Difficile de faire une chronique si tardive d’un tel chef d’œuvre. Mes souvenirs de l’époque me faisaient penser que ce disque était la perfection incarnée et plus je l’écoute plus je me dis j’avais raison. Ce n’était pas la peur de ne plus jamais avoir d’autres albums de
Down a me mettre sous la dent qui me faisait parler, c’est bien le génie de ses membres. Et pourtant que ce disque fût difficile a faire. On ne le saura qu’après mais Phil et Pepper ne se sont pratiquement pas adressés la parole pendant l’enregistrement et pourtant il se dégage de se disque une cohésion si viscérale que s’en est presque troublant. Mais tout n’est que bluff et il faut se méfier de l’eau qui dort. C’est pour cela que Rex Brown arrive à la rescousse du groupe,
Kirk (et non pas Todd Strange comme on nous l’avait fait croire) n’a pas autant de feeling à la basse que derrière sa six cordes. Quel apport considérable. Le sous titre du disque provient de la chanson phare Starway To
Heaven et l’ombre du zeppelin de plomb plane au dessus de ce disque. Oserais-je dire que si Led Zep était né dans les années 90, il se serait appelé
Down, peut être……..
Tant de chose on été raconté sur le groupe et sa magnificence que je ne sais par ou commencer. L’intro nous place dans l’ambiance qui s’annonce déjà chargée. L’accordage et le son qui avait fait la richesse de
Nola sont de retour avec une production plus épaisse que jamais. « Lysergik
Funeral Procession » place d’emblé la barre extrêmement haut avec son riff lourd et son refrain imparable. Les structures ont évolués vers quelque chose de plus complexes, de plus 70’s. 70 ‘s mais avec un son, admirable mélange entre celui de
Crowbar et celui de COC. Si vous rajouter par-dessus le son de basse de
Pantera vous obtenez une merveille. La démonstration continue avec le plus direct mais non moins excellent « There's Something On My Side ». Rien a redire comme pour le titre ouvrant la galette, gros riff, gros refrain. « The Man
That Follows
Hell » est probablement le titre le plus faible de l’album, c’est donc dire si le niveau est élevé. On l’écoutera malgré tout avec un régal non dissimulé. C’est sur des titres comme « Stained
Glass Cross » que l’on peut se croire dans les années 70. Avec la présence d’un Melotron l’on se croirait vraiment revenu au temps de
Cactus et autre groupe phare de ces années là. D’autant que le groove dégagé par la paire Bower/Brown est incomparable. Jimmy Bower est vraiment un exemple suivre en tant qu’homme orchestre. Il sait tout faire et surtout il le fait super bien. Après cet interlude très cool les choses très sérieuses reprennent avec «
Ghosts Along the Mississippi ». Le refrain fait parti de l’un des meilleur du groupe et la tête ne que se mettre à bouger dans tous les sens. C’est avec un tub en puissance qui sera d’ailleurs d’un des singles de cet album. En live il est d’ailleurs le moment de folles réjouissances dans les pogos. Afin de nous poser un peu nous avons le droit au planant « Learn From This
Mistake ». C’est sur ce genre de titre que le groupe fait la différence en osant. Il ose coller une sorte de balade bluesy avec un une grosse disto surpuissante dans avoir peur de ce que les gens vont penser. Imparable là aussi en live. Autre single ne force «
Beautifully Depressed ». Lyrics explicite, chant impeccable mais que dire de plus si ce n’est que le titre d’après est unique et monstrueux. La clé tourne, le moteur démarre, le dobro raisonne « Where I'm Going » trouble. Cette vrai balade de cow-boys est d’une sensibilité à fleur de peau. J’en ai l’estomac tout retourné a chaque fois et pourtant je l’ai écouté et re-écouté. S’en suit un petit interlude comme l’apprécie
Down avant de nous balancer le titre le plus headbangant de la galette « New Orleans Is A
Dying Whore ». Grans moment de rock’n roll rien de plus…… « The Seed » commence avec un Bower
Power qui hurle « The power of the riff compels me » avant de nous asséner un bon coup de baguette, jouer a
Paris, un régal. Les titres passent et l’on arrive à la jam final « Landing On The Mountains Of
Meggido ». Voilà un magnifique point d’orgue pour un disque dans aucunes failles.
On ne peut pas parler de
Down sans parler de son chanteur Phil Anselmo. Il réalise ici sa meilleure prestation tous groupes confondus. Toujours dans l’émotion, ses lignes de chants sont aussi originales que variées. En ayant écouté le
Superjoint Ritual en quasiment même temps je me demande si ceux sont bien les même personnes qui ont chanté. Impérial il fait de se
Down II un album mythique
Si je devais partir sur une île déserte avec 5 disques ce DOWN II en ferait parti, il serait même le deuxième dans ma liste. Parfait de bout en bout, inspiré, varié et n’ayant pas peur de le redire parfait, il mérite une attention particulière. Bravo !!!!!!!!!!!!!!!!
sérieux, à écouter absolument. comme tout les albums de down. ahahahah, ce groupe me rend dingue, du génie à l'état pur.
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