Excellent plaidoyer des uns et des autres.
Je me permets quand même de rectifier le post initial:
Slayer, contrairement à quelques autres, n'a rien d'intouchable.
Petit exemple personnel: à la sortie de Divine Intervention, en tant que fan invétéré, je m'étais précipité pour acheter le disque. Avec mes potes, on était en plein dans le trip death/grind/black, et pour eux
Slayer incarnait déjà le thrash has been. En fait ils ne crachaient pas dessus mais pour eux ce n'était pas un mythe, simplement un groupe historique avec une discographie respectable...c'était il y a quinze ans déjà. Ne crois donc pas être le seul ou le premier à lancer la polémique...
De toute façon, il ne faut pas trop en rajouter, il y a beaucoup plus "intouchable" que
Slayer, notamment sur SOM...
Après je rebondis sur ce que disent les collègues. Même en ne se concentrant que sur la période 1983-1991, je ne connais pas beaucoup de vrais amateurs de
Thrash Metal (à part Petrozza...) qui ne se retrouve pas dans au moins un album.
Certains vont vénérer le formidable Show No
Mercy (que je trouve supérieur à Kill'em All pour ma part), d'autres (c'est mon cas) vont considérer Hell Awaits comme un sommet, le moment où
Slayer effleure le plus les contrées les plus sombres du metal extrême, beaucoup adhèrent au jusqu'au boutisme spontané de
Reign In
Blood, quelques esthètes apprécient le passionnant South
In Heaven, preuve définitive que
Slayer n'est pas un groupe unidimensionnel comme tu l'avances, enfin beaucoup s'enthousiasment devant la synthèse que constitue Seasons In The Abyss. Je passe sur l'un des plus grands albums
Live de l'histoire du metal (Decade Of Agression).
Et pour les détracteurs de Christ Illusion, certes
Slayer n'a plus le rayonnement des années 80, mais ça tient encore largement la route et beaucoup de jeunes groupes du thrash revival peuvent se rhabiller à côté.
Après, que le groupe baisse un peu de rythme au niveau de ses prestations
Live, après plus de 25 ans de furie, franchement on peut toujours se gausser mais sur la durée il n'y a pas grand monde pour leur faire de l'ombre.