Valknacht : Le Sacrifice d'Ymir

Black Pagan / Canada
(2014 - Les Productions Hérétiques)
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Les paroles


NORMANNORUM IRA

(Instrumental)

LA BATAILLE DE MALDON

L’onde rage contre la berge
Lorsque les longs navires touchent enfin la terre
Ces hommes du Nord, ils se sont engagés
Pour récolter honneur et renommée
L’Herbe verte couverte de rosée,
De sueur, de sang elle sera étoilée
Sur le rivage ils entrelacent leurs voix
Afin de porter ce message jusqu’au Ealdorman

Noble saxon, contre de l’or,
Nous apaiserons céans notre courroux
Noble saxon, contre ton or,
Nulle larme les femmes verseront

Jamais ! Nous nous dépouillerons !
Fils du Nord, par vos bouches,
Nos lames chanteront !

Byrhtnoth le Fier, gonfle de flammes le cœur des hommes,
Ses troupes et lui hérissent l’horizon de menace !
Avide que la colère du fer rugisse sur la berge,
Les saxons laissent venir à eux la horde du septentrion

Epaules contre épaules, soldats des fjords
Frappent leurs boucliers, le regard déterminé
Les guerriers de l’Essex, un mur de lances crient
Au dieu des croix de leur confier la chance

L’onde rage contre la berge
Lorsque les lames touchent enfin la chair
Ces hommes du Nord, affrontent, ordonnés
Les guerriers de Bretagne quelque peu secoués
L’herbe étoilée, de sueur, de sang,
Mère accueillant le soupir des trépassés
Sur le rivage ils entrelacent leurs voix
Afin que leurs ennemis sombrent dans l’effroi

Valeureux saxons, contre de l’or,
Vos tuniques ne seraient point gorgées de sang
Valeureux saxons, pour votre tort,
Vos femmes vous chercheront dans le firmament

Haches et épées qui s’entrechoquent
Torse perforés de lances
L’haleine aigre des blessés
Empeste l’air ambiant

Et si les Nornes les choisissent,
Les hommes du Nord ne craignent pas la mort
Valknut au bras, honneur au cœur,
Ils se hisseront par-delà la douleur

Victoire ou Valhalla !

L’onde rage contre la berge
Lorsque les longs navires quittent enfin la terre
Ces hommes du Nord, ils sont maintenant
Chargés d’or, d’argent et de renommée
Sur le rivage les saxons sont sans voix,
Leur chef décapité, sa tête égarée
Ce triste jour, la Bretagne se souviendra

CHANTS DE GUERRE

Ô, Stiklestad !
Souviens-toi des flammes grises,
Et des lances qui étoilaient le ciel
Les fils de la terre s’étaient dressés
Pour que ton front d’une couronne d’épines
Ne soit point couronné

Olaf Haraldson, de fer paré
De Novgorod avec son armée
Une marche décisive contre la terre des aïeux
Reprendre la Norvège et la soumettre à Dieu

Quatorze mille paysans du Nord se sont dressés
Sur les champs de Stiklestad ils furent menés
Une marche décisive contre l’envahisseur
Défendre la Norvège par le sang et l’honneur

Stiklestad ! Tu rêves aux chants de guerre
Aux hommes du Nord, droits et fiers
Tes pensées de runes constellées
J’y entends l’appel du fer

Avance ! Avance ! Homme chrétien !
Avance ! Avance ! Vers ton destin !
Nos murs de lances t’accueilleront
En ce jour, la terre, nous abreuverons !

Ô ! Stiklestad !
Les yeux d’Odin sur le gris d’Ymir
Contemplaient ces hommes assemblés
Messagers du Christ, ainsi s’étaient-ils présentés
Munis de croix d’or pour les assujettir

Olaf Haraldson, d’un pas déterminé
Ces hommes et lui, soldats de Dieu zélés
Un pouvoir de droit divin pour ceux de l’ecclesia
« Sur ces terres bientôt, on m’appellera roi ! »

Quatorze mille paysans, d’un pas déterminé
Une marée d’hommes aux regards acérés
Une marche décisive pour défendre sa foi
En ce jour la Norvège païenne elle restera

Stiklestad ! Tu rêves aux chants de guerre
Aux hommes du Nord, droits et fiers
Tes pensées de runes constellées
J’y entends l’appel du fer

Les yeux clos, mon esprit s’échappe
Par-delà les brumes j’aperçois
Le courroux des lances gronde
Les cornes chantent la mort

Le sang couvre le regard des guerriers
Les Valkyries marquent le front des trépassés
Marteau et croix qui s’entrechoquent
Voilà le combat de notre époque

Par trois fois Olaf gémit
Sur le sol il repose dès lors sans vie
Trois blessures pour cette divinité
Pour qui ses croyances il a renié

Avance ! Avance ! Homme chrétien !
Avance ! Avance ! Vers ton destin !
Nos murs de lances t’accueilleront
En ce jour, la terre, nous abreuverons !

SUR LES RUINES DE ROME

Sous mes yeux l’innocence souillée
La fierté de mes filles ensanglantées
L’immondice romaine nous en somme maculées
Dans la douleur cet affront sera vengé

Les hommes de l’aigle sont venus
Ont vu nos corps nus, mais n’ont point vaincus
Car nul fouet, nulle chair taillée
Ne nous auraient fait genoux plier

Elle s’éleva au-dessus des hommes
Sa voix était le verbe de haine
Les Icènes furent assemblées
Que la colère celtique soit déchainée

Elle se dressa contre ses hommes
Sa main maniait le glaive de haine
La rébellion fut enflammée
La fureur des celtes ne pouvait être stoppée

Les tambours de guerre sur les remparts de Rome
Fracassent la pierre et le courage des hommes
Marée de fer, les cors qui sonnent
Jusqu’aux frontières de Londinium
Boudica !

Romains ! Prenez garde !
Dans les profondes forêts nous avons soif de sang
Et sur leurs lèvres comme un torrent
Boudica la source de tous les pires tourments

Je suis colère et ressentiment
Ma furie fauchera femmes et enfants
Pour les fleurs de mes filles maculées
Du sang, des larmes, un juste prix à payer

Sur toutes les landes comme un avertissement
Les cendres des vaincus, présage effrayant
Le pourpre romain baigné de sang
Les chants de guerre retentissants

Les dieux cléments nous offrirent victoire
La horde celte synonyme de désespoir
Ces conquérants d’Italie
Nous les avons saignés pour notre mère patrie

Puis Suétone se dressa armé
Derrière lui légionnaires prêts à s’opposer
Sur une route entourée de boisés
Les fauves de toutes nations furent prêts à s’égorger

Elle s’éleva au-dessus des hommes
Sa voix était le verbe de haine
Les Icènes furent assemblées
Que la colère celtique soit déchainée

Elle se dressa contre ses hommes
Sa main maniait le glaive de haine
La rébellion fut enflammée
La fureur des celtes ne pouvait être stoppée

Romains ! Prenez garde !
Dans les profondes forêts nous avons soif de sang
Et sur leurs lèvres comme un torrent
Boudica la source de tous les pires tourments

L’orage s’est dissipé,
Sous le glaive nous somme fauchés
Et tandis que je rougis le sol,
Mon esprit vagabonde au-delà de la chair
Car dans le cœur de leur empire,
L’empereur ne poussera nul soupir
Par tous les dieux j’en fais la promesse
Ma légende sera chantée !

Les tambours de guerre sur les remparts de Rome
Fracassent la pierre et le courage des hommes
Marée de fer, les cors qui sonnent
Jusqu’aux frontières de Londinium
Boudica ! A jamais source de leur tourments !

LE SACRIFICE D’YMIR

Fils de Bor et de Bestla
Odin, Vili et Vé
Premiers de tous les Ases
Enfantés pour régner

Ils regardèrent Ymir, le premier né
Ils convoitèrent sa chair, son sang et ses os
De cet être ils bâtiraient un monde nouveau
Où leurs couronnes ne termineraient jamais
De cet être ils bâtiraient un monde plus beau
Où leurs couronnes scintilleraient à jamais

Nulle honte à rougir ses mains
Les frères scellèrent leur destin
A travers l’espace grondèrent
Les cris de guerre
Toute la création trembla
Quand prit naissance le combat

Du sang et de la souffrance
Jaillira la vie
Que l’abîme soit témoin
Du premier déicide

Moult blessures maculèrent le corps du géant
Quand de leurs doigts, les trois frères,
Arrachèrent la chair de leur parent
Ymir hurlait, l’écume aux lèvres,
Luttait pour sa survie
Mais la ténacité des Ases
Fracassaient sa propre volonté
Le géant des géants tendait les bras vers l’infini
Et ses viscères à ciel ouvert,
Les esprits anciens purent les contempler

Odin, Vili, Vé
Destructeurs et sans pitié
Odin, Vili, Vé
Nuls géants ne purent y échapper
Odin, Vili, Vé
Maculés et victorieux
Couronnés de gloire
Les bâtards d’Ymir furent exterminés

Fils de Bor et de Bestla
Odin, Vili et Vé
Premiers de tous les Ases
Monarques pour l’éternité

Ils regardèrent Ymir, le premier né
Et obtinrent sa chair, son sang et ses os
De cet être ils bâtirent un monde nouveau
Où des lunes plus tard, Les bâtards d’Ymir y semèrent le chaos

Nulle honte à rougir ses mains
Les frères scellèrent leur destin
A travers l’espace grondèrent
Les cris de guerre
Toute la création trembla
Quand prit naissance le combat

DE MURMURES ET DE GIVRE

Hel !
A ses pieds larmoient les morts que nuls vont pleurer
Une marée larmoyante couronnée
De poussière et de suie
Pourris d’amertume, les morts oubliés
Hel sur son trône, de murmures et de givre
Dans les ténèbres, la reine s’ennuie…

Chaque jour, les cadavres s’empilent
Ceux qui loin des lances périrent
Hantés du souvenir du soleil qui brille
Leurs cris de colère le silence déchirent

La reine morte contemple le rivage
Où mouille le navire qui portera son ire
Une légion sans vie, aux étendards de lambeaux
Se moqueront glacés, de carmin maculés

Les morts qui marchent fracasseront le ciel
De leurs plaies s’écoulera le gel
Les hommes trembleront aux bruits de leur pas
Leurs glaives rouillés chanteront le trépas

Naglfar glisse hors des ténèbres,
Le rire de l’air frais se fait haïr
La grisaille déchire les couleurs nouvelles
L’ost voit au loin la terre des mortels

Chaque seconde, les cadavres s’empilent
Dans la forêt des lances, nombreux vont périr
Hantés du souvenir du soleil qui brille
Le corps des mourants, les revenants déchirent

Hel !
A ses pieds larmoient les morts que tous vont pleurer
Une marée larmoyante couronnée
De poussière et de suie
Pourris d’amertume, les défunts humiliés
Hel ricane, de murmure et de givre
Vers Asgard, les morts, la reine conduit

Vous tous, Ases dorés, tremblez, tremblez !
Pour Loki mon père, le Valhalla j’enflammerai !

QUE LE SANG CONSTELLE MES MAINS

Je ne suis pas mort, non !
Pourtant la vie n’est que poussière
Je suis froidure, hargne errante et rancunière
Parmi racines, les bras de mon tombeau
Je me dresse de jais, avide de répandre tous ces maux

Les fils de mon père, avides de mon or
De fer rouillé, glacé, ils gorgèrent mon corps
Sous les larmes livides, de sol ensommeillée
Dans mon cœur trahit, Loki j’implorai

Ô, seigneur fourbe, forge la ruse et la malice
Donne-moi malveillance, cruauté, courroux
Que je sois montagne dont l’ombre déploie terreur
Que le sang constelle mes mains

Sous l’or ou l’argent, par pluie ou fort vent
Je marche la lande, enjambe les vallées
Dans mes pas fleurissent les corps pourrissants
De mes mains glacée je ne cesse d’étrangler

Les charognards se rassemblent
Mes hérauts de mauvais augure
Les familles, dans leurs demeures, tremblent
Quand sous leur porte ricane la pourriture

Je sens ce chaud soupir geindre entre mes doigts
Tous ces rêves brisés, maintenant des humeurs
Je m’enivre de ce fumet ferreux de terreur
Moi le prédateur, sans foi ni loi

Je sens gémir ces gueux entre mes doigts
Tous ces êtres brisés, dont je me repais du cœur
Je me saoule aux gorges, havres de fraicheur
Moi le draugr, du meurtre je suis le roi

Ô, seigneur fourbe, forge la ruse et la malice
Donne-moi malveillance, cruauté, courroux
Que je sois montagne dont l’ombre déploie terreur
Que le sang constelle mes mains

Je ne suis pas mort, non !
Pourtant la vie n’est que poussière
Je suis froidure, hargne errante et rancunière
Parmi racines, les bras de mon tombeau
Je retourne en paix, et rêverai de tous ces maux

LE CARMIN DES ANGES

L’aurore rougit l’horizon
Devant nous se dresse un présage sanglant
Le nord déversera sa fureur
Les églises s’écrouleront dans la peur
Et même le lointain joyau céleste
Connaitra un sort funeste

Le carmin des anges, sur notre terre
Dans la poussière des reliquaires
Mjöllnir au vent, dressé et fier
Sur le domaine des saints nous porterons la guerre

Flamboient les monastères,
Moines et moniales murmurent leurs prières
Sur des fleuves de larmes, de sang, de cendres noires
La chrétienté sombrera dans le désespoir
Nous dresserons les icônes souillées
Pour que l’ost de Dieu daigne nous affronter

Christ blanc, montre-toi !

Le carmin des anges, sur notre terre
Dans la poussière des reliquaires
Mjöllnir au vent, dressé et fier
Sur le domaine des saints nous porterons la guerre


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