Hellfest - Jour 2

le Samedi 20 Juin 2015, Hellfest



Abhorrance (USA-1)

                                               Samedi 20 Juin 2015

Je m’étais attendu à un peu plus d’animation sur le camping. Fini les combats de chariots ou les rassemblements de concours de picole. Ce qui n’exclut pas l’éthylomètre de monter durant toute la nuit, mais ce qui me permet de dormir pas trop mal et de me lever à l’aurore. Je me tâtais concernant cette journée de samedi. J’ai beau regarder le programme du matin, il y a vraiment pas grand-chose. Faut dire que j’avais hésité à voir « Doctor Livingstone » ou « Haken ». D’un coup de tête, et parce que je voyais tout le monde se diriger vers les Mainstage, je décide de donner une chance à la Valley. Tant pis pour « Haken ». Après tout je pense avoir fait un bon choix, beaucoup m’ont rapporté un son déplorable.



Machete : Le nom du groupe peut prêter à sourire. Néanmoins, il correspond bien à celui d’un groupe de sludge. Celui-là ne provient pas des States ou du Mexique, mais c’est une troupe bien locale de Vendée. Je n’en attendais franchement pas grand-chose, mais j’ai trouvé leur prestation très honorable. Certes c’est sobre scéniquement, ça ne bouge peut-être pas beaucoup, mais c’est l’idéal pour ce genre de musique grasse et lourde. Et il faut admettre que « Machete » faisait du bien à entendre. Le public était attentif, seul un mec déguisé en chevalier s’était prêté à un slam très calme de devant vers l’arrière, nettement plus appréciable que ceux qui vous obligent à tout le temps surveiller son arrière pour ne pas déguster des godasses en pleine tête. Si le groupe repasse prochainement dans le coin, ce sera avec une grande joie que j’irais les revoir. (by AlonewithL)

Elder : Satisfait de ce passage à la Valley, je prends racine et attend donc posément « Elder ». Je suis tout de même étonné du peu de monde rassemblé pour ce groupe américain, devinant que le gros du troupeau est parti bêler après « Haken ». Arrivé sur les planches, la troupe m’a paru très jeune et très décontractée. Aussitôt lancée, les sourires s’estompent, les visages se concentrent sur les instruments pour délivrer un fantastique stoner metal, de haute envolée. Le batteur frappait tellement fort sa batterie, que les pieds de micro, sous les vibrations tombaient. Jouant moins de la force, le chanteur/guitariste se révèle un vrai orfèvre dans la concoction de belles mélodies. Le souvenir laissé par « Elder » est impérissable. (by AlonewithL)

Set-List : 1. Gemini / 2. Spirit at Aphelion / 3. Compendium



Der Weg Einer Freiheit : Ne sachant pas trop ce qu’allait donner « Monarch » et souhaitant passer à autre chose malgré la tranquillité de l’endroit, je retourne du côté du Temple pour tester « Der Weg Einer Freiheit », ou du moins, les retester, puisque je les avais déjà vu en tournée avec « Ensiferum » à la Nef d’Angoulême. Et ça m’avait endormi… Malgré cette mésaventure, et connaissant quelque peu le potentiel affiché sur supports studios, je me dis que ça pouvait être un jour sans et qu’il était possible que le groupe de black contemplatif allemand pouvait se révéler tout autrement. Là encore, je ne regrette pas mes tergiversations. Le groupe s’est montré en effet bien meilleur à la précédente fois où je les avais vu. Il y avait plus de mordant, une atmosphère plus oppressante et mélancolique. Nikita avec son tee-shirt « Dissection » s’adonnait à pleins poumons, ce qui changeait de mes souvenirs de chant amorphe et mou. Content de ce que j’entendais, je partais néanmoins lors du dernier long morceau pour attendre « Prostitute Defigurement » à côté. (by AlonewithL)

Motionless in White : Héhé ! Non, je n’ai pas assisté à « Prostitute Defigurement ». A l’ « Altar » j’ai encore une fois cogité, et je me demandais si je voulais vraiment assister au show, n’étant pas un fan convaincu de ce groupe de death gore hollandais. Tant pis ! J’écoutais une fois encore mon instinct pour me diriger vers les Mainstages. Et c’est « Motionless In White » qui débutait au Mainstage 2. Surpris par leur accoutrement, faisant songer à un émo-Slipknot, je me mets néanmoins à distance, malgré la fréquentation toute relative devant la scène. Faut dire qu’il y avait de quoi être révulsé à l’écoute de leur gothico-électo-metalcore, absolument insupportable et d’ailleurs desservi par une horrible qualité sonore. Après « Haken », il faut croire que les ingés-son ont largement merdé ce matin sur le second Mainstage. Le temps de faire quelques photos, je me tourne vers le Mainstage 1 où je campe malgré la chaleur et la diarhée produite par les américains d’à côté. Les vieux moqueurs à veste à patchs qui dansaient comme des poufs dessus par ironie, me donnaient un peu de baume au cœur pour supporter cette souffrance. La dernière note de synthé couinée fut un grand ouf de soulagement partagé par tous ceux qui attendaient « The Answer » au Mainstage 1. (by AlonewithL)

Couché à 4h30 et levé trop tard pour Zuul FX et Haken, c’est donc Motionless in White que j’aperçois en premier, entre quelques achats de merchandising.
Grimés et énergiques, les musiciens sont un avant-gout de ce que nous pourrons retrouver le soir avec Marilyn Manson. Un metal industriel puissant et froid, pas forcément original mais joué avec suffisamment de conviction et de puissance pour qu’on apprécie la prestation de ce jeune groupe. A voir et découvrir dans d’autres conditions. (by Eternalis)

Set-List : 1. Break the Cycle / 2. Reincarnate / 3. Generation Lost / 4. Death March / 5. America / 6. Abigail / 7. Unstoppable / 8. Dead as Fuck / 9. Devil’s Night



The Answer : Ils auront bien fait d’attendre patiemment la formation de hard britannique. Ce fut une révélation pour ma part. On sentait une réelle inspiration pour « Led Zeppelin » et pour les années 70. Cormac Neeson, le chanteur de la formation au look hippie, s’envolait littéralement sous les riffs appuyés de ses camarades, sautillait, frétillant, faisant régulièrement la navette avec le public sur l’estrade, qui cachait un peu les côtés de scène, suivant où on se plaçait. Ce qui obligeait les photographes à faire régulièrement le tour au trot. Ce fut assez rigolo à voir et semblait indifférer la formation, complétement transporté par son hard rock bluesy à la qualité exceptionnelle. Certainement, avec « The Answer », il y avait l’art et la manière. (by AlonewithL)

Set-List : 1. I Am What I Am / 2. Spectacular / 3. Demon Eyes / 4. Red / 5. Last Days of Summer / 6. Under the Sky / 7. Raise a Little Hell



Ace Frehley : Revenant d’interview et après avoir ingurgité un sandwich, je me précipite de nouveau au Mainstage 1, en priant qu’il y ait encore suffisamment de places aux alentours de la barrière. J’arrive en second rang pour voir le grand « Ace Frehley », plus connu pour avoir été le guitariste charismatique de « Kiss » à la grande époque. Le bougre a vieilli et a pris du volume, caché derrière d’épaisses lunettes noires. Ace figure plus en retrait, ne communique pas vraiment. Il laisse la place entière à son second, le fabuleux Richie Scarlet, incontrôlable sur scène malgré son âge. Tout juste verra-t-on en pure fantaisie la guitare d’Ace fumer dans un de ses solos. Le show paraissait assez mou dans son ensemble. Deux titres de la set-list, cependant, sortent du lot : « Space Invader » et la reprise de « Deuce » de « Kiss ». (by AlonewithL)

Set-List : 1. Rocket Ride (Kiss Cover) / 2. Toys / 3. Love Gun (Kiss Cover) / 4. Space Invader / 5. Snowblind / 6. Rock Soldiers / 7. (Solo de basse) / 8.New York Groove (Hello Cover) / 9. 2 Young 2 Die / 10. Shock Me (Kiss Cover) / 11. (Solo de guitare) / 12. Deuce (Kiss Cover)



Airbourne : Je n’ai suivi que d’une oreille distraite le show de « Backyard Babies » qui avait l’air pas trop mal, dans un hard rock plus moderne que celui d’ « Ace Frehley ». C’est vraiment un groupe qui mériterait une écoute plus approfondie, notamment sur support studio. Toutefois, une cohue est en train de naître durant les préparatifs des australiens d’ « Airbourne ». Cela s’annonce chaud au possible. Les remous du public annonçait la tempête qui allait suivre, pas forcément sur scène, mais bien en dessous. Tout le monde ou presque se pressait comme un seul homme à voir de près « Airbourne ». Une fois la machine lancée, on sentait les coudes et les poings. Les filles nombreuses dans les premiers rangs s’accrochaient où elles pouvaient, pendant que Joel O’Keefe faisait son Angus Young. Bon, en fait, on se rend compte qu’ « Airbourne » fait du « AC-DC » sans vergogne. Et on en retient musicalement que ça. Sur le plan scénique, c’est un peu différent. Pas d’escalade sur les échafaudages, mais on aura le droit à des lâchers de bières, éventrées ou non. Ce qui est sympa à voir, au moins une fois, et qui ferait presque oublier les deux grosses coupures sonores en plein spectacle. La troupe prend ces incidents avec beaucoup de rigolade. « Airbourne » est donc un groupe plaisant à regarder, un peu surestimé tout de même si on s’en tient à la seule musique, mais on comprend mieux l’enthousiasme qu’ils génèrent quand on les voit sur scène. (by AlonewithL)

N’ayant aperçu que la fin car présent pour la conférence de presse de Faith no More, c’est comme d’habitude un Airbourne en pleine forme et débordant d’énergie qui était présent au Hellfest cet après-midi-là.
Joel O’Keeffe était trempé de sueur (quelle chaleur en même temps) à courir dans tous les sens et les musiciens ne cachaient pas leur joie d’être sur scène autant que ne ménageaient aucun effort. Ils se donnent à 300%. Reste que l’intérêt musical n’est pas énorme mais ce n’est pas forcément pour ça que l’on souhaite voir Airbourne, surtout qu’ils ne se privent pas pour faire des soli ou des intéractions à rallonge avec le public pour ne finalement jouer que peu de réels titres (juste à voir le final). Sympa, rafraichissant et démontrant un groupe jouant avec ses tripes et ses couilles. On en attend pas forcément plus des australiens. (by Eternalis)

Set-List : 1. Ready to Rock / 2. Too Much, Too Young, Too Fast / 3. Chewin’ the Fat / 4. Girls In Black / 5. Cheap Wine & Cheaper Women / 6. Black Dog Barking / 7. Diamond in the Rough / 8. Stand Up for Rock ‘n’ Roll / 9. Live It Up / 10. Runnin’ Wild



L7 : Juste après les australiens déboulent sur scène L7, groupe américain dont je n’ai jamais entendu parler (splitté depuis plus de quinze ans mais quand même). Et autant vous dire que je n’aurais pas forcément envie de découvrir après ce show d’une monotonie extrême et globalement chiant comme la mort.
Quatre femmes avec une énergie toute relative (ma première réflexion fut « Tiens, des cougars ! » ahah) débutant un grunge teinté de hard rock typé 90 sans réel intérêt, chanté de manière anodine et générique et sans grande communication avec le public. Je suis donc aller me promener un peu en attendant Slash…

Slash : Après un concert formidable ici même en 2010, sur la Mainstage 2 (la 1 cette année), j’attendais de voir ce qu’allait nous réserver Slash cette année et je dois avouer que, c’est sans frissons ni claque que j’ai terminé un concert beaucoup trop académique et en mode « pilotage automatique ».
Certes, la foule devenait vraiment très conséquente, la réaction du public a été globalement très positive, Slash est toujours une idole iconique pour notre microcosme du hard rock mais…j’ai eu cette impression constante que le groupe n’était là que pour honorer un contrat plutôt que prendre plaisir à jouer de la musique. Myles Kennedy, pourtant si charismatique et joueur, n’a pas vraiment été à la hauteur et n’a fait que débiter ses textes sans communication, sans fougue ni ferveur envers un public pourtant acquis à sa cause. Encore plus qu’en 2010, j’ai eu la sensation que la foule ne réagissait qu’à ce qu’elle avait vraiment envie d’entendre, des reprises de Guns’…et c’est là que le bât blesse puisque Slash ne semble toujours exister qu’à travers son passé et n’assume toujours pas ses nouveaux morceaux, toujours très rares sur la setlist (est-ce vraiment un mal ?).
Car c’est évident que quand l’homme au chapeau débute le furieux « Nightrain » dès le second titre, le public s’embrase et chante à l’unisson, tout comme l’archi culte « You Could Be Mine » qui arrive rapidement ensuite. Globalement, peu de ses nouveaux titres auront fait mouche pour moi, ressentant toujours ce sentiment de réchauffé et de manque d’inspiration. Heureusement, le superbe « Anastasia », interprété sur une très belle double manche (un acoustique et un électrique) changera la donne, notamment grâce à un lead mélodique d’une très grande beauté et fédérateur comme à la grande époque. Un beau moment.
Evidemment, ce que tout le monde attend arrive juste après…avec « Sweet Child O’ Mine » repris par tous et surtout un « Paradise City » qui, comme il y a six ans, se termina sur un énorme circle pit et cette impression de morceau culte. Néanmoins, je fus déçu par cette vision paresseuse de Slash qui ne semblait pas réellement plus concerné que ça par son passage au Hellfest. Minimum syndical pour de grands musiciens qui, même dans ces conditions, s’en sortent bien. On était juste en droit d’en attendre davantage. (by Eternalis)

Tout comme « Backyard Babies », l’écoute de ce qui se passe sur le Mainstage 1 se fait de manière distraite. De toute façon le rock de « L7 » m’avait paru bien naze. On profite du répit pour panser ses plaies, boire une gorgée de la bouteille conservée, qui n’a miraculeusement pas explosé durant la foire provoquée par « Airbourne ». Heureusement, les mecs de la sécurité étaient là pour arroser le public et offrir quelques bouteilles d’eau. Un mec à côté de moi me dit que « Slash » allait être pire qu’ « Airbourne ». Ça va remuer à la vue du chapeau, il disait. Ben, force est de constater que les échauffourées du groupe d’avant a servi de leçon à plus d’un. Le concert s’est déroulé dans le calme. On retrouve un Slash un peu bourru, semblant avoir pratiqué les haltères. Pas très communiquant, mais parfait dans ses prestations guitaristiques. On ne comptait même plus les guitares qui défilaient, parfois double. Le vrai showman était Myles Kennedy, qui ne se faisait pas prier pour restituer des titres des Guns, avec un grand sourire et de manière plus sympathique qu’Axl Rose. Un très bon concert sans gesticulation inutile, restituant d’excellents morceaux de la carrière de « Slash » dans un climat apaisé. (by AlonewithL)

Set-List : 1. You’re a Lie / 2. Nightrain (Guns N’ Roses Cover) / 3. Avalon / 4. Back from Cali / 5. You Could Be Mine (Guns N’ Roses Cover) / 6. The Dissident / 7. World on Fire / 8. Anastasia / 9.Sweet Child O’ Mine (Guns N’ Roses cover) / 10. Slither (Velvet Revolver Cover) / 11. Paradise City (Guns N’ Roses Cover)



ZZ Top : Sorti revigoré des mélodies de l’homme au chapeau, je suis prêt pour affronter la suite. J’essaye alors de suivre « Killing Joke », mais je dois bien admettre que, sans être mauvais, ce n’est pas trop ma tasse de thé. J’attends donc impatiemment « ZZ Top » debout, n’ayant malheureusement pas de place pour m’assoir. J’observe alors les préparations du Mainstage 1 et je suis frappé par la monstrueuse batterie qui est installé. Décidément, le show promet d’être d’enfer. Ils allaient en plus se servir des écrans. En début de concert, après que Frank à la batterie ait grillé sa cigarette pour donner le coup d’envoi, on nous annonçait qu’il allait y avoir des filles, mais on ne verra que les trois vieux messieurs de la formation. En fait, les filles annoncées son celles diffusées dans les vieux clips des écrans. C’est un peu dommage de voir ainsi diffuser des images de vieux clips. On aurait pu faire plus original. Remarque, de la barrière et avec le soleil qui continuait de taper, on ne voyait pas grand-chose. Les bonhommes étaient plus vieux que dans mes souvenirs. Au moins, je pourrais dire que je les ai vu sur scène, car pour la musique en elle-même je suis resté un peu sur ma faim. On se satisfait néanmoins de l’écoute des grands classiques « Gimme All Your Lovin’ » et « La Grange », un peu moins de la reprise de « Foxy Lady » de Jimi Hendrix, plutôt paresseuse. Ils nous auront pas comblé les oreilles, mais on se contente de la vue, de leur passage sur l’estrade, de leurs guitares poilues. Les papys étaient encore en forme, même si on regrettait que ça n’envoie pas plus. (by AlonewithL)

Set-List : 1. Got Me Under Pressure / 2. Waitin’ for the Bus / 3. Jesus Just Left Chicago / 4. Gimme All Your Lovin’ / 5. Pincushion / 6. I Gotsta Get Paid / 7. Foxy Lady ( Jimi Hendrix Cover) / 8. Chartreuse / 9. Sharp Dressed Man / 10. Legs / 11. La Grange – Sloppy Drunk Jam / 12. Tush



Faith no More : Quand on aperçoit la scénographie de Faith no More juste avant le début du concert, on remarque d’emblée que ce sera un moment à part. Des fleurs partout dévoilant un paysage de deuil et cérémonie funéraire, les cinq américains arrivent sur scène tout de blanc vêtu et entame le set avec le premier single de leur nouvel opus « Sol Invictus », le bien-nommé « Motherfucker » sur son tempo scandé et sa créativité si étrange. On voit déjà les premiers rangs en transe et les autres spectateurs plus curieux interrogatifs sur ce qui est en train de se passer. Puis c’est une petite déferlante de classique qui va s’enchainer avec « Be Agressive », le culte « Caffeine » ou encore « Epic » qui va rallier tout le monde à sa cause.
Mike Patton en dans une forme vocale éblouissante et démontre une nouvelle fois qu’il sait absolument tout faire, du rap à la soul en passant par le funk et le chant hurlé avec une maestria forçant l’admiration et une facilité déconcertante. Il est la star sur scène et celui sur qui la plupart des regards se braque…Le ‘sieur ira même dans la fosse photographe demandé à un membre de la sécurité d’échanger son tee-shirt avec le sien, le vocaliste terminant le show avec un tee-shirt orange trop grand de lu crew Hellfest.
Un concert hors-normes et à part, que l’on aime ou pas, on ne peut qu’admettre que Faith no More est un ovni musical et surtout qu’il maitrise son sujet comme personne, et sonne de façon unique même 18 ans après son split. Le concert décalé qu’il ne fallait pas manquer. (by Eternalis)

J’étais peut-être alors à la barrière du Mainstage 1, refusant à tout bon Dieu de sacrifier ma place pour « Scorpions », mais ce qui se jouait au Mainstage 2 était purement immense. « Faith No more » a fait le plus gros show du Hellfest 2015. N’étant pourtant pas fan de la musique de la formation servie par l’inénarrable Mike Patton, j’ai été subjugué ce soir-là par ce qui se passait dans les écrans. Le groupe entièrement vêtu de blanc ce trouvait au milieu d’un décor digne des plus fastueux cérémonials évangélistes. On allait nous faire une messe méthodiste géante à l’américaine. Entre le chant éblouissant de Mike, usant même sur la fin d’une cibi pour chanter, le jeu expert et élaboré des musiciens, le public en avait largement pour son argent. Le tout recouvert d’un humour efficace. On pouvait voir Mike se demander pourquoi les boutiques d’en face (enflammées de nuit) brulaient, ou même descendre en contrebas pour échanger sa tenue de scène contre celle d’un vigile de sécurité. Ce qui lui a valu ensuite une vacherie à propos de son poids, quand celui-ci réagissait quant à la taille de son nouveau tee-shirt. Une expérience incroyable qui sera difficilement égalable. (by AlonewithL)

Set-List : 1. Motherfucker / 2. Be Aggressive / 3. Caffeine / 4. Evidence / 5. Epic / 6. Black Friday / 7. Everything’s Ruined / 8. Midlife Crisis / 9. The Gentle Art of Making Enemies / 10. Easy (Commodores cover) / 11. Separation Anxiety / 12. Cuckoo for Caca / 13. Matador / 14. Ashes to Ashes / 15. Superhero / 16. Cone of Shame / 17. We Care a Lot /18. This Guy’s in Love With You (Burt Bacharach cover)



Scorpions : Après un feu d’artifices démentiel au son d’AC/DC, Iron Maiden ou Queen, Scorpions entre directement dans la danse en faisant lâcher l’énorme rideau qui les cachaient afin de démarrer un titre du nouvel album, à savoir « Going out with a Bang ». Le son est fort, un peu trop sur le début, faisant que l’on distingue difficilement les riffs et encore moins la voix de Klaus Meine, de plus en plus fatigué vocalement (sur ce point, c’est la troisième fois que je les vois et c’est de pire en pire).
La scénographie est en revanche bien faites, avec de multiples écrans géants et des animations, voir même les clips ou les paroles, passant derrière le groupe. Rudolf est comme d’habitude déchainé (mais où trouve-t-il encore cette énergie ?), Matthias Jabs discret mais toujours aussi précieux dans ses interventions solistes et Kottak un véritable tueur à la batterie. Une machine allemande qui tourne et est parfaitement huilée en somme…sauf que ça grippe quand même de plus en plus.
Déjà, il faut noter de gros soucis de rythme, notamment dès le début où les Scorps enchaine deux instrumentaux et pas moins de quatre ballades ( !!) dans les premières quarante minutes. Cela fait beaucoup surtout que là où « Coast to Coast » est toujours aussi efficace, « Delicate Dance » (chanson exclusive de l’Unplegged d’Athènes) est loin d’être essentielle et tire inutilement en longueur. Il en va de même pour l’enchainement « Always Somewhere / Eye of the Storm / Send me an Angel / Wind of Change » qui fait se poser quelques questions sur le choix de la setlist (on pourrait aussi parler de « We Built this House » qui est pas forcément très heavy non plus). Heureusement que le classique « The Zoo » avait réveillé un peu le public et le medley 70s fait un peu bouger (bien que je n’ai reconnu réellement que « Catch your Train » dans le tas. Ajoutons à cela la panne d’électricité sur la fin de « The Zoo » et on a un concert pas inoubliable dans sa première partie, en plus d’un son pas fabuleux pour les morceaux électriques.
Le rythme s’intensifie ensuite avec les « Big City Nights », « Crazy World » ou « Blackout » mais il manque quelque chose pour ceux les ayant déjà vu, une énergie et une flamme qui commence inexorablement à disparaitre avec le temps. J’évoquerais aussi le fameux solo « Kottak Attack » qui, après trois visions en quatre ans, commence à sérieusement me lasser et qui me laisse dire que le batteur fantasque n’est pas vraiment créatif (toujours la même chose, la même démonstration, les mêmes mots, la même façon d’enlever son tee-shirt pour montrer qu’il est tatoué de manière identique dans le dos…c’est redondant à force !).
On finira évidemment sur l’enchainement « Still Loving You » qui ne m’aura pas vraiment ému cette fois et « Rock you Like a Hurricane » qui aura eu le mérite de faire chanter les deux publics de Mainstage simultanément.
Scorpions fatigue et, après en avoir discuté avec de nombreuses personnes, le constat est souvent identique. Ceux pour qui s’était la première fois étaient éblouis par le spectacle proposé mais les autres ne voyaient que des carences de plus en plus visibles et évidentes. Et quand on écoute le dernier opus fait bric et de broc, on se dit que les allemands auraient vraiment dû arrêter sur le fantastique « Sting in the Tail » et la tournée triomphale qui a suivi. Les meilleures choses ont toujours une fin… (by Eternalis)

Un rêve de gosse allait se réaliser. Après l’un des plus beaux feux d’artifice que j’ai pu voir, celui qui fêtait les 10 ans du Hellfest, j’allais enfin pouvoir voir un concert de « Scorpions », et du second rang s’il vous plait. « Scorpions » c’est le groupe qui m’aura mis le pied à l’étrier. Tous les travaux autour, notamment pour allonger l’estrade, laissaient à penser à un show de grande ampleur. Ce fut le cas. Ce fut même un gros et long show avec effets sur écrans géants. Comme pour « ZZ Top », les acteurs me paraissaient vieillis et un peu fatigués, surtout concernant Klaus Meine, qui pourtant executait correctement son show, tapait du tambourin et distribuait des baguettes de batterie quand il ne chantait pas. Je regardais plus les prouesses à la guitare de Matthias Jabs, que le furtif Rudolf Schenker, dont on a vu passé avec une guitare fusée. Le public a pu les voir tous rassemblés sur l’estrade, batteur compris pour chanter ensemble des extraits d’ « Always Somewhere », d’ « Eye of the Storm » et de « Send Me an Angel » dans leur version acoustique. Véritable moment de communion avec l’énorme foule rassemblée. Tout le monde chanta comme un bloc unifié le refrain de « Wind of Change » dans la foulée. Les images défilent, les titres s’enchainent jusqu’au fantastique solo de batterie de James Kottack, le Kottack Attack. La batterie hissé se soulève du sol, le batteur protégé par ses deux saintes peluches scoubidou, frappe, martèle, puis se met debout sur la batterie, soulevant son tee-shirt. C’est sans doute le membre qui m’aura laissé le plus grand souvenir. Klaus Meine, m’avait paru quelque peu effacé tout comme Pawel et sa coupe d’iroquois. Ce rêve éveillé se termine avec deux rappels de prestige, les trop fameux « Still Loving You » et « Rock You Like a Hurricane ». Comblé et ému d’avoir été présent, je dois avec le recul reconnaître que c’était un peu mou musicalement. Là encore, cela manquait de ferveur. Je quittais donc les lieux sans regrets, épuisé, sous le titre « Disposable Teens » de « Marilyn Manson ». Encore un autre rêve d’ado, dont je tournais pourtant le dos. (by AlonewithL)

Set-List : 1. Going Out With a Bang / 2. Make It Real / 3. The Zoo / 4. Coast to Coast / 5. Top of the Bill / Steamrock Fever / Speedy’s Coming / Catch Your Train (medley)/ 6. We Built This House / 7. Delicate Dance / 8. Always Somewhere / Eye of the Storm / Send Me an Angel (medley acoustique)/ 9. Wind of Change / 10. Big City Nights / 11. Dynamite / 12. In the Line of Fire /13. Kottak Attack (solo de batterie) / 14. Crazy World / 15. Rock ‘n’ Roll Band / 16. Blackout / 17. Still Loving You / 18. Rock You Like a Hurricane



Marilyn Manson : Première pour ma part du révérend et c’est avec une certaine surprise que j’ai remarqué que beaucoup avait déserté les Mainstage après la fin de Scorpions.
Manson débarque après une introduction de rigueur et, ayant vu toute la journée de grands rideaux cacher le derrière de la scène, je pensais légitimement que le show serait gros. La première chose que l’on remarque, dès le premier cri de Manson, c’est qu’il est vocalement très en forme et il attaque rapidement avec « Deep Six » tiré de son dernier disque puis de deux classiques immédiats, les sulfureux « Disposable Teens » et surtout « mObsene » qui embrase le public.
Le son est bon, même si je regrette personnellement qu’il n’y ait plus de claviériste pour assurer les samples et que tout est désormais informatisé (surtout que ces derniers étaient souvent agrémentés d’accessoires très scéniques). Pourtant, c’est justement du côté du show que Manson m’a déçu…très dépouillé dans la scénographie (quelques décors éparses, des lights pas très convaincants, un pauvre présentoir en toc sur « Antichrist Superstar »…), très sage…on est loin du musicien sulfureux d’antan qui terrorisait à chaque représentation.
Si tout était en place musicalement, la prestation manqua de folie et de décadence, Manson se bornait à chanter, souvent à genou sur ses retours ou renversant un ou deux amplis de temps en temps (un technicien le relevant poliment à chaque fois pour qu’il puisse recommencer). L’élément le plus perturbant sera surement une tortue gonflable arrivant jusqu’à la scène, Manson chantant en faisant mine de la sodomiser avant de finalement l’éventrer avec son micro/poignard avec un « Futck the turtle ». Il fut un temps où il n’aurait surement pas mimé la sodomie mais tout ceci est désormais révolu…
La suite fut pourtant un festival côté setlist, entre un « Sweet Dreams » attendu de tous (pas par moi) mais surtout les géniaux « Tourniquet », « Antichrist Superstar » ou « The Beautiful People », tous tiré du meilleur disque du révérend. On ajoutera « Rock is Dead » et « The Dope Show » pour un spectacle complet mais trop académique et propre, sans réel dialogue ni partage avec le public (mis à part la demande de chant d’anniversaire). Un bon moment mais sans plus, la faute à un manque de spectacle, de crasse et d’improvisation. (by Eternalis)



                                          BONNE NUIT !




5 Commentaires

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pielafo - 11 Juillet 2015: Seb, pour Haken tu as vraiment RIEN raté! C'était honteusement mauvais. La prestation scénique du groupe était proche de zero et le son était juste gerbant et pour du prog c'est quand même grave.
De plus si je puis me permettre les titre de The Mountain en live a part cockroach king... Ça envoie pas du fion si je puis m'exprimer ainsi...
AlonewithL - 15 Juillet 2015: Ah! Il chante encore bien, mais on ne peut pas parler de voix éclatante comme dans l'ancien temps non plus. J'en attendais pas plus personnellement de lui, mais c'est pas le membre qui a le plus brillé de la troupe. Kottack a été énorme lui.
growler - 16 Juillet 2015: Vous n'avez pas été voir Obituary? Dommage, c'était un putain de concert!! Merci pour les reports les gars!!
AlonewithL - 24 Juillet 2015: Que veux tu. C'est l'embarras du choix. ^^
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photo de HellfestClisson, Pays-de-la-Loire, France
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