le Lundi 15 Fevrier 2010, Bataclan - Paris

Job For A Cowboy

Après une excellente prestation au Trabendo l’été dernier, Lamb Of God revient, plus méchant, plus féroce et plus énervé que jamais. Un peu « accroche de cinéma », n’est-ce pas ? Mais, en même temps, en y regardant de plus près, il y avait un peu de ça au Bataclan, ce 15 février. Retour.

A l’affiche, quatre groupes : August Burns Red, Between The Buried And Me, Job for a Cowboy, et la tête d’affiche, Lamb Of God. En raison d’une journée particulièrement chargée, nous n’arriverons sur place que pour Job for a Cowboy. Mais, nos espions nous ont racontés que les deux groupes précédents étaient très en forme, malgré un public moins nombreux. De toute façon, nous nous étions déjà consolés en se disant que les Between The Buried And Me, on les verrait au Hellfest.

Retour donc sur Job For A Cowboy : agissant dans un hardcore à la limite du screamo pour ce qui est du micro, les compères d’Arizona rempliront leur tache sans problème, à savoir : chauffer la salle presque pleine, à ce moment-là, avant l’entrée de Lamb Of God. Face à un public plutôt bien motivé, les Job For A Cowboy s’en sortent vraiment bien, avec des titres principalement issus de leur dernier méfait, Ruination : « Lords of Chaos » ou « March to Global Enslavement » ou « Entombment of a Machine », pour ne citer qu’eux.
Le groupe n’a pas peur des grandes salles, occupant toute la scène et agitant la fosse juste comme il faut. On notera également que Jon Rice (batterie) aura passé son temps à headbanger derrière son kit, tout comme Jonny Davy (chant) l’aura occupé à descendre son litre de vin rouge.

Lamb Of God

Le moment d’entrée sur scène de Lamb Of God alors arrive. Première constatation, il fait aussi chaud qu’en juin au Trabendo. Plutôt bon signe, donc. On dégouline joyeusement, tandis que l’introduction de « The Passing » résonne dans la salle. Le public est déjà en feu, prêt à exploser. Ce qui ne tardera pas, puisque le groupe interprète dès son entrée « In Your Words », sacrément efficace en live.
Lamb Of God se la joue machine de guerre, et écrase tout sur son passage : malgré un Randy Blythe (chant) moins en forme qu’à l’été dernier – il expliquera être malade – le groupe a vraiment et définitivement la carrure d’un « grand ».

Un set de seize chansons sera joué ce soir, axé principalement sur Warth ; mais le groupe n’oublie pas les anciens, et sortira les titres « Walk With Me In Hell », « Omerta », « Grace » ou encore « Redneck » (set list ci-dessous).

Niveau son, le potentiel du Bataclan est énorme, et l’on ne sera donc pas déçu. Cela dit, la basse sera beaucoup trop mise en avant, nous rappelant un certain Metallica à Arras, et cette phrase en passe d’être culte : « j’ai les poils des jambes qui vibrent » (cette phrase n’étant heureusement pas de moi, ndl). Un mot également sur les lights, très travaillée, mais limite aveuglante lorsque l’ingé' balancera du jaune ou du rose à foison – un refoulé en aquarelle ?!

On aurait voulu dire « on les reverra au Hellfest », mais le destin en a décidé autrement. Peu importe. D’après la salle ce soir-là, beaucoup s’étaient déplacés pour l’occasion et, vu le sold out du Trabendo, ce n’est pas demain que Lamb Of God désertera notre pays. A charge de revanche, donc, pour ceux qui n’y étaient pas.


Set list : The Passing / In Your Words / Set to Fail / Walk With Me In Hell / Now You’ve Got Something To Die For / Ruin / Hourglass / Dead Seeds / Omerta / Grace / Broken Hands / Laid to Rest / Contractor // Reclamation / Redneck / Black Label.