From Hell with Love

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18/20
Nom du groupe Beast In Black
Nom de l'album From Hell with Love
Type Album
Date de parution 08 Fevrier 2019
Labels Nuclear Blast
Style MusicalPower Metal
Membres possèdant cet album68

Tracklist

1.
 Cry Out for a Hero
 03:28
2.
 From Hell with Love
 03:55
3.
 Sweet True Lies
 03:26
4.
 Repentless
 04:02
5.
 Die by the Blade
 03:14
6.
 Oceandeep
 05:46
7.
 Unlimited Sin
 03:34
8.
 True Believer
 03:28
9.
 This Is War
 03:39
10.
 Heart of Steel
 04:23
11.
 No Surrender
 04:15

Bonus
12.
 Killed by Death
 03:52
13.
 No Easy Way Out
 04:05

Durée totale : 51:07

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Beast In Black


Chronique @ Eternalis

03 Fevrier 2019

"From Hell with Love" s’inscrit donc dans la droite lignée du premier opus, la surprise en moins

A peine quinze mois que "Berserker" est sorti que Beast in Black remet déjà le couvert. Il faut dire qu’entre la tournée écourtée avec W.A.S.P (pour de biens obscures raisons, bien que le fait que Blackie soit une tête de con à probablement fortement joué dans la balance), le succès de l’album, la grosse promo autour de l’album de la part de Nuclear Blast ... Anton Kabanen s’est probablement dit qu’il fallait mieux battre le fer tant qu’il était chaud.
Grosse surprise de la fin d’année 2017, "Berserker" a été autant détesté qu’adoré, particulièrement par une orientation musicale très 80s, avec des synthés pop qui se mêlaient à des riffs de tueurs et des vocaux qui pouvaient se faire autant très agressifs que carrément suave, les finlandais collaient un coup de pied au cul des conventions et se sont fait avant tout plaisir. L’envie de se démarquer également de Battle Beast, bien que le lien soit évident, était également une volonté première et ce deuxième opus est clairement là pour assoir sa différence.

"From Hell with Love" (et son artwork au moins aussi kitsch et ridicule que son prédécesseur), puisqu’il s’agit de son nom, s’inscrit donc dans la droite lignée du premier opus, la surprise en moins. On sent que la période de repos entre la composition des deux albums a été courte puisque les morceaux sont assez proches et que l’approche de ce second opus se veut assez proche d’une version « 2.0 » de "Berserker".
Mélange habile de gros power metal épique qui tâche à la Sabaton ou Powerwolf, de hard mélodique à la Europe saupoudré à la sauce symphonique d’un Nightwish des débuts, Beast in Black ne renie rien de ses influences et mix le tout avec une insolence, un dynamisme et une bonne humeur fort bienvenue. Comme son prédécesseur, l’album donne la patate, le sourire, l’envie de chanter comme un fou des refrains kitsch avec une hache en plastique à la main et une bière dans l’autre, quand ce ne sont pas les intermèdes électroniques qui dépiteront certains autant qu’ils feront triper d’autres. Qu’on soit clair, Beast in Black est bien plus fun que la plupart des groupes du genre et là où HammerFall s’est toujours pris au sérieux, on sent que les finlandais jouent beaucoup plus ici pour finalement offrir cet oxygène qui manque tant sur la scène power.

Le morceau éponyme et son introduction aux claviers, le chant très mélodique des couplets et la mélodie principale le prouvent (ils refont le coup de la batterie électronique sur les descentes de toms !). Pourtant, le refrain est fédérateur en diable et les cris qui l’accompagne dégagent une puissance folle. Anton, en fin technicien, est toujours aussi impressionnant dans ses soli et témoigne d’une fluidité exemplaire !
Yannis Papadopoulos confirme tout le bien que nous pensions de lui au micro puisqu’il porte l’atmosphère et la vision du groupe par sa capacité à changer de registre vocal d’un clin d’œil.
Au rayon des tueries, on comptera forcément le redoutable "Unlimited Sin" et refrain guerrier qui se retient dès la première écoute et qui démontre tout de même une grande qualité d’écriture dans les mélodies, même si l’on repassera pour la finesse (ce n’est de toute façon pas le but !). Le break rappellera la folie du "Crazy, Mad, Insane" et finira de donner envie de les voir sur scène pour observer le résultat final en live. "Repentless" et son côté Sabaton nous lance sur le champ de bataille, rappelant pour sa part le titre qui donne son nom au groupe et qui ouvrait le premier album. Le refrain est un modèle de puissance sur les chœurs greffés sur une double pédale redoutablement mise en avant dans la production surpuissante de l’album (surproduit vous dites ?). La partie solo en « twin guitar » nous ramène aux plus belles heures des années 80 sans pour autant que cela sonne comme une œuvre nostalgique. Beast in Black s’inscrit clairement dans son temps. Nous aurons forcément le titre d’ouverture "Cry out for a Hero" (inspiré comme "Beast in Black" par un manga, cette fois-ci Ken le Survivant !) qui se veut plus rude et direct dans les vocaux mais guidé par un lead mélodique très clean, laissant la place sur les couplets par un riff très heavy.

Comme attendu, les claviers kitschissimes sont de retour sur "Die by the Blade" et son chant cristallin, "Sweet True Lies" et son refrain glam qui ne manquera pas de faire vomir les plus diabétiques d’entre vous (plus sucré tu meurs !) ou "True Believer" et son intro qui mix des sons 8 bits (tu veux jouer à Pac Man) et les comédies musicales des années 70s à la "Flashdance". S’ils surprennent moins car ils sont désormais attendus, ils n’en demeurent pas moins efficaces si l’on rentre dans le trip du groupe et acceptent des concessions sur le fait que le metal doivent être sérieux et evil. Car malgré tout, les compositions en plus d’être bien ficelés sont toujours efficaces et puissantes et bien plus dynamiques qu’une grande majorité de groupes heavy actuels qui se bornent à reproduire des schémas paresseusement sans apporter de sang neuf. On ressent ici un groupe qui s’éclate et cela fait une partie de la différence. Le groupe tente même l’exercice de la ballade sur "Oceandeep" mais, comme avec "Ghost in the Rain", ce n’est pas vraiment dans cette veine là que le quintette est le plus à l’aise. Qu’importe, "No Surrender" clôture l’aventure comme elle a débuté, sur un up tempo gras et surpuissant au break taillé pour les « oh » demandant la participation du public.

Soyons clair et honnête, "From Hell with Love" n’est pas la surprise qu’avait été "Berserker" car il reprend exactement la même formule. Pourtant, tout fonctionne toujours autant si vous aviez aimé le délire du groupe. Il n’est pas dit que la formule fonctionnera ainsi pendant plusieurs albums mais le fait est que les deux opus sont très proches dans le temps et qu’ils ont été composé dans un même moule. Probablement faudra-t-il attendre un peu plus de temps pour nous proposer un successeur explorant d’autres voies mais toujours avec cette impertinence et ce fun qui caractérisent désormais le combo. En attendant, prenez votre pied. Ce n’est pas remboursé par le sécu mais c’est plus efficace car la plupart des merdes qu’on pourrait vous prescrire. Et c’est sans prescription ni modération !

7 Commentaires

13 J'aime

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David_Bordg - 03 Fevrier 2019:

J’ai acheté le premier donc je vais d’ici peu m’intéresser à son cas....

Dark_Gargoyle - 04 Fevrier 2019:

J'ai bien aimé le 1er album donc si celui ci est dans le même trip ça va le faire !!!

Cyrus - 04 Mars 2019:

"Killed by death" m'a tué.....wink

Ptet le meilleur morceau avec le title track, d'ailleurs.

Attention à l'auto-parodie messieurs...

RockJensen - 07 Décembre 2020:

Cet album est franchement fun, puissant et la vibe 80 excellente. L'accroche est immédiate avec des solos/refrains entêtants. Le "Sweet True Lies" a la "Baby One More Time" de Britney Spears est quand même super culotté, mais je trouve que la prise de risque exprime complétement l'état d'esprit du groupe et cela fonctionne vraiment!

Le chanteur a de plus une sacré voix pouvant jongler sur différents registres, j'aime beaucoup "From Hell With Love" ou "Oceandeep" proposant une facette vocale superbement lyrique ou sur certains morceaux tel "Die By The Blade, Repentless, No surrender" une ligne de chant plus bestiale.

Petite anecdote, le titre d'ouverture "Cry Out For A Hero" est un hommage a Kenshiro du célèbre manga "Hokuto No Ken". Les références au manga "Berserk" y sont aussi légions comme sur le premier album que je n'ai pas encore écouté en totalité.

Comme tu le dis si bien dans ta chro, je pense que leur prochains album se devra d'être différent au niveau du style et proposer autre chose. Pour l'heure, le plaisir est franchement là.

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