trash_bay_era | En 1999 alors que le Thrash est en pleine agonie. Ringardisés, les ténors du genre ont ralenti le tempo au point de sortir des albums mollassons. Ceux qui autrefois montraient le chemin ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Necroshine de Overkill, Risk de Megadeth et les catastrophiques Load et ReLoad de Metallica sont les parfaits exemples de l’impasse que connait le Thrash tout au long des 90’s.
Les plus petits groupes, faute de succès, ne survivent pas à ce phénomène de ringardisation. Artillery n’échappe pas à la règle. Mais 9 ans après leur dernier album sorti en 1990, alors que tout le monde croit le gang danois mort, ils nous surprennent avec B.A.C.K. Effectivement ils sont de retour.
Armé d’une pochette et d’un logo superbes comme le groupe n’en a jamais eu auparavant, Artillery s’offre une production léchée, signée d’un grand nom : Andy Sneap (Megadeth, Nevermore, Testament).On apprécie pleinement ce nouvel opus dont la production accorde à la batterie un son naturel même si la basse reste légèrement en retrait.
Petit bémol, le line-up est transformé :
Exit Peter Thorslund et Carsten Nielsen (Basse, Batterie). C’est Morten Stützer qui reprend la quatre cordes, la batterie étant assurée par un musicien de session (M.Jensen) qui remplit parfaitement son rôle en frappant sur les fûts frénétiquement comme à l’accoutumée.
Les grattes sortent des riffs arabisants comme sur le grand classique « Khomaniac », avec des constructions à deux guitares parfois étonnantes, voir déconcertantes, donnant parfois l’impression de ne pas avoir à faire à des riffs. Les compositions sont parfois confuses mais toujours efficaces, soutenues par une section rythmique battant la chamade. Le chant de son coté est plus aigus au détriment des registres plus agressifs.
B.A.C.K. est un album assez inhabituel et surprenant surtout grâce à ses guitares étonnantes. « How do You Feel », « Out of the Thrash » et « B.A.C.K. » sont les titres reflétant le mieux cette volonté de renouvellement.
16/20 : Ainsi Artillery ne fait pas l’erreur classique du « By Inheritance » n°2. Un comeB.A.C.K. plus que réussi qui reprend les choses là où ils les avaient laissées 9 ans auparavant, défi difficile au regard de la situation du Thrash à la sortie de cet album. En se reformant comme le feront plus tard de nombreux groupes de Thrash, Artillery a posé les bases de la future scène revival.
2012-04-11 01:41:50
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