Furia (FRA-1) : Le Jardin d'Eden

Heavy Death / France
(2000 - Self-Released)
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1. L'ANTRE DES MORTS

[Miran:] Etre le bourreau de mon amour ou celui de la race humaine, voilà le
poids de la décision qui m'est imposée…Non…
Comment puis-je décider de ta mort, la privation d'un avenir, qui aussi
incertain qu'il soit…Amour… Terreur… Je ne peux pas

[Milara:] Miran, l'amour que je te porte est le fruit d'une passion.
Ni la souffrance, ni la mort ne détruira notre union.

Un sourire vint marquer le visage du monarque. L'amour qui unissait Miran et
Milara lui semblait futile. Le dénouement de leur histoire lui était certain
et sans appel.

[Le Monarque:] Les portes du temps, le contrôle d'une vie, voilà la richesse
de l'héritage que te lègue ton père.
tu n'es qu'un enfant…mais ces mystères sont Ta vie, cesse donc d'ignorer ce
don, la puissance de tes ancétres…

[Miran:] Sache misérable prêtre noir, que je ne puis me résigner à voir ton
maître continuer…Tueries… Pillage…Je ne veux pas.

[Milara:] le temps nous presse, il faut choisir entre ma vie et la tuerie.
Regarde moi, car tu le sais, le choix est déjà fait.

Des larmes de sueurs coulaient sur le front de Miran. L'instant fatidique
approchait. Miran pris le glaive de la conjuration encore ancré dans les
entrailles de la vierge, et, s'approcha lentement de Milara…

[Miran:] Non…Milara, écoute moi…Non…je t'en supplie…Non…

Avec l'aide de Milara, Miran enfonça le glaive si brutalement que les cris
de cette dernière se firent entendre bien au delà du monastère…jusqu'aux
frontières du fleuve maudit.

Le monarque, témoin de cette scène fut agréablement surpris lorsqu'il vit
dans le regard de Miran, celui de son père…
Il y vit la haine et la satisfaction, le plaisir du meurtre et de
l'humiliation…
Miran n'était plus car son enveloppe charnelle était maintenant en train de
s'abreuver du sang pur et écarlate de sa victime, la déshabillant par la
même occasion afin d'aspirer tel un nouveau-né les glandes mammaires de sa
poitrine…

Le visage de Miran, empli du sang de son amour, laissa apparaître une larme,
symbole de son combat intérieur, victime de son inguérissable mal.

[Le Monarque:] Tu es mon seigneur, je ne peux que le croire.
Que ton père en ce lieux, soit des notre, pour savourer sa victoire.
Vois, ce sang répandu, ce que tu es devenu…
Que ton père en ce lieux, soit des notre, pour savourer sa victoire…


2. LE JARDIN D'EDEN

Les fantasmes de mille hommes réunis s'accomplissaient la, dans ce jardin de
la luxure. Malgré lui, la possession de Miran etait en bonne voie.
L'érection etait apparue engendrant par la même occasion, une foule de
pensées perverses et malveillantes…
La reconnaissance de l'identité du fils de Cébil prenait le dessus sur
l'honorable Miran pourtant conscient de ses pensées.

[Miran (Au tréfonds de lui-même):] Egorger l'une de ces femmes, boire son sang
tant qu'elle est consciente, quel sublime supplice…
Transpercer sa voisine de mon organe chargé au cyanure, tel est mon vice…
Milara (Cachée derrière l'un des piliers entourant le jardin): Miran, mon
amour, reprends toi, ôtes ces pensées qui prônent la décadence.

La gardienne du puits avait suivi Miran depuis le début de sa quête. L'amour
qu'elle lui portait etait infini, elle ne pouvait se résigner a voir le fils
de Cébil gagner. Miran se retourna violemment, son regard etait froid et
sordide…

[Miran:] Que cherches-tu, toi la pucelle, serais-tu la pour venir prendre ton
pied.
Viens……le sang va gicler.
Tu me feras visiter, les jambes écartées, ton jardin secret…
Vers ce pommier, tu y perdra ta virginité.
Une fois fini je te sacrifierai a la gloire de mon père bien-aimé.
Miran est mort, son esprit l'est aussi, bien misérable sort, aux portes de
l'oubli. Tu es ici au berceau de mon âme, il te faut respecter mes perverses
lois. C'est en ce lieu que ma nature se libère, maudites sont les paroles
que tu y profères.
[Satyrus:] Miran est des nôtres, le sang du christ va couler. La venue du
démon est annoncée, tu ne pourra plus rien y changer…
[Milara:] Je ne puis me résigner…
[Miran:] Le mal est en moi.
[Milara:] Fils de Cébil, je te combattrai
[Miran:] Miran tu détruira…
[Milara (effectuant un rituel):] Fils de Cébil, sort de ce corps.
Que ton âme trouve le pardon !
Je te l'ordonne, quitte ce corps !
Et que Miran reprenne raison.

Milara n'avait jamais pratiquée de tels rituels se rapprochant de
l'exorcisme chrétien. Ses gestes etaient imprécis et sa voix incertaine,
seul l'eau pure et bénéfique de son ruisseau, ainsi que l'innocence de son
esprit et de son corps pouvaient la sauvait d'une mort certaine au cœur de
l'incandescence des flammes de l'enfer .
Heureusement pour elle, l'identité en tant que fils de Cébil n'etait pas
encore suffisamment ancrée au fond du cœur de Miran. Le regard de ce dernier
retrouvait sa pureté, entraînant sa conscience dans une confusion des plus
épaisses…
Mais la magie ne visait que Miran, Satyrus restant d'une malveillance sans
égal…

[Satyrus:] Misérable pute, tu as détruit mon œuvre.
Mais l'on se reverra, et ton sang coulera
Mort a toi…

Satyrus disparu alors, ne laissant a sa place qu'une nuée de cafard tous
plus immondes les uns que les autres. Les secondes s'écoulaient, tandis que
le jardin disparaissait dans une magie des plus puissantes. Pourtant, les
putains démoniaques restaient la, a continuer leur orgie collective ainsi
que leurs orgasmes successifs…
Le fils de Cébil demeurait inerte au cœur de Miran, mais pour combien de
temps…La continuité de ces scènes de sexe ne faisaient que confirmer cette
pensée.


3. LE BAPTEME DU DIABLE

Cébil n'avait pas eu la réponse tant attendu, miran put lire en ces yeux une
grande déception et su à cet instant que le retour en son village paisible
n'était plus…

[Cébil:] Les guerriers de l'extinction ne sont jamais né comme tel.
N'espère pas le salut d'une religion qui bat de l'aile,
Vois mon royaume au summum de sa gloire, des entrailles de la terre je
savoure ma victoire, le début de mon règne est comme un sablier, ou chacun
de ses grains, est un homme que j'ai tué…
[Miran:] Je ne suis pas ton allié, tu ne peux me convertir.
Que peux-tu faire contre mon grés, si ce n'est…m'anéantir…
tu ne peux pas changer mon âme, et par ces mots…je me condamne…

[Cébil:] Tu es ma progéniture…
[Miran:] Nous n'avons de commun que l'appartenance à une même famille.
[Cébil:] Nous sommes lié par un même destin…
[Miran:] Mon destin m'appartient, je suis le seul juge du chemin de mon âme
[Cébil:] Ton insolence me ressemble…
[Miran:] Elle n'est que le reflet de ta laideur et de ta haine…
[Cébil:] Cette même haine qui anime tes pensées…
[Miran:] Mes pensées à ton égard ne peuvent être que désir de vengeance…
Combien de morts, combien de martyrs, te faudra-t-il encore pour nous
laisser en paix
[Cébil:] La tendresse de ton âme n'est pas mon allié…Si tu veux le repos, il
te faudra me tuer, mais pourras-tu sacrifier ta bien aimée, car c'est la le
seul moyen d'acquérir ma force…Cette même puissance qui pourra me tuer et
permettre à ce peuple de retrouver la paix.
Le regard de milara suffit à miran à comprendre les propos de son père. Ce
qu'il disait était vrai…
Voyant l'égarement de son fils, Cébil disparu, leur laissant le temps
d'appréhender leur triste sort…
Seul le monarque resta dans la salle des rituels, arbitre d'un débat sans
issu.


4. GORTHOTH, LE PASSEUR DU FLEUVE DE L'OUBLI

Miran alla en direction de l'horizon qu'il n'avait jamais franchi, là où,
selon la légende se situait la terre gelée. Chaque pas qu'il faisait lui
semblait insurmontable, la faim le tenaillait, et pourtant la force etait
son allié.
Au fil des lieux, le paysage changeait s'assombrissant en même temps que les
pensées qui habitaient Miran. La nuit commençait tout juste a tomber
lorsqu-il arriva au bord d'un fleuve. Un homme dans une barque etait la,
immobile.

[Gorthoth:] Les étoiles m'annoncent que ce soir, l'un d'entre nous mourra.
Elles ne m'ont jamais trompées, mais tu ne sembles pas être l'un de ces
guerriers.
[Miran:] En effet, je ne suis pas la pour vous tuer, mais plutôt parce que ce
fleuve fait obstacle au bon déroulement de ma quête.
[Gorthoth:] Alors tu tombes bien, car je suis le seul passeur du «fleuve de
l'oubli ». Mais ne te méprends pas, il te faudra t'acquitter du temps de
cette traversée.
[Miran:] Et quel est le droit de passage ?
[Gorthoth:] Rien d'important si ce n'est une partie de ton âme, quelques
souvenirs a tes yeux, bien futiles.
[Miran:] Mais comment ceci est possible ?
[Gorthoth:] Le pouvoir d'un magicien est illimité. Ce prix, acceptes-tu de le
payer ?
[Miran:] Soit, vous accéderez au plus profond de mon âme une fois de l'autre
coté.

Le brouillard s'épaississait au fur et a mesure que la barque avançait sur
fleuve. Seul le lent glissement de l'embarcation sur l'eau perturbait le
silence de cette traversée.

[Miran (en lui-même):] Comment vais-je payer cet homme, je n'ai rien a lui
donner. Que se passerait-il alors s'il découvrait mon passé ?
[Gorthoth:] Cesse donc d'être songeur, le voyage est terminé.
[Miran:] Et que dois-je faire ?
[Gorthoth:] Presque rien, si ce n'est t'allonger. Le rituel terminé, ta
mémoire sera effacée, tes souvenirs oubliés
La souffrance est imperceptible, et dans quelques minutes, le résultat sera
sublime…

Gorthoth mis alors ses mains sur le front de Miran, déposant ainsi une
poudre verdâtre. Presque aussitôt une lueur jaillit, une lueur d'un jaune
éclatant, mais très vite cette dernière devint opaque laissant place a une
immonde gelée noir qui aussitôt enveloppa le corps du passeur.
Ce dernier se tordit de douleur, et entre chacun de ses cris de détresse,
giclait de sa bouche une salive d'un blanc crémeux.

[Miran:] Que se passe-t-il ? Que m'arrive-t-il ? Je ne veux pas être un
enfant de Cebil !
[Gorthoth (vociférant de douleur):] Comment est-ce possible ? Aucune âme ne
peut être aussi sombre, même le diable lui-même possède en lui plus
d'humanité.
Tu es un damné et crèvera comme tel.

Miran était en état de choc, il n'aurait jamais pensé que ce rituel puisse
se dérouler ainsi. Mais ce qui l'apeurait le plus n'était pas le visage déjà
décomposé du passeur, mais le plaisir qu'il avait éprouvé a le voir
s'arracher la peau dans le but de libérer son âme du démon qui y été entré.



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