Thrash Metal >> CHRONIQUES POWER/SPEED/THRASH/HC 1983-89
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Vendredi 24 Octobre 2025 - 08:14:41

MESSIAH – Hymn to Abramelin (Chainsaw Murder ‘86) : Tout droit issu des cavernes helvètes, Messiah joue une sorte de thrash/hardcore lourd et puissant, à l’image de morceaux comme Total Maniac ou The Dentist. Dommage qu’il n’y ait toutefois qu’une guitare, car la rythmique est quelque peu délaissée durant les solos. La voix est grave et caverneuse, et la production est pas mal pour le style. Évitez cependant les écoutes prolongées sans avis médical. Phil, Troubadour n°04.

 

MORBID ANGEL – Abomination of Desolation (demo ’86) : Alors là ça fait très mal, surtout au niveau des oreilles. Du thrash à la limite du Hard Core, des morceaux à vous réveiller un mort, à la limite du supportable. Voilà un album qui porte très bien son titre. C’est vraiment une abomination de désolation, surtout pour les malheureux acquéreurs. 1/5 T.Speedos, Sang et Sueur n°01, décembre 1987.



Vendredi 24 Octobre 2025 - 12:07:52

Il y a eu un 2ème numéro à Sang et Sueur ?

" Des morceaux à la limite du supportable".. 

Ca commence mal.. -) 



Vendredi 24 Octobre 2025 - 13:54:39

Oui, un second : le troisième numéro a été abandonné.



Samedi 25 Octobre 2025 - 08:19:00

ANVIL BITCH – Rise to Offend (New Renaissance Recs ‘86) : Après une excellente demo en ’85, le groupe revient cette année avec un très mauvais album. La production ne joue de surcroît pas du tout en sa faveur, à l’image de celle du LP craignos de Phantom Lord (85), jadis chroniqué en ces pages. C’est dommage car quelques morceaux auraient pu tuer, comme Maggots Infestation ou Arsenic & Cyanide. Bref, encore un disque merdique. Si je devais donner un conseil à Anvil Bitch, c’est de travailler avec un meilleur ingénieur du son et d’écrire des morceaux plus lourds et plus rapides. 1/10. Ramses – Decibel of Death n°06, juillet 1987.

 

ANVIL BITCH – Rise to Offend (New Renaissance Recs ‘86) : Voici le premier LP de ce groupe américain prometteur, au thrash core entêtant. Lie Through your Teeth ou Maggots Infestation sont quelques belles illustrations des décibels que vous prendrez dans les tympans. Le problème majeur réside dans la production, mettant les guitares un peu trop en arrière par rapport à la batterie, bien que l’on s’y fasse assez vite. Un album pour les thrashers. 3/5, Speedos, Sang & Sueur n°01 décembre ’87.

 

ANVIL BITCH – Rise to Offend (New Renaissance Recs ‘86) : Rise to Offend est sans doute l’album le moins bon du catalogue actuel de New Renaissance. Anvil Bitch a rassemblé scolairement tout ce qui se fait en Speed Metal, pour le graver en un seul disque. Si ça passe à la première écoute, le disque devient ensuite rapidement chiant. L'ensemble est bon, sans que le gang de Philadelphie n’ait réussi à composer une musique qui lui est propre. Espérons qu’Anvil Bitch s’affirmera sur son prochain album. Korrigan, Troubadour n°05.



Dimanche 26 Octobre 2025 - 08:43:11

TYRANT – Running Hot (Gama '86) : Tyrant est un groupe qui restera sans doute dans l’ombre. Avec déjà deux précédents LP ajoutés au dernier en date, le combo allemand ne semble en effet pas attirer beaucoup d’attention auprès des fans de Heavy Metal lourd et hargneux, alors qu’il est pourtant l’un des plus habiles dans le style. Son troisième album Running Hot marque la séparation avec le lead guitariste Holger Thiele, trouvant peut-être que les nouveaux morceaux étaient trop lents. Le disque contient dix morceaux, qu’ils soient rapides ou à retardement, taillés pour passer à la radio. Si Tyrant risque de rester en encore retrait, on ne peut en revanche pas lui ôter une volonté de fer. Yack, Metal Action n°06.

 

TYRAN’ PACE – Watching You (Noise ’86) : Tous les bénéfices de Watching You seront versés aux caisses de retraite d’Accept et Judas Priest. Dominique, Metalorgie n°08, 1987.



Lundi 27 Octobre 2025 - 08:03:43

AGENT STEEL – Unstoppable Force (Combat, MFN, New Musidisc '86) : Agent Steel fait partie de ces groupes californiens attendu au tournant à l’occasion de son second album, tout comme Hexx et Griffin. Fort d’un excellent Skeptic Apocalypse paru en 1985, le groupe a su être à la fois speed et mélodique à souhait. Moins rapide, Unstoppable Force n’est pas plus mélodique pour autant, au contraire. Bien qu’efficaces, les soli de Juan Garcia et de Bernie Versye (fraichement parti) ne sont par ailleurs plus aussi accrocheurs. Quelques morceaux en première face valent toutefois le détour, comme Chosen to Stay à l’intro très typée Queensrÿche, ou Still Searching bien plus lourd. La seconde face est qualitativement plus homogène, avec ma préférence personnelle pour la balade Traveller (qui rappelle fortement Metallica) et surtout pour Rager, mon titre préféré de l’album. Thierry - L’âme de Fond n°06 – avril/mai 1987.


AGENT STEEL – Unstoppable Force (NEW records ‘86)
– Quelle déception. Si Agent Steel jouait vite jusqu’à présent, l'EP Mad Locust Rising inclus, il a largement ralenti la cadence sur Unstoppable Force. Peu importe si le disque est indestructible ou rageur : c’est de la merde. C’est vrai que je ne jure que par Slayer ou Repulsion, mais ces groupes sont meurtriers. Au contraire, ce disque est mauvais, et encore plus la voix de John Cyriss qui me tape sur les nerfs, même s’il faut reconnaitre que c’est un bon chanteur. Si vous aimez le pop/speed mélodique à la Queensrÿche, vous aimerez ce disque, sinon retournez au lit ! 2/10. Ramses – Decibel of Death n°06, juillet 1987.


AGENT STEEL – Unstoppable Force (Music for Nations ’86) : Successeur de l’album Skeptics Apocalypse et du mini-LP Mad Locust Rising, Unstoppable Force est différent de ce qu’Agent Steel a proposé jusqu’à lors. Le son est surprenant et le groupe californien renonce en de multiples occasions à des attaques speed, ce qui le conduit à un Heavy Metal plus lent et mélodique, semblable à Queensrÿche. Ce speed-metal plus superficiel pénalise Agent Steel qui, avec sa nouvelle orientation musicale, limite son potentiel thrash malgré des progrès évidents, à commencer par l’amélioration du chant de John Cyriss. Les parties Heavy Metal sont plus ou moins réussies, suivant la technicité des guitaristes Juan Garcia et Bernie Versye. Le quintette a perdu sa maxime « Masters of Metal – Agents of Steel ». The Ripper, Possessed by Speed n°08 (1987).

 

AGENT STEEL – Unstoppable Force (Music for Nation ‘86) : Si tous les speed-métallistes considéraient déjà Agent Steel comme un groupe génial et très compétent, le quintette qui avait déjà sorti d’un chef d’œuvre avec son premier album accouche aujourd’hui d’une pièce d’anthologie, en ralentissant un peu l’allure, en progressant techniquement et en étant enfin doté d’un son digne de lui. Les guitares sont plus mélodiques tandis que John Cyriss contrôle mieux sa voix, en prenant quelques intonations à la Geoff Tate tout en restant plus agressif que ce dernier. La balade Traveler, un peu ennuyeuse, reste l’unique point faible d’Unstoppable Force à ajouter d’urgence à votre liste d’achats prioritaires. Troubadour n°03 (1987).


AGENT STEEL – Unstoppable Force (Music for Nations ‘86) : Les journalistes de la presse officielle ayant comparé Unstoppable Force d’Agent Steel avec Rage for Order de Queensrÿche sont de vrais bouffons. Ce second disque d’Agent Steel est en effet une perle de heavy-speed metal pur et dur. Bien que moins furieux que son prédécesseur Skeptics Apocalypse, ses compositions sont tout aussi soignées et variées, ses riffs tout aussi meurtriers, et sa production tout aussi parfaite. Si un ou deux morceaux débutent à la manière de certains titres de Queensrÿche, ça ne suffit pas à avancer le fait qu’Agent Steel a copié sur son confrère. A ce tarif, autant en dire autant de WASP, Ratt ou Mötley Crüe. Quant au chant désarmant de John Cyriis, il élève définitivement le disque au rang de perle, 38 minutes de heavy-speed mélodique puissant, influencé par Iron Maiden, et Exodus pour les guitares, en tête. Rako, Metal Ink n°02, Janvier 1988.



Mardi 28 Octobre 2025 - 08:25:46

COVEN – Blessed is the Black (Blessed Bastard ’86, EverRat '87, Medusa/Enigma '88) : Le paysage thrash n’est pas uniquement fait de speederies et peut même faire la nique aux tempos inexistants, en témoigne Coven. Du bel ouvrage côté production, avec des guitares ciselantes qui labourent de bon ton, une section rythmique compacte qui sonne rond, le tout saupoudré d’un humour ravageur (Iron Dick, Mc Donald Land Massacre). A l’exception de The Monger au thrash qui tâche, toutes les compositions reposent sur des tempos nettement perceptibles et c’est en cela que Coven atteint la cible, en déployant sa rage et ses penchants thrash en les agrémentant d’une excellente prise de son et d’un vent sarcastique qui remet tout en question (6669, Rock this Church, Another Life), plagiat volontaire des mélopées du modèle Scorpions, tout en gardant ce côté sale grâce à Jay Clack, son éructeur de fond, spécialiste du raclage de gorge incantatoire (Blessed Is the Black). Qu’on le veuille ou non, Coven surprend et pourrait bientôt propager ses arguments en béton.
Dominique Dujean, Hardrock Magazine mai 1988.


> Voilà, c’est désormais terminé pour cette année 1986 (merci à Horsefucker d'avoir déterré cinq chroniques HR Mag', j'ai récupéré les prochaines). Si d’autres articles d’époque me tombent sur la main, je les insérerai à l’occasion. Beaucoup de LP ‘86 absents en heavyspeed teuton, comme Atlain, Grave Digger et Vectom, mais aussi Black Fate, Carrie, High Tension, Invader, MP (Metal Priest), No Trouble, Pain et Renegade. Aucune trace non plus des LP powerspeed de Tysondog et Warhead, ni d’Asgard, Carrion & Mysto Dysto pour l’Europe hors RFA, et trois grands absents pour en powerspeed US, à savoir Helstar, Obsession et Tension. On aurait aussi aimé quelques lignes à propos des albums de Concrete Sox, Dr Know, The Brood et X-Creta en HC/thrash, et enfin des brésiliens de Dorsal Atlantica et Taurus, et des allemands d'Holy Moses en speedthrash, la plus grande absence étant celle du premier album des thrashers allemands d'Exumer. Je précise enfin que tout est indexé en page 1, avec une chronique de mai 1979 sur Overkill (Motörhead), en prime : "Tagaga boum boum Overkill tagaga boum boum", comme dirait l'autre.


...

++ FABIEN.



Mardi 28 Octobre 2025 - 08:58:14

Quel magnifique travail....on peut observer 1 certaine médisance des "journalistes musicaux"...enfin cette remontée musicale du temps permet de mesurer l'évolution stylistique.

Merci beaucoup 



Mardi 28 Octobre 2025 - 12:36:14

En attendant la prochaine critique du Strappado de Slaughter (Fringe '87), petite parenthèse sur le logo "speedmetal swirl" (swirl = tourbillon) que vous connaissez tous. Pour ceux qui ignorent l'origine, sachez qu'il avait été créé par le label Banzai Records, qui distribuait sous licence de nombreux albums heavyspeed/thrash au Canada, et qui avait posé ce logo sur les pochettes de dix-huit vinyles de '84 à '86 que vous reconnaitrez sans problème :

++ FABIEN.



Mardi 28 Octobre 2025 - 18:21:00

Superbe topic façon Madeleine de Proust. Bravo Fabien