Je suis des études pour être bibliothécaire-documentaliste.
Je ne vois pas l'intérêt d'aller aborder spécifiquement le metal en bibliothèque ni l'utilité de faire des animations dessus.
En fait je ne vois même pas ce que tu pourrais bien expliquer ou dévellopper dans un mémoire à propos du metal dans les bibliothèques car :
De 1 : c'est trop restreint comme sujet, surtout pour un mémoire, perso' je m'amuse à imaginer des fonds sonores pour des travaux de simples cours, et non comme point d'orgue de mes études.
De 2 : l'idéal d'une animation est de promouvoir les collections documentaires de la bibliothèque et l'emploi de l'espace au sein des murs qui abritent la bibliothèque. Une animation sur le metal reviendrait à en écouter, et si une bibliothèque n'est plus un endroit où l'on se doit de chuchoter ça n'est clairement pas le type de lieu où cette musique doit être valorisée, autant favoriser les médiathèques ou les centres culturels pour ça.
De 3 : aller dévellopper un fond spécialisé dans les musiques alternatives, underground et plus spécifiquement metal, ça me semble contraire à l'idée d'en conserver l'essence même dans le coeur d'un fan, la passion. Je ne vois pas où est la joie à aller par exemple faire un exposé sur une musique que je conçois comme étant un genre de niche.
Retour intéressant de ta part.
Bon déjà j’emploi souvent indifféremment le terme bibliothèque et médiathèque. La frontière est encore parfois floue, par ex la bibliothèque de Bordeaux s’appelle bibliothèque alors que c’est clairement une médiathèque…
Le sujet peut te paraître restreint mais il rejoint d’autres problématiques. Avec les changements de pratiques musicales, les médiathèques ne peuvent plus se permettre de proposer seulement des CD, d’où le besoin de faire de la médiation sur leurs collections, organiser des animations musicales, conférences, expos… Une médiathèque peut très bien à mon sens servir de relais pour faire connaître des musiques de niche comme le metal, faire découvrir des groupes locaux même.
Des animations sur le metal y sont tout à fait possibles, j’ai eu un retour récemment sur un évènement réalisé dans une médiathèque en 2015 à l’occasion des 40 ans d’Iron Maiden : http://www.actumetaltoulouse.fr/scream-for-me-ramonville/. La communauté metal locale y a apparemment bien répondu et avait apprécié la démarche, bien que le but était aussi de faire découvrir le genre à un autre public, ce qui a moins bien marché de ce côté-là.
Ensuite c’est mon avis mais développer un fonds sur une musique comme le metal en médiathèque ne me semble pas idiot dans la mesure où beaucoup de métalleux utilisent encore le support CD pour écouter leur musique (et ont pas forcément les moyens de se payer une discothèque fournie). Support CD qui devient petit à petit un support de niche à mon avis.
Le sujet est vraiment intéressant, d'ailleurs, des mémoires sur le Metal, ça existe et ça fonctionne très bien.
Après, à lire vos commentaires, je me permets d'ajouter que l'on est dans une époque où les bibliothèques SONT des médiathèques. Leur modernisation est flagrante et seuls les CDIs en collèges et lycées de petites campagnes résistent à l'envahisseur technologique.
Ensuite, pour ce qui est des collections à promouvoir en animation, le problème ne vient pas que du Metal mais de la musique en générale. En effet, dans le cadre d'animations scolaires ce sont les professeurs de Musique qui présentent leurs collections d'ouvrages sur la musique car ils en diffusent dans le cadre de leurs cours en CDI. Sinon, il faut voir ça en amphi, salles dont disposent de plus en plus de médiathèques.
Pour finir, on ne peut pas négliger que le underground demeurre une culture, on peut l'enseigner comme l'a partagé l'artiste sans que l'on soit obligé d'imposer un ressenti personnel. Je crois que ce que je viens de dire est un peu confus, donc je vais prendre un exemple sur mon expérience personnelle : J'ai étudié les arts plastiques pendant 8 ans, et on m'a inculqué les bases de l'art contemporain, mais là où ça allait trop loin selon moi, c'est que l'on acceptait pas que je sois insensible (voir offusqué) vis-à-vis de cette forme d'art. On m'enseignait (parfois, m'imposait...) de ressentir un émotion certaine sur telle ou telle oeuvre sans que l'on demande mon opinion. C'est là, la limitte à ne pas franchir avec toute culture (dont la underground).
Je viens de répondre à ton questionnaire. Ca m'a rappelé l'époque pas si lointaine où je trainais beaucoup dans les médiathèques. J'ai découvert tant de groupes que je n'aurais pas pu connaître vu le peu de moyens que j'avais étant ado puis étudiant. Je trouve que pour un Metalleux en devenir c'est vraiment une source enrichissante, même si aujourd'hui internet à casser l'élan de se déplacer pour se cultiver. En tout cas pour moi ça a bien fonctionné et j'en garde de très bons souvenirs.
Cependant j'ajouterais que pour une bonne médiathèque il faut des fonds (CDs/livres/magazines), mais aussi de bons "animateurs de rayons" passionnés et ouverts musicalement. C'est en discutant avec eux que l'on peut gagner en découvertes et ouvertures d'esprit.
Et l'idée d'évènements spéciaux (conférences, ateliers, expositions...) serait quelque chose de vraiment bénéfique pour la culture Metal voire Rock en général. On dit que la France n'a pas une culture Rock, alors qu'il y a énormément qui en écoutent. Ce genre d'évènements permettrait justement de changer la donne, et de redonner en même temps goût à retourner fouiner dans les médiathèques. ^^
Répondu
Répondu
Faut encore être étudiant pour répondre à ce truc
Je me sens vieux saloperie de jeunes