Oui, je connais ca, c'est un bon canal de découvertes. Bien vu.

Allez, je réactive : Virus sort son second album en 88, chez Metalworks sans sortie CD (un comble à cette époque), et qui fait suite au frais et punky Pray For War. Alors, le chanteur on dirait qu'il hurle dans un tuyau, la pochette est mochissime, mais pourtant ça le fait, l'énergie est là, l'inaugural et hymnesque "Testify To Me" lance un album dynamique et attachant. A redécouvrir, perso, je l'avais gagné à l'émission Doum-Doum Wah Wah, et n'ayant jamais vu la pochette avant sa réception, on avait bien rigolé avec les potes, avant de le mettre sur la platine.

Après la brouille entre les membres de Living Death, Toto et Atomic Steif vont fonder Sacred Chao et signent sur leur label historique Aaarrg records (Mekong Delta, Last Descendants...) chantre du techno-thrash allemand. S'en suit un EP boudé à sa sortie, à l'heure où le death prenait de plus en plus d'ampleur. Sorti en version vinyle uniquement en 1989, et réédité en 2017, il présente un aspect mélodique un peu désuet, plus Vengeance Of Hell/premier Running Wild (sans le côté un peu evil de ces sorties) que Protected From Reality. Pourtant, avec le recul, et même s'il ne fait guère le poids face aux sorties thrash-total du Big4 allemand de cette période, il ne manque pas de charme. On est loin quand même de ce que Living Death a sorti de mieux. A réserver aux die-hards fans ou à la limite aux fans de speed made in 1984/85 qu'aux thrashers les plus exigeants.

Passé complètement inaperçu lors de sa sortie sur un tout petit label, ce premier album du groupe américain et chrétien Living Sacrifice (dont on imagine bien l'origine du nom), a pourtant tout pour plaire. Un peu à la manière de Recipients of Death voire Horde of Torment, le thrash débridé et rugueux de ce premier album est à ré-exposer. Dans la famille Dark Angelesque (il y a même un ersatz du fameux riff de "No One Answers" paru sur Leave Scars en sus d'une production et une voix assez proches), il en est un peu le rejeton maudit, à cause d'une distribution inexistante en Europe et d'une orientation religieuse trop rejetée par les fans d'extrême aux US.

Le groupe a ensuite sorti d'autres disques, que je ne connais malheureusement pas. 

Néanmoins, le second album semble dans la même lignée. 

dans la même lignée tant conceptuelle que musicale, le premier Vengeance Rising vaut aussi grave l'achat. Deux disques à choper au détour d'un bac, sans risque de se tromper.

LeMoustre dit : Le groupe a ensuite sorti d'autres disques, que je ne connais malheureusement pas.

De mémoire le 2eme est tout aussi sympa mais beaucoup plus death, et ils passent à une sorte de deathcore à partir du 3eme.

Supresion - Emerging Extermination (2015)

Emerging Extermination est le deuxième album de ce groupe argentin, et sont signé chez Vision Of God (Hating Evil...).

La scène thrash chrétienne a beau être anecdotique, on y trouve à l'occasion des albums qui valent le détour, et ce Emerging Extermination sans être indispensable (objectivement trop similaire à tout le reste et globalement pas assez énergique) en fait partie à mon sens. Entre bay area et crossover il fait passer une bonne heure avec Dieu qui est parti de toute façon, se chercher une bière en l'écoutant.

https://visionofgodrecords.bandcamp.com/album/emerging-extermination

Negligence - Coordinates Of Confusion (2010)

2eme album des slovènes, étrangement resté plutôt confidentiel malgré la qualité des compos.

Un bon album dans la lignée de Testament/Anthrax .

Anihilated : The Ultimate Desecration (1989)

Les Anglais avaient pourtant après un Created In Hate Slayerien sorti un peu avant tout pour réussir. Mais dans l'ombre de Sabbat et Onslaught, les deux principaux fers de lance en Europe du thrash british (et mieux distribués), le groupe a eu peu d'impact, comme Deliverance, par exemple.

L'heure de réhabiliter avec notamment la réédition Marquee remasterisée avec bonus live de 2008 cet album qui emprunte un peu encore à Slayer, mais sait aussi se faire plus mélo (les soli) tout en restant agressif ("Skinned Alive" déboîte sévère, par exemple, second morceau ci-dessous). On pense au Artillery de cette période, mais aussi à la scène US (Dark Angel, Viking, Whiplash...). Un très chouette album.

Le groupe a d'ailleurs sorti 3 albums post 2010, si un thrasher a jeté une oreille, les avis sont bienvenus.

Ah oui, c'est alléchant ton truc LeMoustre !

Je m'y pencherai quand le moment sera venu pour moi de revenir à mon style fétiche !

Allez, je met 1 franc : Venom avec Prime Evil s'était scindé, et Cronos est parti avec fracas, suite à la déception de Calm Before the Storm qui faisait suite à l'incompris Possessed. A cette période, le thrash est maître de l'extrême et le deathmetal arrivera en force sous peu si ce n'est déjà fait, Mantas et Abaddon recrutent deux musiciens, dont le convaincant Russ Nolan. Ils sortent ce disque bourré de hits, à la pochette clin d'oeil, comme souvent chez Venom. Mais, face à l'adversité en 1989, l'album privé des vociférations de Conrad ne trouva pas son public, abreuvé de riffs toujours plus véloces et rapides à la concurrence. Aujourd'hui considéré comme un des meilleurs disques, si ce n'est le meilleur, hors triplette initiale, des Anglais, cet album vaut clairement le coup, surtout qu'il se trouve pas cher. 

Plus grand monde ne mentionne la période Forrest de Voïvod, pourtant les 2 disques sortis en plein coeur des 90's avec le futur E-Force signent une agressivité inédite et deux disques mémorables, gorgés de riffs velus et abrasifs, dans l'air du temps de cette époque. Perso, une préférence pour Negatron, le premier des 2, plus direct. Beaucoup plus inspirés que la période Newsted, ces deux albums me paraissent à réhabiliter, ils ont sans doute interpellé les fans des albums précédents, plus "doux", mais on sent direct que c'est du Voïvod, à mon sens, une vraie réussite, un peu comme Celtic Frost avec Monotheist (l'essence du groupe conservée, l'habillage rénové en totalité), toutes proportions gardées. Un extrait :