le Samedi 07 Mars 2015, Jas Rod

Whispering Tales

Whispering Tales, un groupe que j'ai découvert il y a un peu plus de quatre ans maintenant, je me souviens d'un groupe qui avait un bon potentiel, mais qui avait besoin de travailler ses prestations scéniques ; Gros avantage pour eux, ils le savaient.
Alors, ont-ils bien travaillé ?

Ce soir, c'est dans la belle salle du Jas-rod que le groupe nous jouera un set de près d'une heure, exclusivement des titres de leur dernier album « Mechanism »
Avant même le début, on remarque dans un petit coin de la scène, une table de bar, avec deux chaises, une bouteille de champagne et deux coupes prêtes à se remplir, une charmante demoiselle s'y tient discrètement sous des lumières tamisées en compagnie d'un monsieur bien habillé, costume et chapeau élégants pendant qu'on entend une musique poussiéreuse des années 20 ; Se positionne derrière la batterie un individu aux allures beaucoup plus brutales, pantalon à bretelle et casquette , plus de doute possible, c'est bien l'univers du Marseille des années 20 dans laquelle Whispering Tales va nous inviter ce soir. Une personne, sans doute un parrain local débarque et vire immédiatement la donzelle du bar ! Et de saluer son bras droit une accolade mafieuse avant de se positionner sur la scène pour jouer de la musique. Cette fois le parrain s'empare d'une basse et son acolyte d'une guitare, leur beaux costume impeccablement portés ne leur empêche pas de nous jouer un concert de metal, ça tombe bien, on est là pour ça quand même.
Et la musique metal cette fois démarre. Lucie, la chanteuse arrive sur la scène habillée en femme fatale, l'équipe est au complet...(enfin presque)

Déjà, on a le droit à une belle entrée en matière avec la mise en scène et Lucie au chant nous plonge immédiatement dans cette ambiance. En envoyant des sarcasmes à ses musiciens suivant leur rôles et son talent vocal , l'efficacité est de rigueur dès le début.
Mais qu'est devenue la Lucie d'il y a quatre ans ? Celle qui se contentait simplement de chanter a été métamorphosée en une interprète de talent, elle fait vivre les différentes chansons que nous écoutons avec attention ; Il faut dire qu'elle est bien entourées avec ses deux mafieux guitaristes et bassistes à ses cotés, sans oublier le batteur cogneur très efficace derrière eux (ce doit être l'homme qui tabasse ceux qui osent se mettre en travers de nos sympathiques mafieux de ce soir).

Dès le second titre du concert, une apparition.....qui est cette demoiselle qui arrive avec subtilité sur la scène ? Ah oui, c'est la donzelle virée par le parrain ! Cette apparition se nomme O'lyvia, c'est une danseuse chorégraphe qui viendra captiver notre attention par sa grâce et son talent , notamment lors des passages instrumentaux. Elle viendra, elle quittera la scène...elle nous charmera régulièrement lors de ce concert vraiment réussi.

Quant à nos musiciens, ils nous gratifieront ce soir d'un métal de très bonne facture, accompagné de nombreuses bonnes surprises. Entre Lucie qui alignera des lignes de chants bien difficiles à la perfection, sans jamais oublier son rôle, à la fois tragique , rageuse, méprisante envers une rivale – revoilà O'lyvia pour ce rôle – Bon, deux ou trois fausses notes sur un solo de guitare qui seront très vite oubliées par la suite, un lancer de baguette impromptu sans faire de fausse note (ni victime), ce sera les seules petites approximation de la soirée.
Un public toujours attentifs et il y de quoi. Car entre les growls de Lucie surprenants et efficaces qui finiront « The Code » , à mon avis un des titre phare de cette soirée à tous niveaux, et la chorégraphie d'O'lyvia qui nous mime les aiguilles d'une horloge sur une musique mécanique (Tempus Fugit) c'est vraiment un nouveau Whispering Tales terriblement efficace qui nous aura été présenté ce soir. Le travail accompli par le groupe dans tous les domaines , que ce soit visuel ou musical les démarque de très nombreuses autre productions musicales, Whispering Tales n'est plus un groupe parmi tant d'autres comme on pouvait le penser il y a quatre ans.

Bienvenue dans la cours des grands.