Serj Tankian
C’est vers 18h30 que l’Elysée
Montmartre ouvre ses portes pour l’un des concerts les plus attendu et complet de
cette fin d’année.
température commence à monter. La soirée débute à 19h30 avec le groupe Fair
to Midland qui nous sert une performance scénique assez agitée. J’ai
l’impression d’assister à une rencontre entre un At the drive
survitaminé et Incubus.
chanteur Darroh grimpe sur une grosse enceinte et manque son coup, ce qui lui
vaut une blessure à l’arcade sourcilière. A cette occasion, il donne un coup de
pied en pleine tête à un vigile, pour le moins peu rancunier. Une fois arrivé
au sommet, notre acrobate saute pile-poil
pour la fin de la chanson. Le vocaliste, intrépide, récidivera vers la fin du
set en escaladant une passerelle métallique servant
pour les spots situés au plafond. Il est d’ailleurs passé
juste au dessus de ma tête à ce moment là…j’ai craint le pire.
fois sur scène ces infatigables texans qui sont d’ailleurs sur le label
de Serj Tankian. Ils ont su pour ma part, retenir
toute mon attention et me faire passer un bon moment en donnant tout ce qu’ils
avaient durant presque une heure.
Le retour du charismatique Serj
Il est un peu plus de 21h lorsque
dans l’obscurité, arrive une silhouette costumée avec chapeau haut de forme
noir. Tout le monde s’agite un court moment (et non, ce n’est pas Serj), puis quatre
autres silhouettes habillées de la même façon font leur apparition, avant de
laisser place au maître de cérémonie, le charismatique Serj Tankian tout de
blanc vêtu. Les musiciens sont les dénommés Flying Cunts Of Chaos qui
accompagnent le chanteur durant toute sa tournée.
la chanson The Unthinking Majority dont les premiers rangs connaissent
parfaitement les paroles et chantent le refrain, tous en choeur. Le set se
poursuivra aussitôt après, avec le single Empty Walls toujours très
apprécié du public dont l’enthousiasme est communicatif jusqu’à la scène. Le
son est plutôt bon, tout est propre, carré, c’est moins metal qu’avec SOAD,
mais ca n’en reste pas moins original comme sait très bien le faire ce cher Tankian
qui est en pleine forme et danse à l’occasion.
Lie Lie Lie suivront, entrecoupés de quelques discours toujours
plus ou moins politisés. Tout s’enchaîne très bien et le batteur est
particulièrement énergique. Serj prend sa guitare et commence l’émouvant Saving
Us, avant d’entamer la chanson Baby, l’une de mes préférées dans
l’album.
is over, chanté le poing en l’air, Charades (en
version plus rock) tiré de la compilation d’Axis Of Justice et
le musicalement délirant Praise the lord and pass the Ammunition,
dont les chœurs sont un peu brouillons. Cette dernière chanson est précédée
d’un speech du leader sur l’hypocrisie des gouvernements et des religions.
le frontman réapparaît sur un piano et commence Honking Antelope. Un peu
plus tard, le morceau Holiday In Combodia du groupe Dead Kennedys
sera repris. Le style change alors totalement, Tankian préférant rester dans l’esprit
originel de la compo, à savoir, le punk rock. Il en profitera pour monter
devant la batterie afin de piquer une baguette, de jouer avec et de la lancer
dans la foule.
l’excellent Money dont Serj rajoutera quelques paroles, façon Bee Gees, en
tout début de morceau. Une nouvelle reprise est de nouveau jouée. Cette fois, ce
sont les Beatles qui sont à l’honneur, avec Girl.
est tout seul sur la scène, accompagné de son clavier et joue la dernière
chanson de l’album, qui est également son titre, Elect The Dead.
la salle, le public est hypnotisé, seuls les portables sont levés pour
immortaliser ce dernier moment. Quelques minutes après, Serj lance un « merci
Paris ! » totalement ovationné par l’auditoire. Il quitte la scène
peu avant 22 heures, soit après seulement 55minutes de show. Beaucoup
seront déçus de ne pas en avoir eu davantage, ne serait-ce que des reprises de System
Of A Down. Mais tout le monde gardera un agréable souvenir de cette
impeccable prestation parisienne.
Yohann
www.yohannsultan.com
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