Dernière Volonté : Devant le Miroir

Dark Ambient / France
(2006 - Hau Ruck)
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Les paroles

1. PRENDS MA MAIN

(Instrumental)


2. AU TRAVERS DES LAURIERS

Il s'en va t'en guerre, ne sait quand reviendra
Il reviendra à Pâques ou à la Trinité
La Trinité se passe mais il ne revient pas
Elle, à sa tour monte, si haut qu'elle peut monter
Elle aperçoit son page tout de noir habillé
Beau page, ô mon beau page, quelles nouvells apportez ?
Elle aperçoit son page tout de noir habillé
Beau page, ô mon beau page, quelles nouvells apportez ?

Aux nouvelles que j'apporte, vos beaux yeux vont pleurer
Quittes vos habits roses et vos satins brochés
Il est mort Madame, mort et enterré
J'l'ai vu porter en terre par quatre z'officiers
L'un tenait son grand sabre l'autre son bouclier
L'un tenait sa cuirasse l'autre son destrier
Alentour de sa tombe romarin l'on plantait
Sur la plus haute branche un rossignol chantait
On vit voler son âme au travers des lauriers
Chacun mit ventre à terre et puis se relevait

Pour chanter les victoires qu'il remportait,
La cérémonie faite, chacun s'en fut couché...


3. NOS CHAIRS

Je regardais ton cou et ses rivières brisées
Elles creusent comme un couteau nos chairs martyrisées
Je sais que rien n'arrête ses conquêtes meurtrières
S'écrasent sur les rochers les vagues de nos poèmes

J'ai tenu dans ma main des océans glacés
J'ai vu mourir des loups et des oiseaux blessés
J'ai vu des corps brûler et des empires tomber
La mer se déchaîner et puis tout emporter

Nos vies sont si fragiles qu'elles brûlent comme l'alcool
A peine un pied par terre que la mort colle nous bottes
Je n'ai rien à pleurer ni même à regretter
J'attends le cou brisé devant des jouets cassés

Nous étions déjà si seuls, nous nous sentions désarmés
Je me souviens de tes pleurs et rien pour te consoler
Nous avions longtemps parlé, nous nous sentîmes oubliés
Sous nos pieds fanaient les fleurs, et tout s'est terminé


4. L'EAU PURE

Et si je te racontais comment la pluie me fait frémir
Et si je t'expliquais comment ne pas parler d'avenir
Et si je te murmurais comment aimer sans te trahir
Et si tu me demandais comment cela va-t-il finir

L'eau pure coule dans nos veines, nos chairs sont vives de lumière
Les yeux ouverts sur les ténèbres, nous connaissons si bien nos rêves

Et si je te promettais de ne pas essayer de mentir
Et si je t'écrivais de ne plus penser à revenir
Et si je regrettais de ne pas savoir de ne pas te dire
Et si je me décidais comme tout serait alors facile

L'eau pure coule dans nos veines, nos chairs sont vives de lumière
Les yeux ouverts sur les ténèbres, nous connaissons si bien nos rêves


5. DOUCE HIRONDELLE

Une hirondelle sur mon épaule, me siffle la rengaine de l'automne
Et même si l'hiver me pardonne, il a fané mon bouclier de roses
Par des regards immobiles et des gestes invisibles
Je reste assis contre le vent, je marche librement sur le printemps

La pluie, le vent et les orages, n'entacheront pas mon courage
Des jeux de guerre à mes côtés, un doux ruisseau pour m'apaiser
Quelques mots sur une feuille de bronze, quelques inconnus me parleront
Comme un soldat solitaire, figé pour toujours dans la pierre


6. CRAN D'ARRÊT

Une ombre assise dans la forêt regarde avec indifférence
Son revolver au cran d'arrêt posé sur sa main en silence
Il songe aux fleurs de sa jeunesse et soudain sa tête se penche
Car une rose lui rappelle la courbe douce d'une hanche

De jour de nuit au pas d'acier, les feux de mort comme éclairage
Dans le silence ont mélangé quelques grâces et son courage
L'air se charge d'un terrible alcool, filtré des étoiles mi-closes
Les obus caressent le sol, parfum nocturne où tu reposes

Une ombre assise dans la forêt regarde avec indifférence
Son revolver au cran d'arrêt posé sur sa main en silence
Il songe aux fleurs de sa jeunesse et soudain sa tête se penche
Car une rose lui rappelle la courbe douce d'une hanche


7. LA NUIT REVIENT

Je n'ai pas su te dire les mots justes du coeur que tant d'autres soupirent
Je n'ai pas su trouver mes sentiments dormants qui restent et me survivent

Et la nuit revient, ce n'est qu'un mauvais rêve qui reste dans ma tête
Et je te retiens de partir sans rien dire, sans même un dernier geste

Je ne peux pas vous porter au-dessus de ces champs de pluie et d'eaux salées
Je ne peux pas vous cacher de ces jolis visages fantômes vite oubliés

Et la nuit revient, ce n'est qu'un mauvais rêve qui reste dans ma tête
Et je te retiens de partir sans rien dire, sans même un dernier geste

Je ne sais pas regarder au travers de tes yeux, de ces miroirs dorés
Je n'ai pas oublié les mots de ma douleur que toi seul consolais

Et la nuit revient, ce n'est qu'un mauvais rêve qui reste dans ma tête
Et je te retiens de partir sans rien dire, sans même un dernier geste

Je n'ai qu'un regret comme une tendre faiblesse,
De ne pouvoir chavirer les navires de tempête

Et la nuit revient, ce n'est qu'un mauvais rêve qui reste dans ma tête
Et je te retiens de partir sans rien dire, sans même un dernier geste


8. MES FAIBLESSES

Je suis venu te dire... et te serrer comme un ami
Car pour toi j'aimerais avoir la confidence facile
Essayer de comprendre ce qui te brûle et te fascine
Marcher à tes côtés, entendre ta voix comme litanie

Tu as tant à me dire et je ne veux me convaincre
Attendre les lendemains ou l'aventure mais en vain
Toutes ces paroles ne sont rien et tu ne m'as pas compris
Aime-moi comme je suis, aide-moi à partir

Tu me jettes à mes faiblesses
De mes fortunes je n'ai que des regrets
Tu refuses ma défaite
De mes histoires je n'ai que ma jeunesse


9. L'OMBRE DES RÉVERBÈRES

Sous les ponts, coulait l'or de ma jeunesse
Que j'avais, avalé jusqu'à l'ivresse
Chancelant, sous l'ombre des réverbères
M'écroulant, sur des racines de pierre
Célèbrant, chaque minute de silence
Pour y perdre, ma plus tendre inconscience
Triopmhant, de mes plaisirs immortels
Oubliant, de m'acquitter de mes excès

Sous la pluie, sur les trottoirs de Paris
Que j'avais, arpentés toute la nuit
Revenant de toutes mes extravagances
De vertus, de ces déluges de non-sens
C'est fini, cette médiocrité dorée
Mais peut-être, je vais devoir l'éprouver
Si mon coeur, ne bat pas assez vite
Je l'abreuve de liqueurs excessives

Mais il me parle tant de ce que j'ai aimé
Il a juste un peu peur de ce que j'ai pleuré
Mais il voudrait cueillir ma seule volonté
De celle que le mal a tant empoisonné


10. QUELQUES VERBES FRAGILES

Elle s'est approchée d'un pas si léger, à peine retourné je me suis vu tomber
Ils ont savouré mon masque abîmé, puis se sont arrêtés devant mes yeux figés
Elle m'a regardé dans un moment perdu, elle préfère sans doute ses mains froides inconnues
Il n'a pas oublié ce que je ne veux plus, ils pourront sourire de ma sombre attitude

Nous avions espéré quelques mots un peu tristes, nous avons préféré des souvenirs faciles
Nous avions échangé quelques verbes fragiles, nous avons préféré nous séparer ainsi

A me distinguer pour s'enivrer, goûter de ses lèvres ma détresse avouée
Elle avait reçu ma confession brisée, derrière ses mots doux j'ai senti sa pitié
Je ne peux vouloir ou même désirer, j'ai peur de vous toucher ou de vous effleurer
Votre attention se perd, oui je vais m'en aller, me jeter dans le noir et ne plus vous croiser

Nous avions espéré quelques mots un peu tristes, nous avons préféré des souvenirs faciles
Nous avions échangé quelques verbes fragiles, nous avons préféré nous séparer ainsi


11. LA JOIE DEVANT LA MORT

Je n'ai rien à oublier et rien ne peux m'offrir
Ce que chaque nuit m'autorise et le jour me confisque
Alcool tu me souris, tu ne sais que me nuire
Tu gâches mes désirs et la source de mes plaisirs

Je suis la joie devant la mort, je suis moi-même cette guerre
Qui me frappe d'un éclair et me lave dans ma peine
Je suis la croix devant vos lèvres, je suis moi-même cette guerre
Où les rivières de mon sang s'éteindront sans une prière

J'aime tant vous parler mais je ne peux vous confier
Les secrets de ma tourmente que vous seuls comprendriez
L'amour fuit sous mes doigts et je n'ai su garder
Que le mirage de silhouettes que jamais je n'oublierai

Je suis la joie devant la mort, je suis moi-même cette guerre
Qui me frappe d'un éclair et me lave dans ma peine
Je suis la croix devant vos lèvres, je suis moi-même cette guerre
Où les rivières de mon sang s'éteindront sans une prière

Je ne sais pas vous protéger, encore moins vous exprimer
Ce qui berce mes attentes avant que vous ne partiez
J'ai tant de mal à demander pour mieux vous justifier
Qu'un beau matin, fatigué, j'aurais le cœur froid comme l'acier

Je suis la joie devant la mort, je suis moi-même cette guerre
Qui me frappe d'un éclair et me lave dans ma peine
Je suis la croix devant vos lèvres, je suis moi-même cette guerre
Où les rivières de mon sang s'éteindront sans une prière


12. MAÎTRE DE MA PEAU

La vie n'allait pas assez vite en moi. Je l'accélère.
Ma courbe glissait. Je la redresse.
Je suis un homme. Je suis Maitre de ma Peau.
Je le prouve.



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