STEEL PANTHER
FEEL THE STEEL (Album)
2009, Universal Republic Records




rambo53 : 17/20
All right !!!

Qui aurait pu penser que près de 20 ans après sa mort le glam renaitrait de ses cendres au travers d’un jeune vieux groupe nommé Steel Panther ?
Qui aurait pu croire que ce groupe sans nulle autre prétention que de rendre hommage à cette période du hard allait à lui tout seul incarner la définition même du Glam : Party, fuck, drink and rock n roll ?
Et surtout nous sortir un album aussi dément ?
Pas moi en tous cas…

Les Steel Panther se forment à la fin des années 80 autour de son chanteur Michael Starr, de son vrai nom Ralph Saenz qui avait tenu le micro dans différents groupes auparavant dont les LA Guns.
Durant les débuts les Metal Shop jouaient des reprises de différents groupes de cette période glam, avant de se renommer Metal Skool. Nom sous lequel ils sortirent un premier essai en 2003 nommé « Hole Patrol », album sur lequel on trouve quelques titres qui ressortiront en 2009 pour leur premier véritable album « Feel the Steel », l’album enregistré sous leur nom définitif : Steel Panther !

Ici lecteur c’est de ce dernier dont il sera question ! Attention lectrice si tu es prude, chaste, pure…bref chiante ! Cet album n’est point pour tes délicates oreilles, en revanche si tu es blonde à forte poitrine et que tu as pour habitude de montrer tes seins en concert, d’attendre à la fin des shows pour espérer un after en backstage tout aussi chaud, et bien laisse moi ton numéro ! Ou sinon tu peux continuer la lecture…
Ici les limites n’existent plus, Steel Panther va loin très loin, plus loin et plus trash que Spinal Tap en son temps.
Tu n’es pas convaincu ? Balance-toi un « Death to All But Metal » pour t’éclaircir les oreilles et on en reparle. Un riff assassin, rapide, aiguisé qui ouvre l’album, sans nul doute la chanson qui envoit le plus de l’album, et parfaite pour introduire le groupe et son album.
Un album qui jamais ne provoque l’ennuie tant il est varié, des titres speed du genre de «Death to All But Metal » ou « Eyes of a panther » côtois des titres plus « classiques » tels « Asian hooker », « The Shocker , « Turn out the lights » , des power ballades hilarantes comme « Community Property », « Stripper girl » ou « fat girl », joue au concours des paroles les plus barrés avec la ballade acoustique « Girl from Oklahoma ».

Un jeu sympathique à faire à l’écoute de cet album est de reconnaitre quel groupe est parodié sur quel titre, le plus évident restant « Party all Day » qui parodie si bien Bon Jovi que l’on a l’impression d’avoir le vrai groupe nous interprétant un de ces morceaux, claviers 80’s, guitare talk box, voix chaude qui murmure, on a l’impression d’écouter « Livin’ on a prayer ».
A vous de découvrir les autres, un « wahaaaaa » à la David Lee Roth, tapping à la Van Halen, un refrain à la Poison, un solo à la Slash
D’ailleurs les musiciens sont loin d’être des manches, et je peux vous dire que le guitariste assure, tout comme le chanteur qui possède un très bel organe…pour chanter bien sûr ! Encore un point sur lequel ils surpassent Spinal Tap, et le tout allié à une excellente prod’ donne un résultat vraiment bon.
Autre point où le groupe est fort la parodie, il y parvient sans tomber dans la copie, et surtout balance un humour ultra trash, misogyne, les textes traitant du sex, de la drogue, de la fète, du sex, du sex…des textes et une image à prendre bien sûr au 35ième degré.

En résumé pas de prise de tête, ils font du Hard Rock et le font bien.
Enfin le retour des mecs qui ont des couilles et n’hésitent pas à les montrer au travers d’un bon vieux slim en lycra rose fluo ! Ca mesdames c’est des hommes !

2011-02-03 15:53:49


dark_omens : 16/20
Manquer de mentionner l’aspect parodique de ce premier album des américains de Steel Panther, dont les stigmates trahissent l’hommage rendu au Hair Metal/Glam Rock des années 80, sombrant alors ainsi dans une inadvertance coupable, ne serait que pur sacrilège. Qui pourrait, en effet, contester une telle évidence au vu de cette pochette, de ces couleurs, de ces attitudes, de ces coiffures, de ces apparitions vidéo, de ces accoutrements, au son de ces textes délicieusement salaces et subversifs, de ces gimmicks spécifiques d’un temps définitivement révolus ou encore de ces mélodies aux influences incontestablement empruntées à d’autres décennies ? La cause étant entendu pour la fanatique frange de ces incurables adeptes de la modernité sérieuse et virile, ne reste plus qu’à rire en crachant son mépris coupable sur une telle entreprise. Sauf que…

Sauf qu’outres les facéties caricaturales, déjà évoquées, derrière lesquelles se dissimulent Steel Panther, se cachent d’excellents musiciens. Sauf que débarrasser de ce fard amusant, vernis multicolore grotesque, qui recouvre ce Feel the Steel, l’œuvre dévoile une efficacité redoutable dont nombres de ces illustres anciens, desquelles la musique de ces américains s’inspire, ne savent plus vraiment user aujourd’hui.

Digne héritier notamment de Motley Crue, Dokken, Stryper et autres Bon Jovi, Michael Starr et les siens nous en proposent donc une vision où l’exemplarité de musiciens talentueux se marie admirablement avec l’apparat parodique. Toutefois il convient d’insister sur le fait, qu’au-delà de cet incontestable témoignage respectable déposé sur l’autel de cette décade passée, Steel Panther compose des titres inspirés qui n’auraient, fondamentalement, nul besoin de cet artifice pour séduire. Le subterfuge amusant n’est donc qu’un ornement supplémentaire délicieusement passéiste.

Il faut aussi évoquer la qualité de ce son et donc le remarquable travail de production effectué sur cette œuvre qui lui offre une modernité très actuelle. De plus, encore une fois, les musiciens sont de remarquables artistes et de ce fait il devient séduisant de détailler les travaux, notamment, de ces guitares incisives ou d’être attentif à ces incroyables chants.

Il apparait comme hautement superflu, à mon sens, de détailler chacune des satisfactions qui nous emplis à l’écoute de ces superbes titres et les admirables Death to All But Metal, Asian Hooker et son climat oriental, Eatin' Ain't Cheatin', The Shocker et ses riffs délicieux ou encore, par exemple, un Party All Day et ses relents proches d’un Slippery When Wet de Bon Jovi imposent une évidence inutile à commenter.

Finalement seule la présence, selon moi, trop importante de ballades vient, un tant soit peu, entacher un album exemplaire. Mais peut-on réellement s’en ahurir alors que le genre à donné toutes ses lettres de noblesses à l’exercice ? Pas vraiment. Ainsi certaines demeurent séduisantes telles l’excellent Community Property dont le texte est remarquablement drôle ou encore Girl from. Oklahoma dont les mélodies pourraient avoir été composées par Nuno Bettecourt pour Extreme, et où Michael y démontre tout son talent. Alors que les deux autres, la Power ballade Fat Girl (Thar She Blows) et Stripper Girl, ne sont pas vraiment indispensables.

Ce Feel the Steel, premier véritable album des américains de Steel Panther, est donc une œuvre admirable qui, au-delà du fard assumé et voulu, demeure incroyablement convaincante. Finalement seules les perspectives futures nées du désir de poursuivre un tel concept parodique pourraient être complexes. L’avenir donnera son verdict.

2014-04-20 15:39:19