Stratovarius + Gloryhammer + Divine Ascension @Paris Le Trabendo 01-11-2015

the Domingo 01 Noviembre 2015, Le Trabendo

Stratovarius est l'un des premiers groupes de metal que j'ai écouté et que j'ai apprécié, et le power est un style auquel je suis toujours resté fidèle. Je claironne souvent qu'Elements Part I est le meilleur album du genre, et Timo Kotipelto son meilleur interprète. Malheureusement jusqu'à présent je n'avais jamais eu l'opportunité de voir de mes yeux ce groupe majeur en ce qui me concerne : j'ai donc dû attendre la sortie d'Eternal l'été dernier et la tournée qui va avec. L'album en question est loin d'être terrible, et c'est une déception dans le sens où les finlandais n'ont rien cherché d'autre qu'à produire un album de plus. Le disque est banal. C'est vrai que ce n'est pas le meilleur état d'esprit pour aller voir un groupe en concert, mais comme souvent avec les artistes à la longue discographie, on peut aisément espérer plein de vieux morceaux au programme. L'affiche pouvait aussi laisser espérer deux bons moments de première partie. Gloryhammer qui ne fait pas consensus sur disque parvient généralement à mettre tout le monde d'accord sur scène, et Divine Ascension est un petit groupe plein de potentiel avec deux albums de qualité très correcte.

Divine Ascension

Je commence à avoir l'habitude au Trabendo d'arriver plus tôt que l'heure affichée pour être sûr de ne pas louper le premier groupe. En effet, lorsqu'arrivent les Australiens de Divine Ascension on voit encore des gens entrer dans la salle. Je suis surpris de ne voir que cinq musiciens, car ils étaient six dans mon souvenir (un des guitaristes a quitté le groupe dans l'année). Ils ont en revanche apporté avec eux une peluche koala, qui fait office de mascotte.

Ceux, que je suppose nombreux, qui ne connaissaient pas la musique du groupe avant de passer les portes du Trabendo, ont pu découvrir un power metal énergique, tirant parfois vers le progressif. Bien que cette dernière étiquette soit celle revendiquée par le groupe, il ne faut pas en attendre des morceaux très complexes, et les mélodies sont assez accrocheuses. Tant mieux d'ailleurs, au vu du public venu spécialement pour du power. L'origine exotique du combo ne se laisse finalement pas facilement deviner, tant on dirait voir un groupe européen, à la Sonata Arctica, ou musicalement plus proche du combo norvégien Triosphere. Les morceaux présentés durant la grosse demi-heure accordée, quasiment tous issus du dernier album Liberator, sont bons dans l'absolu, mais pas réellement originaux. D'autant plus que l'élément qui pouvait donner un peu de cachet est le chant féminin, et manque de bol, on ne l'entendait pas bien.

Heureusement que nos Australiens ont d'autres atouts, notamment une très bonne présence scénique. Tous les musiciens sont enthousiastes, ils bougent de partout alors qu'on sait que les premières parties sont souvent restreintes au tout devant de la scène.

Une fois sorti du pit pour les photos, je choisi de me balader un peu dans la salle pour regarder sous d'autres angles. Le public dans l'ensemble manifeste un enthousiasme réciproque et mérité. Enfin, dans l'ensemble … je croise par hasard Christopher Bowes de Gloryhammer vers la console, qui tire une tronche de dépressif. J'ose espérer qu'il soit un brin plus gai lors de son propre concert.

Gloryhammer

Après une petite pause qui permet à tout le monde de souffler un peu (ça commençait à bien bouger au centre de la salle) et à Christopher Bowes de se préparer, voilà les guerriers galactiques les plus … euh, les plus … bref, Gloryhammer arrive sur scène. J'avais déjà vu la joyeuse troupe lors de leur passage à la Boule Noire à Paris l'an dernier, et j'espérais ne pas assister deux fois au même show (d'après les t-shirts, je ne dois pas être le seul à les voir une seconde fois). J'ai eu une petite pointe d'appréhension en voyant les costumes, quasiment les mêmes que l'an dernier, à part Thomas Winkler qui porte désormais des lunettes futuristes, et encore, que pendant le premier morceau (faut pas déconner, il voit quedalle avec, faudrait pas qu'il se cogne quelque part).

On retrouve ainsi plusieurs éléments des show de l'an passé : le bon (le dynamisme incroyable de Thomas) comme le moins bon (crier ''hoots'' pendant que James s'enquille bière après bière, les saynètes de baston pas très drôles). Christopher Bowes quant à lui est excellent, prenant très à cœur son rôle de sorcier maléfique carrément poilant – tout le contraire de ce à quoi je m'attendais au vu de son apparition quelques minutes plus tôt.

Gloryhammer est un groupe très clivant dans la sphère metal. Je fais partie de ceux complètement sceptiques par rapport aux albums, que je trouve trop académiques et pas très amusants. En revanche, j'admets volontiers que le combo est beaucoup plus intéressant sur scène, avec des musiciens qui ont le sens du show. Ce qui n'est d'ailleurs pas très facile à photographier, tant les bougres courent de partout. La partie (assez conséquente) du public venue pour Gloryhammer semble trèèèès heureuse, et surtout très extravertie (gros bazar dans la fosse à partir de Universe on Fire). Autant dire que l'ambiance est au top pour Stratovarius, qui ne va pas avoir de mal à se mettre le public dans la poche.

 

(setlist originale)

1. Infernus Ad Astra

2. Rise of the Chaos Wizards

3. Legend of the Astral Hammer

4. Hail to Crail

5. Universe on Fire

6. Angus McFife

7. The Hollywood Hootsman

8. Magic Dragon

9. Goblin King of the Bla Bla Bla

10. The Unicorn Invasion of Dundee

11. The National Anthem of Unst

Stratovarius

En effet, les cinq finlandais reçoivent de chaleureuses acclamations à peine arrivés sur scène. Il faut croire qu'il y a une connexion spéciale avec le public français. Timo Kotipelto en particulier prend tout de suite ses aises. Le voir passer après deux groupes tout de même bien dynamiques permet de mesurer encore plus son aura et son charisme.

Lui se positionne directement face au public, monte sur les blocs de retour, ou même sur les gros cubes sur les côtés de la scène. Il est comme un poisson dans l'eau. Tout le long du concert, on l'a vu courir d'un bout à l'autre de la scène escalader partout où il peut, faire des checks au premier rang du public. Il est de plus en pleine forme vocale, et aux dires des habitués du groupe, mieux qu'il y a quelques années. En technique pure, on sent qu'il fait attention à sa voix, et de toute façon les morceaux proposés ne sont pas les plus complexes à chanter.

Tiens, parlons-en de cette setlist ! Je ne le cache pas, j'ai été déçu par les morceaux choisis. Pas de surprise du côté des derniers en date, ils ne passent pas mieux l'épreuve de la scène, correct sans plus. On remarque tout de même la présence osée du long titre The Lost Saga, qui fait passer un bon moment. Quant aux classiques, et bien ce n'est que du classique sans la moindre surprise. D'Elements Part I nous n'avons qu'Eagleheart, qui est sans hésiter le moins bon de l'album, pareil pour Unbreakable de Nemesis et même chose pour Forever d'Episode. La clôture sur Hunting High and Low est si prévisible qu'on ne l'attend même pas. Il y a tant de trésors dans la discographie du groupe (certains albums sont carrément oubliés, Elysium en tête !), alors pourquoi pondre systématiquement les titres les plus connus ?

Pour le reste en revanche, c'est du tout bon : vous aurez compris que Timo m'a épaté, mais ses collègues ne sont pas en reste. Lauri se montre tout aussi sympathique dans sa vieille veste patchée, et a droit à son passage solo (ce qui change du récurrent solo de batterie) où il nous exécute une petite marseillaise. Merci pour la dédicace ! Jens qui peut d'ordinaire paraître timide semble ici totalement épanoui. En revanche on se demande si c'est vraiment lui qui a mis des canards en plastique sur les côtés de son clavier.

Les membres les plus jeunes sont tout aussi efficaces que les ''vieux'', en particulier le batteur Rolf, très impressionnant. Matias en revanche donne une impression plus sage.

Bref, question show, rien à voir avec Gloryhammer, mais nos chers finlandais ont encore des choses à leur apprendre ! Le public ressort visiblement pas déçu du spectacle, les fans de Gloryhammer très contents de Strato, et les fans de Strato très contents de leur soirée. Après une rapide discussion chaleureuse avec les Australiens, je rejoins quelques amis, attendre devant le tour bus. Notre patience est récompensée par un Matias et un Timo très sympathiques, avec qui nous avons pu facilement discuter une bonne heure, et faire signer tout et n'importe quoi. Une rencontre que je n'oublierai pas de sitôt !

 

1. My Eternal Dream

2. Eagleheart

3. Phoenix

4. Lost Without a Trace

5. SOS

6. Bass Solo

7. Paradise

8. Against the Wind

9. The Lost Saga

10. Black Diamond

11. Unbreakable

Rappels

12. Forever

13. Shine in the Dark

14. Hunting High and Low


3 Commntarios

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Lloigor - 30 Diciembre 2015: HEIN???? Eternal banal??? Mais comment peut-on dire ça bon sang ??? Certes, cet album ne révolutionne en rien la musique de Strato ni même le power metal, mais qu'est ce qu'on s'en branle ??? Ya tout ce qui fait un bon album de heavy melodique/power dans cet album, a savoir des mélodies qui tuent, des gros riffs bien heavy et surtout, des refrains epiques qui poutrent tout sur scène et donne envie de les chanter en live quand on est bourré avec ses potes. Voilà !!!!!!
LeLoupArctique - 30 Diciembre 2015: C'est exactement ce que je dis. "cet album ne révolutionne en rien la musique de Strato ni même le power metal", sauf qu'en plus je trouve personnellement que les mélodies ne tuent rien du tout, et les refrains épiques ils ont pas tout poutré sur scène, le public ne reprenait que les plus connus (peut-être qu'ils n'étaient pas assez bourrés). C'est ce que j'appelle "banal".
Lloigor - 31 Diciembre 2015: Mouais... Nous ne sommes visiblement pas d'accord, c'est la vie ^^
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