le Samedi 20 Octobre 2012, MJC Picaud

As Aimless Glory

A Cannes, la salle du MJC Picaud s’est toujours battue afin de proposer une programmation différente de ce qui se fait habituellement dans la scène azuréenne. Beaucoup savent qu’il est extrêmement difficile de faire du Metal, de parler Metal et de vivre Metal dans le Sud-Est. Si la région PACA dispose de nombreux groupes qui ont aujourd’hui fait leurs preuves (Dagoba, Eths, Babylon Pression, Fairyland …), il est malheureux d’avouer que si ces groupes font salle comble dans de nombreuses grandes villes, il risque malheureusement de faire salle vide en jouant dans le sud-est.

Ainsi, Sidilarsen se répand de plus en plus dans l’hexagone. Le succès de « Machine Rouge » leur permet ainsi d’établir une immense tournée qui les amènera dans les coins de France. Le « Red Machine Tour » sera par la même l’occasion d’amener les Sidi à Cannes. En plus de quinze ans de tournée, ils ne sont tout bonnement passés que dans une seule ville de la région : Istres. Même pas de plus grande ville comme Marseille, Nice, Avignon …

Ainsi, pour assurer une bonne promo, les Toulousains sont venue accompagner. As Aimless Glory (Nice) et Azyd Azylum (Manosque) représente la région, Dancefloor Disaster (Nantes) complète le tout. La salle du MJC est confortable, dans le même type qu’une salle de cinéma. Si les rangées de siège sur le côté sont resté, celles du milieu ont étaient fortement réduite afin de laisser une « fosse » plus grande.

Présent depuis 19h grâce à Louisa, de Mathpromo, qui m’as permise de rencontré Sidilarsen, j’eus ainsi l’occasion de partager un apéritif avec Didou et Benben, qui ont joués le jeu de l’interview pendant presque quarante-cinq minutes (encore un très gros merci à eux). Le temps de sortir ensuite chercher un petit encas, je pénètre dans les sous-sols de la MJC et prend place dans les fauteuils du côté de la pièce. 21h précise, As Aimless Glory ouvre le bal.

Je ne me fais pas trop d’illusions seul eux… J’ai pu écouter leur EP « False Idols » et rien dedans ne m’as transcendé. Leur live est basique, des riffs efficaces, mais téléphoné comme pas deux, un hurleur qui en fait beaucoup trop (notamment en se roulant par terre, mimant un état de souffrance extrême…) et des mélodies pas prenante du tout. Seules quelques groupies se pressent devant la scène alors que je sens l’ennui me prendre depuis mon fauteuil. Seul le chanteur clair relève un peu le niveau. Sa voix, bien que commune dans le milieu du Metalcore, est plutôt agréable et permet de diversifier un peu le tout.

Le groupe donne carrément l’air d’enfant gâté… Prétentieux, peu bavard avec le public, ils ont déguerpis dès leur live fini, ne semblant même pas prêter intérêt aux diverses groupes à venir. Une attitude exécrable et prétentieuse.

Dancefloor Disaster

Leur départ ne me dérange pas, de toute manière, ne trouvant pas leur musique intéressante. Je reste tranquillement assis à attendre la suite, espérant me réveiller un peu plus. C’est au tour des Nantais de Dancefloor Disaster, seul inconnu au tableau. Je ne connais que leur « biographie ». Un groupe reprenant les plus gros tubes techno-dance du moment en ajoutant de grosses guitares dessus. Pourquoi pas.

Si le début avec le titre « Mr. Pain » est assez laborieux, les nantais vont vite réchauffer l’atmosphère. Leur extraordinaire joie de vivre et bonne humeur vont se révéler contagieuse et je choisis la reprise des LMFAO (rebaptisé LMFKO) pour me lever à mon tour. Extraordinaire de puissance, de maîtrise et de classe, le groupe balance leur beat-techno et leurs Metal explosif au rythme des hurlements de dégénérer des deux chanteurs, pouvant alterner avec classe avec un chant clair bien maîtrisé. Un très très gros moment ensuite avec de nombreuses reprises hilarantes comme les Black Eyed Peas, Lady Gaga (ou Lady Gras-gras, selon le groupe) ou encore Benny Bennassi et son « Satisfaction » assourdissant. Encore d’autres reprises dont le nom m’échappe viennent agrémenter un set impressionnant de maîtrise et de bonne humeur ! Sans aucun doute un groupe que je reviendrai voir, tant leurs reprises sont entraînantes et joyeuse, et surtout bien meilleures que les versions originales.

Un concert de trente minutes est malheureusement trop court quand c’est aussi bon … Mais il faut bien laisse la place aux autres ! Et dans le cas présent, il s’agit d’Azyd Azylum, afin de faire la promotion de leur nouvel EP (« Head or Tails »).

Azyd Azylum

Le son des Manosquins était extrêmement fort ! Les guitares étaient beaucoup trop saturées et la batterie beaucoup trop forte. Au final, toute une partie du concert fut brouillée et assourdissante, réduisant de beaucoup le plaisir d’écouter leur Metalcore survolté et extrêmement puissant. Heureusement, à partir de « Lady Britany », le son va être bien mieux ajusté. Prenant enfin plaisir à écouter, je n’ai pu qu’apprécier la complémentarité des deux chanteurs, leurs énergies, leur bonne humeur.

Enormément de communication avec le public, les musiciens, très heureux d’être présent, s’en aller à de nombreux sauts et démonstration de joie. Mais là aussi, timing oblige, on remballe tout après une petite demi-heure de live. En tout cas, un show très prenant et intense, où même les vociférations furieuses se sont révélées extrêmement planantes.

Sidilarsen

Cette fois-ci, pour le gros de la soirée, toute la scène est changée. On rajoute de nouveaux éclairages, un nouveau kit de batterie orné du célèbre tire-bouchon… L’attente est longue, mais me permet de m’asseoir à nouveau, afin de reposer mes jambes, car une fois Sidilarsen en place, hors de question d’utiliser un fauteuil ! On attend, on attend… Quelques problèmes d’éclairage et puis c’est partie.

Les membres pénètre un par un sur scène, statique, concentré et dans un vacarme assourdissant se déclenche « Back to Basics ». Didou saute de partout, serre des mains dans le public, les musiciens sont concentrés dans leurs partitions et la voix métallique et éraillée de Viber lance les hostilités. Un son massif, qui n’a pas grand-chose à envier à la perfection du studio.

Pendant près d’une heure, les Toulousains brûleront la MJC Picaud. Des classiques, bien sûr ! « La Morale de la Fable » et sa petite introduction politique due à la prépondérance d’affiche du FN dans la cité Cannoise. « Retourner la France », reprise en chœur sur le refrain, toujours explosif et vivant. « A Qui Je Nuis Me Pardonne », l’un des hymnes indémodables du groupe, devenu un véritable classique.

Sidilarsen, c’est avant tout une ambiance, une trance, un « Dance-Metal » avide de puissance. Pour cela, des titres comme le classique « Technotrone » (qui sera d’ailleurs le seul titre de Biotop interprété ce soir) ou les récents « Paradis Perdu » ou « Absolue ». Le batteur ne se privera pas de descendre de son promontoire pour passer au milieu de la foule !

De la férocité, il y en a aussi ! La brute « Surhomme » se charge du headbang général, la rapide « Fluidité », l’explosive reprise des Prodigy « Breathe » où la désormais culte « Le Meilleur Est à Venir » !

On passera par toutes émotions ce soir-là. Tout pour rendre ce premier concert des Sidi à Cannes impeccable. Il faut leur donner envie de revenir, évidemment. Et après s’être déchaîné durant une trop courte heure, Sidilarsen part toute en émotion avec la sublime « Samira ». Un dernier au revoir d’un groupe extrêmement proche de son public, de nombreux applaudissements, quelques rires sur le stand et je repars le nouvel EP et un mediator aux couleurs de la Machine Rouge en poche.

Malgré le « peu » de monde à avoir fait le déplacement ce soir, l’ambiance était au rendez-vous ! Nul doute que les Sidi auront laissé une trace et qu’à leur prochain passage, et le plus tôt possible, on l’espère, davantage de personnes répondront présente.