The Long Escape (et Nereids)

the Piątek 04 Marzec 2016, Eléctrode à Miramas

La nuit fut courte pour votre serviteur. Réveillé par ce son, cette alerte qui résonne dans mon crâne. Le génie de "Seas of a Wasted Men" tourne dans ma tête et m'empêche de me rendormir. Au delà de l'idée, la force entêtante de vous écrire ces quelques lignes est, à cet instant, ma seule volonté de vous faire part de cette soirée forte en émotions. En effet, quand le Rock Metal Progressif de The Long Escape descend dans le Sud, la force des notes fait monter les décibels. Le professionnalisme de nos quatre jeunes hommes sera à la hauteur des espérances des fans, et partagé par le publics et autres musiciens présent ce soir là à Miramas.



The Long Escape

Pas âme qui vive sur la scène, le sample démarre sur la solitude grise des grandes villes, identique à celle d'où viennent The Long Escape. Le concert s'ouvre sur « Digital Misery ». Choix très audacieux pour Kimo car le nombre de variations dans les tons de sa voix est ici à la hauteur de cette entrée. Un titre tout en force et en nuance pour un démarrage à l'image de l'album clair obscure et du triangle qui se dessine au loin. Une porte dans le monde du groupe, vers une mer de sons, mais surtout à la lueur de « Million Sreens » et sa rythmique entêtante et saccadée, qui va voir le public commencer à relever la tête pour la bouger avec un plaisir étonnant.

Les trois premiers titres, extraits de The Warning Signal, sont un excellent choix pour débuter cette soirée. La symbolique du trois encore et toujours présente quelques soit le temps, le support, ou l'endroit. Il aura fallu ce trio pour que Kimo chauffe sa jeune voix et commence à nous emporter dans son univers ou la clarté est en opposition à la sombre envie de céder à la facilité. Lorsqu'il puise dans les tréfonds de son timbre le Growl n'est pas loin, mais une petite voix me dit que ce chemin n'est pas fait pour lui. Une chose est certaine, il vit ses titres a 200%. Sa main droite, quand elle n'est pas sur les cordes, plane au dessus de la scène et du public. Ses doigts attrapent les notes et nous délivre l'inspiration de ses moments où il composait sûrement seul ces titres aux multiples facettes. Sur "Return To Chaos" il rejoint le batteur sur la rythmique d'enfer. Ils partagent en cet instant une sorte d'admiration mutuelle sur la route d'une musique constructive. Le solo qui suit ravira les amateurs de guitare aux notes clairement placées.

Avant de reprendre, il remercie le public, sa chaleur et la présence de votre serviteur ce soir dans la salle de l'Eléctrode. En retour, nous acclamons encore leur musique et la passion qui les anime.

Les titres de The Triptych, sont beaucoup moins nombreux que ceux du second album selon la logique implacable de cette tournée de promotion. En live, nous ressentons encore plus le contraste entre la fougue de ce premier album, et la maturité de The Warning Signal. Laissez-moi vous rappeler au passage que ces deux disques avaient été précédés par Excess of Empathy, EP sorti en 2008 par Kimo. Le titre suivant, troisième du nom sur cet EP, finissait la première partie de The Triptych. Quand arrive donc, « I'Am Your Savior », on se dit qu'il annonçait déjà l'avenir et les nuances qui sont avancées par leur musique. Le plaisir d'écouter des titres qui se suivent, mais qui ne se ressemblent pas est bien là. Et c'est pour le plus grand bonheur des fans, mais aussi de ceux qui découvrent un groupe qui joue dans l'ombre, mais méritant de toucher la lumière.

Après un léger trouble dans le signal (la technologie joue parfois des tours aux hommes de scène) Tom, derrière sa batterie envoie le son qui annonce "Carnival Of Deadly Sins" . Ce titre, peut-être le plus long du set, oscillant entre mid tempo et rythme endiablé, donne l'occasion d'écouter les nombreuses facettes du groupe.

Quand retentit l'introduction de "The Search", facilement identifiable, la précision du rythme est là. Mais c'est l'âme habitée, que Nico et Tom, en communion, jouent tous deux les yeux fermés. Sur « Slave » (et d'autres titres) on trouvera Nico, jambes pliées, son centre de gravité au plus bas, nous délivrant toute sa technique avec une passion dévorante. La fin du titre sonne encore a nos oreilles qu'il n'a pas le temps de se relever de cette position de guerrier armé de sa basse, qu'un petit Padawan, tout juste haut de ses 5 ans, au bord de la scène, tend la main vers l'instrument redoutable. Notre garçon au grand cœur lui fait jouer quelques notes alors que batteur et guitariste entame une rythmique en l'honneur de ce futur musicien.

Énorme travaille du côté de la rythmique pour arriver à nous délivrer l'alerte digitale avec une précision qui n'enlève rien au spectacle. Le travail sur « World Going Down » convaincra les auditeurs qui n'auraient pas déjà été happés par l'entrain des musiciens. La frappe de Tom est impressionnante, sa double grosse caisse est d'une régularité incroyable. Avec « Return To Chaos », il démontrera la justesse qu'il sait allier à la puissance. Chaque coup plaque, à la croche près, aux notes qui sortent des instruments aux cordes tranchantes. Il n'a rien à envier à certains batteurs de référence dans le genre.

Les breaks au sein des titres nous transpercent par leur justesse. Ils rythment le spectacle allant, à plusieurs reprises, jusqu'au silence. Ils sont autant de souffles qui inspirent les notes tonitruantes venant fendre l'air pour décoller nos tympans abasourdis. La cohésion de groupe est lisible dans leur jeu de scène. A plusieurs reprises, Kimo, Nicolas et Marius sont face à face se faisant écho ; aux notes de la basse qui déferlent répondent les riffs entêtants et puissants.

Le signal s'achève sur nos quatre cavaliers emportés par le son implacable de "Low Class Citizen". Titre qui nous donne l'occasion de voir et d'entendre Marius commencer un solo, puis Kimo le rejoindre et jouer en duo. Alors que nous pensons que la fin est proche, Kimo chevauchant l'ampli de l'avant scène, Marius et Nicolas, à ses côtés, tous trois arc boutés, les cheveux battant le rythme de Tom, en transe au dessus des riffs qui arrache l'air jusqu'à nos oreilles, les stroboscopes finissant par clôturer ce final énorme. Douze titres passés à la vitesse du son. Le chiffre est encore là pour nous rappeler que ce set est tout un symbole dans la voix, dans l'esprit et dans la musique de The Long Escape.

Cette descente dans le sud était un vrai plaisir pour le groupe qui a pu me confier son envie de revenir partager l'exaltation et le feu qui les anime. Nous espérons les revoir aux côtés de NEREIDS, groupe de la région, avec qui ils ont partagés ce soir la scène et l'envie de nous servir leur âme à travers leurs instruments. Là où la version numérique de The Warning Signal nous montrait un côté froid, volontaire ou pas, cette prestation est définitivement le prolongement du disque, ajoutant toute la lumière et la chaleur du live. Le côté quelque peu lissé de certains aspects du mixage est ici balayé par la fureur et la détermination des membres du groupe. Encore bravo mes jeunes amis, vous avez su, avec cette prestation, apporter un plus au support géométrique de votre musique. Une grand merci pour votre énergie qui vous aura sûrement fallu réunir pour prolonger la nuit, probablement plus courte que la mienne, et remonter dans la capitale. Bonne route et à très bientôt...

 

Set List :

Digital Misery – Seas Of Wasted Men – Million Sreens

I'Am Your Savior - Return To Chaos – Carnival Of Deadly Sins

The Road To Awe - The Search - World Going Down – Slave

Homo Weirdiculus - Low Class Citizen

 

Photos : Yanick Ruf (MusiqueAlliance.fr)


2 Komentarze

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LeLoupArctique - 21 Marzec 2016: Merci pour ce superbe report, d'un groupe que tu nous vantes depuis longtemps ! Par contre Nereids tu les as loupés ?
LostPhoenix - 21 Marzec 2016: Pour mon premier live-report, je me suis concentré sur The Long Escape présents pour une seule date dans le sud. J'ai passé du temps avec le groupe même après leur prestation ; l'interview était presque au rendez-vous ! Du coup, je n'ai pas été présent pour la totalité des titres de NEREIDS. Mais, étant du sud (et même proches), je leur ai promis de faire quelque chose la prochaine fois que leur Metal Lyrique-Symphonique passe près de chez moi...
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