Trobar : Charivari

Folk Death / Canada
(2014 - Self-Released)
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Lyrics

1. À L'AUBE DE TOUS LES DIABLES

(Instrumental)


2. TROUBADOURS

Dans les rouages du temps
Les louanges sont teintées de sang
Les cicatrices du patriote
Inspirent espoir aux survivants

Le chemin de nos aïeux
Est parsemé de richesses
Souvenons-nous de nos racines
En paix avec nos origines

Levons la voix et les poings
Devant un dur lendemain
Immergé de doutes et de craintes
Afin d'briser ces chaînes
Aux maillons encrassés d’oppression

Dans ce monde de confusion
Ou l'on cherche la libération
Nos rythmes guident l'ascension
Vers la victoire que nous chanterons

Quand la pierre semble plus légère
Soulevée de belles symphonies
Nous ne faisons qu'un avec la terre
En une contagieuse harmonie

Marche sur le chemin de l'honneur
Celui pour qui tu combats
Dans les bras de la mort
Chante en la gloire de tes frères
Unissons-nous d'une seule voix
Troubadours


3. CHARIVARI

Un régiment sans bannière
Est né dans le sang
Le calumet de la guerre
Le mousquet et son chant

Feu! Et que valsent les balles
Au rythme des cadavres
Qui s'écroulent, semant au sol
L'oriflamme de la vengeance

Peintures de guerre
De sang et de larmes
Arrosent aujourd'hui
De leur clameur
Les racines du temps
L'arbre de justice
Flambeau de la patrie
Où bientôt flottera

La fleur de lys

Charivari dans la nuit
Où résonne l'agonie
Le murmure des canons
Et le souffle du brasier

Celui surgit des flammes
La faucheuse, et son tambour
Fend le vent de son élan
Transperce la chair et brise les os

Patriotes, au combat!
Et quand la mort soustrait nos frères
La terre fertilisée de leur sang


4. LE SACRIFICE

Un homme besognant

Rentre le soleil couchant

Dans sa vieille demeure

Vétéran d'un dur labeur

Meurtri par l'ouvrage

Il rêve d'un doux nuage

Accueilli par un soldat

Il se saoule de mépris

Son toit s'fait dévorer

Par les flammes du pouvoir

Celles qui ornent la mort

Dans un havre de torts

Déchiré de sa famille

Il s'attaqua au conscrit

Pendu par l'espoir

Son trépas s'éternise

Résonnent dans la gloire

Des larmes, de mélancolie

Un sacrifice préparatoire

Sur les plaines du désespoir

L'aube rayonne dans un brouillard noir

Son excellence a besoin d'une guerre

Le drapeau s'enflamme et coule le sang d'la patrie

Les nobles british ont besoin d'vos terres

Sur les plaines du désespoir

Un sacrifice, préparatoire

Des larmes de mélancolie

Résonnent dans la gloire

Où l'éternel s'endort


5. LE BOSQUET

Seule lumière
Dans mon déclin
Je suis venu
Te rencontrer

M'inspirer d'une goutte de néant
C'est vrai
Comme au bon vieux temps

À cet endroit de rêve
(s'éteint la misère)
Une terre prospère
(adieu mon calvaire)
J’me vide l'esprit
(maintenant c'est clair)
Plus d’addiction
(le chemin est tracé)

Avant d’me shooter au douze
J’m’exile avec ma douze
J’me décapsule une p’tite frette
Là c'est l'temps que j’me paye la traite
Pas question d’me limiter
Ce soir j’vais m’défoncer
Grand besoin de c’t'incursion
Pour m'bercer d'illusions

En l'absence
De ton réconfort
Un purgatoire
Sans rédemption

D’la douleur à n'arracher
Pour valoir
Mon assurance vie
Bonyeu!

Je me pousse
Dans la tempête
Espérant y vivre
Quand j’aurai besoin d'air
Je r’viendrai te voir


6. IVRESSE, NOTRE DEESSE

Ô Ivresse, empreinte de joie
Tu nous inspire sans cesse
De ton essence volatile
Ton esprit coule dans nos veines

Douce maîtresse d’une nuit
Éphémère sensation
Qui jusqu’au profond repos
Nous sauvera de l’ennui

Sans être envieux du jour
Nous mordons dans la nuit
Enivrés de passion
Et fous du moment

Abattons les jugements
Ignorons la raison
Car imbus de l’ivresse
Oh hé! Nous fêtons

Buvez! Buvez! Oh hé, mes frères
Un p’tit fort ou bin une bière
La tavernière a une bonne paire
De pichets pour nous autres à soir

Le grand noble nanti
Devient le pauvre homme
Celui dont le destin
Semblait risible le matin

Tout mur enfin abattu
Tout masque enfin enlevé
C’est un pacte éternel
Jusqu’au prochain réveil

Dans cet esprit universel
De fraternité démente
L’ivresse nous unit
Tant que nous l’accueillons

À bras ouvert ou en bouteille
Elle nous bercera tendrement
Et nous dormirons
Pour mieux s’enivrer demain


7. TYRAN

Une plume valse sur les pages de l'histoire
Le soleil brûlant l'horizon
Révèle en sa torpeur
Que rêver leur est désormais
Interdit

Dans la haine, les héritiers du décret ont grandi
Leur terre dévastée par la peur
Aux portes de l’oppression, l'esprit mourant
Se fait ravir sa lumière

Cette flamme, qui illumine nos âmes de perceptions
Et donne à la vie un sens

S'éveillant dans l'agonie
Le peuple embrase la voie
La moquerie de l'avare
Franchit dunes et montagnes

Une tempête de sable
Surgit dans la nuit
(C'est le vent de l'est)
Contre le mot d'or du roi
Pour qui la raison n'est plus loi

Réuni en son troupeau
L'homme de bien triomphera
(De l'œuvre du malin)
Au bout du bras des pendus
Métal et roc seront les nouveaux élus

Si on ne peut espérer mieux qu'en vain
Qu'à chaque pas se resserre nos liens
Si de nos têtes est enlevé le grain
Que restera-t-il demain?
Plus rien

Aux portes de cette cage
Usons la force de nos voix


8. DANS UN AUTRE MONDE

(Instrumental)


9. NEUF ORTEILS ET DIX SOUS

Au paisible village
De Lac-aux-Bottes
Là où maintenant
Tout le monde s'promène nu-pied

Les aïeux parlent encore
De cette légende farfelue
Qui dit qu'on les a jadis
Nargués et humiliés

Le plus bavard d'entre eux
C'était le vieux Lavar
En maudissant le Bottier
Celui qui l'avait ruiné

Il avait perdu un orteil
En sacrant un coup de pied
Direct sur le bord
De son chalutier

Dans la sombre vallée où tous ont mal aux pieds
Plus personne ne veut entendre parler
D’une botte au bout de son hameçon
Bien moins tendre qu’une bonne chair sous la dent

La lune s’éveille
Tout haut dans le ciel
Et chasse les âmes
Qui vagabondent sur les eaux...
Un homme errant
Éprit d’une douce euphorie
Libère des ses pensées l’ennui
Pour faire renaître la légende

Lavar, le vieux mécréant
Sournois et malfaisant
En train de couper ses écus
Afin de doubler son argent

Vit une caravane marchande
Dont le chauffeur s'écroula
Lavar se dit «Tabarnak!»
Et rejoignit le marchand

Celui-ci demanda à Lavar
D'acheter symboliquement
Le dur fruit de son labeur
Pour payer le passeur

Croyant faire une bonne affaire
Il se rua sur la cargaison
Son sang bouillonnant d'espoir
Il ouvrit la caravane

Mais dans le wagon marchand
Il n'y avait que des bottes
L’escroc était parti
Et son argent aussi


10. NOCTAMBULE

L'oiseau noir s'envole
Dans l'abysse obscur
L'énigme d'une nuit
L'aumône de l'oubli

Isolé de son sol
Des méandres de sa vie
Inspiré par la tombe
Ruine d'un temps révolu

Misanthrope ou philanthrope
Que raconte son histoire?
La compassion comme souffrance
La haine comme délivrance

Fou d'un doute qui l'envahit
Étourdi par la solitude
Les pensées dans le néant
Noctambule de talent

Échéance de malchance
Il prépare sa révérence
D'une nature vengeresse
Méprisant jusqu'à son existence

Bien affûté, son poignard
S'enlise dans l'épaisse écorce
D'un arbre aux profondes racines
Assoiffé de sinistres injustices

L'oiseau blanc renaît
Dans les abysses obscurs
Une autre âme pour son enfer
Une centaine pour l’Élysée

L'éternité comme malédiction
La liberté pour ambition
Pacte d'une nuit, pacte de demain
L'oiseau blanc pourra s'envoler


11. À L'OMBRE DU CHENE

(Instrumental)


12. PACTES A MORT

Non loin du port

Y faisait un temps de mort 

Réunion d'après labeur

Le grand remède au cœur
Le y’able 
Appâté par le vice

Rampa jusqu’au foyer

Et apparut aux débauchés

«À qui finira un tonneau

de ma dernière cuvée,

l’éternité leur sera accordée.

Pour les âmes qui échouent,

j’ai d’la place dans ma calèche!»


Un pauvre siroteur

Déjà pompette

S’effoira de tout son long

Sur le mauvais rustre
La sombre brute

Roua l’autre de coups

Et dans fureur

Le noya dans sa broue



Voyant cela, le malin

Crut à une triche

Et fit flamber le violent

D’un sourire fendant :

«Celui-ci sert d’exemple

Pour tout autre matois

Maintenant, buvez.

Le vrai concours est entamé

Le forestier

Voulant faire le futé

Fendit son quart en deux

D’un bon coup de cognée

Il ne chauffera plus

Que le foyer de l’enfer
Pas mieux le bourgeois

Voleur endimanché

Qui voulut soudoyer

Quelques fêtards paumés

Le diable saisit leur souffle

Et fit du filou son pantin

Derrière le comptoir

Le voyageur intempérant

Et la tavernière du coin

Se zieutaient fougueusement
Allumés par le désordre

Ils laissèrent leurs breuvages

Et se confondirent

Dans la douce pénombre
…Et se firent emporter

Jaillit du portail

L’amuseur royal

Décharné, affligé

Ignorant le pacte 

Il empoigne le fût
Tentant d’achever

Les jours de son vivant

Il enligne sans distinction

Pintes, lampées et larmes

Aimé de nul

Moqué de tous

Il but pour noyer

Son âme torturée
En voulant mourir oublié

Il oublia de mourir

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