The Bottle Doom Lazy Band @ Poitiers

le Samedi 24 Mai 2014, Le Zinc



The Bottle Doom Lazy Band

Le bar du Zinc était une nouvelle fois pris d’assaut par tout ce que Poitiers comptait de communauté metal. Ce n’est pas grand-chose, mais ils étaient plus nombreux que tout ce que j’avais vu en ce lieu. Faut dire que le groupe en tête d’affiche a acquis une certaine réputation. On peut l’affirmer, « The Bottle Doom Lazy Band » compte parmi les fines fleurs locales aux côtés entres autres de « Manzer ». De « Manzer », il en serait presque question également, puisque Shaxul a emmené son stand de Merch’ de Legion Of Death, partenaire de la soirée. Arrivé sur place, j’observe la fréquentation plus nombreuse que d’ordinaire, et je vais droit au stand pour m’employer à l’un de mes passes temps favoris. Il n’y aura rien de la part de « The Bottle Doom Lazy Band » à mon étonnement. Faut dire qu’il n’y avait pas forcément de la place pour y faire de la vente. C’était bondé, on venait avant tout ici pour écouter de la musique….et pour boire aussi. Contrairement à la dernière fois où je suis allé, le concert commence bien à 20 heures pétantes. Je pris le cd offert par Legion Of Death prévu pour les 10 premiers à payer l’entrée et je descendis dans la crypte souterraine.

PRISONER 639

Ce groupe a été rajouté à l’affiche. Il n’avait pas été prévu dans les premières annonces de l’évènement. Il s’agit ici d’un duo anglais de grindnoise. Je dois tout d’abord faire part de ma plus grande subjectivité à l’égard de ce dit genre. Je n’en suis pas fan, et je ne le serai peut-être jamais. Mais comme d’habitude, je ne boude qu’à de très rares moments. Le concert magistral de « Napalm Death » aidant, tenu il y a quelques temps, « Prisoner 639 » ne figurera pas en tant qu’exception. J’affronte donc la chose, en me disant que j’en sortirais vivant quoiqu’il en coûte. Je dois reconnaître que ces britanniques ne se débrouillent pas trop mal, surtout le batteur, que j’ai trouvé vif et technique. L’autre personnage bouge beaucoup. Fait des va-et-vient permanents. Il s’emploieà la partie vocale mais aussi à la basse. La basse est purement maltraitée pour créer un chaos lourd et dissonant, parfois jouée comme une guitare. S’il fallait retenir un bémol, ce serait la voix étouffée dans le micro. Même, lors des quelques brefs moments d’allocutions entre les différents morceaux, nous ne parvenions à entendre distinctement. Ce combo se situait en tout cas à un niveau supérieur à tous les groupes de grind français que j’avais déjà croisé.

SAVAGE BLAST

Celui-ci par contre était bien prévu dès l’origine, et cela aurait été bien dommage de passer à côté. « Savage Blast » est un tout jeune groupe de thrash vendéen, ou plus exaxtement de speed thrash. Leur look et leur musique n’est pas sans rappeler la nouvelle vague de revival qui gagne le heavy metal et le thrash metal. Eux, ils conjuguent les deux dans une prestation frénétique et très entrainante. Comme c’est assez souvent le cas dans les formations françaises qui chantent en anglais, ça pêche quand même légèrement du côté du chant, quoique Titi Rat’s se défend pas trop mal non plus. Je l’ai trouvé très aimable, souriant, en plus d’être un guitariste doué. Ça dézingue sec si on ne s’intéresse qu’aux instruments. Ils ne font véritablement aucun cadeau sur les titres endiablés « Disappear » et « Nuclear Warfare ». On remarque que la basse a été mise au même niveau que la guitare, si bien que quelques personnes du public ont émis le désir que le son de la gratte soit augmenté. « Savage Blast » rencontra un franc succès. Ils finiront en apothéose avec une reprise de « Tankard », « Empty Tankard ».

THE BOTTLE DOOM LAZY BAND

J’avais une certaine appréhension peu avant le concert. Pas que je doute de leurs capacités. Bien au contraire. Je me souviens avoir beaucoup salivé quand on les avait annoncé à Bressuire avec « Children Of Doom », « Stangala », « Stonebirds » et « Northwinds », pour au final n’avoir retenu essentiellement que les autres groupes. Ce concert d’il y a un an avait été noyé sous l’alcool sur scène. Si bien que les trois derniers morceaux avaient sonné le glas de « T.B.D.L.B ». Enfin, je me dis aussi que c’était encore pour eux que j’étais venu cette fois. Que voulez-vous la musique du groupe s’apparente à une nuit d’ivresse, aux vapeurs de l’alcool, parfois même aussi à des rêves éthyliques. Ce soir-là, les bières étaient encore de la partie, mais ne parviendront pas cette fois à rendre KO le groupe. Du moins pas avant la fin du concert. « The Bottle », comme on préférait parfois l’appeler, pour abréger, se défendait très bien ce soir. On s’abreuvait du chant prophétique et presque blasé de Bottleben, qui se révélait dans un grand soir. Pierre, à la guitare, était l’autre membre prédominant. Il était infatigable, professionnel jusqu’au bout, nous arraisonnant d’un flot quasi-ininterrompu de mélodies. Toutefois, on pouvait parfois sentir quelques périodes de flottements. Ça se passait ainsi quand une multiprise triplite faisait des siennes ou quand le chanteur avait eu besoin d’une nouvelle bière.

Malgré toute la fatigue et ce qu’ils ont ingurgité, ils ne lâcheront pas l’affaire, et surtout pas pour le dernier morceau, le tant attendu et excellent « Night of the Living Dead ». Chose étrange, celui-ci figurait en rappel. Le concert théoriquement terminé, Pierre se montrait favorable pour continuer. Mais entre les hésitations des autres membres et le public commençant à se disperser, il lui fallut se faire une raison. Il n’y a pas à dire, c’était bien plus chouette qu’il y a un an. « The Bottle » s’est mis davantage en valeur, a mieux révélé ses atouts, son doom décomplexé qui en fait, à raison, une des plus prestigieuses formations poitevines.

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photo de Le ZincPoitiers, Nouvelle-Aquitaine, France
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