Vars Attacks IV

le Samedi 27 Août 2016, Vars Attacks

Le Vars Attacks fait oeuvre de présence dans le milieu de la musique metal dans les environs d’Angoulême. Il n’y a jamais eu de grands enjeux, on supporte plutôt la scène locale jusqu’à présent, mais ça a le mérite d’exister. Sur Poitiers, il y a eu l’exemple du Dark Vibes, plus ambitieux, qui semble être mort de sa belle mort, faute d’avoir pu trouver un public actif pour une zone qui manque pourtant de représentations metal. A l’inverse, le Vars Attacks se maintient, tant bien que mal. Et pour cette quatrième édition, nous aurions pu craindre le pire, puisqu’au lieu de la programmer en Octobre, celui-ci est prévu en toute fin août. Heureusement, l’affiche est loin de s’avérer dégoûtante avec la venue des bretons “Dur Dabla” qui avait enchanté le Mars il y a quelques mois, sur Angoulême toujours, et “Nauar”, encore inconnu pour ma part, originaire de Pau, qui a joué à Saintes en soutien du Hell’Oween Fest pour souvenir. Ce ne sont pas les seuls groupes à s’être révélés. Cette quatrième édition a été un relatif succès, avec un public plus garni (plus de 90 tickets d’entrée vendus) et des groupes qui se sont donnés.   . CRIMSON JOKER Le premier groupe a monter les planches commence aux alentours de 21h. Le look pourrait faire croire à un hardcore old-school. Malgré le niveau amateur, un manque de profondeur perceptible à travers le jeu des instruments, paraissant pourtant assez technique, si on prend notamment la guitare et la batterie, il faut bien admettre que c’est pas trop mal. Le chanteur, un épais barbu tout droit sorti d’un clip de “Suicidal Tendencies” s’illustre assez polyvalent. Le style oscille autour du punk rock, mais lorgne parfois du côté du stoner. J’ai même pris un malin plaisir quand ils ont annoncé leur titre façon “pirates”. Là le jeu était très accrocheur, assez relevé et mélodique. Il est évident que le groupe se cherche encore, mais pour un groupe amateur qui ouvre ce genre de festoch, c’est loin d’être mauvais. C’est même prometteur.



Samanum

Au tour d’un autre prometteur qui aura fait quelques progrès. C’est vraiment le groupe que l’on attend pas et que l’on voudrait inviter pour le mariage de sa cousine du Nord-Pas-de-Calais. Samanum pour ceux qui ne connaîtraient pas encore c’est le groupe de death brutal local, bien crado et un peu parodique sur les bords, grâce aux talents du growleur Seb, parfait gentilhomme ayant la maîtrise du viol de tripes de grand-mère, grand apôtre des Charentes de la scatophile. Techniquement, on se rend compte dans le suivi de Samanum que le projet et les musiciens ont gagné en expérience. Le vocaliste passe toujours beaucoup de temps à présenter ingénument l’univers turbo-débile des chansons, avec ses mots choisis. Ce qui n’est pas un mal en soit. Toujours un obstiné du cercle pit, au point de l’annoncer incessamment, ce qui est drôle quand 5 ou 6 lurons à peine y répondent avec néanmoins une grande ferveur (ajoutant au drôle de la situation). Le plus drôle encore, c’est de voir combien les mecs ont pu bosser. On accroche plus encore que d’habitude, et j’ai bien retenu leur “Fuck Your Bloody Guts” qui était ce soir là parfait.

Set-List: 1. Boobs of Gula / 2. Samanum / 3. Sexual Power / 4. Brutality / 5. Black Hole / 6. Mad Dog of Gods / 7. Fuck Your Bloody Guts / 8. Abomination / 9. Masturbate … / 10. Fornication

 

 

Wergeld

ça faisait un moment que je n’avais pas recroisé les frères Tarrade. J’avais hâte de reprendre de leurs nouvelles depuis leur concert du Mars, justement aux côtés de “Dur Dabla” qui se produit également ce soir. Il y a eu quelques changements de line-up depuis. Un guitariste est parti et il me semble aussi que le bassiste a été remplacé. Guillaume qui était au chant et aux claviers se retrouve au chant et à la guitare. Le résultat est prodigieux. C’était le meilleur témoignage que j’ai pu avoir de “Wergeld” à ce jour, support studio compris. On avait enfin un black pagan dense et parfaitement exécuté. On ne sentait plus les hésitations et les écarts de leurs débuts. Tout au plus le son de la guitare rythmique ne paraissait pas assez fort par moments, sinon rien à déplorer. Même les chœurs semblaient maîtrisés et doivent beaucoup au bassiste parfois attelé à la tâche. On a retrouvé des morceaux déjà joué à Angoulême, mais d’autres ont été intégrés et nous laissent envisager un futur album. Le concert se termine en fanfare avec une reprise de l’illustre “Baptised in Fire and Ice” de “Bathory”. Ce concert aura créé une prise de conscience. Même Manu d’”Artery” aura noté le changement entrepris et ses effets positifs. “Wergeld” en l’espace de quelques mois a gommé ses imperfections.

Set-List: 1. Niebelungenlied / 2. Drinking the Blood of the Beheaded Priest / 3. Antrusion / 4. Bloody Goddesses / 5. 40 YOW / 6. Freyja / 7. In Tribute to Beltan / 8. Baptised in Fire and Ice (Bathory Cover)

 

 

Nauar

Ce groupe me paraissait totalement obscur. J’ai eu vent d’un concert passé dans notre région, mais je restais très dubitatif vis à vis de ce projet créé au début des années 2000 et ayant poursuivi sa carrière dans la plus grande discrétion. Fred, batteur de “Wergeld” et à la manœuvre du Vars Attacks m’avait fait part que “Disowning” était prévu à l’origine, mais à cause d’un empêchement il a dû contacté un autre groupe. Le choix de “Nauar” lui paraissait pertinent. Il connaissait apparemment la valeur du groupe béarnais. La gentillesse du combo semble aussi avoir joué. Le groupe composé en trio, épouse pourtant l’imagerie black metal avec crânes d’animaux et bougies, corpsepaint. On est un peu subjugué par le leader, sombre colosse à l’imposante musculature jouant par sa guitare un black metal assez mélodique et hypnotique. J’avais sous-estimé le groupe, ne jugeant que par sa faible renommée. Leur concert s’est avéré plus que concluant.

Set-List: 1. Domination of Goat / 2. Cruelty / 3. Embrace Darkness / 4. Purgatory / 5. Burn on the Cross / 6. Malediction / 7. Enemy for a Day / 8. Sanctuary / 9. Possessed by Vengeance / 10. Sacrilège / 11. Invocation

 

 

Dur Dabla

Après la noirceur de “Nauar”, le moment euphorique de “Dur Dabla”. Malgré l’heure avancée, le public ne s’est pas vraiment éclipsé et a semblé visiblement bien réactif à la présence de ce groupe de folk metal breton. Il avait créé un impact fort vis à vis du public angoumoisin il y a quelques temps, très réceptif au folk parfaitement manié et très emballant. J’avais considéré ce combo très prometteur et je le considère encore au vu de ce qu’ils nous ont donné lors de cette soirée. Aussi dynamique scéniquement que musicalement, et méritant que l’on en fasse davantage part, au moins pour donner du tonus à une scène folk française encore méconnue et peu partagée. La flûte et l’accordéon se sont mêlés aux danses improvisés où on a vu Séb de “Samanum” improviser une gigue avec quelques autres membres du public enthousiaste. Le show arrivant à son terme, le groupe est autorisé à un rappel, supporté à corps et à cris par une petite foule courageuse peu soucieuse de l’heure avancée. Le temps et la nuit n’ont pas d’emprise sur “Dur Dabla”.

Set-List: 1. Intro / 2. Bec’h De’i / 3. Talu Medd / 4. Beneath the Waves / 5. Ahoy / 6. Death Rather than Stains / 7. Job and Laur / 8. On the Wailing Sea / 9. Ar C’hannerezed Noz / 10. Scots / 11. Dremmwel

 

 


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Vars Attacks

photo de Vars AttacksAngoulême, Nouvelle-Aquitaine, France
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Samanum

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Wergeld

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Dur Dabla

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