Cristalys : Jadis...Vers les Puretes

Black Pagan / France
(2005 - Auto-Production)
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Les paroles

1. UN CŒUR NOIR

J'aime plonger en ces glorieux passés
Où l'histoire m'enseigne l'avenir.
Aristocrate chimérique: mes pensées
Se révèlent dans ce vertueux élixir

Majesté ! Parfois je rêvasses de vos temps
Qui éveillent en moi ma fierté d'être Franc.
Jadis, nos mœurs actuellement dépravés,
Ne cessaient d'évoluer vers les puretés !

Dans un rêve mélancolique du Blizzard
Rejoignant les étreintes de l'Aurore Noire
Les ancêtres et rois pleurent ces larmes noires.
Et dans les brumeux songes de l'Aurore Noire
Enlaçant les caresses amères du Blizzard
Les ancêtres et rois voient leurs esprits blafards
Recouverts de larmes noires!

J'aime m'immerger en ces ancestraux palais
Loin des laideurs de ces citadins paysages
Qui hantent les villes, triste réalité,
Pour ce monde évoluant à travers les âges.

Ô majesté ! De vos demeures éternelles,
Voyez donc ces comportements irrationnels,
Dépassant de simples délires tolérés
Est-elle à jamais stupide l'humanité !

Somptueux goût amer
Ce songe éphémère
Passé oublié
Loin des puretés
Somptueux goût amer
Ce réel primaire
Passé oublié
Loin des puretés

Chacun sa parcelle de souveraineté,
Une vertu incomprise, voyez ces libertés.
Ces jeux de discours sournois qui vous annihilent,
Où ignorants, partisans s'adonnent aux plaisirs,
D'un gourou, pourtant démocrate me semble t-il.
Ces troupes excitées les uns sur les autres
Et celles-ci qui se frottent puis se vautrent
Sur de misérables cacophonies futiles.
Honteuse décadence, c'est un déplaisir
De voir et constater ce foutisme hostile,
Insulter les usages et les chères coutumes
Et tant apprécie sans éprouver de rancunes.
A chacun sa parcelle de stupidité !
Un cœur noir!!!


2. COURTISANE

Festivités, banquets, demeures versaillaises
La courtisane en ces endroits est à ses aises
Des regards ravis la dénudent chaque soir
Et ses yeux hypocrites, ce profond miroir
Reflètent clairement leurs obscènes désirs
Qui mêmes immondes, l'attirent avec plaisir
Des sourires incessants, lentement la caresse
Et ses douces lèvres ne sont que le reflet
Des ondoiements de son corps flairant leurs secrets
Qui même écœurant lui conviennent sans cesse

Cette fausseté d'un romantisme courtois
Absente de gène réveille leurs émois
Alors les cris, les odeurs, somptueux délices
Viennent enfin à leurs tours bien loin des prémices
Ce semblant d'osmose vide de sentiments
Corrompt le délice et édifie l'insolent
Le luxe, l'orgueil, maître de ces convoitises
Mènent dans l'oubli toutes ces orgies indignes
Les beautés qui t'entourent ne te sont pas dignes
Tu n'es que courtisane et non une Marquise

Les jardins du Roi et les palais magnifiques
Les jours courtois, les nuits érotiques
Le chant des fontaines, l'harmonie des violons
Les ballades sereines, les ballets si longs
Belle courtisane, triste courtisane!

Chasseuse de riches faveurs
Le gouffre de la gourmandise
Certes, point ne te faisait peur
Mais réalise ta sottise
Vivre de tant d'amour vénal
C'est épargner la vie d'honneur
Et ta personne alors trop sale
Tu finis seule, qu'elle erreur!


3. OPÉRA MACABRE

En l'horizon écarlate, ces éclats de feux
Nagent en de macabres suaires captieux
Rejoignant les vols des fumées d'un noir net
Et les flammes brillant dans les marres de sang

La cacophonie des fusillades du front
Au rythme du trompeur tonnerre des canons
Accompagnent le tintement des baïonnettes
Sans cesse ce refrain repris par les vents pleurants

Marie-France!
En ce sanglant caveau, le sang de l'innocence
Marie-France!
En ce sanglant tombeau, l'odeur de la souffrance

Les cris d'hommes couvrent les hurlements de femmes
D'autres la violence de leurs hymnes, ils proclament

L'enfant lève larme à tes côtés, nourricière
Un autre y succombe, n'est elle pas meurtrière!

Blessé! Mutilé! Égorgé! Est-ce ta paix!
Tuer et massacrer! Est-ce ta liberté!

Pantins assoiffés d'une fleur trop pure
Prônés par les cordes de tyrans impurs

Opéra macabre! Réel fut-il!
Opéras macabres! Réels sont-ils!


4. MORTUAIRES FESTIVITÉS

Festivités d'une journée
Pour dix ans de génocides civils
D'odeur de sang, de macchabées
Et tant de comportements incivils
Cela point ne vous importune et attriste

Mortuaires festivités!
L'ignorance mène à l'irrespect
De l'enseignement de l'histoire
Et des mérites que vous laissez choir
Cela point ne vous importune et attriste

Pour le roi! Pour la reine!
Pour les morts et les sujets martyrisés
Que le Lys brille tel ces étoiles
Qui le soir, par de brises glacées, nous dévoilent
Les secrets d'antan et les secrets naturels!

Éteignez ces flambeaux macabres et morbides
Ainsi que ces joies ignorantes, turbides
Sont-ils le reflet des têtes tranchées
Du gouverneur, prévôt qui parcouraient
Les rues de Paris sur des pics ensanglantés
Et regard vide de cadavres massacrés

Ignorance des causes révolutionnaires
Tant de déclarations, parfois trop romancières
Cette journée festive n'est que mortuaire
Elle a su plus tard s'approprier des lumières,
Assoiffée de légitimité, de bon droit,
Fêter cela, est-ce vicieux ou maladroit?!

Pendant une décennie des tueries barbares ne cessent d'avoir lieu;
Voulant chassé un « tyran », c'est un empereur qui viendra…
Fins des guerres civiles, commencement de guerres internationales!
Liberté promise! Tyrannie conventionnelle
Fêter cela, est-ce vicieux ou maladroit?!
Vice mélancolique! Triste maladresse!


5. LES LARMES DU LYS

Le silence est une tragique symphonie
Quand notre Roi apparaît dans son agonie
L'atmosphère est macabre et le froid glacial
Calmes sont son corps, son esprit, devant ce mal

Seul se dévêtit, refuse un nouvel outrage
La douce voix de l'abbé atténue sa rage
L'escalier, la plate forme et avec prestance
Dit sa dernière phrase à son peuple de France!

La tristesse du moment parcourt nos entrailles
Avalons nos cris car sinon c'est la mitraille!
Au nom de quoi?! D'une soi-disant liberté!
Bien trop pâle est cette hypocrite liberté!

Non! Le sang de la royauté s'écoule à flot
Mais les larmes du Lys ne seront qu'éphémères
Car sa pureté, elle, à jamais éternelle!
Le Roi est mort, vive le Roi !


6. SANCTUAIRE DE CRISTAL

Froideur d'un caveau de glace aux mille reflets
De diamants, éveille les âmes éperdues
Dans un triste sommeil.
Les saphirs feux-follets ancestraux, assidus
A ces lieux majestueux, viennent cristalliser
Les derniers pleurs vermeils!

Ces colonnes de verres où rutile l'or,
S'élèvent vers les firmaments océaniques.
Miroir de vos grandeurs
Je gravis tel un chevalier énigmatique
L'infini de ces marches, puis paraît l'aurore
De vos fastes demeures

Ô mes aïeuls! Le souffle
De vos chœurs m'ensorcelle
La colère s'essouffle
Mais l'amer goût morcelle
Toujours l'âme attristée

L'arc de triomphe pareil à la porte du Peyrou,
Sous lequel je m'égare, miroite vos gloires.
J'entrevois l'immortalité de vos pouvoirs
(En ces roses de rubis, le désespoir échoue)

Apollon! Depuis son éternel bassin
Projette cette pluie, poussière de diamants,
Scarifie les esprits délicieusement
J'hurle la beauté de ce monde cristallin !


Ô mes aïeuls! Le souffle
De vos chœurs m'ensorcelle
La colère s'essouffle
Mais pourquoi tolérer
J'aimerais détester!

Sanctuaire de Cristal! Royaume ancestral!
Je contemple la lumière de ce cortège
Où l'émeraude s'entrelace à la neige
J'entraperçois le noble mirage du Lys!
Sanctuaire de glace! Mémoriel palace!
Je contemple la lumière
Où l'émeraude s'entrelace
Au noble mirage du Lys!

Sire! Je vous ai vu dans les bras d'une mort
Pourtant sur ce trône vous voici sans remord
Sires! J'ai cru en vos trépas
Mais sur vos trônes vous voilà
Couronnés du Seigneur des puretés

Un cœur pur noircit d'encre misanthropique
Erre au sein de ces abysses mélancoliques
Privilège pour un noble en manque de passé
Qui maintenant rejoint par ce gouffre constellé
Ces terres verdoyantes, ces nymphes, ces fées!


7. MÉLOPÉES PRINCIÈRES

Alors je m'isole, bien loin des insignifiances
Devant ce lac dansant
Purifiant ma raison égarée, ma sapience
D'un pas qui est lassant

Se dessine des formes enivrantes
Aux allures florissantes d'un Lys
De douces robes blanches voluptueuses
Viennent napper ta glace fastueuse

Vos caresses blessent princesses féeriques
N'engorgez pas vos beautés de mélancolie
Vos caresses blessent princesses chimériques
Écoutez les vents qui nous chantent l'euphorie!

Et cette poussière de diamants odorante
Sur vos noirâtres chevelures séductrices
Se mêlent à vos larmes, attristant les lieux
Mais la nature est un élixir vertueux

Laissez la luxure de vos déhanchements
Et vos baisers sensuels qui rendent déments
Saisir l'âme perdue en proie à la colère
Dans les labyrinthes d'un songe éphémère

Vos corps humides dans ces duvets
Puis l'écho de vos chuchotements exaltés
Et l'enchantement de vos gestes excités
Passion d'un rêve effaçant les impuretés

Vos caresses blessent princesses féeriques
Les raisons trop égarées plongent dans l'oubli
Vos caresses blessent princesses chimériques
Écoutez les vents qui nous chantent l'euphorie!

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