Sujet passionnant sur lequel j'écrirais bien trois pages.
Déjà, il y a quatre périodes distinctes à distinguer. En fonction de tes goûts, tu vas pas forcément te retrouver dans toutes.
1) la période grindcore (Scum et From Enslavement To
Obliteration)
Scum, c'est l'un des actes fondateurs du grindcore, pour ne pas dire LE premier véritable disque de grind. Donc culte d'un point de vue historique.
Inimitable mais il faut aimer le grindcore à l'état brut: titres très courts, anarchie sonore, cris furieux, énergie destructurées.
FETO est son petit frère, un poil plus structuré (le groupe commençant à se stabiliser niveau line-up).
C'est une période à ne pas louper quand on aime ND.
2) l'âge d'or death/grind
L'évènement, c'est l'arrivée de Jesse Pintado débauché de Terrorizer. Le line-up historique est là: Barney, Shane Embury, Jesse Pintado, Mitch Harris et le légendaire Mick Harris.
Là, on a un premier disque IN-CON-TOUR-NABLE: Harmony
Corruption, que nous avons effectivemment sélectionné dans la sélection des 15 intemporels du
Death Metal chez les Trublions. Ecoute donc
Suffer The Children et on en reparle...
Le suivant est à mon sens sous-estimé, il est dans l'ombre de son prédecesseur mais reste vraiment dans la même veine: Utopia Banished. Départ de Mick Harris remplacé par Danny Herrera.
3) l'expérimentation (de Fear
Emptiness Despair jusqu'à Words From The Exit Wound)
La mauvaise époque Earache, qui tombe aussi dans la période difficile du death metal.
FED est un album très solide, mais le son devient plus massif, plus lourd, avec un côté froid presque industriel. Je l'ai chroniqué si tu veux en savoir plus.
Mais à partir de Diatribes, ND se cherche. Sa musique perd sa violence, sa consistance et part dans des horizons expérimentaux dans lesquels le groupe va se perdre. Je te déconseille cette période et les albums qui la constituent, d'ailleurs le groupe ne joue plus aucun morceau de ceux-ci.
4) la renaissance death-grind
Avec Enemy Of The Music Business, ND retrouve sa fougue, et met en oeuvre un deathgrind moderne, sorte de synthèse de son passé. C'est le style que tu retrouves sur Order Of The
Leech, The Code Is Red et Smear Campaign.
Smear Campaign et Order Of The
Leech sont pour moi légèrement au-dessus des deux autres, mais c'est du tout bon.
A noter qu'à partir de The Code Is Red, il n'y a plus que Mitch Harris à la guitare, Jesse Pintado s'étant fait viré à cause de son alcoolisme. Il décède en 2007.
Cela se ressent légèrement et donne un côté plus "sec" (plus punk si j'ose dire) aux deux derniers disques.
Voilà, j'espère que ça t'éclairera !