/We%20Have%20Arrived/We%20Have%20Arrived_9967.jpg)
DARK ANGEL – We Have Arrived (Axe Killer '84) :
- Le groupe : « Nous sommes arrivés ! » hurlent les anges ténébreux qui se prennent pour de sanglants gnomes à l’occasion de la sortie de leur premier album, alors qu’ils n’ont encore ni étudié le Zohar ni prononcé le moindre blasphème.
Le chroniqueur : - « Ne seriez-vous pas atteint de la slayer-mania ? » s’enquiert directement le journaliste à la critique facile, avide de collage d’étiquettes.
- Le groupe : « Pas du tout, ou alors un chouia ».
- Le chroniqueur : « Mais bien sûr ».
- Le groupe : « Enfin, ça tient la route, non ? ».
- Le chroniqueur : mais oui… ».
- Le groupe : « Ne jouons-nous pas aussi vite que Slayer ? ».
- Le chroniqueur : mais si… ».
- Le groupe : « N’aurions-nous pas bien appris notre leçon ? ».
- Le chroniqueur : « Allons mes braves, arrêtons ce dialogue de puristes libidineux et écoutons ensemble ce premier LP de Dark Slayer, pardon, de Dark Angel…
JF Jimenez - Enfer Magazine n°23, avril 1985.
DARK ANGEL – We Have Arrived (Axe Killer '84) : Pour rester dans le registre des musicopieurs, voici Dark Angel. Du métal qui fonce, non plus version Venom mais Slayer. En effet, s’il y a à manger dans presque tous les titres, ce fast-food possède un arrière-goût de surgelé, car si Dark Angel sait s’y prendre pour servir les restes (même s’ils sont bons), il a certainement oublié de réchauffer le marmiton. Mais ne soyons pas médisants, Dark Angel nous offre ici un LP de bonne facture, bourré de speed et de rythmes destroyeurs à souhait. De plus, ce quintette trempe sa hargne dans une production qui, sans être très bonne, demeure très sulfureuse. Elle ravira les amateurs de cocktail-Molotov à la Slayer, même si quelques titres sont trop longs et trop hachés dans leur construction.
Gil Tadic, Metal Attack n°20, mai 1985.
DARK ANGEL – We Have Arrived (Axe Killer '84) : issu de la scène californienne (encore un), Dark Angel débarque avec son premier album. Ce jeune groupe ne fait pas dans le détail et balance un heavy metal des plus meurtriers, non sans rappeler celui de Slayer, le ton en-dessous en termes de qualité. Le point faible réside dans la production, avec la batterie sonnant comme une casserole. Si le chanteur n’est pas extraordinaire, Dark Angel s’en sort plutôt bien musicalement, à coups de morceaux comme Merciless Death ou No Tomorrow plutôt bien ficelés, bien que l’ombre de Slayer ne soit jamais très loin. Si We Have Arrived est un bon album, n’y voyez pas un chef-d’œuvre. Dark Angel est un groupe de speed metal supplémentaire, mais qui pourrait peut être bien concurrencer un jour son grand frère.
Eric, Hard & Heavy n°05, juin / juillet 1985.
DARK ANGEL – We Have Arrived (Axe Killer '84) : Dark Angel s’inscrit dans la pure tradition slayerienne, avec un chant calé quant à lui entre Slayer et Metallica. La première face, très speed, renferme de purs chef d’œuvre comme Merciless Death ou le titre éponyme, tandis que la face B est plus travaillée mais tout aussi efficace (No Tomorrow, Hell's on Its Knees). Si Dark Angel ne propose rien d’original, son album procure du plaisir à chaque écoute.
Mercenaire n°02, 1986.
Quelle différence de perception....c est assez incroyable, les "redacteurs" doivent etre qlq peu merdeux aujourd'hui...
Au delà de toutes remarques acerbes, l'art de la critique n'est pas aisée...et l'on voit bien des divergences qui animent le site quant à tel ou tel album.
Quelqu'un sortirait des trucs comme ça aujourd'hui, on en rirait pas, il se ferait dégommer

METAL CHURCH – Metal Church (Steamhammer '84) : Voilà enfin un album qui relève le débat décidément peu élevé de l’underground actuel en matière de production intéressante de HM. Sans faire preuve d’une présomption déconcertante, ce premier LP de Metal Church n’en reste pas moins d’une qualité indiscutable, à classer aux côtés des Anthrax, Savage Grace, Slayer et Metallica. Conçus comme des joyaux du genre, des morceaux tels que Hitman, Battalions, God of Wrath, Metal Church ou l’instrumental Merciless Onslaught, bourrés d’un punch caractéristique du potentiel inestimable du groupe, sans oublier Higway Star, reprise culottée mais néanmoins réussie de Deep Purple, n’ont d’autre but que de nous botter les fesses de la manière la plus cinglante qui soit. Et si ce but n’est pas atteint dès la première écoute, c’est que vous êtes soit hémiplégique, sourd ou vieux de la vieille incurable. Bref, un album à se procurer d’urgence, à écouter très fort et à savourer doucement & speed à la fois. Pour ceux qui voudraient des références musicales à tout prix : envoyer un chèque au journal à mon nom ou acheter le disque en se rongeant les ongles. Indice notable : production très convenable.
JF Jimenez, Enfer Magazine n°23, avril 1985.
METAL CHURCH – Metal Church (Steamhammer '84) : Nouveaux venus de Seattle, Metal Church déboule sur l’autoroute du quotidien avec un très bon premier album. Les maquettes produites durant ces deux dernières années par le quintette étaient de bonne facture, sans laisser présager la sortie d’un classique du H.M., un must comme on dit. Sur le plan de la construction et du tempo, le disque oscille entre Mercyful Fate et Metallica. L’un des deux guitaristes, Kirk Vanderhoof, officiait dans The Lewd, un groupe de punk californien, et possède à ce titre un feeling énorme, une facilité déconcertante à trouver des mélodies nouvelles avec des riffs relativement simples. Quand il décolle en solo, c’est encore plus fou. Le chanteur David Wayne possède quant à lui un registre de voix assez impressionnant. Quant au reste du groupe, tous assurent vraiment et, croyez-moi, c’est rare. Les morceaux sont pratiquement tous géants du début à la fin, pour citer l’éponyme basé sur un riff des plus métalliques, l’instrumental épique Merciless Onslaught, le priestien God of Wrath, le puissant Hitman ou encore le speed thrash Battalions, sans occulter Highway Star, reprise speedée et meurtrière et Deep Purple. Christian (Vinot) et moi-même avons craqué sur ce LP. Alors, si vous avez vraiment un metal heart, vous savez ce qu’il vous reste à faire.
Gil Tadic – Metal Attack n°20, mai 1985.
Moi j'aimais beaucoup Enfer. J'ai commencé au numéro 3 (pris les 2 premiers en correspondance) et poursuivis jusqu'à la fin du mag. Toute ma culture speed vient de chez eux. Alors oui, les chros nétaient pas terrible, voire à côté de la plaque. Mais on n'avait que ça ( sinon c'était Best et Rock & Folk). La chro était nul, ok, mais on avait le nom du groupe et du disque. C'était étiqueté speed, power, trash ( c'est eux qui ont fait la faute au début avec le h manquant), black ? donc fallait checker !
Pour moi, ils ont fait 2 connerie Enfer. La première c'était l'espèce de coup d'état dans la rédaction au bout d'un an ou un an et demi d'existence je sais plus.... Au départ c'était une équipe de jeunes ouvert aux nouveautés, aux changements que connaissait le hard et donc au speed ( Venom, Metallica, Slayer, Anthrax c'est eux qui les ont promu et pas dézingué). La nouvelle équipe qui a pris le pouvoir était exclusivement composé de vieux nourri aux Deep Purple, Led Zep' ect.
Cela va se ressentir dans le mag' où il y aura beaucoup moins de sujets sur le speed et quand il y en aura ce saura toujours très critique, pareil pour les chros. Leur gros retournement de veste sera par rapport à Venom qui passera de groupe génial, incroyable à groupe nul...
Leur seconde bêtise, c'est leur embrouille avec Mausoleum Records. Enfer avait sa boutique sa boutique de vente par correspondance et ils se sont embrouillés avec le label belge pour une histoire de pognon. Du coup, du jour au lendemain toutes les sorties Mausoleum, cétait de la merde. Soit ils n'en parlaient plus soit c'était de la daube. Les mecs te sortaient une chronique assassine sans avoir écouté le disque quoi. Je comprends pas qu'en tant que lecteur on devait subir ça. Du coup, ils sont passés à côtés de pleins de sorties Mausoleum de qualité juste pour une histoire de pognon.
Metal Attack eux, j'ai commencé dès le numéro 1 jusqu'à la fin. J'aimais pas trop ce mag' et je l'achetais uniquement pour avoir des noms de groupes ( et j'étais souvent déçu dailleurs...).
Eux clairement n'aimaient pas le speed. Leur position anti Venom me gavait au plus haut point. J'avais été au concert de Venom avec Metallica en première partie, cétait une salle de l'espace Balard en 84, un peu avant la sortie de At War... c;était pour promouvoir le ep Warhead, il me semble.... Bref j'avais pris la claque de ma vie ( en plus c'était mon premier concert) et le Report de Metal Attack n'a été qu'un lynchage en règle de Venom. J'étais scandalisé !.
Dans pratiquement chaque numéro de Metal Attack, on arrivait toujours à trouver une pique à l'adresse de Venom, même quand le groupe n'avait pas d'actualité. Ce fameux Gil Tadic avait fait un article sur le speed en général dans lequel il démonte tous les groupes (Bulldozer, Voivod, Sodom, etc). Un vrai torchon qui m'a fait détester ce mec au plus haut point.
Alors concernant ce Gil Tadic, il faut savoir un truc quand même, ce type était le frère du batteur de Mörsure ( le fameux groupe de speed thrash français). Alors ce cher monsieur Tadic qui n'aimait rien ou trouvait tout moyen à l'exceptiion de Motörhead, Discharge, GBH et Metallica), nous pond un article dithyrambique sur le groupe de son frère ( ça sentait vraiment le je donne un coup de main au frangin). Par ce que Mörsure quoi, le groupe hyper brutal qui repoussait touts les limites de la violence à l'époque, aimé par Gil Tadic ? qui ne supprtait rien de plus speed que Motörhead ? Ca sentait la mauvaise foi....
Par contre les premiers Hard Rorck mag' c'était de la merde. Absolument rien sur le speed. Que des belles photos sur papier glacé de David Lee Roth qui fait le grand écart en l'air....
Enfin voilà .... Merci Fabien pour ce topic. Je pense personnellement que de rajouter les chroniques du fanzine Decibel Of Death ( monté par le mec du groupe de speed français Viper et rejoint un peu plus tard il me semble par Laurent Ramadier) serait une bonne idée.
Rossbaycult dit : Moi j'aimais beaucoup Enfer. J'ai commencé au numéro 3 (pris les 2 premiers en correspondance) et poursuivis jusqu'à la fin du mag. Toute ma culture speed vient de chez eux. Alors oui, les chros nétaient pas terrible, voire à côté de la plaque. Mais on n'avait que ça ( sinon c'était Best et Rock & Folk). La chro était nul, ok, mais on avait le nom du groupe et du disque. C'était étiqueté speed, power, trash ( c'est eux qui ont fait la faute au début avec le h manquant), black ? donc fallait checker !Pour moi, ils ont fait 2 connerie Enfer. La première c'était l'espèce de coup d'état dans la rédaction au bout d'un an ou un an et demi d'existence je sais plus.... Au départ c'était une équipe de jeunes ouvert aux nouveautés, aux changements que connaissait le hard et donc au speed ( Venom, Metallica, Slayer, Anthrax c'est eux qui les ont promu et pas dézingué). La nouvelle équipe qui a pris le pouvoir était exclusivement composé de vieux nourri aux Deep Purple, Led Zep' ect.Cela va se ressentir dans le mag' où il y aura beaucoup moins de sujets sur le speed et quand il y en aura ce saura toujours très critique, pareil pour les chros. Leur gros retournement de veste sera par rapport à Venom qui passera de groupe génial, incroyable à groupe nul...Leur seconde bêtise, c'est leur embrouille avec Mausoleum Records. Enfer avait sa boutique sa boutique de vente par correspondance et ils se sont embrouillés avec le label belge pour une histoire de pognon. Du coup, du jour au lendemain toutes les sorties Mausoleum, cétait de la merde. Soit ils n'en parlaient plus soit c'était de la daube. Les mecs te sortaient une chronique assassine sans avoir écouté le disque quoi. Je comprends pas qu'en tant que lecteur on devait subir ça. Du coup, ils sont passés à côtés de pleins de sorties Mausoleum de qualité juste pour une histoire de pognon.Metal Attack eux, j'ai commencé dès le numéro 1 jusqu'à la fin. J'aimais pas trop ce mag' et je l'achetais uniquement pour avoir des noms de groupes ( et j'étais souvent déçu dailleurs...).Eux clairement n'aimaient pas le speed. Leur position anti Venom me gavait au plus haut point. J'avais été au concert de Venom avec Metallica en première partie, cétait une salle de l'espace Balard en 84, un peu avant la sortie de At War... c;était pour promouvoir le ep Warhead, il me semble.... Bref j'avais pris la claque de ma vie ( en plus c'était mon premier concert) et le Report de Metal Attack n'a été qu'un lynchage en règle de Venom. J'étais scandalisé !.Dans pratiquement chaque numéro de Metal Attack, on arrivait toujours à trouver une pique à l'adresse de Venom, même quand le groupe n'avait pas d'actualité. Ce fameux Gil Tadic avait fait un article sur le speed en général dans lequel il démonte tous les groupes (Bulldozer, Voivod, Sodom, etc). Un vrai torchon qui m'a fait détester ce mec au plus haut point.Alors concernant ce Gil Tadic, il faut savoir un truc quand même, ce type était le frère du batteur de Mörsure ( le fameux groupe de speed thrash français). Alors ce cher monsieur Tadic qui n'aimait rien ou trouvait tout moyen à l'exceptiion de Motörhead, Discharge, GBH et Metallica), nous pond un article dithyrambique sur le groupe de son frère ( ça sentait vraiment le je donne un coup de main au frangin). Par ce que Mörsure quoi, le groupe hyper brutal qui repoussait touts les limites de la violence à l'époque, aimé par Gil Tadic ? qui ne supprtait rien de plus speed que Motörhead ? Ca sentait la mauvaise foi....Par contre les premiers Hard Rorck mag' c'était de la merde. Absolument rien sur le speed. Que des belles photos sur papier glacé de David Lee Roth qui fait le grand écart en l'air....Enfin voilà .... Merci Fabien pour ce topic. Je pense personnellement que de rajouter les chroniques du fanzine Decibel Of Death ( monté par le mec du groupe de speed français Viper et rejoint un peu plus tard il me semble par Laurent Ramadier) serait une bonne idée.
Merci pour ce complément d informations...
/Pure%20Filth/Pure%20Filth_alt_2902.jpg)
WARFARE - Pure Filth (Neat ‘84) : Convaincant, Warfare nous arrive, précédé d’une flatteuse réputation, avec seulement un single et un maxi. Evo, leader batteur hurleur de ce trident, a joué avec The Blood et Angelic Upstarts, donc ce n’est pas étonnant qu’on qualifie sa musique de"metal anarchy", synthèse entre le hard et le punk made in England. Les objectifs commerciaux sont loin d’être évidents, surtout à l’écoute du dernier titre, où Warfare et Venom tapent un sacré jam. De plus, lorsque l’on sait que Pure Filth a été enregistré sous la direction d’Algy Ward, bassiste de Tank et ex-Damned, on comprend tout des intentions douteuses de ce gang british.
Gil Tadic - Metal Attack n°22, juillet 1985.
@ Ross69 : Oui, le but de la manœuvre dans les 80’s était effectivement de chopper les noms de groupe dans les magazines, les bacs et les catalogues de commande des disquaires (New Rose, Danceteria, Musidisc), voire à la radio genre Doum Doum Wah Wah en 88-89. Pour ma part, j’étais particulièrement friand de ces catalogues et de toutes les listes de VPC qu’on trouvait sur les magazines, car ça permettait d’avoir un œil sur les sorties et de reconstituer les discographies. Quant aux chroniques, elles avaient un intérêt inversement proportionnel. Quand le mec était horrifié par le bruit ou la vitesse, ou bien moqueur voire dédaigneux, on savait qu’on pouvait majoritairement y aller franco. Enfin, concernant Decibel of Death, oui ça peut être intéressant. Je vais voir comment inclure et organiser le truc. ++ FABIEN.
C'était exactement ça. Même parfois les pubs de sortie étaient plus intéressantes que les papiers en tant que tels.
Une époque quoi.
L'époque bénie du tape-trading...
Merci pour ces témoignages sans prix.
/Mean%20Machine/Mean%20Machine_alt_3171.jpg)
TYRANT – Mean Machine (Mausoleum '84) : Ce premier album déboule à vive allure avec un son très percutant, hyper nerveux et avec une frénésie de bon aloi, juteux et plein de surprises. Le groupe a suivi la traditionnelle approche japonaise, consistant surtout à tenter de battre les novateurs sur leur propre terrain avec leurs propres armes, légèrement revues et corrigées. Mais Tyrant fait mieux que cela. Si d’autres disques laissent une impression de déjà entendu et que créer une œuvre incomparable dans un créneau si fréquenté tient déjà de l’exploit, Tyrant joue quant à lui une musique qui donne toujours l’impression d’avancer et de tendre vers quelque chose. Sur un tempo priestien, le groupe insuffle toute sa personnalité dans des chansons incisives, très métallique, et avec un tas d’idées précises qui les enjolivent de belle manière. De plus, Tyrant ne vide pas son chargeur sur quelques titres clés, mais s’applique à trouver une inspiration dans chaque morceau, grâce à une sophistication pleine de vigueur et rarement maladroite. Des tempos plus lents de I’m Ready et Grapes of Wrath jamais indigestes, aux rythmes franchement soutenus de Making Noise and Drinking Beer et Tyrant, portés par une voix bien rugueuse, nos cinq forcenés se battent pour un métal puissant, électrique, travaillé et pas banal. Ils devraient faire rougir quelques gros bonnets du genre.
Gil Tadic, Metal Attack n°20, mai 1985.
TYRANT – Mean Machine (Mausoleum '84) : Une nuit de pleine lune, quatre molosses brisent leurs chaines d’acier et se ruent vers les plaines des reclus, babines retroussées sur leur crocs acérés. Enfin libres de tout esclavage, ils plongent avec délectation dans les plaisirs chaotiques de la déchéance et de la perversité. Tyrant rend gloire à satan avec toute la verve des jeunes sangs bouillonnants. Free for All : l’orage éclate, foudroyant & dévastateur. We Stay Free : hymne à la liberté si cher aux renégats, suivi des plaisirs que tout bon hard rocker se doit d’assumer, c’est-à-dire s’éclater tout en buvant de la bière (Making Noise and Drinking Beer). I’m Ready n’est que les prémices à la perversité sans frontière de Tyrant, qui annonce la couleur d’un sourire carnassier : Wanna Make Love avec les soupirs de circonstance. La face B commence avec Tyrant, l’ode brûlante aux adeptes cruels. Mais attention aux Invaders qui oseraient poser le pied sur le territoire interdit. Les sévices sont d’ailleurs annoncés sur Grapes of Wrath et malheur à celui qui déclenche la colère des barbares. Mais tout Tyrant qu’il soit, il lui arrive parfois de succomber à l’amour et de calmer son impétuosité entre deux démonstrations sans équivoque sur Blood Suckin’ Woman. La trêve est de courte durée et le train d’enfer repart sur les chapeaux de roues sur Killer Cat, afin d’en finir une bonne fois pour toutes. Gare à la morsure du Tyrant l’enragé, la brûlure est insoutenable, à moins d’être immunisé contre les décibels en furie.
JEE – Enfer Magazine n°25, juin 1985.
TYRANT – Mean Machine (Mausoleum '84) : Tyrant est tout un amalgame de speed. Il s’est lui-même catalogué dans le black metal et pond des morceaux assez géniaux comme Grapes of Wrath ou Killer Cat. Le rythme de Tyrant est plutôt exceptionnel.
Mercenaire n°02, 1986.
TYRANT – Mean Machine (Mausoleum '84) : voici sans aucun doute l’un des meilleurs albums de l’année 1985. Tyrant risque de faire fort dans un avenir proche, réalisant un vrai album de métal en fusion. A travers ses compositions et ses textes, le groupe a su donner vie à de nouveaux hymnes au heavy metal, comme le superbe morceau Making Noise and Drinking Beer, la devise du parfait hardos ! Chaque titre est une succession de guitares hurlantes et, si Tyrant calme le jeu le temps de Blood Suckin’ Woman, il repart de plus belle, la trève n’étant été que de courte durée. Mean Machine est un disque indispensable.
Eric, Hard & Heavy n°05, juin / juillet 1985.