Grofest 2017 - Jour 2 Soir

the Sobota 07 Październik 2017, L'Ampli

Afin de reprendre des forces avant les groupes de la soirée, nous choisissons un des deux food truck venus pour l'occasion. Mais sans plus attendre, nous remontons les marches curieux de poursuivre une après midi riche en évènements.



Knox

Après un petit contre temps, une histoire de liste et de pass, on démarre sur le troisième titre de ce groupe régional, et à la lumière des stroboscopes. Devant un bassiste excité sur son instruments et ses entre jambes, le public reste encore éparse à cette heure ci. Les oreilles chastes ont bien fait de ne pas encore être arrivé car « Blowjob Deluxe » n'est pas fait pour elles. Au milieu, à droite ou à gauche la bouche du chanteur choisi son micro au grès du son. Puis c'est la descente dans la salle pour se frotter aux spectateurs, et faire des choses très vilaines en plus de donner du boucan.
Les barbus de Knox ont préparé nos orifices avec du gros son. Ils terminent sur une rythmique lourde à souhait qui défoncerait les oreilles les plus récalcitrantes. Après des remerciements en règles, le monstrueux « Roots Bloody Roots » de Sepultura, sur un fond de scène rouge, finira d'ouvrir les derniers septiques. Devant la scène et sur les planches ça s'agite sur ce classique du Thrash.

Set List : Ignition – Warpaint – Useless Tool – Blood Spangled Banner – Best Old Enemy – Blowjob Deluxe – Deadline – Roots Bloody Roots

Mantra (FRA)

Au centre, devant le batteur torse nu, Pierre, le chanteur est courbé au sol, alors que les deux musiciens sont dos au public. La scène s'ouvre sur des bruits originels d'eau et d'oiseaux. La vague de vibration passée, le timbre, replacé par le batteur sur sa caisse claire, froisse les ondes. Il entame ensuite un rythme sur les toms, alors que les cordes s'agitent comme le corps de l'être blond qui se relève avec son micro.


Quand la fumée s'anime sous les projecteurs, Pierre est impressionnant de vie lorsque son corps se débat le long des rythmes puissants qui nous traversent. En voix clair la sérénité semble revenir en lui.
Avec le deuxième titre, c'est un univers qui s'installe au fil des tempos et des riffs qui s'épaississent. Quand le corps clair se tord c'est la voix qui perce nos tympans.
La guitare clair de Simon introduit le titre suivant sur un sample liquide, alors que le chanteur investi, peint son corps du bout des doigts.


La rythmique tribal teinte et vibre au son de cette guitare blanche. Le chant est vivant et chaud, et quand la saturation envahi l'atmosphère c'est pour nous prendre dans ses griffes.
Les lumières s'affolent au son de la grosse caisse qui perce notre poitrail. Une partie instrumentale où Pierre, au sol, est pris de soubresauts. Les Mantra viennent de clouer le public au travers d'un titre étonnant.
A la manière d'un Jim Morrison du Metal, le titre suivant vole sur une nappe basse batterie, pour une guitare et un chant clair vite rattrapé par la folie qui habite ce groupe a l'univers établit. Bassiste et guitariste sont également pris de folie lorsque le son se fait plus épais. Telle une lance, le chanteur fend l'air du pied de micro.


Le dernier titre plus rythmé est toujours aussi rempli de démence, faisant bouger quelques têtes réceptives. Mais nous sommes à mille lieux de la toison blonde qui s'agite sur scène.
Les quatre esprits de Mantra finissent en apothéose alors que, les bras levés, Pierre termine sur une danse sacré pour le moins habité. Cette prestation et ce groupe étonnant, sera pour nous la révélation de ce festival. D'ailleurs, nous ne résistons pas au plaisir de les rencontrer au Mersh tout de suite après, pour échanger sur leur musique et le show qu'ils nous ont donné.

Set List : Dust – Marcasite – Pareidolia – Faces – Visions In The Cave – Lania Kea – Dead Sun

Alea Jacta Est

Tout droit venu de Toulouse, Aléa Jacta arrive avec un Dress code prenant la forme d'un tee-shirt à l'effigie de Terminator 2. Cash dans leur façon d'attaquer la scène, c'est 40 mn de bordel qui sont annoncées. Casquette vissée à l'envers, la voix core résonne fort dès le premier titre. Et pourtant, ce premier jet paraît plutôt cool comparé au second qui arrive avec une rythmique plus rapide et agressive comme ce doigt qui se lève. Puis c'est une musique de film triomphante pour intro, ou intermède avant d'annoncer le tee-shirt Schwarzie contre la suprématie nazie.


Le chanteur et le guitariste, en position centrale, bordent la scène pour invectiver le public sur un titre aussi court que percutant. Le gros son est bien là ; bouchon ou pas bouchon, on en prend plein les esgourdes. « Veni Vidi Vici » envoie un refrain qui percute votre cerveau à grand renfort de caisse clair. Puis quand les baguettes tournent sur les toms comme les doigt sur les cordes le ton se fait guerrier.
La salle est quasi complète pour subir ce Metalcore à la Romaine. Le public de fans devant la scène chante avec le groupe pour le plus grand plaisir du chanteur, avant que les bras ne s'agitent pour un pogo.


Titre suivant, fait pour leur 10 ans, et c'est l'occasion de « faire les con » sur scène et dans la salle. Le batteur tape comme un sourd avant que le riff ne file et le rythme nous entraîne. Un titre qui bouge comme le chant de long en large relayé au micro par le guitariste.
Le bassiste excite encore le public sur un titre ancien dont le chanteur a oublié la signification à force d'hurler. Sur les planches, ils se croisent, s'agitent, leur but ; nous faire bouger. C'est la force pure pour un discours de boxeur précédent un titre percutant et puissant, forçant à bouger la tête pour éviter les coups de son, ou plutôt les prendre en pleine poire. C'est enfin un au revoir sur la musique de Rocky.
« Aléa jacta est... »

Set List : Decem – Bullets Are Loud – Two Words One Finger – Bumper To Bumper – Today You Die – Veni Vidi Vici – Emergency State – A Sword Called Revenge – From Silence I Rise – Tell Them – You Make Me Stronger – Not A Machine – Harder Than Nails

Svart Crown

Changement total de matériel pour la venue des sudistes de Svart Crown. La batterie rouge disparaît au profit d'un gris et noir. Un Backdrop aux signes étranges fait sont apparition. Le noir a envahi la scène alors que seule la guitare raisonne.
Il ne faut qu'un seul cri pour que les cheveux tournent sur scène. Quatre géant aux corps noir et au bras blanc sont apparus. Ils déboulent avec un son qui vient de monter de quelque barres. Les oreilles ont besoin de bouchon pour ne pas subir la pression.


Les colosses projètent leur ombre noire poussée par les rampes de spot blanc. Au deuxième titre la scène éclaire les visages des musiciens alors que leur musique reste épaisse comme la fumée. Traversée d'un vert venu d'ailleurs, les volutes s'emparent d'eux, et de nous, cette voix des profondeurs.
Un cercle blanc derrière la batterie est une porte ouverte par ces chants portés par le grondement. Leur musique forme une nappe puissante élevée par une voix Black sur fond rouge. Puis vient ce passage haché comme une lente marche, rattrapé par une double grosse caisse teintée.


Le titre suivant extrait de leur cinquième et dernier album, « Abreation », est une descente continue vers les abîmes alors que les guitares se font plus lugubres. Le batteur lève haut sa baguette pour marquer sur sa caisse claire la blanche qui choque les croches. Puis vient le tintement des cloches avant que ne reprenne la puissante nappe noire.
Les bras se lèvent alors que ceux de JB, armé de sa guitare lâche ses notes, puis lève les siens en signe de ralliement. Plaqué par cette barre de son noir impossible de bouger.


Lorsque l'introduction de ce morceau, issue de leur premier album retentit, l'espoir renaît presque. Mais la crash et les minutes qui suivent anéantissent notre lueur sous une chape puissamment pesante.
Enfin venu le solo qui nous permettrais de sortir de cet étau, mais impossible car les guitares, la basse, la batterie et la voix nous clouent les pieds au sol. Les spots sur le Backdrop et sur le batteur renvoyant les silhouettes imposantes des musiciens nous feraient presque oublier la profondeur dans laquelle nous à amener le Blackened Death Metal des Svart Crown.

Persefone (AND)

C'est sous un rideau d'étoiles et de samples vaporeux que se fait l'entrée de Persefone. Une intro purement instrumentale donne le ton à l'arrivée sur scène des artistes venus d'Andorre.
Nous avons droit à une première partie de chant assez percutante, avant que les instruments ne reprennent leur place sur le roulement des toms, l'attaque des guitares, de la basse nappées de synthé.
Le deuxième titre met en avant l'épaisseur des guitares et leur volupté qui est bien au rendez-vous. L'histoire est raconté par les notes de Korg venant se poser sur la puissante rythmique. Et ce, avant que le trio piano batterie basse n'apaise par intermittence les cris du chanteur.


Les sonorités douce du clavier sont accompagnées par la voix de l'homme qui pianote, aussi discrète que forte est celle du chanteur au centre de la scène. Extrait du dernier album, « No Faced Mindless » accélère le flux. Le chant s'intensifie alors que les deux guitariste font courir leur doigts en duo sur des soli relayés par les touches noires et blanches. Le public applaudis face aux guitaristes et bassistes, très humble qui en font de même.


Le bleu s'installe sur scène pour le retour du trio clavier basse batterie d'une introduction du plus belle effet. Le scream du chanteur après le retour des guitares est arrachant.
Et voilà que la puissance se déchaîne sur scène avec quatre gars debout à headbanger avec nous. C'est une incroyable richesse que ce titre ou le solo jonglant avec les changements est étonnant d'inventivité.
La nappe synthétique envoyée sur l'intro suivante accompagnée par les toms avance encore dans les possibles d'une formation qui fait évoluer ses morceaux de minutes en minutes. Mais pas aussi vite que solo de guitare et clavier qui s'enchaînent.


Grosse surprise lorsque les Persefone s'incarnent dans un Metal Star Wars Orchestra avec un medley des mélodies les plus connues de la saga. De la Marche Impériale à La Cantina, nous vivons là un pur moment de force.
Puis, avec un fond noir et rouge, c'est la puissance de la musique de Persfone qui revient à la charge. Ébloui par les spots et le son, c'est au milieu de la tempête que vient se poser un solo doux comme un papillon. Mais il s'envole sous le battement puissant des ailes du Death Progressif. Les lumières changent sans cesse comme les notes, les tons et les rythmes fous qui terminent un show fantastique.


Une dernière pour le plaisir de jouer devant nous ce soir sur une rythmique qui agite les rampes de lumières blanches au sol derrière les musiciens. Un titre ou le chant se fait plus présent au grès des rythmiques saccadées pour le plaisir des purs Metalleux encore présent à cette heure très tardive. Bon nombre qui ont encore la force d'animer le Circle Pit de la soirée. C'est enfin un chanteur qui sautent de la grosse caisse pour finir en beauté.

 

Set List : An Infinitesimal Spark – One Of Many – Prison Skin – Kusanagi – No Faced Mindless – The Water Book – The Endless Path – Spiritual Migration – Star Wars – The Great Reality – Living Waves – Flying Sea Dragons – Mind As Universe – Fall To Rise

 

Cette deuxième soirée fut représentative de la force de ce festival. Les groupes nous ont donné une diversité et une intensité de Metal à la hauteur de nos attentes. Nous espérons que ce rendez-vous reviendra aussi puissant l'année prochaine, pour que nous puissions profiter d'autres découvertes.

 

Crédit Photos : Throne Of Thanatos @ C.Charbonnier & J.H.Dufraux


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