Enfin notre bon
Rob Zombie daigne nous offrir son nouvel album. Trop occupé avec le remake d’
Halloween, ce dernier l’a gardé au fond d’un tiroir pendant près d’un an. Frustrant mais en même temps l’on y retrouve bien ce qui fait la grande qualité du bonhomme. Il ne voulait pas presser les choses en assurant mal la promo de son nouveau petit bijou
Hellbilly Deluxe 2 - Noble Jackals, Penny Dreadfuls and the Systematic Dehumanization of Cool (c’est clair que si vous faites un blind test et que vous devez trouver le nom complet de l’album, vous n’êtes pas rendus). Bref, avec un tel nom ça sentait soit le réchauffé, soit le plan marketing de mauvais-goût ou soit un nouveau départ. Heureusement pour nous il s’agit du troisième choix, avec cette « suite », l’on retrouve un
Rob Zombie en pleine forme et avec une sérieuse envie d’en découdre.
Cette seconde jeunesse vient probablement de la manière de composer cet album. Fini les petits plaisirs solitaires, Robert Bartleh Cummings a fini par travailler en groupe. Il pousse même le bouchon en désignant
John 5 (ex-Manson) comme son bras droit indispensable. Ses propos vont même plus loin en traitant ses ex-guitaristes de médiocres. Enfin l’avantage étant que les guitares sont bien en avant renforçant ainsi le coté heavy des compos.
Avec cette mise en bouche « sur papier », il ne reste plus qu’à enfourner la galette dans le mange disque. Passé une intro pimpante et surtout pompée sur un groupe de coté ouest, nous voilà face à « Jesus Frankenstein ». Tout y est. Comme prévu les guitares sont bien mises en avant et jamais le rendu d’un disque de
Rob Zombie (et pas
White Zombie, qu’on soit bien d’accord) n’aura été aussi bon. Idem pour le titre qui suit « Sick Bubble-Gum » dont le refrain ultra stéréotypé fait merveille. « Rock Motherfucker Yeah !!! », simple, efficace, dans l’esprit bref un tube.
S’en suit tranquillement le premier single tiré de cet aventureux album «
What? ». Ambiance barbe à papa sur fond de musique punk surplombé par un chant pop trafiquoté. L’aventure dans cette suite fait vraiment penser au premier effort solo de Rob tout en y apportant une touche de fraîcheur non-négligeable. Même si l’intro de « Mars Needs Women » n’est pas la meilleure du monde, elle montre à quel point
John 5 a eu le champ libre. Il retombe sur ses pattes sans trop de difficulté. Ce qui vient ensuite est mon titre préféré sur cette galette. «
Werewolf, Baby! » au relent sudiste nous rappelle que ce bon Rob vient de participer au dernier
Lynyrd Skynyrd. Et quand il s’agit de faire dans le sudiste
John 5 n’est pas le dernier à se remonter les manches.
Riff brûlant, guitare slide bref on se laisserait presque emporter loin de l’univers festif du groupe mais heureusement le chant de Rob est toujours bien présent et le mélange des deux est vraiment appréciable. «
Virgin Witch » est le dernier bon titre avant le passage à vide. Même si cette pseudo incantation sent un peu le réchauffé, on se laisse prendre au jeu. La suite devient donc plus inégale. Le trio perdant de ce disque se nomme donc : « Death
And Destiny Inside The
Dream Factory » dont le nom est plus long à dire que le titre à écouter (moins de 2 minutes 30 et franchement c’est redondant et inintéressant), «
Burn » malgré un soli pas trop mal s’embourbe tout seul et « Cease To
Exist » dont le côté trop Manson fait plus sourire que plaisir.
Heureusement pour nous le disque se termine sur deux excellentes notes. La première n’est pas vraiment un titre inconnu puisqu’il s’agit de «
Werewolf Women Of The SS ». Il s’agit ni plus ni moins de l’une des fausses bandes annonces créées par
Rob Zombie pour meubler entre
Boulevard de la mort et Planète terror. Du coup je vous invite vivement à aller su Youtube pour voir ce chef d’œuvre de n’importe quoi. Vraiment dommage que la France ai séparé ces deux films, nous privant ainsi de ces réjouissantes fausses bandes annonces.
Le final est l’un des plus épiques écrit par le maître de cérémonie.
Plus de 10 minutes où Monsieur Zombie semble avoir repris la main mise. Dantesque qualifiera bien ce titre….
Il est évidement qu’avec de disque certaines choses ont changé. La place prise par
John 5 n’y est pas étrangère. Ce dernier est un vrai caméléon, pouvant tout jouer et surtout tout bien jouer. Ses influences transpirent à peine mais la place prise par sa guitare est un vrai plus. Qui l’aurait cru si l’on avait dit qu’il y aurait tant de soli sur un album de
Rob Zombie (et de guitare slide).
Pas grand monde et c’est là le vrai talent.
La réponse à la question d’introduction est donc bien un nouveau départ.
Plus axé guitare, ce nouvel album marque le retour en grande forme de ce touche-à-tout. J’aurais presque envie de dire que ce
Hellbilly Deluxe 2 - Noble Jackals, Penny Dreadfuls and the Systematic Dehumanization of Cool est le meilleur opus de la carrière solo de
Rob Zombie. C’est une affaire de goût mais si ce n’est pas le meilleur il viendra sans problème en second derrière
Hellbilly Deluxe premier du nom.
Comme vous dites, il y a ce côté plus heavy qui m'a un peu choqué au début, mais le plus dommage est cette quasi-absence de "sonorités" série B dont étaient pourvus tous les albums précédents de Zombie (White et Rob) depuis Astro Creep 2000. Il n'y a aucun ou très peu de ces fameux samples de films d'horreur dont regorgeaient les précédents albums. Rob se contente de titrer un morceau "Mars Need Women", film de science fiction de 1968 de Larry Buchanan, voilà pour le côté série B. Bien léger, veuillez repasser!
Bref j'ai vraiment l'impression d'écouter un album pas fini, vite torché et surtout ennuyeux (le solo de batterie de 5 mnutes GRRRR)
8/20
15/20
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