Trust (FRA) : Soulagez-Vous dans les Urnes !

Hard Rock / France
(2006 - Mercury Records / NBKB)
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Lyrics

1. LE MITARD

Oui, Madame !
Il tourne, il tourne en des milliers de pas
Qui ne mènent nulle part
Dans un monde de béton, aux arbres de barreaux
Fleuris de désespoir
Inhumain..., rétréci..., sans aucun lendemain.
Sa pitance est glissée sous une grille à terre
Et dans un bol l'eau... pour qu'il se désaltère.
Il est seul..., sans soleil
Et n'a même plus son ombre.
Infidèle compagne, elle s'en est allée
Refusant d'être esclave de ce vivant mort-né.
Il tourne... il tourne et tournera toujours
Jusqu'au jour où vaincu en animal blessé
Après avoir gémi en une unique plainte
Il tombera à terre et se laissera crever.
Fleury-Mérogis...
Un jour de septembre 1976
Où j'existait si peu
Que je n'étais même pas "personne"
Fleury-Mérogis...
Un jour de septembre 1976
Où j'existait si peu...
Mesrine
Je vous vois une larme...!
Pourquoi vous attrister ?
Pauvre chien me dites-vous !
En voilà une erreur...
C'est un homme, Madame,
Il est emprisonné.
C'est celui que vos pairs ont si bien condamné
En rendant la justice au nom des libertés.
Fleury-Mérogis...
Un jour de septembre 1976
Où j'existait si peu
Que je n'étais même pas "personne"
Fleury-Mérogis...
Un jour de septembre 1976
Où j'existait si peu...
Mesrine

Je vous vois une larme...!
Pourquoi vous attrister ?
Pauvre chien me dites-vous !
En voilà une erreur...
C'est un homme, Madame,
Il est emprisonné.
C'est celui que vos pairs ont si bien condamné
En rendant la justice au nom des libertés.
Mesrine

Il tourne, il tourne, et tournera toujours,
Mesrine
Jusqu'au jour où vaincu en animal blessé
Mesrine
Il tombera à terre et se laissera crever.


2. PALACE

Très cher tu vas payer ta place
Pour montrer ton brushing tes badges et ton costard
Installe-toi bien là dans tes godasses
Danse, danse t'es au Palace

Regarde-toi dans la glace
T'es là tu frimes au Palace
Pour ce qui était du palais
Tu étais mieux crois-moi où tu étais

Bouche à sexe sexe à bouche
On te paie et toi salope tu te couches
Sur le dos là comme il faut
Fais gaffe dans ce boulot on devient vite parano

Univers de girls bidons
Pour des mâles qu'ont pas un rond
T'es qu'un zonard au rencard
Et le bouffon des couches-tard

Bouche à sexe sexe à bouche
On te paie et toi salope tu te couches
Sur le dos bien comme il faut
Fais gaffe dans ce boulot on devient vite syphillo

Dernière boîte à la mode
Où tu jouis à coups de gode
Finie la nuit fini ton rêve
L'autobus de St Denis te ramène vers Monoprix

Bouche à sexe sexe à bouche
On t'as payé et toi salope tu t'es couchée
T'étais sur le dos bien comme il faut
Dans ce genre d'endroit t'excelle tellement t'es disco ...

Ta place tu l'as payée
Dans le Palace tu es entré
Comme les ringards tu as dansé...



3. AU NOM DE LA RACE

Descends dans ma rue, inconnu
Je te le demande, tu n'as jamais vu
Toutes ces masse affalées, zombifiées
Dans ce luxe aseptisé, immaculé.
Au nom de la race, je passe
Sans te regarder, non identifié.
Au nom de la crasse, je grimace
Pour rien au monde, je ne céderais ma place.

Sous un ciel bleu chimique
Ils boivent et bouffent plastique.
Beauté artificielle pareille au ciel
Regarde bien en face cet univers de poubelles.

Au nom de la race, je passe
Sans te regarder, non identifié.
Au nom de la crasse, je grimace
Pour rien au monde, je ne céderais ma place.

Je pars de la crasse vers le luxe.
Pas besoin de m'habiller pour m'identifier.
Tous les créateurs crèvent de faim.
A qui serrer la main ?


4. FATALITE

Les gosses de ma zone sont un peu paumés
Quand ils partent de chez eux pas tellement heureux,
Reste le vol à la tire. Pas facile d'en sortir.
Livrés à eux mêmes pendant que d'autres se plaignent
Dans ce grand merdier tu as 10 ans on t'a jugé
Il faut se débrouiller, les coups, ils faut les parer
Vous pouvez baisser les yeux, regarder les cieux,
Quand tu arrives à 15 piges, à tout le monde, tu en veux.
A trente ans tu penses plus, ton cerveau est rongé.
Il t'arrive de pleurer, et même de regretter.
Quel effet ça doit faire, quand tu en parle à ta mère.
T'as pas à les envier, ta seule issue c'est de les frapper.

Sûr vous allez les plaindre, sûr, vous allez pleurer.
Vous penserez "quel dommage d'en être là à leur âge"
Ayez la politesse de les écouter, vous êtes assis au chaud devant la fatalité
Y'a que dans les H.L.M. qu'ils ont toujours des problèmes.


5. ON LECHE, ON LACHE, ON LYNCHE

Celui là est sorti d'une école
Frais et dispos
De la chair qui décide
Une famille aisée
Qui se dit à l'aise
Dans un monde où manger
Dissipe toujours les malaises
Un mental de gagneur
Accrédité serial killer
Car ce qu'il aime c'est la masse
Pouvoir posséder
Décider du bien du mal
Carnassier tendance morale
On lèche, on lâche, on lynche
On lèche, on lâche, on lynche
On lèche, on lâche, on lynche
On lynche

Celui-ci est sorti d'une école
Cherche un boulot
De la chair à pâtir
Promesses osées, mensonges haïr
Dans un monde ou plié
Fait toujours manquer d'aise
Un mental de perdant
Accrédité serial chômeur
Il ne supporte plus la crasse
Pas s'y vautrer
Des fois il aimerait réagir
Pour réagir il faut crier

On lèche, on lâche, on lynche
On lèche, on lâche, on lynche


6. PAR COMPROMISSION

Hé cheveux longs, quel est ton nom ?
Dieu, je te voyais plus vieux
Es-tu celui du bon, es-tu celui du mal
Dans ce monde en cavale ton rôle de mâle idéal
On prétend que tu peut tout faire
Donner l'amour, faire la guerre,
La guerre doit être plus facile
Faites pour les âmes dociles.
Ton pouvoir doit être immense
Tous ces gens qui tombent en transe
Tous ces pauvres qui idolâtrent
De pauvres statuettes de plâtre.

A mes yeux t'es un héros à la recherche d'héroïne
Et tu dilapide ton ingéniosité
A séduire l'âme rebelle
Pour aussitôt l'humilier
La haine et le temps se sont consultés
Seras-tu à la hauteur dans ton linceul de blancheur
Dans cette lutte au coude à coude
Aurais-tu trouvé ta reine dans la poudre.

Ton pouvoir doit être immense
Tous ces gens qui tombent en transe
Tous ces pauvres qui idolâtrent
De pauvres statuettes de plâtre.

Quand même on se pose des questions
Aurais-tu trahi ton passé par compromission.



7. FAIS OU L'ON TE DIT DE FAIRE

Grands hommes privés
De vos attitudes
Privés de pouvoir
Sans nécessité
Y'a plus de temps à perdre
Pas une seconde
Le rêve est mort
Paraîtrait qu'il en reste encore
Il faut pour survivre
Mendier brûler les livres
Quand on t'enseigne la peur
La défaite sans honneur
Fais
Où l'on te dit de faire
Fais Fais Fais Fais Fais
Où l'on te dit de faire

De l'adolescence à la vieillesse
Egalité des chances
La peur la mort pour la tolérance
Y'a toujours deux vitesses
Regardes et surtout apprends
Regardes et souviens t'en

Fais
Où l'on te dit de faire
Fais Fais Fais Fais Fais
Où l'on te dit de faire


8. TOUT CE QUI EST BON EST MAL

J'ai un penchant pour la luxure
J'ai un penchant c'est sûr
Bas du ventre, haut des cuisses
La solidarité existe
On aime ma compagnie
Et mon intelligence
Je roule Ferrari
Je ne paie jamais l'essence
A partir d'un certain prix
Tout le monde écoute

Tout ce qui est bon est mal
Tout ce qui est bon est mal
Tout ce qui est bon est mal

J'ai un penchant pour la culture
J'ai un penchant c'est sûr
Je donne, je prends
Parfois je me vends
Dans mes veines coule du sang

Tout ce qui est bon est mal
Tout ce qui est bon est mal
Tout ce qui est bon est mal
(x3)

J'ai un penchant pour la lecture
J'ai un penchant c'est sûr
J'ai un penchant
Je veux faire plus vrai que nature

Tout ce qui est bon est mal
Tout ce qui est bon est mal
Tout ce qui est bon est mal


9. INSTINCT DE MORT

Je vais te parler de l'ennemi public numéro 1
Celui qu'on t'a dépeint comme une bête féroce.
Je ne veux pas le juger, je ne veux pas le glorifier
Mais ta grande gueule, témoin, t'as eu tort de la fermer
Car Porte de Clignancourt, vendredi 2 novembre
Sois fier de ta police, elle a exécuté.
L'état choisi ses cibles, éclaircit ses rangs.
L'ordre peut régner, de la mort, du silence.

Pour l'avenir de tes gosses qui seront pourchassés,
Dans cette prison modèle qu'est Fleuri Mérogis
5 par cellule, il reste une place pour ton fils.
Depuis que la peine de mort est administrative
Tu les as vu se marrer tous nos grands justiciés
Telle une meute de clébards qu'on jette à la curée.

Le pays est fliqué, citoyen surveillé.
Le mangeur d'homme a faim.
Pas sûr du lendemain.

C'est dans tes prisons qu'on fabrique le crime
Les Buisson, Willoquet et bien d'autres Mesrine.
Croîs-le, la main tendue vaut mieux que les chaînes
Surtout quand tu es gosse, tu apprends vite la haine.

Destiné à crever en haute sécurité
Royaume du tabassage, impunité calculée
Le crime est glorifié au son de la Marseillaise
Et en place publique son corps est exposé.

C'est dans tes prisons qu'on fabrique le crime
Les Buisson, Willoquet et bien d'autres Mesrine.

L'ordre peut régner
De la mort, du silence.


10. POLICE-MILICE

Arrivé à vingt ans tu t'engages dans la police
T'as bien raison mon gars la France a besoin de milices
T'iras te pavaner au milieu des carrefours
Histoire de diriger les gens et de jouer au bourg
Police Milice Organisées
Police Milice Prêtes à tirer
Police Milice Tout est factice

Et fais du zèle tu auras de l'avancement
Tu gagneras de l'argent à faire chier les gens
Tu porte l'uniforme relève le défi
Société de consommation à base de képis

Police Milice Organisées
Police Milice Prêtes à tirer
Police Milice Tout est factice

Un jour la retraite que de souvenirs
Entre les putes à racoler les jeunes à tabasser
Prestige de l'uniforme connerie sous toutes ses formes
Là tu pourras crever en paix en toute liberté

Police Milice Organisées
Police Milice Prêtes à tirer
Police Milice Tout est factice


11. MEDLEY (PRÉFABRIQUÉS / L'ÉLITE / BOSSER HUIT HEURES)

(No lyrics available)


12. ANTISOCIAL

Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale,
Tu masques ton visage en lisant ton journal,
Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro.
Les gens ne te touchent pas, il faut faire le premier pas.
Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle.
Impossible d'avancer sans ton gilet pare-balles.
Tu voudrais donner des yeux à la justice
Impossible de violer cette femme pleine de vices.
Antisocial, tu perds ton sang-froid.
Repense à toutes ces années de service.
Antisocial, bientôt les années de sévices,
Enfin, le temps perdu qu'on ne rattrape plus.

Ecraser les gens est devenu ton passe-temps.
En les éclaboussant, tu deviens gênant.
Dans ton désespoir, il reste un peu d'espoir
Celui de voir les gens sans fard et moins bâtards.
Mais cesse de faire le point, serre plutôt les poings,
Bouge de ta retraite, ta conduite est trop parfaite
Relève la gueule, je suis là, t'es pas seul
Ceux qui hier t'enviaient, aujourd'hui te jugeraient.

Antisocial, tu perds ton sang-froid.
Repense à toutes ces années de service.
Antisocial, bientôt les années de sévices,
Enfin, le temps perdu qu'on ne rattrape plus.

Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale,
Tu masques ton visage en lisant ton journal,
Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro.
Les gens ne te touchent pas, il faut faire le premier pas.
Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle.
Impossible d'avancer sans ton gilet pare-balles.
Tu voudrais donner des yeux à la justice
Impossible de violer cette femme pleine de vices.

Antisocial, antisocial, antisocial, antisocial...


13. CHAUDE EST LA FOULE

Tout ce que tu vois, crois et prie
Fais que contre toute attente
Tu reste absent, tapi
Tu cherches ta résonance
Tu cherches sans insistance
Laisse filer les heures
Laisse filer tes pleurs
Dévorantes, elles t'enlacent, te rassurent
Peine à redresser ton âme
Tend ce cou qui t'affame
Regarde toi plier, telle la misère
Regarde toi, tu t'enterres
D'une main tremblante
Tu te signes, tu argumentes
À l'ombre de tes lâchetés
Patauge ta crasse immaculée
En invectivant le monde
Qui te tend les bras et succombe
Parviendras tu à vendre ton ombre ?

Chaude est la foule, chauds sont les leurres

Donner de la nourriture
À des femmes et des hommes affamés
C'est de la démocratie, c'est sûr
Apposer son nom, c'est usurper
Pour les êtres, les peuples sourds
L'indépendance est amère un peu plus chaque jour
Pour ou contre, tour à tour
Image fiévreuse et mort de honte

Chaude est la foule, chauds sont les leurres

Des rivières amères coulent
Rien ne les arrête
Le silence coud tes lèvres
Les distances rouent de coups tes rêves
Ils agonisent au bord de la route
Ils saignent et se lèchent leurs croûtes
Des rivières amères coulent
Rien ne les arrête
Ton sang s'assèche, il devient misère
Assèche ton lit, couche toi à terre
À terre

Chaude est la foule, chauds sont les leurres


14. LA MORT RÔDE

La parole quitte tes lèvres
Elle vacille, égarée
Elle percute nos têtes
De victoires en défaites
Ta route est une route de hasard
Chaotique, elle ne te mène nulle part
Toutes tes raisons sont fausses
Tu minaudes et tu te gausses
Dans une passivité soumise
Le silence de nos morts t'électrise
Quand tu dégueules tes promesses
Prend nous la tête, prend nous les fesses

Car là, ou se trouve ta place, la mort rôde

On s'enlaidit d'amertume
De regrets qui nous consument
On tapine sur le bitume
On accepte, sans rancune
Nous sommes des miroirs, le reflet
De ton désir, de ta soif d'exister
Nous sommes la masse,nos voix sont un prêt
De tes mensonges, les laisser passer
Comme une bête, tu cherches la main nourricière
Cette main que tu mords, après l'avoir léchée
Dresser pour tuer, jamais en reste
Prêt à tout pour te jeter
Dans la gueule céleste

Car là, ou se trouve ta place, la mort rôde

Nouveau prophète, nouveau messie
La gueule du loup des indécis
Dresser pour tuer,jamais en reste
Prêt à tout pour te jeter
Dans la gueule céleste

Car là, ou se trouve ta place, la mort rôde

Elle est partout, elle rôde sur nous, la mort rôde
Car là, ou se trouve ta place, la mort rôde


15. SARKOLAND (LA FRANCE ON L'AIME OU ON LA QUITTE ?)

Ils ressurgissent des ruines de nos actes
Il faut s'attendre au pire
On a souillé vos sols, souillé vos âmes
Craché sur nos paroles données
À des femmes, à des hommes
Qui étaient nos égaux et avaient pour défauts
Parler une autre langue, prier un autre dieu
Païens martyres réinvestissent nos cieux

La France on l'aime ou on la quitte ?
Reste un problème, nous ne sommes pas quittes
La France tu l'aimes ou tu la quittes ?

Terre d'accueil et policée
Peaux d'exil, d'argile ou métissées
"j'ai pas cherché à v'nir,on est venu me chercher
Alors, dis moi pourquoi la France je devrais la quitter"
On Marseillaise le droit au sol
On discrimine, on positive
La peur remplace le pétrole
Chez l'électeur, la haine se ravive

La France on l'aime ou on la quitte ?
Reste un problème, nous ne sommes pas quittes
La France on l'aime ou on la quitte ?
Reste un problème, nous ne sommes pas quittes
La France tu l'aimes ou tu la quittes ?
A quoi sert de partir, c'est là ou je j'habite
La France on l'aime ou on la quitte ?
Reste un problème

Elle roule ta peine tumultueuse
Vers mon immensité boueuse
La douceur avariée de ma terre promise
Est juste le fruit de ton identité soumise

La France on l'aime ou on la quitte ?
Reste un problème, nous ne sommes pas quittes
La France on l'aime ou on la quitte ?
Reste un problème, nous ne sommes pas quittes
La France tu l'aimes ou tu la quittes ?
A quoi sert de partir, c'est là ou je j'habite

La France on l'aime ou on la quitte ?
Sarko, t'as plus ta tête, c'est là ou j'habite
La France on l'aime ou on la quitte ?
T'as perdu tes papiers, c'est là ou je suis né
La France on l'aime



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