Wolfshade (FRA) : Trouble

Black Metal / France
(2007 - Wraith Productions)
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Lyrics


1. L'Être
Que vient faire mon âme dans cette enveloppe de chair ?
Quel est cet inconnu que mon esprit habite ?
A peine lucide je sens ma conscience qui se vide ...
Tel mon corps, mon esprit devient cet étranger.

L'inconnu dans mon corps a chassé mon esprit.
Manipulés mes membres impuissants s'exécutent.
Une léthargie forcée aspire ma volonté,
Abolit ma pensée nuageuse et stupide ...

Tourne et tourne ma tête dans un gouffre de vide.
Ankylosé, mon corps tombe et tombe et dérive.
Mais qui suis-je enfin, né de complexités ...
Vérité chimérique ou concrète illusion ?
Existé-je seulement ou ne suis-je qu'inventé ?
Pour le vicieux plaisir d'obscures entités ?

Mon crâne implore la grâce et demande pardon,
Ma carcasse veut expier l'horrible châtiment.
L'humain est un objet en constante rédemption,
Mais pourrai-je effacer l'oubli de mes serments ?

Grelottant dans ton corps qui respire à peine,
Tu pressens l'immonde lorsque ses yeux se ferment.
Il t'interdit un geste et tu dois te plier,
Mais tes sens en alerte t'avisent du danger.

Oubliant ses membres tremblants et convulsés,
Tu te concentres sur l'horrible vérité.
Sa brumeuse réflexion s'apaise et s'éteint presque,
Et ton oreille entend le rire démentiel.

Ma poitrine implose et le crâne se fend,
Ma vie commence ici ...
Qu'importe le combat de ma tête et mon corps,
Puisqu'enfin me voilà condamné à la Mort ...





2.La Passion
Ainsi les cieux l'eurent faite de la même chair qu'Adam
Au sixième jour de la création elle émergea du ventre de la Terre,
Telle une immondice déployant ses ailes,
Afin de L'emprisonner dans un suaire de poussière.

Ses yeux rouges reflétaient le chaos et la corruption,
De son livide visage suitaient des larmes plaintives
Impuissantes devant ces miasmes démoniaques
Emanant des cendres de ses enfants sacrifiés.

Maintenant, je la rêve dans cette dimension nébuleuse,
Là où la Lune noire répond aux désirs de mon dolent coeur.

Au milieu de la nuit, je la rejoins,
Entre ces tombes souillées par l'âge.
Elle abandonne alors ses plumes noires
Et ferme les yeux afin que ses pleurs soient séchés.

Ses lèvres rouges ont le goût du sang, lequel coule dans ma gorge
Comme les méandres d'un fleuve aux voluptés profondes.
Son corps si brûlant éveille en moi
Les flammes vacillantes d'un sentiment sibyllin.

La brume nous encercle, elle vaporise nos peines.
Sous les yeux tenaces des étoiles qui disent de nous Damnés ...

Ainsi, vagabondant dans l'éternité,
L'obscurité m'emporte dans le noir océan sans fin,
Loin de ce vaste étang d'amertume.
Les noirs nuagent couvrent la Terre,
Les vents gelés réveillent les créatures de leurs cris stridents,
La clepsydre se vide dans le puit insondable du temps.

Ô Ishtar déchire cette gangue
M'étouffant dans cette sinistre sphère,
Pour que mon esprit puisse à jamais t'accompagner
Dans le noir océan sans fin ...




3. L'Isolement
A travers la fenêtre du temps,
J'observe les couleurs célèstes de ma tentation.
Mon désir inespéré repose dans les fibres de la désolation.
Une rose noire entre les sépulcres dormant ...

J'entends au loin une oraison larmoyante,
Un écho voguant par-delà l'éther murmurant.
Mon Souffle vaporeux fuyant se perpétuel recommencement
Emplit les limbes de ma rédemption.

Mon âme évanescente éclaire les chemins de l'éternité,
Pour enfin devenir l'étoile de mon obscurité.
Milliards de questions reposant sous terre
Emergent en un espoir nébuleux ...

Le crépuscule m'enlace des ses bras brumeux,
Me peint l'aube de ma concupiscence
Et m'emporte loin dans des illusions fantasmagoriques.
Je n'existe désormais que de mon inconscience ...





4. La Mort
Couvert d'un linceul,
Rampant dans la morne nuit,
A l'heure où les morts s'éveillent,
Je parcours le sinistre chemin d'un passé enterré.

Sur le reflet des tombes,
Un visage souillé par un océan de vers,
Un visage glacé par une attente interminable ...

Quelle est cette substance ?
Si brûlante
Suintante de ma face blême ...

Ô Lune empoigne-moi de ta tranchant lame,
Donne-moi la force de m'élever.
Je ramasse un par un les lambeaux oubliés sous les terres.
Pourquoi cet âcre frisson lancinant et bouffant mon putride intérieur ?

Parle-moi ,
Touche-moi,
Empoigne-moi dans ton macabre univers,
Là ou les créatures attendent dans leur sommeil éternel ...

Je te donne mon abnégation,
Jusqu'à trépas tant espéré. De ta volupté je me nourrirai,
Ô chimère tant sibylline.
Ainsi rampant sous les pâles lueurs de la Lune,
Telle une créature ignominieuse,
Je m'abandonne attendant, que la Mort vienne me chercher,
Et m'emporter aux côtés des mânes perdus ...


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