Vos Séries >> C'est Quoi la Série Que Tu Mates Là ! (4)
Share to Facebook Share to Myspace Share to Twitter Stumble It Email This More...

 
Dimanche 14 Avril 2024 - 18:17:57

FOUNDATION Saison 2

Après le miracle, on a frôlé le gâchis intersidéral 

 

Il y a peu, je brodais des louanges à l'adaptation du chef d'oeuvre d'Isaac Asimov. A peine la Saison 1 de "Foundation" dégustée, il me tardait vraiment d'en prendre pour dix épisodes de plus. 

J'avais une petite appréhension pour la saison 2, au vu de la corruption de beaucoup de franchises par la facilité et le manichéisme idéologique qui font rage à Hollywood...

 Arrivé à la fin du vingtième épisode de Foundation (deux fois dix), mon sentiment est mitigé. Si elle suit une histoire qui s'éloigne de la saga originale, la série télévisée a gardé une certaine cohérence dans les très grandes lignes de son scénario... mais on a frôlé le gâchis intersidéral. Et au milieu de l'épisode 4, j'ai eu carrément envie d'arrêter définitivement de la regarder.

 

À partir de l'épisode 2 et surtout du 3 et 4, c'est la sortie de route et la série flirte avec le précipice.

L'écriture, de bonne facture jusque là, est devenue indigente, Les dialogues semblent avoir été confiés à des ados plus occupés à dégoter de la punchline, et détruire la crédibilité des personnages. On croirait une parodie de Fondation, même pas drôle, où même Lee Pace (Frère Au Jour), si impérial jusque là, se retrouve à cabotiner de la manière la plus cringe possible. C'est le même traitement que celui infligé sur la saison 3 de The Witcher, ou pire sur Thor 4 : le héros est tourné en ridicule, avili, dépossédé de toute force. Les seuls à s'en tirer sont Jared Harris (Hari Seldon), et les actrices principales Laura Birn (Demerzel), Lou Llobell (Gaal Dornick) et Leah Harvey (Salvor Hardin), qui gardent une solide continuité dans leur composition. Les nombreux personnages introduits sur cette saison trahissent un casting devenu pour le moins inégal. La très flippante prêtresse Telem et le général sont excellents, nuancés et à la psychologie intéressante , mais d'un autre côté Dimitri Léonidas manque  cruellement de charisme et de vice pour le rôle d'Hober Malow, tel un Han Solo discount, et Isabella Laughland qui joue Frère Constant, déjà vue en hobbitte désespérément nunuche dans la série des Anneaux de Pouvoir, ne semble jouer dans tous les cas... que son propre rôle. La pire est atteint par Ella Rae Smith qui joue l'impératrice Sareth, totalement antipathique, au jeu forcé dans une moue de dégoût perpétuel.

Les choses, heureusement , s'arrangent sur l'épisode 5, et pour le reste, la saison 2 est tout de même plaisante à suivre, l'histoire des trois empereurs est vraiment approfondie dans ses plus glauques prolongements, et la fascinante Demerzel prend une importance centrale, comme une reine dans un plateau d'échecs. Mais le ver du doute était déjà dans le fruit, j'ai ressenti régulièrement de la méfiance et quelques pointes de déception. La tendance d'Hollywood à tuer puis ressusciter à tour de bras ses personnages est aussi présente et enlève une bonne partie de la tension dramatique, particulièrement dans l'épisode 10.

Reste les effets spéciaux et la photographie toujours superbes, des scènes spatiales fantastiques, et une histoire dont j'ai toujours envie de voir la suite. La saison 3 arrive cette année, et j'espère que la barre sera tenue plus fermement. Les dégâts sur les trois épisodes gâchés n'ont pas ruiné toute la série, et c'est déjà bien heureux.



Mercredi 19 Fevrier 2025 - 11:51:47

Me suis retapé les 3 saisons d'Ash vs. Evil Dead (pour la, euuuh, dixième fois ? ) Bon j'y connais pas grand chose en série, mais j'ai toujours aimé Evil Dead, puis celle là est assez courte, ça me va bien. Si on aime l'univers (des trois premiers films, en tout cas), c'est un gros plaisir. La première saison ressemble quand même très clairement à du gros fan-service, mais justement, si on rentre dans le jeu, c'est excellent. Les épisodes font en moyenne une vingtaine de minutes, donc il se passe toujours quelque chose; les giclées d'hémoglobine ne manquent pas, l'humour bas-du-front-pantalon de Ash est toujours présent ; bref, en fait, pour tout fan d'horreur des 80's ou de Evil Dead, c'est un must.