Our Farewell (Single)

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
19/20
Nom du groupe Within Temptation
Nom de l'album Our Farewell (Single)
Type Single
Date de parution 2001
Labels DSFA Records
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album16

Tracklist

1. Our Farewell 05:20
2. Dark Wings 04:17
Total playing time 09:37

Acheter cet album

 buy  buy  buy  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Within Temptation


Commentaire @ ericb4

24 Novembre 2014

Un subtil condensé de finesse et de puissance.

Non content de rester rivé à un second album pourtant fort consistant, le groupe a cherché une autre voie pour une mise en valeur optimale de certains de ses titres devenus cultes. Ayant rapidement compris les enjeux d'une plus large distribution de ses produits dérivés, la machine à produire des singles était donc lancée, à commencer par "Restless" en 1997. Quatre ans plus tard s'en est suivi un premier condensé de l'incontournable "Mother Earth". Et ce, au moment où Nightwish s'accaparait le gros des parts de marché dans un registre metal encore balbutiant en ce début de vingt-et-unième siècle. En réponse aux incessantes attaques finlandaises à peine voilées, le groupe batave n'a pas attendu longtemps pour lancer ses missiles à son tour.

Dans un espace metal symphonique à chant féminin encore clairsemé, la voie était ouverte pour permettre à ce jeune combo, mené par la mezzo-soprano Sharon den Adel et le guitariste Robert Westerholt, d'évoluer favorablement. Aussi, a-t-il judicieusement sélectionné ses morceaux pour nous offrir un condensé de son album en deux titres seulement. Muni d'un single d'une dizaine de minutes à peine, le pari était osé pour le groupe de chercher à convaincre de ses talents un auditoire encore hésitant. Mais voilà, il semble répondre à certaines attentes, notamment de la part d'un public un peu décontenancé par une scène rock symphonique qui semble vouée à un inexorable déclin. C'est dire que le groupe souhaite, en l'occurrence, élargir le champ de son auditorat au-delà des frontières strictes du metal. Quelle est alors sa botte secrète pour rallier le plus grand nombre à sa cause ?

Tout d'abord, le groupe a joué la carte de l'émotion, langage universel inhérent à toute musique mais si difficile à capter, quelque soit le style. La magie des images des mots écrits par Sharon opère déjà sur l'imparable ballade progressive "Our Farewell". Un modèle de raffinement mélodique s'il en est ! Avec un piano aux arpèges parfaitement maîtrisés pour accompagner la jeune chanteuse dans ses pérégrinations atmosphériques, on comprend que le romantisme est de mise. Des couplets caressants s'agrègent le long de cette somptueuse artère instrumentale composée par Robert. Quant aux refrains, ils sont tout bonnement saisissants de fluidité et d'emphase. Sans qu'on s'y attende, une reptilienne rythmique se met en branle à mi-morceau, assurant ainsi à la plage une ravissante progressivité, sans interrompre le flux ininterrompu des notes patinées insufflées par le piano. On s'élève encore d'un cran lorsque l'angélique timbre de la jeune diva trouve un écho féminin en réponse à ses impulsions délicatement modulées. Sans y déceler la moindre trace de riffs, l'envoûtement est néanmoins assurément au rendez-vous. Enfin, la sortie de piste s'effectue le long d'un dégradé vocal bien agréable. Il s'agit là d'un exercice de style que connaît bien le groupe, et qui n'aura pas de mal à bercer l'oreille d'amateurs exigeants en soft/rock.

Outre la piste pop/rock mélodique, le groupe n'a pas oublié le versant metal symphonique, fondement-même de son identité stylistique. Nous voici maintenant plongés dans la torpeur d'un dynamique "Dark Wings", à l'épaisse rythmique harmonieusement couplée à des riffs replets de guitare. Si les passages syncopés rappellent ceux de Theatre Of Tragedy, les arrangements nous convient à une ambiance orientale bien particulière. Dans cet univers progressivement sulfureux, les inflexions vocales de l'interprète témoignent d'une limpidité et d'une puissance stupéfiantes, rendant dès lors les refrains catchy. Techniquement abouti, ce titre nous octroie un petit solo de guitare avant de s'achever en apothéose orchestrale. Un savant climat de contrastes entre une plombante instrumentation et un doucereux tapis vocal déployé en fin de piste renseigne sur les objectifs avoués du combo de ne pas laisser sur le carreau son auditorat originel.

On se trouve ainsi parachuté au coeur d'une synthèse musicale en deux mouvements concoctée par la troupe. Même s'il n'y a pas de retouches apportées aux titres originaux, la modeste galette parvient toutefois à nous prendre par la main et à nous faire tourner les talons face à leurs dangereux rivaux. Il est vrai qu'on aurait espéré quelques variations instrumentales sur chacun des deux titres, ou encore différentes moutures de ces pistes, voire une ou deux prestations en live. Mais, le groupe a semble-t-il opté pour une visée de courte durée, ne serait-ce que pour impacter un auditorat non encore initié ni au son, ni au genre dans lequel il oeuvre maintenant depuis déjà quelques années. Nul doute que l'objectif soit rapidement atteint au vu de ce subtil condensé de finesse et de puissance.




0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire