Après le beau succès de "
Life Is Peachy", deux ans après exactement, les 5 amigos de Bakersfield, L.A. faisaient leur retour et les fans attendaient quelque chose de vraiment énorme. Ils espéraient que
Korn, après avoir sorti l'album de la revelation, sortiraient celui de la confirmation. Ce fut chose faite avec "
Follow the Leader" ! "Tu mâche ton chewing gum à la nicotine, tu t'installe sur ton bureau et tu nous pond ta chronique."
La jeune fille en rouge; celle menant l'exodd de tous les gamins dessinés sur la cover de l'album; se retrouvera douze ans plus tard à tapiner sur la pochette de "
Korn III". Elle, symbole de la rébellion utopiste et du metal urbain de
Korn, transformée (travestie !) en souillon emo pour glorifier un retour aux sources raté et un modernisme inutile...m'enfin ! Pour le moment, prenons la Deloreane avec Doc et Marty direction Avril 1998.
Après 12 pistes vierges (concept m'echappant totalement. Si quelqu'un à des infos là-d'ssus) "It's On" ouvre parfaitement "
Follow the Leader" avec les coups de baguettes fermes de David Silveira, les tintillements de cymbales et le riff aigu de l'éternelle Ibanez de James Schaffer. Ce trio polyphonique intégre le crépitement sourd de la basse de Fieldy avec brio pour un tempo groovy en diable. Crescendo, le morceau monte en puissance et les fauves (les grattes) sont lâchés ! Basse et guitare rythmique profite du vigoureux jeu de batterie de David pour balancer un bon gros beat à la
Korn ! Violent et soudain. Jon' Davis lance alors son chant mélodique saupoudré d'intonations brutales et qui marche toujours...le refrain est une avalanche sauvage où seules les phrases "Come On " et "It's On !" sont audibles. Un cri rageur met fin au titre et déborde sur le prochain titre. Qui n'est autre que le culte "
Freak on a Leash". Il débute par une combinaison fine entre basse langoureuse et tamvourinage léger avec, en toile de fond, le clavier comme saltimbanque sous gunja. Le chanteur ne tarde pas à nous abreuver de ses vocaux poignants et malaisés, comme un déséquilibré marchant sur le fil du rasoir. A l'arrivée ? La mort ? L'hôpital psychatrique, l'esclavage SM ? Le titre de la chanson signifiant "le cinglé au bout de la laisse", on comprends mieux ce sentiment bizarre (entre euphorie et malaise) qui prend l'auditeur en otage quatre minutes durant. Fieldy, omniprésent, officie avec brio sur chaque phases de "
Freak on a Leash". Innovant, inédit, fort et sensible à la fois !
Un album qui baigne dans la fusion hip hop et néo metal à l'image du truculent "
Children of the
Korn", dans lequel l'excellent Ice
Cube (ami de Ice-T, fondateur de
Body Count) tient bien son rôle de rappeur. Bien sûr, Jon' Davis reponds au MC californien avec ses hurlements graves. Un bon moment de rap metal offensif. "
All in the Family", dans le même ton, ne m'as pas convaincu....ce boeuf cru mais pas saignant (un jeu de mots ? Où ça ?) entre Fred Durst et le leader de
Korn demeure bien en dessous du duo Ice
Cube/Jonathan Davis. Dans "Cameltosis" (où Trevant Hardson de Pharcyde apparaît), l'ambiance commence par des samples arabisants et divers puis le rappeur californien lâche ses ryhmes dans le plus pur style Westcoast alors que Jonathan est féroce. Un titre un poil depaysant.
"Seed" est dominé par une intro longue et puissante jusqu'à ce que Jon' Davis chantonne avec chaleur et douceur, contrastant avec le refrain tubesque et surpuissant qui décoifferait un chauve ! Hurlements et cris bestiaux divise en deux le pont groovy où la basse et le synthé sont seuls maîtres. Rebelote avant que la rafale guitares/basse/batterie nous de montent les thympans.
Autres coups de coeurs, d'abord "
Dead Bodies Everywhere" et sa ligne de basse des plus classes sur laquelle résonnent, cyniquement, des scintillements sonores de comptines enfantines. Un raz-de-marée sonore s'abat sur nous avant que l'interprète ne parle d'un ton ambigu, coupé par un refrain mi-brutal mi-mélodique assez honnête, dirais-je. Ensuite "Pretty" est un medley entre compo alternative et chants harmoniques et froids. On passe de la chaleur des bécanes de Munky et
Head à la froideur des perçus et coups de boutoir de Silveira. Jonathan Davis, lors du pont, partage avec les riffs glacials de grattes un hurlement filant la chair de poule.
Du vrai néo, où on ne s'ennuie jamais. Un album culte de
Korn.
Bj
Album découvert seulement ces jours ci. Pas trop ma came mais pas mal fait.
Mais pourquoi ces 13 premières pistes sans rien de 5 secondes? J'ai pas compris le concept et ça m'a bien gonflé!
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