
HELSTAR – Burning Star (Music for Nations ’84, import GB) : bêtes à cornes, boogie à barbes, les texans n’est pas uniquement cela. En cette terre de bouseux teigneux soufflent depuis quelque temps les vents du Malin Métal. Après Slayer (pas le groupe speed, l’autre), voici Helstar, l’une des toutes meilleures hordes américaines. Avec Burning Star, le groupe vous ouvre enfin les portes secrètes de ses mondes fantastiques. Il aurait été bien dommage que seule une poignée d’initiés puisse se délecter de son excellente demo à sept titres. Shadow of Iga, Towards the Unknown, Run the Pack sont autant de climats envoutants à l'intensité terrassante et à la voix imposante qui vous conte rêves et cauchemars, un maëlstrom musical et vocal. Un coup d’éclat pour Helstar, une nouvelle étoile de première grandeur. Christian Vinot, Metal Attack n°10, juin 1984.
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STEELER – S/T (Earthshaker ’84) : Ach so, un nouveau groupe allemand. Rien à voir avec le groupe américain du même nom, aujourd’hui dissout. Si l’américain évoquait L.A. et la West-Coast, celui-ci évoque la Ruhr et les hauts-fourneaux. Le groupe vient de Bochum, ville qui vit essentiellement de la sidérurgie et de l’industrie automobile, d’où un certain déterminisme musical. On trouve ici un son très lourd, très compact urbain. Du métal en Fusion soutenu par une rythmique très solide et relevée de soli incandescents, hyper rapides et suraigus, dont les deux maîtres de forge sont Axel R.Pell, membre fondateur du groupe, et Thomas Eder (ex-Fallen Angel), promis à un bel avenir si les petits teutons ne les mangent pas. Voilà donc un produit garanti « rapide, due dur et lourd », comme le groupe le dit lui-même. Ce n’est pas très original mais fort efficace et très digeste. L’idéal pour headbangers durs. Pour les autres, Consultez votre platine. Pascal Rigaut, Metal Attack n°10, juin 1984.
krakoukass56 dit : Salut, (...) merci beaucoup pour ton taf (j'espère au moins que tu ne tapes pas toute la dactylo), c'est carrément plus agréable à lire ici que sur des scans de l'époque.
Ma foi si. Tout est fait à la main et ça représente effectivement du taf, sachant que je dois également revoir pas mal de syntaxes sur quelques critiques très éprouvantes à lire, tant le français y est écorché. ++ FABIEN.

METALLICA – Ride the Lightning (MFN '84, Bernett) : Moi qui, pendant près d’un an, m’obstinais à dédaigner les talents de Metallica, je m’incline avec respect devant ce chef d’œuvre. Si Kill ‘em All avait finalement réussi à me convaincre, Ride the Lightning lui est sans doute cent fois supérieur. De la douce guitare acoustique évoquant un château hanté de notes magiques introduisant le premier morceau Fight Fire with Fire, surgit une tempête de rythmes foudroyants, qui caractérisaient déjà le premier LP, pour enfin se perdre dans un éboulement infernal. Dans la lignée de Seek and Destroy en mieux, le morceau suivant Ride the Lightning déborde de pessimisme, chose assez fréquente de la part de Metallica. Les temps lourds alternent avec d’autres plus rapides, la rythmique est remarquable, tandis que la précision et l’aisance d’exécution des solos placent Kirk Hammet au rang des tous jeunes meilleurs guitaristes du moment. Le glas en introduction, la voix railleuse de James Hetfield, la rythmique écrasante et les paroles imagées font de For Whom the Bells Tolls l’un des moments les plus passionnants de l’album avec The Call of Chtulu et le superbe Fade to Fade, morceau inattendu s’agissant d’une ballade, Motörhead restant décidément les seuls à ne pas avoir craqué. Donnez-vous seulement la peine d’écouter sa remarquable intro acoustique où se confondent mélancolie, regrets et remords, que seule la mort peut sauver, après une vie soldée par une succession d’échecs insurmontables. La ballade s’alourdit au fur et à mesure, les solos deviennent plus limpides et plus intenses. Pas de temps mort sur la face B percutante dès Trapped Under Ice et Escape, illustrant une marche de « muthas » dans les rues sinueuses d’une ville en proie à une hystérie incontrôlée, une sirène d’alarme prévenant d’un danger imminent, Creeping Death, surgissant comme la suite logique des deux morceaux précédents. The Call of Chtulu est une pièce de choix, calme, hantées d’ombres malsaine pour se poursuivre lourdement. Un morceau pachydermique où plane l’essence d’un Phantom of the Opera à mesure que le morceau progresse jusqu’à une fin majestueuse et théâtrale, comme la bande sonore d’un film dont on se souvient longtemps après son visionnage. Un chef d’œuvre, en somme, et l’un des meilleurs albums de l’année 1984, à cet instant.
ELKA, Metal Attack n°12, août 1984.
METALLICA – Ride The Lightning (Bernett '84) : Après un album de la trempe de Kill ‘Em All, Metallica se trouvait sans une situation où le moindre faux pas mettait en péril un succès récemment acquis. Les difficultés semblaient d’autant plus grandes que le groupe est généralement considéré comme une référence absolue de la nouvelle génération. Dès son avènement, si Metallica laissait prévoir la future lame de fond en provenance des Etats-Unis, ce second méfait vient à point nommé pour légitimer la primauté des nouveaux mutilateurs US. Ride the Lightning s’annonce comme une étape décisive de la jeune carrière du groupe, qui doit s’imposer définitivement dans une compétition où s’extirper de la multitude constitue une finalité. Metallica aborde cette seconde exaction sous l’angle du renouveau, révisant quelque peu l’intransigeance de ses propos. Aux intempestifs duels de guitares et aux tempos fracassants qui désignèrent nos malfaiteurs comme des leaders incontestés des pogos métalliques, succèdent des compositions aux ambiances plus lourdes. Le morceau The Four Horsemen du précédent album jetait les bases des prochains pôles d’attraction du combo turbulent, au stade de leur plénitude sur ce nouveau recueil de fantasmes sanglants. Fight Fire with Fire conserve le côté déjanté du précédent album et pousse à des actes que la froide raison désavoue : la vélocité du riff, alliée aux vertus novices d’un son étouffant, constitue un traitement drastique contre l’apathie ambiantes en ces jours de proche rentrée. Dans la même lignée mais un ton au-dessous, Trapped Under Ice mêle vigueur et lignes mélodiques accrocheuses avec un à propos inattendu chez un irréductible comme Metallica. Les grandes réussites de l’album sont sans équivoque For Whom the Bells Toll, hymne incandescent au climat morbide, et Creeping Death, qui déverse ces longs thèmes instrumentaux avec une précision chirurgicale. Jusqu’à lors apôtre de la débauche pure et simple, Metallica se complait désormais dans des situations où les finesses sont de rigueur, une sadique passion bien plus raffinée mais aussi néfaste ! Si Fade to Black sonne bizarrement dans le registre de l’intraitable quintette, il relève néanmoins par ses qualités musicales évidentes toute la marge de progression franchie depuis le précédent album. En revanche, le trop mièvre Escape et The Call of Chtulu, noyé quant à lui dans des longueurs excessivement ambitieuses, ne reflètent pas la pertinence des nouvelles dispositions qui animent ce fougueux Ride the Lightning.
Daniel Garcia – Enfer Magazine n°17, octobre 1984.
METALLICA – Ride The Lightning (Bernett ‘84) : À l’écoute de Ride the Lightning, on peut être sûr qu’il certain avenir du heavy-metal s’y trouve. Après un premier album prometteur, les quatre speed-killers californiens frappe très fort avec cet album parfait et inventif. Il est toujours question d’un heavy hyper speed, influencé par le punk, dans lequel se mêlent désormais des éléments mélodiques qui ne sont pas simples artifices. Metallica parvient paradoxalement à tuer la mélodie tout en l’utilisant, pour une fusion miraculeusement cohérente. Lorsque Metallica est speed, ce n’est jamais n'importe quoi et, lorsque le tempo ralentit, le groupe conserve cependant toute sa force. En l’espace de deux albums, Metallica est devenu un groupe plus mûr, crédible et inventif. S’il n’est peut-être pas le seul avenir du deavy-metal, il en représente sans aucun doute l’un de ses solides espoirs. Hard Rock Magazine octobre 1984.
Ah mince pour toi, je me disais que tu avais sûrement trouvé un système de copier/coller, ou vocal ou autre, on est juste en 2025 quoi...
Ca n'en est que plus honorable alors, bravo et merci pour ton dévouement 
Et du coup sympa de suivre la suite des élucubrations de LK (un "Laurent Kermorvan" ? j'l'ai pas en tout cas), bien obligé de s'incliner haha. Dédaigner les talents de Kill'em All, même en remettant dans le contexte, wahou tout de même.

GRAVE DIGGER – Heavy Metal Breakdown (Noise '84, distribution Madrigal) : L’Allemagne, déjà réputée pour la robustesse de ses machines agricoles blindées, vient de mettre au pont une formule radicale pour régler le problème épineux de vos prochains changements de domicile. Le mode d’emploi est simplissime, et pas besoin de notice explicative ni de bon de garantie. L’achat restant facultatif, vous empruntez cet album de Grave Digger à un sourd de votre entourage et vous poussez un tant soit peu le volume de la rotative. En moins de cinq minutes chrono, votre mobilier est réduit en chapelure et allumettes. Il ne vous reste plus qu’à rejoindre votre nouveau foyer les mains dans les poches et les oreilles dans les chaussettes. A part ça, ce disque n’est pas franchement plus mauvais qu’un autre, mais la surpopulation au royaume du speed satanique commence à rendre tous les balourds passablement insupportables et, ce qui est encore plus grave, interchangeables selon vos humeurs ou la température de l’air. Mais restons courtois et, malgré mon aversion prononcée pour ce genre de masochisme auditif, accordons quelques kopecks d’intérêt à la voix de stentor pervers de Chris Boldenthal, à la version concassée de 2000 Light Years From Home, et à des structures rudimentaires qui savent relancer la mécanique aux instants fatals. A part ça…
Jean-Luc Manet – Enfer Magazine n°15, juillet / août 1984.
GRAVE DIGGER – Heavy Metal Breakdown (Noise '84, import Allemagne) : Ils viennent d’outre-Rhin et d’outre-tombe et, sous leur soutane en peau de zombie se cachent des perfectos en cuir noir, un noir qui respire le soufre et la haine. Grave Digger ne s’embarrasse pas de fioritures. Un, deux puis il balance la sauce pimentée au soffle de dragon pour accompagner la viande saignante voire sanguinolente. Un Heavy Metal sans aucune concession, le riff pour le riff, répétitif & speed, et des vocaux d’écorché vif. Ça se prend en pleine tronche sans piper mot, le visage crispé par la hargne et le plaisir, le headbang furieux. Un son éclatant, une puissance écrasante. Grave Digger vient probablement de commettre avec cette arme insidieuse l’album le plus violent de ce premier semestre 1984. Headbanging Man est un morceau qui massacre, un modèle et un chef d’œuvre du genre. Je m’en relève la nuit.
Christian Vinot, Metal Attack n°12, août 1984.
GRAVE DIGGER - Heavy Metal Breakdown (Noise ‘84) : Grave Digger donne dans le speed mélodique, speed comme le morceau Heart Attack, mélodique comme Yesterday, une superbe ballade entre douceur et agressivité. Heavy Metal Breakdown, c’est une cascade de speed et de décélérations, l’excellence des riffs, un jeu de guitare au top, et des morceaux qui se distinguent les uns des autres.
Mercenaire n°02, 1986.

DEATH-METAL – Compilation (Noise '84) : Dans ce nouveau loto des compilations, voici le tirage Death Metal, entendez par là du metal qui tue. Avant de procéder au tirage, je tiens à préciser que je suis toujours en vie et donc que cette nouvelle loterie prend tout droit l’allure d’une supercherie, tout en espérant que je puisse me faire rembourser ma grille. Les deux premières boules sont de couleur Helloween avec Oernst of Life et Metal Invaders. C’est du bon metal frappé à la croupe pour tâter le speed, mais avec un brin d’originalité supplémentaire. La troisième boule de ce tirage « je sors ou je meurs » est Iron Heads de Running Wild. Elle ressemble fort au Picture de Heavy Metal Ears. Si les connaisseurs apprécieront, je pense quant à moi qu’elle ne vaut peut-être pas une image mais tout de même un bon point. Vient ensuite une quatrième boule, noire et intitulée Revelation of Doom, du trio suisse Hellhammer. Ceux qui apprécient Venom retrouveront un rythme Black Metal, chercheront un peu le speed et découvriront une voix encore plus caverneuse ! Hélas, pour ceux qui aime l’énergie, ça fera quatre bons numéros, après c’est l’impasse. On ne tire même pas six boules et ne parlons même pas du numéro complémentaire. « Fêlées les boules », ont dit les gars de l’eusses-tu-cru. Et moi, je voudrais bien voir comment elles sont nulles, ces dernières boules. La dernière de Running Wild et de Hellhammer sont des boules de plage en plastique, n’ayant rien à faire dans un loto. Quant à Dark Avenger, il a voulu transformer le tirage en jeu « qui perd, perd ». Sans être mauvais, c’est tout de même mauvais, sans même un œuf frais au kilo. Aucune chance au grattage ni aucune au tirage. Un lot qui vous a donc rapporté quatre boules dans le désordre. Bien pour un quarté, moins bien pour un loto.
Gil Tadic – Metal Attack n°11, juillet 1984.

ZNOWHITE – All Hail to Thee (Enigma ‘84) : Dans la série « les dieux du speed-metal », voici un nouveau venu se nommant Znowhite, un trio tout droit aussi de Chicago, articulé autour de la chanteuse Nicole Lee et des deux frangins Tafoya. Avec ce disque composés de sept morceaux, Znowhite risque de grimper jusqu’aux plus hautes marches du speed-metal, fort de morceaux comme Somethin’ for Nothin’ et Rock City Destination, qui valent leur pesant de cacaouètes, ou Do or Die sur lequel Nicole Lee exploite ses larges capacités vocales, ou encore Never Felt Like This à l’intro jazzy assez originale. Vous ne verrez pas le temps passer à l’écoute de All Hail to Thee, aussi court qu’il est rapide !
Christophe Capron, Hardos Mag’ n°01 (fanzine), octobre ’84.

SLAYER – Haunting the Chapel (Metal Blade '84) : Haunting the Chapel est l’utra défonce sous forme de maxi, le présage d’un futur album qui risque de tout faire sauter. Ce n’est pas du Marillion ni de la gnognote du genre Hawaii, mais un nouveau message de Lucifer. Si Chemical Warfare, un génocide ultra-speed metal, dépasse déjà l’entendement, Captor of Sin est un peu plus lent mais déménage tout autant, l’apocalypse frisant son paroxysme. Il suffit toutefois que le groupe ralentisse pour qu’il reparte de plus belle sur le morceau éponyme, un nouvel assaut pour la boite crânienne. Une bombe à acheter immédiatement avant qu’elle n’explose !
La Glu - Hardos Mag n°02 (fanzine), novembre 1984

MERCYFUL FATE – Don’t Break the Oath (Roadrunner '84) : Ce n’est pas que les histoires de satan m’agacent, mais j’ai toujours éprouvé une crainte farouche pour tout ce qui attrait à l’ésotérisme et à la magie, plus noire que blanche, et ce n’est pas King Diamond qui me fera changer d’avis. Peut-être suis-je trop conditionnée. Après tout, cela ne m’empêche en rien d’être une hard rockeuse selon la tradition. Pourtant, s’il y a un groupe qui est parvenu cette année à susciter mon attention plus que les autres, c’est bien Mercyful Fate. Si Melissa dépassait tous mes espoirs, Don’t Break the Oath m’apparait musicalement plus lourd, la rythmique plus compacte (A Dangerous Meeting, Night of the Unborn), la production y est plus qu’alléchante dans l’ensemble, or tant d’idées sont ici amorcées ou développées à la fois. Il en résulte une certaine confusion, chaque morceau est un amas de belles choses comme de moins bonnes, à l’exception toutefois de The Oath et de Gypsy qui, musicalement encore, sont de purs joyaux. Melissa me passionne toujours autant tandis que Don’t Break the Oath est sa progression logique. Les changements rythmiques inattendus sont toujours là, l’alternance des graves et des aigus, notamment dans les vocaux. Si les guitares de Denner et Shermann me font vibrer de plaisir, quelque chose me gêne pourtant chez Mercyful Fate et plus spécifiquement chez son chanteur. Dans ses paroles encore plus élaborées, il s’engage trop dans sa passion et, à sa place, je ferais attention aux histoires de satan qui, si elles donnent un petit air de fraicheur au Hard Rock, ne doivent pas se prendre trop au sérieux. Si j’écoute en effet The Number of the Beast sans trop de difficulté à trois heures du matin, je n’en ferai jamais de même avec Don’t Break the Oath, préférant encore les Messes de Minuit de JS Bac, que cela vous paraisse ridicule ou non. Au moins, je suis sûre de ne pas cauchemarder.
ELKA - Metal Attack n°13, septembre 1984.
MERCYFUL FATE – Don’t Break the Oath (Roadrunner '84) : Confirmation éclatante pour Mercyful Fate avec Don’t Break the Oath, dans la lignée de l’excellent Melissa. Le combo danois aborde avec autant d’aptitude les rivages d’Heavy Metal aux multitudes ramifications, crédibilisant par la même ce style sulfureux qui les détache du contexte créatif européen. Tel un orfèvre des sons, Mercyful Fate cococte fièvreusement de longues virées instrumentales sur lesquelles le ténébreux King Diamond place ses discours funestes toujours aussi maladivement empruntés aux cauchemardesques diableries de l’inquisition. Si les thèmes d’inspiration se figent par moment, le travail vocal semble gagner un peu plus d’assurance au fil des albums, exploitant davantage le potentiel mélodique des compositions. Les guitares omniprésentes qui accomplissent la majeure partie du travail, avec des solos considérablement travaillés et soutenus par une rythmique intransigeante, fusent au moindre break avec une fébrilité ravageuse. De par leur diversité, les tempos confèrent à la musique une intensité toute particulière. Du plus speed au plus sabbathiquement lourd, nos cinq danois explorent une gamme de possibilités impressionnantes. Dommage que cette maturité exprimée sur album ne puisse éclater avec autant d’évidence sur scène. Mercyful Fate possède assez de qualités musicales pour permettre d’abandonner toutes ses pitreries qui, si elles semblent être indissociables de sa notoriété actuelle, ne suffisent pas à dissimuler certaines carences très déplaisantes. Une réussite donc, mais qui demande une confirmation dans un contexte scénique que ces danois ont jusqu’ici traité avec trop de désinvolture.
Daniel Garcia – Enfer Magazine n°18, novembre 1984.

RUNNING WILD – Gates of Purgatory (Noise '84) : Running Wild ouvre dans les extrêmes avec un égal bonheur et excelle dans les brûlots entre deux feux. Que ce soit dans le speed (Victim of the States Power, Diabolic Force), à la vélocité féroce mais contrôlée (Adrian SOS), en passant par le pachydermique (Black Demon, Preacher), le groupe fait la différence par un son prodigieux, propre et net, ainsi que par des soli, des chorus et des refrains que l’on mémorise, de quoi trancher avec les hordes de mongols qui ne se repaissent que de bouillie infâme.
Christian Vinot – Metal Attack n°16, décembre 1984.
RUNNING WILD – Gates of Purgatory (Noise '84) : A mon humble avis, Running Wild possède un avenir plus brillant que Living Death, dont le premier album est chroniqué plus haut dans ces pages. Ses influences sont plus diverses, mieux digérées, et le groupe prend le speed pour ce qu’il est réellement : une manière de jouer, une façon comme une autre d’atteindre l’excitation, et non un but en soi, une religion qui condamnerait toutes les hérésies. Quand ces quatre types de Hambourg décident pourtant d’accélérer, rien ne leur résiste. A ce titre, Victims of State Power et Adrian SOS sont de véritables bombes qui justifient l’acquisition de l’album à elles seules, d’autant plus que le reste est loin d’être dénué d’intérêt. Beaucoup plus traditionnels, très carrés et rappelant en cela la maîtrise du riff de Judas Priest, Black Demon, Soldiers of Hell et Diabolic Force sont autant de titres cartons, certes sans génie particulier mais qui raviront tous les amateurs de Metal sans concession. Plein d’une mâle assurance, Prisoner of Our Time est un hyme particulièrement remarquable, comme Accept a su concocter en son temps, prouvant à ceux qui en douteraient que Running Wild est capable de livrer de véritables chansons qui fonctionnent en tant que tel. On oubliera sans peine Preacher à la pesanteur monolithique et ennuyeuse, ainsi que l’imagerie satanique dont le groupe se réclame, même si sa conception n’en est pas religieuse et qu’il aborde plutôt des idéaux libertaires beaucoup plus sympathiques, tout en se réjouissant d’une production claire et puissante. Running Wild est sans aucun doute, aux côtés de Grave Digger et Warlock, le parangon du nouveau Heavy Metal teuton.
Ludovic Delamare – Enfer Magazine n°21, février 1985.
Fabien dit :![]()
RUNNING WILD – Gates of Purgatory (Noise) : Running Wild ouvre dans les extrêmes avec un égal bonheur et excelle dans les brûlots entre deux feux. Que ce soit dans le speed (Victim of the States Power, Diabolic Force), à la vélocité féroce mais contrôlée (Adrian SOS), en passant par le pachydermique (Black Demon, Preacher), le groupe fait la différence par un son prodigieux, propre et net, ainsi que par des soli, des chorus et des refrains que l’on mémorise, de quoi trancher avec les hordes de mongols qui ne se repaissent que de bouillie infâme.
Christian Vinot – Metal Attack n°16, décembre 1984. RUNNING WILD – Gates of Purgatory (Noise) : A mon humble avis, Running Wild possède un avenir plus brillant que Living Death, dont le premier album est chroniqué plus haut dans ces pages. Ses influences sont plus diverses, mieux digérées, et le groupe prend le speed pour ce qu’il est réellement : une manière de jouer, une façon comme une autre d’atteindre l’excitation, et non un but en soi, une religion qui condamnerait toutes les hérésies. Quand ces quatre types de Hambourg décident pourtant d’accélérer, rien ne leur résiste. A ce titre, Victims of State Power et Adrian SOS sont de véritables bombes qui justifient l’acquisition de l’album à elles seules, d’autant plus que le reste est loin d’être dénué d’intérêt. Beaucoup plus traditionnels, très carrés et rappelant en cela la maîtrise du riff de Judas Priest, Black Demon, Soldiers of Hell et Diabolic Force sont autant de titres cartons, certes sans génie particulier mais qui raviront tous les amateurs de Metal sans concession. Plein d’une mâle assurance, Prisoner of Our Time est un hyme particulièrement remarquable, comme Accept a su concocter en son temps, prouvant à ceux qui en douteraient que Running Wild est capable de livrer de véritables chansons qui fonctionnent en tant que tel. On oubliera sans peine Preacher à la pesanteur monolithique et ennuyeuse, ainsi que l’imagerie satanique dont le groupe se réclame, même si sa conception n’en est pas religieuse et qu’il aborde plutôt des idéaux libertaires beaucoup plus sympathiques, tout en se réjouissant d’une production claire et puissante. Running Wild est sans aucun doute, aux côtés de Grave Digger et Warlock, le parangon du nouveau Heavy Metal teuton.
Ludovic Delamare – Enfer Magazine n°21, février 1985.
Terrible album....
Bravo Fabien.
Je me delecte de ces lectures
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LIVING DEATH - Vengeance of Hell (Earthshaker / Mausoleum '84) : J’ai complètement craqué sur Living Death, que je considère comme le meilleur groupe de speed après Metallica. Des riffs effrénés, mais qui conserve le minimum vital de mélodie, des vocaux clairs plutôt gouailleurs, loin d’être satisfaisant mais qui changent des écorchés habituels, et un instrumental fabuleux que l’on n’attend absolument pas à trouver sur ce type d’album. Christian Vinot – Metal Attack n°16, décembre 1984.
LIVING DEATH - Vengeance of Hell (Mausoleum '84) : Maniaques du speed, voici une sanglante galette qui devrait vous mettre dans des états que la raison réprouve. Elle nous arrive d’outre-Rhin, confirmant l’excellente forme actuelle du Metal germanique, sans conteste le plus remuant de notre ancien continent. Living Death est une formation sans autres réelles qualités que la vitesse d’exécution. Pas de riffs immédiatement mémorisables ni d’épiques empoignades de guitares ni encore moins de mélodies aguichantes. Rien que cette frénésie extrémiste, cette énergie surhumaine, qui transforme les morceaux comme You and Me, Heavy Metal Hurricane ou Hellpike en de très respectables brûlots. S’ils sont dénués de toute inventivité, les deux guitaristes Franck Fricke et Reiner Kelch sont pourtant de très bons instrumentistes qui ont tout compris au Speed Metal et qui s’emploient à conserver une certaine technicité dans leur musique, sonnant ainsi parfois comme Metallica ou Exodus. Je maudis par contre de toute mon âme leur chanteur Thorsten Borgmann qui, mauvais, ruine quelque peu l’impact global de Vengeance of Hell qui aurait pu être mortel sans sa présence. Ludovic Delamare, Enfer Magazine n°21, février 1985.
LIVING DEATH - Vengeance of Hell (Mausoleum ‘84) : Un look killer pour ce groupe allemand cloutés juqu’aux dents, débarquant avec un premier album aussi meurtrier que sa dégaine. Vengeance of Hell est un festival d’ultra-speed metal avec une touche de satanisme, aux deux guitares cisaillantes et à la vitesse d’exécution digne d’une F1, farci de bons morceaux, ma petite préférence se portant vers Hellpike et le titre éponyme. Living Death possède de très bon musiciens, avec deux bémols toutefois : l’absence d’un batteur attitré et la présence d’un chanteur un peu en dessous du niveau général du groupe. Un disque à se procurer d’urgence pour tout amateur de bon speed.
Yann Dartois - Hardos Mag n°02, novembre 1984