Follow the Leader

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16/20
Nom du groupe Korn
Nom de l'album Follow the Leader
Type Album
Date de parution 18 Août 1998
Enregistré à NRG Recording Studios
Style MusicalNéo Metal
Membres possèdant cet album989

Tracklist

1.
 It's on!
 04:28
2.
 Freak on a Leash
 04:15
3.
 Got the Life
 03:45
4.
 Dead Bodies Everywhere
 04:44
5.
 Children of the Korn (ft. Ice Cube)
 03:52
6.
 B.B.K.
 03:56
7.
 Pretty
 04:12
8.
 All in the Family (ft. Fred Durst of Limp Bizkit)
 04:48
9.
 Reclaim My Place
 04:32
10.
 Justin
 04:17
11.
 Seed
 05:54
12.
 Cameltosis (ft. Tre Hardson of Pharcyde)
 04:38
13.
 My Gift to You
 
14.
 Earache My Eye (Hidden track) (ScatterBrain Cover) (ft. Chech Marin)
 15:40

Durée totale : 01:09:01

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Korn


Chronique @ MercuryShadow

06 Octobre 2006
A peine arrivé dans les bacs, "Follow the Leader" fait un carton; le troisième album de Korn regroupe dans son sillage une énorme partie d'une jeunesse en manque de sensations fortes qui élèvent les cinq musiciens au rang d'idoles. Les critiques encensent ce qui semble être le disque de la maturité pour l'un des groupes les plus en vogues de cette fin des années 90. Korn a, aux yeux de tous, enfin digéré ses influences (Faith No More, le hip-hop, le death,...) et en a fait la brillante synthèse sur ce disque emblématique de la scène néo-métal.

Mais presque dix ans après sa sortie, le constat est bien plus mitigé. Oui, le son de Korn reste unique et le groupe est reconnaissable dès les premières mesures. Oui, les tubes sont là, l'énorme "Freak on a Leash" en tête. Oui, l'ensemble s'écoute d'une traite en tapant du pied et dodelinant de la tête. Mais non, cet album n'est pas le meilleur du groupe, loin de là; et il est sans doute celui qui supporte le plus mal la réécoute et le passage du temps.
Loin d'avoir digéré ses influences, Korn en fait ici un patchwork, un collage pas toujours abouti. A ce titre, les morceaux les plus axés hip-hop sont le gros point faible de "Follow the Leader". Si Ice Cube ne s'en sort pas trop mal sur "Children Of The Korn", Fred Durst est par contre vite agaçant sur "All in the Family"; quant à l'obscur rappeur (Tree de Pharicide, si mes souvenirs sont exacts) qui s'invite sur "Cameltosis", il massacre tout simplement un morceau qui n'avait vraiment pas besoin de ça. Autre déception, le tube "Got the Life", qui avait pourtant obtenu un succès considérable à l'époque, apparaît aujourd'hui comme un titre ultra-calibré, radiophonique à souhait mais très mollasson, sans flamme ni génie.
En fait, les plus belles pépites de l'album sont là où on ne les attend pas: les très violents "Dead Bodies Everyxhere" et "Pretty", le splendide "Justin", ou encore le poignant "My Gift To You", qui clôt le disque en beauté. Ce sont ces morceaux, méconnus ou sous-estimés, qui confèrent à "Follow the Leader" le souffle dont il manque parfois.

Sans être un mauvais album, "Follow the Leader" rate un peu le coche et passe mal l'épreuve du temps. Il s'agit avant tout du disque d'un groupe roublard, décidé à profiter de l'explosion néo-métal qu'il a lui-même contribué à provoquer. En perdant cette naïveté touchante, très adolescente, qui faisait sa force, Korn a beaucoup perdu ici de sa capacité à nous toucher.

2 Commentaires

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metalcrusher - 03 Juillet 2012: L'album de la consécration et de la maturité tout simplement !! Un pur bijou de néo-metal !!!
samolice - 20 Fevrier 2013: Merci pour la chro.
Album découvert seulement ces jours ci. Pas trop ma came mais pas mal fait.
Mais pourquoi ces 13 premières pistes sans rien de 5 secondes? J'ai pas compris le concept et ça m'a bien gonflé!
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Chronique @ bojart

22 Juillet 2013

Du vrai néo

Après le beau succès de "Life Is Peachy", deux ans après exactement, les 5 amigos de Bakersfield, L.A. faisaient leur retour et les fans attendaient quelque chose de vraiment énorme. Ils espéraient que Korn, après avoir sorti l'album de la revelation, sortiraient celui de la confirmation. Ce fut chose faite avec "Follow the Leader" ! "Tu mâche ton chewing gum à la nicotine, tu t'installe sur ton bureau et tu nous pond ta chronique."

La jeune fille en rouge; celle menant l'exodd de tous les gamins dessinés sur la cover de l'album; se retrouvera douze ans plus tard à tapiner sur la pochette de "Korn III". Elle, symbole de la rébellion utopiste et du metal urbain de Korn, transformée (travestie !) en souillon emo pour glorifier un retour aux sources raté et un modernisme inutile...m'enfin ! Pour le moment, prenons la Deloreane avec Doc et Marty direction Avril 1998.

Après 12 pistes vierges (concept m'echappant totalement. Si quelqu'un à des infos là-d'ssus) "It's On" ouvre parfaitement "Follow the Leader" avec les coups de baguettes fermes de David Silveira, les tintillements de cymbales et le riff aigu de l'éternelle Ibanez de James Schaffer. Ce trio polyphonique intégre le crépitement sourd de la basse de Fieldy avec brio pour un tempo groovy en diable. Crescendo, le morceau monte en puissance et les fauves (les grattes) sont lâchés ! Basse et guitare rythmique profite du vigoureux jeu de batterie de David pour balancer un bon gros beat à la Korn ! Violent et soudain. Jon' Davis lance alors son chant mélodique saupoudré d'intonations brutales et qui marche toujours...le refrain est une avalanche sauvage où seules les phrases "Come On " et "It's On !" sont audibles. Un cri rageur met fin au titre et déborde sur le prochain titre. Qui n'est autre que le culte "Freak on a Leash". Il débute par une combinaison fine entre basse langoureuse et tamvourinage léger avec, en toile de fond, le clavier comme saltimbanque sous gunja. Le chanteur ne tarde pas à nous abreuver de ses vocaux poignants et malaisés, comme un déséquilibré marchant sur le fil du rasoir. A l'arrivée ? La mort ? L'hôpital psychatrique, l'esclavage SM ? Le titre de la chanson signifiant "le cinglé au bout de la laisse", on comprends mieux ce sentiment bizarre (entre euphorie et malaise) qui prend l'auditeur en otage quatre minutes durant. Fieldy, omniprésent, officie avec brio sur chaque phases de "Freak on a Leash". Innovant, inédit, fort et sensible à la fois !

Un album qui baigne dans la fusion hip hop et néo metal à l'image du truculent "Children of the Korn", dans lequel l'excellent Ice Cube (ami de Ice-T, fondateur de Body Count) tient bien son rôle de rappeur. Bien sûr, Jon' Davis reponds au MC californien avec ses hurlements graves. Un bon moment de rap metal offensif. "All in the Family", dans le même ton, ne m'as pas convaincu....ce boeuf cru mais pas saignant (un jeu de mots ? Où ça ?) entre Fred Durst et le leader de Korn demeure bien en dessous du duo Ice Cube/Jonathan Davis. Dans "Cameltosis" (où Trevant Hardson de Pharcyde apparaît), l'ambiance commence par des samples arabisants et divers puis le rappeur californien lâche ses ryhmes dans le plus pur style Westcoast alors que Jonathan est féroce. Un titre un poil depaysant.

"Seed" est dominé par une intro longue et puissante jusqu'à ce que Jon' Davis chantonne avec chaleur et douceur, contrastant avec le refrain tubesque et surpuissant qui décoifferait un chauve ! Hurlements et cris bestiaux divise en deux le pont groovy où la basse et le synthé sont seuls maîtres. Rebelote avant que la rafale guitares/basse/batterie nous de montent les thympans.
Autres coups de coeurs, d'abord "Dead Bodies Everywhere" et sa ligne de basse des plus classes sur laquelle résonnent, cyniquement, des scintillements sonores de comptines enfantines. Un raz-de-marée sonore s'abat sur nous avant que l'interprète ne parle d'un ton ambigu, coupé par un refrain mi-brutal mi-mélodique assez honnête, dirais-je. Ensuite "Pretty" est un medley entre compo alternative et chants harmoniques et froids. On passe de la chaleur des bécanes de Munky et Head à la froideur des perçus et coups de boutoir de Silveira. Jonathan Davis, lors du pont, partage avec les riffs glacials de grattes un hurlement filant la chair de poule.

Du vrai néo, où on ne s'ennuie jamais. Un album culte de Korn.

Bj

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IconOfDarkness - 22 Juillet 2013: Super chronique pour un super album :)
masterofpuppets47 - 22 Juillet 2013: Beaucoup de souvenirs avec cet album, çà commence à dater tout çà, merci pour la chro.
Pour les 12 pistes vides c'est par superstition (pour pas que l'album finisse sur le 13) et aussi pour faire une minute de silence (5x12) en l'honneur d'un fan décédé (Justin titre 22) du moins c'est ce que j'avais lu sur wikipedia ^^
Hellsinner - 24 Juillet 2013: Tres bonne chronique, c'est vrai que cet album est vraiment fantastique. Tous les titres (ou quasiment) sont très bons, parce que je vois que tu as pas parlé de "Got the Life" ou de "Justin", que j'adore (je ne te critique pas , don't worry). Et "All in the Family" est super aussi (c'est vrai que Jonathan Davis pourrait tenir la chanson a lui tout seul).
Mais de toute façon, ca reste un très grand album, un des meilleurs du nu metal. Let's Go Children of the KoRn !
Goneo - 05 Mai 2021:

Je continus ma réécoute, et ce Follow the Leader à bien plus d'impact. Korn à enfin le son qu'il mérite, plus clair et net que le brouillon Life is peachy. L"artwork est superbe, tant dans le réflexion qu'il renvois que dans son execution.

QUe du tube sur cet opus rien que les 4 premiéres valent leur pesant d'or  It's on! , Freak on a Leash , Got the Life ,  Dead Bodies Everywhere ....
Malgré les années passées et ma tolérance au hip hop c'étant étendue, bin je trouve ces 3 titres Children of the Korn (ft. Ice Cube) ,  All in the Family , et Cameltosis toujours à chier.
Et un morceau de fin un trop long et chiant, pour le reste c'est énorme.

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Commentaire @ TasteofEternity

17 Mars 2019

La communauté de l'anal !!!

Follow the Leader s'éparpille un peu trop et passe volontiers pour un album de clan, celui du Family Values, avec ses guests, ses influences qui ressortent sans finesse ni talent. A sa sortie, le groupe, Jonathan Davis en tête, se fit un malin plaisir de descendre Life Is Peachy pour encenser Follow the Leader, c'est un tort ! Rappelez-vous le titre qui ouvre l'album, Chi, en plus d'être une bombe et d'ouvrir tous les concerts du groupe sur la tournée suivante, est un hommage appuyé aux liens qui unissent Deftones, en particulier Chi Cheng (RIP), à Korn, sans featuring ; alors que la cover d'Ice Cube partagée avec Chino Moreno révélait déjà ses limites. Limites outrepassées sur Follow the Leader, que ce soit le titre avec Ice Cube, celui avec Fred Durst, ou encore celui avec Tre Hardson, ça tourne à la caricature, et pire cela va déclencher un phénomène de mode dont Soulfly va devenir le spécialiste.

C'est la première fois que Korn décide de ne pas faire produire l'album par Ross Robinson, l'un des artisans de cette nouvelle vague sonore. Le groupe se tourne vers Steve Thompson, producteur de Joe Cocker, Madonna et David Bowie, entre autres, une légende dans le milieu qui n'a plus assez de place sur les murs pour afficher ses disques de platine. Et pour maximiser leur chance, Korn en profite pour faire appel à Toby Wright, qui lui, a fait ses armes d'abord sur le Divine Intervention de Slayer, puis dans le grunge, sur les albums d'Alice in Chains et Jerry Cantrell. Ce choix d'artificiers démontre que Korn a décidé de ne pas s'enfermer dans un style, tout en s'assurant une accessibilité décuplée. Pas étonnant que Follow the Leader ressemble à une foire d'empoignes : samples, funk, rap, metal, pop, et world se tirent la bourre sans réussir à régler leurs comptes une bonne fois pour toute.

Le reste de l'album oscille entre réchauffé et éprouvant. Réchauffé, car dans l'instrumentation comme dans le chant, on retrouve les mêmes caractéristiques : une basse frondeuse, une batterie qui groove, et un son de guitare bien gras, lachant des riffs dissonants, le tout surmonté par une complainte lancinante. Eprouvant, car les rares titres qui tirent leur épingle du jeu sont glauquissimes, Freak on a Leash, Dead Bodies Everywhere et Justin. Ce dernier vaut à lui seul une écoute attentive de l'album. Ce morceau est dédié à un jeune fan du groupe, malade, en phase terminale pour être précis, qui a émis le souhait de rencontrer son groupe fétiche. L'ensemble du groupe, Jonathan Davis le premier, en sont ressortis dévastés. D'où les 12 titres de 5 secondes qui forgent 1 minute de silence à sa mémoire, et le titre qui lui est consacré.

Follow the Leader met en scène les extrêmes, du déchet, des titres commerciaux, et quelques pépites. Au milieu de ce KO, Jonathan Davis rebondit contre les murs telle une poupée de chiffon vomissant ses traumas. Le phénomène Korn est alors à son sommet, en terme de popularité, mais certainement pas en termes de créativité : numéro 1 du Billboard à sa sortie, 350 000 ventes rien qu'aux States la première semaine.

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Sperma_frost - 18 Mars 2019:

Je l’ai eu entre les mains à sa sortie intrigué que j’étais par les chroniques positives lues à droite et à gauche et au final quelle déception, une sombre bouse pour ma part dont je me suis très vite débarassé. 

JeanEdernDesecrator - 18 Mars 2019:

Cet album, c'est la première déception franche sur la discographie de Korn. Mais c'est loin d'être une bouse ;-) 

C'est surtout "Got The Life", que je trouve un peu trop facile et limite putassier, qui a cristallisé mon ire à l'époque.

Depuis, à part le très  lourd "Untouchables" et le dernier sorti en 2016 ou 2017 qui fait le  taf, j'ai un peu lâché le groupe...

Sperma_frost - 19 Mars 2019:

Je maintiens mes propos !  :-)

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