Après la réussite du premier album éponyme, il aurait été surprenant que
Gene Simmons ne continue pas à tirer profit du talent de la brochette réunie au sein de
House of Lords. Toujours accompagné d'Andy Johns à la production, il dote le quintet d'un son encore plus énorme que sur le premier opus, alors que
House of Lords nous pond 10 nouveaux brûlots sur le modèle qui fit son succès 2 ans auparavant.
Si Michael Guy a remplacé
Lanny Cordola au poste de guitariste, ce dernier est tout de même crédité pour l'écriture de 2 titres, et bien qu'un peu shredder sur les bords, la présence du nouveau six-cordiste ne révolutionne pas l'identité du super groupe US.
Giuffria & Co; ont, cette fois, insisté sur le côté puissant de leur
Hard FM mélodique. Appuyé par le mur sonore concocté par la production, et renforcé par l'omniprésence des claviers,
House of Lords nous offre une recette qui fait mouche sur la moitié des titres, sans jamais tomber dans la redite. Si "Shoot" nous assomme d'entrée avec son refrain catchy, "American
Babylon" relance la machine après un passage plus calme composé de 2 ballades sur lesquelles nous reviendront. Entre-temps, la déferlante "
Heart On The Line", composée par Rick Nielsen (
Cheap Trick), a tout balayé sur son passage, soutenue par un "Laydown Staydown" doté d'un break à la
Autograph. Enfin, "
Sahara" et son intro hypnotisante aux accents arabisants ont fini de faire céder les dernières poches de résistance éventuelle. Tous ces titres voient leur efficacité renforcée par la puissance des chœurs auxquels participe une impressionnante série d'invités représentant le gratin du
Hard mélodique US, parmi lesquelles nous citerons
Mike Tramp (
White Lion), Robin Zander (
Cheap Trick), Ron
Keel (Stealer) ou Steve Plunkett (
Autograph).
Au rayon des participants émanant du même milieu, nous ne pouvons pas passer sous silence les interventions de quelques guitaristes de renom, surtout lorsqu'il s'agit de
Doug Aldrich (
Bad Moon Rising), Rick Nielsen, Chris
Impellitteri ou Mandy Meyer (Asia,
Krokus). A la lecture de tous ces noms, le côté hautement commercial de l'ensemble ne peut pas faire de doute, et le goût immodéré de
Gene Simmons pour le billet vert ne pourra que confirmer cette idée. Malgré tout, l'ensemble reste irrésistible, et au même titre que les morceaux cités auparavant, le reste de l'album est d'un niveau largement au dessus de la moyenne, que cela soit dans le domaine de la power-ballade ("It Ain't Love"), du Rock FM enjoué ("Chains Of Love"), ou du final en forme feu d'artifice déjanté qu'est "
Kiss Of
Fire", aucune faiblesse n'est à déplorer.
House of Lords s'approprie superbement le "Can't Find My Way
Home" de S. Winwood avec son intro acoustique, et seul un "Remember Your Name" un peu trop guimauve pourra être à l'origine de quelques réserves.
"
Sahara" vient donc confirmer les espoirs que "
House of Lords" avait fait naître.
House of Lords, le groupe, est donc plus qu'un projet et s'impose déjà comme un leader du genre, et même si le côté super production américaine pourra en agacer quelques-uns, la qualité du résultat est indéniable et la dream-team nous propose un nouvel album incontournable pour tous les amateurs de mélodies à la fois puissantes et bien léchées.
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