Bad Tripes : Phase Terminale

Industrial Metal / France
(2009 - Mosaïc Music / M And O Music)
Learn more

Lyrics

1. INTRO

(Instrumental)


2. WISH

J’aimerais être un homme, pouvoir pisser debout
J’aimerais être une salope, heureuse de n’être qu’un trou
J’aimerais être reine despote du malheur
J’aimerais être chienne et briser bien des cœurs
J’aimerais être Costes, être un héros solitaire
J’aimerais être aimée, ne pas être seule sur Terre

J’aimerais être une star et attirer les regards
J’aimerais être moins stupide, moins lâche pour le suicide
J’aimerais tant que mon âme délaisse ce corps infâme

J’aimerais être pauvre, chier sur la bourgeoisie
J’aimerais être riche pour susciter l’envie
J’aimerais être un tyran, asservir une nation
J’aimerais être un soldat, semer la destruction
J’aimerais être une gamine pour jouer dans l’insouciance
Puis que quelqu’un m’assassine pour pas connaître la souffrance

J’aimerais être une star et attirer les regards
J’aimerais être moins stupide, moins lâche pour le suicide
J’aimerais tant que mon âme délaisse ce corps infâme

J’aimerais être belle, j’aimerais tant vous plaire
J’aimerais être le Diable, agir en meurtrière
J’aimerais être normale, hélas ce n’est pas l’cas
J’aimerais être n’importe qui....

N’importe quoi... Sauf moi !


3. SM LOVE

Nous voici seuls, mon amour
Porte fermée à double tour
Les rideaux sont bien tirés
Vivons heureux, vivons cachés
Corps perdus dans la luxure
Inoubliable aventure
Je m’en réjouis à l’avance
Car je sais que t’as aucune chance
Petit animal docile
A genoux, tiens-toi tranquille
Je vais t’apprendre l’amour vache
Dans ta gueule à coups de cravache
Je vais dresser le prince charmant
A coups de godasses dans les dents
Pas de douceur dans c’monde de brute
Un peu de douleur, sale fils de pute

A la guerre comme à la guerre
Moi aussi j’ai trop souffert
A mon tour de rendre les coups
C’est de bonne guerre après tout
J’adore ça, je le confesse
Désolée si ça te blesse
Comprends-moi, c’est pas de la haine
Juste que je t’aime... version SM !
A la guerre comme à la guerre
Ce n’est pas pour me déplaire
Que tu gémisses comme un chien
Désolée, ça n’me fait rien
Crève dans ta merde et ta pisse
Quelles sont belles tes cicatrices !
Mais tes larmes ne sont pas vaines
Preuve que je t’aime... version SM !

On a inversé les rôles
Quelle ironie, c’est tellement drôle
C’est un juste retour des choses
Enfin je vois la vie en rose
De victime je deviens bourreau
Quelques brûlures sur ton dos
Je veux du sang sur mes mains,
Mais cette fois, ce sera pas le mien
Aujourd’hui c’est moi qui frappe
Ca y est salaud ! Enfin tu craques
Il fallait que justice soit faite
Ta mine défaite, mon cœur en fête
L’Enfer devient Paradis
Quand tu saignes et que je jouis
N’espère pas l’aide du Bon Dieu
Quand la lame coupera ta queue

A la guerre comme à la guerre
Moi aussi j’ai trop souffert
A mon tour de rendre les coups
C’est de bonne guerre après tout
J’adore ça, je le confesse
Désolée si ça te blesse
Comprends-moi, c’est pas de la haine
Juste que je t’aime... version SM !
A la guerre comme à la guerre
Ce n’est pas pour me déplaire
Que tu gémisses comme un chien
Désolée, ça n’me fait rien
Crève dans ta merde et ta pisse
Quelles sont belles tes cicatrices !
Mais tes larmes ne sont pas vaines
Preuve que je t’aime... version SM !

Chéri, nous sommes quitte
Le sang coule de ta bite
Tu dois te sentir bien faible
Toi aussi tu as tes règles
Tu m'as fait chier toute ma vie
Maintenant t'en paies le prix
Je vois la peur dans tes yeux
Je te les crève tous les deux
Tu m'auras fait bien du mal
Mais l'histoire a une morale :
Bientôt fini de souffrir
Car toi et moi, bientôt, nous serons libres !


4. X-MASS MURDERER

Réveillon solitaire
Une soirée ordinaire
Encore une nuit sans sommeil
La fête me tient en éveil

Et ça va de pire en pire
Dans ma tête résonnent les rires
Des femmes qui séduisent et plaisent
Et des amoureux qui baisent

Ils ne m’ont pas invitée
Ça sert à rien de pleurer
Ça n’en vaut pas la peine
Mort à tous ces gens qui s’aiment !
Qu'ils se calment dans leur liesse
Que ce tapage nocturne cesse
Vision mentale d’un carnage
Je souris à cette image
La danse soudain s’arrête
Silence à coups d’mitraillette
Dragueurs, salopes et ivrognes
Bientôt tout sera charogne !

Calmement, j’suis sortie
Dans les mains, un fusil
Je suis allée à l’étage
Gronder ces enfants pas sages

Évènement inattendu
Un invité imprévu
Ils n’avaient pas l’air d’y croire
Donc j’ai tiré au hasard
Une première victime
Rush jouissif d’adrénaline
Les visages deviennent pâles
C’est parti pour une rafale !
Déluge de tripes et de sang
J’achève les agonisants
Douce musique de hurlements
Même dans la mort ils sont bruyants !
Ça y est plus personne ne bouge
Tout est inondé de rouge
Je rentre, grisée et fébrile,
Je peux enfin dormir tranquille...

Le père Fouettard est venu buter quelques fêtards
Et vous allez tous crever ce soir...

Plus un bruit ne s’fait entendre
Ma soirée fut douce et tendre
Bercée par les coups de feu
Que ce Noël me fut joyeux !
Sonnent les 12 coups de minuit
Je regagne mon petit lit
Plonge dans un sommeil sans rêve
Léger sourire sur mes lèvres

Les yeux agrandis d’horreur
J’ai gâché ta dernière heure
Moi le christ-mass murderer
Je me réjouis quand toi tu pleures
C’est bien normal d’avoir peur
Cette revanche me tenait à cœur
Moi le christ-mass murderer
Je revis quand toi tu meurs

Le calme fut de courte durée
On a dû me voir puis me dénoncer
On tambourine à ma porte
Nulle crainte, je dois être forte
Je ne regrette rien, le charnier était si beau
Miracle ! Le Père Noël m’a laissé un cadeau :
Dans le fusil, il reste une balle,
Dans ma bouche, ça sera fatal...

Les yeux agrandis d’horreur
J’ai gâché ta dernière heure
Moi le christ-mass murderer
Je me réjouis quand toi tu pleures
C’est bien normal d’avoir peur
Cette revanche me tenait à cœur
Moi le christ-mass murderer
Je revis quand toi tu meurs


5. PUNK UNIFORM

Carnaval de p’tits soldats
Une armée qui marche au pas
Vous êtes uniques, tous ensemble
Anarchistes qui se rassemblent
Vide de fond, mets y les formes
Si beau dans ton uniforme
Suis les autres, petit mouton,
Tes camarades de rébellion

Tu te crois penseur unique
Si naïf et pathétique
Poursuivant des idéaux
Que t’abandonneras bientôt
Poing levé en signe de lutte
Vous tendez vers le même but
Suivez le chef qui avance
S’il tombe c’est la déchéance
Et plus dure sera la chute...

Défilé de faux révoltés
Aux déguisements bariolés Tout fiers de vos belles parures
Votre vie est une aventure
Toi qui prône l’autonomie
Tu t’imagines insoumis
Tu penses être agitateur
Où tu n’es qu’imitateur

Tu te crois penseur unique
Si naïf et pathétique
Poursuivant des idéaux
Que t’abandonneras bientôt
Poing levé en signe de lutte
Vous tendez vers le même but
Suivez le chef qui avance
S’il tombe c’est la déchéance(
Et plus dure sera la chute...

Tu les croyais dur comme fer
Ils t’ont trahi, ces faux frères !
Maintenant te voici seul
Vraiment bien fait pour ta gueule
Abandonné par les tiens
Tu rejetteras ton costume,
Tes idées et tes coutumes
Maintenant te voici nu
Invisible, on n’te voit plus
Forcément, car tu n’es rien...


6. LES GLAMOUREUSES

Ses bras sont des autoroutes
Bombardées par la déroute,
Entre ses cuisses une belle bite
Bande en regardant Edith,
Edith exhibe des nichons
A rendre fous les garçons,
Son string noir très polisson
Moule son sexe en érection,

Trois heure de l'après-midi
Jennifer finit sa nuit,
A peine sortie du plumard
Dans sa veine elle plante le dard,
Edith lui roule un patin
Puis lui prépare un gros joint,
Un bon spliff de marocain
Qu'elle lui tend d'un air câlin.

Jennifer la délictueuse
Aime Edith la crapuleuse,
Elles sont unies par l'anus
Mariées par le baise et suce.
Edith se shoote à son tour
Se came comme on fait l'amour,
Célèbre sa soumission
Dans l'enfer de la passion,

Les dents jaunes et les joues creuses
Sont-elles belles les glamoureuses
Visages blâfards et fardés
Sensualité décharnée
Edith vend son amour propre
Pour Jennifer peu importe
Elles s'aiment dans la chambre sale
Par oral et par anal

La cuillère est un rituel
Et la seringue un autel,
Au pied duquel s'agenouillent
Les culs bénis par la chtouille.
Jennifer hyper foncedée
S'laisse aller sur l'oreiller,
Les bisous femme de voyou
D'Edith lui dévorent le cou,
Deux mains s'en vont vers deux verges
Rendre un hommage à la vierge,
Deux bouches vont tailler deux cierges
Un soixante-neuf en émerge.

Jennifer la délictueuse
aime Edith la crapuleuse,
Elles sont unies par l'anus
Mariées par le baise et suce.

Edith est son héroïne
Jennifer embrasse sa pine
Lui prouve sa vénération
Par baisers et fellations
Sex, drugs and alcohol
Une cliché très rock'n'roll
Mais les glamoureuses s'en foutent
Préfèrent s'enivrer de foutre
Volets fermés, porte close
Jennifer s'offre une dose
Tandis qu'Edith se maquille
Elle laisse tomber son aiguille
Jennifer lui tend la seringue
D'un air rêveur, un peu dingue
Son sourire rouge extatique
Fait toujours céder Edith

Edith se shoote à son tour
Se came comme on fait l'amour,
Célèbre sa soumission
Dans l'enfer de la passion,
Au plus profond de sa chair
Est ancrée sa Jennifer
Héroïne, sève de pénis
Hépatite et syphilis

Ongles noircis et joues creuses
Sont-elle belles les glamoureuses
La peau blanche est trouée
Déchéance prédestinée
Orgasme liquide entre les lèvres
Et tant pis si elles en crèvent
Faisant fi de la morale
Par oral et par anal

Jennifer la délictueuse
Aime Edith la crapuleuse,
Elles sont unies par l'anus
Mariées par le baise et suce.
La maladie les poursuit
Elles ne cherchent pas à s'enfuir
Tant pis pour l'salut d'leur âme
Il ne vaut pas l'ultime orgasme.


7. PHASE TERMINALE

On entend sans cesse parler
De guerre de sexe et de race
Je ne peux pas y échapper
Matraquage ! L'esprit s'encrasse
La connerie s'offre à nos yeux
Impudique, cuisses écartées
Notre Père qui est odieux
Tu nous as abandonnés

Tous les jours nous observons
Nos navrants contemporains
Pour quelque stupide raison
S'étriper comme des chiens
Certains tuent pour leur patrie
Même s'ils sont nés par hasard
Tu veux mourir pour ton pays ?
Eh bien crève petit connard !
C'est pour Dieu que d'autres périssent
Bien qu'il ne l'ait jamais demandé
Il se fout de vos sacrifices
Tu peux crever, humanité !
Suicides de cerveaux vides
Pour un Paradis perdu
Pauvres hères si pathétiques
Vous n'avez que trop vécu

Abreuvez la Terre
De sang et de chair
Fuyez ce monde de merde
Qui court à sa perte

Chaque instant on se remémore
Staline, Mao ou Hitler
Millions de visages de morts
Le passé refuse de se taire
Nous ne nous en portons pas mieux
Notre cas est désespéré
Toi mon père qui est aux cieux
Tu m'as bien laissée tomber
Face à ce système malade
Je ne vois plus qu'une solution
Une sortie, ultime parade
Notre pure et simple destruction
Ça n'a rien de pessimiste
Mes yeux sont juste grands ouverts
Il est temps de quitter la piste
Et d'aller nourrir les vers

Abreuvons la Terre
Vidons nos artères
Cette divine guerre
Sera la dernière

Il n'y a pas de quoi être triste
De toute façon c'était foutu
Fêtons cette apocalypse
Et jouissons pour notre Salut
Pas de regret à avoir
L'Homme est un loup pour son prochain
Plus de candeur ni d'espoir
Naître ici-bas de mène à rien

Tant d'existences inutiles
Tant de vies fragiles, détruites
Trop d'illusions piétinées
Les doux rêveurs se suicident
Mieux vaut sauter dans le vide
C'est ça ou se faire buter
Solution finale mondiale
Nous sommes en phase terminale

C'est la fin de tous nos maux
Disons adieu à la vermine
Au régal des asticots
Eux ne crieront plus famine
Avant d'partir, une pensée
Pour ceux qui ont perdu la foi
Pour ceux, lucides et désespérés
Et les âmes que la guerre niqua
Guernica !
Guernica !
Guernica !


8. ALICE UBER ALLES

Des cheveux bouclés dorés
Des yeux couleur Zyklon B
A la fois symboles et parures
A la gloire d'une race pure
Sur sa peau blanche de princesse
S'écrit : "Deutschland über alles"
Le corps dévoilé au soleil
Nazie au pays des merveilles

Une gueule de gamine aux joues pleines
Impératrice de tout un peuple
Elle minaude comme une pin-up
Dans son palais forteresse
Couchée lascive sur les charniers
Amoureuse du chancelier
Une croix gammée au creux des fesses
Sainte Salope des SS

Une femme-enfant, parfaite aryenne
Innocemment, nue, elle se baigne
Dans la fontaine de sang
De son amant

Douce maîtresse, jamais traîtresse
Sur son balcon, elle soupire d'aise
Photographiée comme une starlette
La Pologne pliée sous la défaite
Son regard caméra couleurs
Immortalise son doux führer
La tête blottie entre ses seins
Se repose l'assassin

Physique d'athlète, délice d'esthète
Elle est héroïne d'un conte de fées
Dans son château sur la montagne
Cimenté par les cadavres
Parfois, elle pleure et se lamente
Cloîtrée dans sa citadelle dorée
Mais son bien-aimé a d'autres tourments
Et seule la mort le fait bander

Pauvre Eva !

Pauvre rêveuse, petite conne
De qui s'est-elle énamourée ?
Souvent la passion déraisonne
Ses yeux ont été crevés
Séduite par l'homme plus âgé
Elle l'a suivie dans ses délires
Compagne fidèle et docile
C'est qu'elle l'adore, l'imbécile !
Il a dominé la Terre
Elle la suivie aux Enfers
Adieu au paisible Berghof
Dans le tombeau avec Adolf !

29 avril 45
Ils descendent main dans la main
Il lui demande la sienne
Pour le meilleur, surtout le pire
Ils saluent la fin d'un empire
Eva est comblée de bonheur
Il va enfin s'occuper d'elle
Même si ce n'est que quelques heures

Eva Braun ou Alice
Au pays des swatiskas

Jamais diabolique
Ni cruelle, ni démoniaque
Juste un peu trop romantique
Pour constater les massacres
Ses yeux bleus de Prusse
S'emplissent de joie et d'orgueil
Quand le reichführer l'embrasse
Qu'il la doigte ou qu'elle le suce
Elle savait tout pourtant
Des drames d'Europe et d'Asie
Le fait est juste qu'elle s'en fiche
Jouisseuse de l'instant présent

Blitzkrieg ! In ihre arsch !
Blitzkrieg ! In ihre arsch !
Blitzkrieg ! In ihre arsch !


9. LITTLE RAPE RIDING HOOD

Promenons dans les bois pendant que le loup n'y est pas
Loup, y es-tu ? Oui j'y suis et je te tue
Promenons-nous dans les bois pendant qu'le fou n'y est pas

Il était une fois
Une fillette, cheveux de soie,
Bouche de fraise, joli minois,
Qui se promenait dans les bois
Quand le loup n'y était pas.
Elle avait douze ans
Se rendait chez sa mère-grand
Porter ses médicaments.

La petite était partie
En début d'après-midi
Le soleil déclinait
La gosse toujours pas rentrée
Personne ici ne l'a pas vue
Peut-être s'est-elle perdue
Mais le lieu lui est connue
Inquiétude...

Des traces de sang sur la terre
Rosée écarlate sur l'herbe
Un chandail rouge déchiré
Elle s'est volatilisée
Dans le silence de la forêt
Juste un son au crépuscule
Le cri d'une vierge...
Qu'on encule !

Fillette charmante insouciante
Une nymphette des plus félines
Délicieuse petite gamine
Mais sa fragilité mutine,
Ses jambes frêles, ses yeux de chat,
Et ses atours de Lolita
Ont ému le prédateur
Qui passait par là.

Il a sauté sur sa proie
Arraché les pétales
De la jeune fille en fleur
Son corps encore androgyne
Ses courbes encore enfantines
Son odeur de pucelle
Rendent fou le criminel
Qui, de sa verge de métal,
Lacère ses entrailles
Du sang sur sa peau de miel
Il bande et frappe de plus belle
Tandis que la mignonne trépasse
Il hurle dans un orgasme.

La fillette nue est inerte
Du sang sur sa chatte imberbe
L'autre remonte sa braguette
Elle était si jolie...Quel gâchis...

Son sexe transpercé
Sa gorge étranglée
Du sang sur sa chair d'enfant
Sperme sur le tendre épiderme
Le bourreau dans ses bras porte
Le corps de la pauvre petite morte
Il l'emmène dans son repaire
Terrier, cave, cachette, bunker

La voici six pieds sous terre
Parmi d'autres congénères
Des cadavres pas même nubiles
Sex toys pour le pédophile.

On le verra plus du tout
Cachée au fond d'un trou
Elle l'a vu...Dutroux !


10. VAGINA DENTATA

Paraît que j'suis du sexe fort
Celui qui protège et rassure
Pourtant l'angoisse me dévore
Je ne compte plus mes blessures
Son sexe est dit beau et faible
Douceur et compréhension
Pourtant la belle est immonde
Mais seul moi le sais

Un miroir dans l'ascenseur
Face à face avec moi-même
Regard vide, visage livide
Boyaux tordus par la peur
Dernier coup d'œil vers mon reflet
Confrontation d'homme à homme
La porte s'ouvre sur mon calvaire
Home sweet home

Direct elle me fout une claque
"C'est à c't'heure-ci qu't'arrives ?!" qu'elle braille
Je bredouille tremblant par la trouille
Fallait bien qu'ça parte en couille !
Le reproche inonde sa bouche
Je n'suis qu'une merde, une pauv' pédale
Connard, impuissant, minable
Pourtant je partage sa couche

La gorge nouée
La queue coupée
J'encaisse coups et brimades en secret
Mes camarades
De sexe mâle
Comprendraient pas
Ils s'moqueraient d'moi

Quelle honte
De se sentir si vulnérable
Quand on est un grand garçon
Devant une mégère implacable
Pauvre petit être fragile
Piégé dans un 20 mètres carrés
Je sanglote en sourdine
Tout ça n'est pas très viril...

Les bras en croix
Pas de bras d'fer
Si je la frappe
J'vais en enfer

Je n'en peux plus
Etre homme battu
Humiliation
Dire enfin non
Voir la vipère
Lui mettre mon poing
Dans la mâchoire
Fin du cauchemar

Ma chérie, sale pute, profite bien de ces mots doux : cette Fois-ci, je ne tendrai pas l'autre joue, Salope...Castratrice sans cœur, je vais t'étrangler de mes Mains après t'avoir cassé les dents, brisé les doigts, T'faire passer de vie à trépas.

Fallait bien que je riposte
Je vous jure qu'c'est pas d'ma faute
Fallait que j'déchire mes entraves
La tuer pour que vive l'esclave
J'pouvais pas faire autrement
La situation était intenable
Fallait brûler la sorcière
Vous comprenez, m'sieur l'commissaire ?

On me traite de tortionnaire
De sale crevure misogyne
Là c'est moi qu'on assassine !
Me v'là derrière les barreaux
Tous mes amis m'ont tourné le dos
A peine libéré : en taule !
Y a de quoi être un peu amer...
Vous m'comprenez, m'sieur l'commissaire ?

Une belle histoire qui finit en fait divers, n'est-ce pas Dommage m'sieur l'commissaire ?...


11. HIKIKOMORI

Dans le monde réel
Il courbe l'échine
Dans l'appartement cradingue
Seul avec sa trique
2-3 films pornographiques
Merci à E-mule
Joie de tes soirées sordides
Seul et ridicule
Étalon entre 4 murs
Personne n'est là pour le voir
C'est tout d'même bien pathétique
Une vie sexuelle sur disque dur
Pas la moindre estime
Du commun des mortels
Création d'un autre lui-même
Sur la toile

Hikikomori !

Paumés du cyberespace
Ils aiment s'enflammer
Sur des sujets divers et variés
Guerre et lutte des classes
Littérature et politique
Du pain béni pour les geeks
Un ring bâti sur écran
Et les armes dans le clavier
Faut bien s'sentir exister
Quand on est un rien du tout
Invisible en société
Héros mégalo pour de faux

La vie est d'un ennui...

Ça s'énerve sur des forums
Pour montrer qu'ils sont de vrais hommes
Mais une fois l'ordi éteint
Retour au train-train quotidien
Ils se prennent pour des sauveurs
Au service de nobles causes
Mais quand la bataille est concrète
Leur bouche reste close
Ça se contente de pauvres gloires
Et de compliments lointains
Tout le monde ne peut pas être star
Mais la rêverie s'entretient
Ça recherche l'amour en vain
Ou du sexe à moindre frais
Masturbation assistée
Sensuelle mais pixelisée

L'hikikomori
Dans sa vie s'ennuie
A passer ses nuits
A guetter ses mails
Des fois qu'une belle
Lui dise qu'elle l'aime
Aucune ne répond
Du coup il insulte
Toutes des allumeuses, des putes !
La drame de vivre dans l'illusion
Pas de timides sur le net
La vraie vie est malhonnête
Les connards d'la pire espèce
Ne se montrent que sur myspace !

L'hikikomori
A une vie merdique
Faite de branlettes et de vin
Aujourd'hui tout comme demain
Les jours défilent tous pareils
Sauf s'il est en ligne
Connecté, il se croit fort
Séduisant, intéressant
Et même volontiers charmeur
Mais au fond personne n'est dupe
Son rôle de poète maudit
Provocations numériques
Ne suscitent que des soupirs
Quand elle ne font pas fuir
Tu t'inventes un personnage
Ton avatar t'avantage
Abandonne donc cette posture
Car tu n'es qu'un imposteur
J'avoue j'ai été séduite
Fut un temps j'étais candide
Mais j'ai dû tourner la page
Quand j'ai vu ton vrai visage...

Le pire des virus
Prescrivez-lui un suicide
Ô Docteur Norton
Pour que je lui pardonne
Hikikomori
Ce mot est bien joli
Pour parler de toi
Infâme pourriture
Tu as violé mon cerveau
Je t'ai tendu une main charnelle
Tu t'es cru surpuissant
Tu m'as mordue jusqu'au sang
Je t'ai aimé et pourtant
Tu as cherché à me nuire
Tes mots sidaïques m'affectent
Insecte infect

Tellement lâche, hélas tenace
Ordinateur protecteur
Ordure si sinistre
Un cœur qui bat minable
Je plaide non coupable

Ô Docteur Norton
Sa vie est si monotone
Tellement invisible
Virtuellement nuisible
Hikikomori
La pire des maladies
Trouvez-lui un remède
Coupez-lui la tête... ou juste internet ! 


12. LE BAL DES CHAISES ROULANTES

Dans l'obscurité pastelle
Des couloirs des hospices
Ainsi la jeunesse passe-t-elle
Dans les larmes et la pisse
Peau flétrie, veines violacées
Œil de verre, regard hagard
Bouches ouvertes et édentées
Rien de noble d'être un vieillard
Dans la grisaille acidulée
Des couloirs des hospices
Ainsi s'efface la beauté
Discrètement la mort se glisse
On repousse l'heure fatidique
Où se figeront leur mains tremblantes
Qui, sinueuses et anémiques,
Pendent le long des chaises roulantes

Mes pas ont franchi un soir
Les portes d'un sinistre lieu
Où sans joie ni désespoir
On s'éteint à petit feu
Mouroir, mon beau mouroir
Qui est le prochain sur la liste ?
Des murs aux couleurs criardes
Le spectacle n'en est que plus triste

Dans l'obscurité pastelle
Des couloirs des hospices
Hier les dames étaient belles
Aujourd'hui piteuses esquisses
Autrefois jeunes filles en fleur
Aux lèvres humides et mains graciles
Aujourd'hui vieillardes en pleurs
Noyées dans les effluves d'urine
Dans la grisaille acidulée
Des couloirs des hospices
Ils sont tous condamnés
Dans leur corps qui se plisse
La radio grésille et chante
Mais rien ne parvient aux oreilles
Des pauvres vieux et des pauvres vieilles
Cloués dans leur chaise roulante
Seul le tic tac de la pendule
Fait frémir leurs paupières

Doucement la vie bascule
Mise en terre ou en poussière
Les infirmières sont jolies
Chair fraîche et jambes de miel
Mais leurs jeunes sourires polis
Ne parviennent pas aux ancêtres
Aux yeux humides et éperdus
Même plus la force de parler
La chair est laide et distendue
Inutile de s'obstiner

Dans l'obscurité pastelle
Des couloirs des hospices
Ici en silence on crève
Dans le sang et dans la pisse
Chambre rose et décorée
Pourtant les vers sont bien là
Simulacre de dignité
Malgré la merde dans les draps
Dans la grisaille acidulée
Des couloirs des hospices
Climat de douceur forcée
Pour ceux qui lentement périssent
Mais au fond tout l'monde s'en fout
De ces vieilles folles, de ces vieux fous
Qui dans le bourdonnement des mouches
S'endorment dans leur chaise roulante.


13. NA ZDOROVIE

Errance nocturne du soiffard
En quête d'amour et de pinard
Même pas 9 heures du soir
Neurones déjà dans le brouillard
Laideur et décadence
Les sens en pleines turbulences
Il traîne sa gueule de zonard
Le long des trottoirs

Mais tous les chemins mènent au rhum...

Il pénètre dans un bar
S'étale sur le comptoir
Quelques personnes le saluent
Petit air de déjà-vu
Ça va s'lamenter encore
Sur son triste sort...

C'est là qu'il l'a vue la Callipyge à demi-nue
Ses yeux étaient vert bouteille
Son cul promet monts et merveilles
Il plonge dans ses iris absinthes
Dévore des yeux ses lèvres peintes
Elle lui adresse un sourire carmin
Savoureux comme un bon vin

Serait-ce enfin la chance

Entre ses mains diaphanes
Une coupe de champagne
Sur sa robe en filigrane
Se dessine comme une promesse
Vers un autre genre d'ivresse
Caché entre ses fesses
Na zdorovie !
A la baise comme à la baise !

Il l'a suivie aux toilettes
Un peu timide, un peu bête
Cède à la tentation
Sodomies et fellations Elle le mate d'un œil salace
L'entraîne dans un chiotte dégueulasse
Lui présente son rose orifice
Dont s'écoule un étrange pastis

Femme fontaine et fatale
Adossée à la cuvette sale
Le p'tit bonhomme jouit du coït
Ça vaut bien toutes les cuites
Vivre d'amour et d'alcool
C'est le secret d'la réussite
Entre les poils feuille de vigne
Se trouve la grâce divine

A genoux devant la déesse
Il lui offre une caresse
De sa langue d'alcoolique
Se saoulant de sa cyprine
Dans cet élan romantique
Il ne voit pas la main gracile
Lui fracasser sur son crâne
Une bouteille de Gin

Couvert de sang et de verre
Il git, douloureux, à terre,
Aux pieds de la harpie
Coups de talons aiguilles
La sadique Vénus
Nargue la crédule pauvre cloche
La Méduse dénudée
Lui fouille dans les poches
Elle le dépouille de ses liasses
"Ça te fera moins de vinasse
Qui te coulera dans tes veines !"
Qu'elle lui dit, la chienne
Et, ravie, enrichie
La pute se casse.

Et c'est toujours la même histoire...

Il se redresse dépité
Le visage ensanglanté
Il quitte tristement le bar
Faut rentrer : il se fait tard
"Ah ! Les femmes : toutes des salopes !
Pauvre et laid, est-ce ma faute ?!
Pourquoi me font-elles souffrir ?!
Et j'suis trop lâche pour en finir !"

De bien piteuses solutions pour fuir une vie d'con

Une fois dehors tu t'affales
Tu t'endors en misérable
Crevard paumé dans les rues
Et pourtant, tu m'as émue
Couché dans le caniveau
Je t'ai trouvé tellement beau...

lyrics added by nonometaltatts - Modify this lyrics