Jadallys : Le Silence

Metal / France
(2004 - Brennus Music)
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Lyrics

1. SONGE

Loin des fumées et des bruits de la ville
Je vais sur un sentier qui s'en va tranquille,
Loin des errances et des cris inutiles,
Je flotte sur un chemin aux contours fragiles…
A chaque pas un peu plus haut déjà
La blancheur du Monde apparaît à moi,
A chaque instant un peu plus claire en moi
La lumière m'inonde de tout son éclat…

Et soudain les nuages accélèrent
Et le Ciel plonge en enfer…

Tout près de moi il n'y a plus personne
Un bruit d'orage dans le lointain résonne,
Le ciel se couvre de nuées inquiétantes
L'éther s'emplit de lueurs menaçantes…
Et des mots qui viennent de nulle part
Racontent à l'avance de tristes histoires
Comme s'il était désormais bien trop tard
Pour pouvoir changer les images du Miroir…


Et soudain les nuages accélèrent
Et le Ciel plonge en enfer…



2. CE QUE JE VOIS

Je te rends ces lignes interdites
Bien que trop longues, je les ai lues,
Si tu veux que nous soyons quitte
Rends-moi le temps que j'ai perdu
J'ai appris à franchir les mots
A ne plus croire en leurs distances
A mélanger le vin et l'eau
Dans le calice des apparences

Ce que je crois
N'est pas ce que je vois

Je te rends ces lignes interdites
Qui dans ma vie ont tout changé
Dont j'ai suivi la voie maudite
Pendant de trop longues années
Elles m'ont donné de nouveaux yeux
Montré d'étranges paraboles
Mais je ne sais pas s'il vaut mieux
Rester ignare ou être folle

Ce que je crois
N'est pas ce que je vois


3. BREAK

Monsieur Personne rêve de devenir quelqu'un,
Chaque jour, il écoute ses patients
Allongés, froids et ne se doutant de rien,
Il vole leurs paroles, leurs maux et leurs rêves mondains
Monsieur Personne rêve de devenir quelqu'un,
Nul ne le connaît, nul ne l'a vu, sorti de l'ombre, il a faim,
Car toutes les histoires en haleine le retiennent,
Avec sa langue, comme un crapaud,
Il avale frénétiquement les bulles de mots en suspens
Qui se cassent comme des os.
Break…

Monsieur Personne rêve de devenir quelqu'un,
Après avoir sucé l'âme de ses victimes,
Le soir , dans son cabinet, il reste seul dans le noir
Et se prend à croire à une vie de gloire
Monsieur Personne rêve de devenir quelqu'un
Mais chaque nuit il se désagrège en milliers de phrases, se répand
En mots sans queue ni tête, et sans fin
Monsieur Personne écrit « Je suis Quelqu'un »
Sans pouvoir mettre un début à l'histoire.
Break…

Mister No one, you know here comes the night
You never feel allright

Monsieur Personne rêve de devenir quelqu'un,
Aujourd'hui, pas de chance, c'est le jour du ménage,
D'un coup de balai Monsieur Personne est jeté,
Au fond d'un seau il a négligemment terminé…
Break…



4. DOUCE HYSTÉRIE

Ô toi, lente agonie, douce folie qui m'accompagne,
Toi seule m'a servie dans ces jours de long bagne.
Je ne sais plus ce que je dois faire,
Donner rendez- vous en enfer,
Un entretien particulier avec Lucifer

Ô toi douce hystérie, qui a détruit ma flamme,
Toi seule n'a pas trahi tout au long de ce drame.
As-tu pensé à mes états d'âme,
Tu consumes mon idéal,
Pénétrant irrésistiblement ma chair…

Ô toi faux paradis, je te suis fidèle et résignée
Sache aussi que le temps m'est cruellement compté.
Hâte toi, termine ton travail,
Seul tu vaincras sur le champ de bataille
Ou bien je dévorerai délectablement tes entrailles…


5. TENEBRAE FACTAE SUNT

(instrumental)



6. LE MENEUR DE LOUPS

Je vois la lande grise,
Sa brume fuyante et glacée
Qui a jeté son emprise
Sur la fragile humanité…
Quand le monde endormi
S'éteint dans un dernier soupir de lassitude
S'élève comme un cri
Dans la forêt sans quiétude…

Etrangers, faites place,
Et partez, il est temps,
Vils passants, faites place,
Car j'entends claquer au vent
Le fouet du meneur de loups…

Je vois la lande noire,
Ses rumeurs et légendes diffuses,
Je rêve d'étranges histoires
Au son strident des cornemuses…
Tant de gens sont partis,
Qui ne sont jamais revenus,
A jamais dans la nuit
Sur des chemins perdus…
Etrangers, faites place,
Aux sorciers, aux lutins,
Aux incubes, ectoplasmes,
Car j'entends venir au loin
Le cortège du seigneur des loups…

Tant de nuits infernales
Sanctuaires près de chapelles oubliées
De sabbats, bacchanales
Réunions de damnés,
Etrangers, faites place,
Aux squelettes, araignées,
Aux cafards, bêtes immondes,
Car je vois que vient à nous
L'armée du seigneur des loups…



7. INVITATION

Je connais tes peurs, peurs de l'obscurité,
Ce soir s'il te plait, assieds-toi à mes côtés.
Bientôt minuit, c'est l'heure où l'horloge sonne,
Où tout s'arrête et où ne vient plus personne.
Viens dans ma nuit, viens, je t'attends ici
Car sois sans crainte et suis-moi, au-delà…

Au-delà des palais, des pyramides et des temples sacrés,
Au-delà des statues d'or, des dragons coulés dans l'acier,
Au-delà du ciel, de l'enfer et des divinités,
Tu verras des splendeurs, des merveilles insoupçonnées.

Reste éveillé, soit confiant et prends ma main,
Car tu verras, mon Ami, nous irons loin.
Mon cœur livide est froid, quelle infortune,
Je boirais ton sang d'ébène au clair de lune
Je sens la nuit, viens je t'attends ici.
Car sois sans crainte et suis-moi, au-delà…

Au-delà des montagnes implorant le soleil et la terre,
Au-delà des printemps rieurs impatients de l'été,
Au-delà des tonnerres assourdissants et des éclairs
Tu verras des splendeurs, des trésors d'éternité…



8. REFLETS

Je passe mes journées à marcher
Dans les ruines de mes souvenirs,
Peuplés d'images obscures.
Je passe mes journées à chercher
Dans les ruines de mon avenir
Couvert de mille blessures.

Mais dites-moi qui je suis
Et dites-moi où je vais
Si chaque instant de ma vie
Disparaît dans les brumes de l'Oubli

Je lis les poèmes du passé
Qu'un jour j'écrirai
Avant de les connaître,
Je ris des discours téméraires
Des voyageurs éphémères
Déjà morts avant de naître…

Mais dites-moi qui je suis,
Et dites-moi où je vais,
Si chaque instant de ma vie
Disparaît dans les brumes de l'Oubli



9. JEU DE PISTES

Toujours dans la lune
Dans les étoiles
Cherchant la fortune
Sous le voile
Je ne suis pas celle que vous croyez
Entre apparence, réalité,
Je peux écrire entre les mots
Sans détour, au milieu du chaos

J'errais dans la nuit
Chariot de feu
Morsures du passé
Dans les yeux
Je ne suis pas celle que vous croyez
Entre innocence, témérité
J'aime les figures, les couleurs,
Et les signes avant-coureurs

Désir d'espérance
Sans jugement
Que de tempérance
Au long du temps
J'ai mis dans un sac
Mes illusions
Suivi en zodiac
L'horizon

A force de silence
D'obscurité
Surgit la sentence
Sévérité
Au fil des arcanes
Accord majeur
Vient le vague à l'âme
La lueur

Je ne suis pas celle que vous croyez



10. TOUT ÇA

Symphonie assassine,
Concerto des abîmes,
Dissonance intestine,
Anthologie de mes déprimes,
Tout ça….
Rhapsodie clandestine,
Avarie d'endorphine,
Dilution anonyme,
Psycho pathologie ultime,
Tout ça…

Mais parlons d'autre chose, d'intéressant,
Faisons une overdose, de mots chiants,
Si l'on parlait de quelque chose, d'important,
La floraison des roses, au printemps…

Mélodie des angoisses,
Concerto de mes peurs,
Symphonie de la poisse,
Anthologie de mes erreurs,
Tout ça…
Analyse des remords,
Exposé de mes craintes,
Biographie de mes torts,
Résumé de futiles contraintes,
Tout ça…

Mais parlons d'autre chose, d'important,
Quitte à parler de quelque chose, d'emmerdant,
Si l'on abordait quelque chose, de passionnant,
Le mystérieux système des vases communicants…

Symphonie paresseuse,
Concerto des bavures,
Dissonances insidieuses,
Anthologie de mes plantures,
Tout ça…
Déductions dispersées,
Intuition qui se la donne,
Réflexion déjantée,
Thérapie glauque de mes neurones,
Tout ça…

Mais parlons d'autre chose, d'intéressant,
Faisons une petite pause, discutons- en,
Quitte à parler de quelque chose, perdons du temps,
Et remettons en cause
Ce qu'on a dit, auparavant…



11. LE SILENCE

Dans la solitude glacée de mes visions de pleine lune,
A la lueur d'une flamme pour seule compagne d'infortune,
Je vois sortir des murs les visages brisés
Des dormeurs effrayés par le silence,
Je vois ruisseler les espoirs épuisés
Des coureurs d'éternité en manque d'endurance,
Nocturne randonnée, au fin fonds des abîmes,
Escapade improvisée, vers l'abandon ultime…

Ne me demandez pas de sourire,
Entre non-sens et raison,
Encor moins de choisir
Entre réalité ou illusion
Je n'ai pas d'avis…

J'entrevois par moments des formes incertaines,
Parfois au coin des yeux des ombres diaphanes et fugitives,
Je croise dans le soleil mourant des routes aériennes
Peuplant mes rêves tortueux de silhouettes furtives,
Crépusculaire virée, au tréfonds des ténèbres,
Tragique chevauchée, vers l'oraison funèbre…

Ne me demandez pas de trahir la confiance des Chimères,
Encor moins de choisir entre réel, imaginaire…
Je n'ai pas d'avis,
Je suis la Gardienne du Silence…


lyrics added by Ptipote - Modify this lyrics