Tekkno

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17/20
Nom du groupe Electric Callboy
Nom de l'album Tekkno
Type Album
Date de parution 09 Septembre 2022
Labels Century Media
Style MusicalElectro Metal
Membres possèdant cet album28

Tracklist

1.
 Pump It
 02:52
2.
 We Got the Moves
 03:26
3.
 Fuckboi
 02:44
4.
 Spaceman
 03:10
5.
 Mindreader
 03:45
6.
 Arrow of Love
 03:42
7.
 Parasite
 03:03
8.
 Tekkno Train
 02:57
9.
 Hurrikan
 01:39
10.
 Neon
 03:11

Durée totale : 30:29

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Electric Callboy


Chronique @ Groaw

27 Septembre 2022

Tekkno, une aventure loufoque à vivre seule ou entre amis sans la moindre modération !

Sortez les lunettes de soleil, la serviette, les tongs et autres équipements de plage : l’été a décidé de jouer les trouble-fêtes en cette année 2022 et de prendre quelques jours de rab. Profitez de vos vacances prolongées, du soleil tapant, de la chaleur insoutenable, des jeux de sable et de l’eau presque trop fraîche. Ne soyez pas non plus trop rincés car le soir, vous serez emmenés en boîte de nuit pour enflammer le dancefloor et picoler jusqu’à en être ivre mort. Non non, ne me remerciez pas mais soyez reconnaissants envers le groupe qui vous permet d’oublier tous vos soucis, qu’ils soient personnels ou professionnels, de vous défouler en évacuant tout le stress que vous aviez accumulé, d’être accepté peu importe d’où venez et quel âge vous avez et de profiter de la vie, tout simplement.

L’Eskimo, devenu depuis peu Electric est le parfait remède contre la déprime et l’épuisement. Alors que notre formation allemande était très modestement distinguée sur la scène électro metal il y a encore deux ans, le départ de Sebastian Biesler, remplacé par Nico Sallach a permis au sextet de changer radicalement de dimension. Avec le succès quasi planétaire du morceau Hypa Hypa, une tentative de participation à l’Eurovision ainsi qu’une tournée qui a permis de vendre pas moins de soixante mille billets, la formation est rapidement devenue un phénomène qui a traversé les frontières. Il faut dire que nos Allemands, outre leur curieux mélange entre metalcore et électro, ne se prennent absolument pas au sérieux, qu’il s’agisse de l’aspect lyrique de leurs compositions ou même de leurs clips vidéos, ce qui les rend d’autant plus attachants et authentiques.
C’est par le biais de leur EP MMXX paru en 2020 que le groupe allemand a complètement détruit le game comme disent les jeuns. Porté bien entendu par son tube Hypa Hypa et ses nombreux remix, on (re)découvrait via ce mini-disque le style volontairement ringard de nos six acolytes, leurs textes mielleux, leur son parfaitement reconnaissable, ce fameux mélange entre sonorités électroniques et vigueur du metalcore parfois accompagné d’influences pop ainsi que leur diversité vocale, le tout porté par une production remarquable. Bien que relativement court, le sextuor avait réussi un véritable tour de force et à forger son identité. Et c’est par le biais d’un album complet nommé Tekkno que nos musiciens vont confirmer ou non leur surprenante performance.

Nous sommes expéditivement rassurés par nos Allemands qui n’ont absolument rien perdu de leur humour légendaire, ni même de leur créativité artistique. Mieux encore, les artistes ont réussi à peaufiner leur signature par des styles qu’ils n’avaient encore jamais expérimentés. Dans Spaceman en featuring avec le rappeur FiNCH, le sextuor s’amuse avec de la musique rave. Ces drops sont d’ailleurs chantés en allemand, aspect plutôt inédit dans la discographie du groupe et qui apporte un peu plus de fraîcheur.
L’effet de surprise est plus que présent, la découverte est complètement déroutante mais on sera rapidement pris par cette énergie positive et communicative. Comme à son habitude, Electric Callboy sait nous accrocher par des refrains simplistes que l’on finit par fredonner. Et pour conclure d’une bien belle manière, le combo nous confectionnera sa dose de lourdeur par un breakdown porté par ces drôles de paroles « Viva la Elton John ».

Le groupe s’illustre tout aussi bien dans des genres musicaux complètement désuets comme pour Hurrikan. Avec une durée record de moins de deux minutes, une bonne partie du morceau est du schlager, à savoir un air ultra sommaire, répétitif et bien rythmé. Les Allemands nous prennent par la suite de court avec un changement radical de registre, un passage dans un slam deathcore avec du growl et des pigs squeals. Mais tout l’intérêt du titre réside dans le travail lyrique. Dans la partie schlager, les paroles sont innocentes, digne d’un épisode des Feux de l’Amour, à la limite du cliché tandis que la partie death transforme cette niaiserie en une véritable boucherie humaine, de la pure anthropophagie à la sauce Walking Dead. Crise de fou rire garantie !

Même dans ses mélodies qui paraissent plus faibles ou plus sérieuses, notre formation saura nous faire part de sa sensibilité. A l’écoute du morceau final Neon, le rythme élémentaire et cyclique pourrait laisser une fausse note. Pourtant, en se concentrant sur l’instrumental et même sur la prestation vocale, on peut entendre un hommage subtil à un chanteur disparu et apprécié d’un grand nombre. Ce témoignage, c’est celui de Chester Bennington, de Linkin Park et du titre Burn It Down, une version remasterisée à la sauce metalcore et surtout une mention qui fait forcément monter les larmes aux yeux. On appréciera tout autant les messages parfois coquets laissés par nos Allemands comme sur Arrow Of Love où l’objectif est de répandre l’amour sur notre belle planète.

Ces mêmes arrière-pensées prendront aussi des tournures inattendues. Sur We Got the Moves, un des hits de l’opus, avec une mélodie toujours racoleuse, la seule intention est de faire la fête jusqu’au bout de la nuit. Pour Tekkno Train, avec une formidable imitation de Thomas (le train) pendant le breakdown, la locomotive prend des allures … de baise. Le génie lyrique a encore frappé avec ces formidables paroles « Shaky, shaky, sweaty, sweaty You make my spaghetti ready » ou encore « Licky, licky, sucky, sucky Yeah, you make my lolly poppy » pour faire chauffer la cheminée (du train bien sûr). Et si vous avez des kilos à perdre après toutes ces activités, nos Allemands vous emmèneront à la salle de sport faire des haltères en mode supersonique avec l’aguicheur Pump It.

Bien qu’assez court pour un album (seulement dix titres et à peine trente minutes d’écoute), cette sixième offrande ne souffre d’aucun temps mort, ni d’aucun mauvais morceau. Toujours imprévisible et aussi décapant qu’un shooter de vodka, les Allemands savent nous donner le smile dans les situations personnelles les plus tristes et les plus sombres avec un cocktail des plus explosifs. Même si l’absence quasi-totale de scrupules est à nouveau notable, le sextuor prouve désormais qu’il sait manier cette folie d’une main de maître. Alors que vous ayez perdu votre chien, votre travail ou votre conjoint(e), ce n’est pas grave car Tekkno vous remontera le moral et sera là pour vous effacer toutes vos pensées noires.

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