Ouf.
Ok - je reprends mes esprits, je me concentre et je me repasse cette machine de guerre dans mes tympans.
Je vais commencer par casser tout le suspense : avec un album de cette trempe,
Anaal Nathrakh fait passer les trois quarts des groupes de
Metal pour des comptines enfantines.
D'abord, pour bien apprécier la musique, il peut être nécessaire de fouiller dans l'idéologie du groupe, donc voici quelques explications :
- les paroles n'ont jamais été publiées, nous ne disposons que d'extraits de quelques titres, allez savoir pourquoi. Ce dont nous sommes sûrs, c'est que le groupe s'inspire de la théorie nihiliste de Nietzsche.
- Les textes du groupe n'épargnent rien ni personne. Tout doit mourir, tout doit disparaitre, d'une seconde à l'autre. Brutalement.
Maintenant que vous savez ceci, vous êtes prêt à écouter la musique d'
Anaal Nathrakh… Encore une précision : le titre du groupe n'a rien a voir avec le cul, il s'agit de la formule prononcée par
Merlin dans
Excalibur, entrainant aussi bien la création que la destruction… Mais pour ce groupe, c'est la deuxième option qui sera choisie.
Alors, que nous a fait "Le Souffle Du
Serpent" ici ? (Traduction littérale du nom du groupe)
Hé bien, on commence avec un instrumental pré-apocalyptique. Préparez-vous a mourir !!
Les trois titres suivants donnent le ton : le niveau de violence monte de trente degrés. L'apocalypse a commencé. Ces trois titres sont menés par des riffs très accrocheurs, qui tiennent l'auditeur en haleine. Il faut dire qu'avec l'excellente production dont le groupe dispose, l'ambiance dégagée est vraiment écrasante, saillante, et surtout infernale.
Le son est monstrueusement lourd. Les moments de répit présents dans "
Domine…" n'existent plus. La batterie explose les bpm, les guitares sont effrayantes -quoique le son était plus aigu et saccadé dans "
Eschaton"-
En ce qui concerne les vocaux, vous aurez droit à tout : des vocaux criards pour la plupart du temps. Vous aurez aussi droit à des vocaux diaboliques, comme dans l'entrainant refrain de "Screaming Of
The Unborn". Et -surprise !- vous aurez droit à des parties chantées ..!
Non non non, ne partez pas tous en courant ! Ne vous attendez pas à de la fade variété, loin de là !
Vous y aurez droit à quelques moments, dans le refrain de "
Virus Bomb" par exemple. Des parties chantées en voix grave, comme une chorale.
Au niveau des titres, c'est assez séparé : les titres "accessibles" sont placés au debut.
Plus vous avancez dans l'album, plus c'est poussé, donc personne ne sera déçu.
Bonne disposition des titres.
Il faut quand même noter quelque chose : le dernier titre… Si vous envisagez de le chanter, assurez-vous d'avoir un tube de Lysopaine à portée de main, on sait jamais. "VI.T.R.I.O.L." hurle (-de douleur ? de rage ?-) de bout en bout de ce titre. La première fois, c'est absolument impressionnant. Im-pres-sion-nant. Le bouquet final. Ce titre marque la fin de cet album de façon spectaculaire.
Mais il faut surtout, surtout ! Que je dise une chose : vous aurez compris que ce groupe est ultra-violent, l'un des plus violents que la scene Métal ait connu. Mais depuis le début de sa carrière,
Anaal Nathrakh a toujours su déjouer le sale piège qui apparait lorsqu'on produit de la musique à un tel niveau de violence : à défaut d'être violent, nos ptits britanniques ne le font pas n'importe comment et ne se contentent pas de changer de riff toutes les trois secondes, de faire blaster non-stop la batterie et de gueuler sans arrêt sur une prod' cradingue pour enfin dire "Je suis un groupe violent !". Parce que oui, il y en a eu des groupes violents qui ont voulu trop en faire pour finalement produire une musique sans intérêt. A l'instar de
The Berzerker, groupe australien qui avait réussi à éviter ce piège pendant très longtemps… Pour finalement se gaufrer. Nan, quand on écoute
Anaal Nathrakh, on ressent quelque chose. On ne fait pas qu'écouter.
Bref, un bon album pour succéder à "
Eschaton". Si vous découvrez
Anaal Nathrakh avec ce "
Hell is Empty" et que vous avez bien aimé, je ne peux que vous conseiller de remonter dans leur discographie, dans l'ordre inversement chronologique.
Un groupe difficilement classable, et surprenant.
Consommez ce disque avec mod"ration tout de même, sinon vous allez avoir des envies de brutalité gratuite.
J'adore ta première phrase: "Anaal Nathrakh fait passer les trois quarts des groupes de Metal pour des comptines enfantines".
T'as trop raison !!! XD
Sans déconner j'ai écouter l'album en allant au bahut ce matin (50 min de trajet, donc j'ai pu l'écouter en entier). En arrivant j'ai crié sur mon pote qui voulait me serrer la main lol, ça créer trop de rage ce ... machin.
Le genre de musique que lorsqu'on écoute on voit un astéroïde percuter la Terre... Surtout avec "Castigation and Betrayal" !! La plus violente, qui donne le plus d'accès violent lol.
Ah! Et "Castigation and Betrayal", "Lama Sabachthani",...
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