Grofest - Jour 2 AM

the Sábado 07 Octubre 2017, L'Ampli

Voyage (médiéval) Fantastique

En attendant les rencontres et frappes sonores de l'après-midi, nous décidons d'explorer les environs. Au détour des vieilles pierres, nous avons rendez-vous aux portes de Metal qui ouvrent sur un édifice imposant. Alors que nous terminons notre tour du château, c'est le corbeau du jour qui nous annonce les Crow de la nuit à venir. Mais c'est devant l'Etna que nous prendrons notre repas aux touches Italiennes. Alors que l'Espagne est à deux pas derrière les massives montagnes des Pyrénées, nous préparons la suite de notre périple. Malgré ce, nous nous trompons de bibliothèque et nous n'écouterons pas le récit du pèlerin (Corentin Charbonnier) qui a mainte fois passé les portes de l'enfer. Notre parcours n'a pas été assez bien préparé, ou les indications n'étaient-elles pas d'un clarté Biblique ? Peu importe, ne nous laissant pas découragé, nous sommes de retour aux pieds de « La Route du Son » pour découvrir au jour, les aménagements fait pour cette superbe journée.

Les locaux de l'Ampli, l'association qui accueille ce festival, sont abrités par un ancien hangar entièrement remis au goût du jour. Les grands murs et toit noir et gris sont justes soulignés par une grande barre rouge qui forme la base de l'édifice. Ancre Noire, le stand de Tatoo s'est installé dans une salle prévue à cette effet au sein des locaux de l'Ampli du côté des studios de répétition. La Route du Son a bien des recoins où il est possible de faire honneur à la musique qui nous réuni aujourd'hui.Toutes les activités et groupes qui se produiront à l'extérieurs sont totalement gratuites. L'arène qui accueillera les gladiateurs cette après-midi est une tente blanche de bonne taille sous laquelle petite scène, sono, et instruments prennent place. L'espace y est à le dimension du public de purs fans venus écouter ces trois premiers groupes du samedi.



Praetorian (FRA)

Les premiers guerriers du Metal matinal seront les Praetorian. Groupe qui a pu faire les premières parties de groupes français dont ils sont les fiers représentants aujourd'hui. Leur clip tourné par le batteur de Smash It Combo, et l'album enregistré par le guitariste du même groupe montrent leur détermination à prendre part à la bataille du Metal en France. Ils combattent devant nous cette après-midi car ils sont les gagnants du concours. Nous avons droit à un chant en français et un rythme qui bouge bien. Avec un dress code polo noir et blason a l'effigie du groupe, ils attaquent avec le titre éponyme de leur album. Les mots s'enchaînent pour garder le rythme du combat qui se joue dans le jeu de l'arène. Le guitariste, aux chœurs, donnent du corps sur ce troisième titre.

Les musiciens sont concentrés mais clairement content de jouer là aujourd'hui pour l'ouverture de cette journée. L'intro de ce nouveau titre est juste Thrash à souhait pour un headbang irrésistible. Puis la basse s'affole relayée par la double grosse caisse à la poursuite de Lucifer. Et lorsque "Temps Mort" arrive difficile de bien saisir les paroles pour savoir où il se trouve. Sous sa casquette le chanteur tourne la tête sur une nouvelle intro qui attaque fort. Au bout d'une plage de chant bien changeante et audible, l'énergie qui monte lui fait lâcher le micro.
Petite pub pour le mersh et la dame admirative au milieu du public avant un dernier titre éponyme. Un morceau qui fini par bien assoir le style et une rythmique finale qui marche du tonnerre comme les militaires.


Set List : La Face Cachée – La Vie – Corps à Coeur – La Jungle – Temps Mort – A la Chaîne - Praetorian

Alors que le groupe suivant s'installe, nous allons à la rencontre d'un barbu qui tient le mersh devant l'entrée. Ce fut un bon moment de vives discussions autour des concerts passés. Il n'a pas moins de 37 festivals à son actif depuis début 2017, dont le Download. Il parcourt la France pour partager sa passion avec les fans de tous les groupes qui tapissent les murs de sa tente.

 

                              Statordeva

 

Ce qui nous frappe d'entrée, c'est ce batteur chanteur et sa grosse voix.
Puis nos yeux croisent ce tee-shirt de Mass Hysteria et ceux de Sea Shepherd. Le noir domine notre vision. Ce premier solo à la Wawa ressort sur un titre vraiment efficace. Un trio qui dès le deuxième titre montrent pourquoi ils sont là. Puis c'est une guitare aérienne entre-choquée de montée presque Grind qui troublent l'ambiance. Les accélérations de cymbales et caisse claire face à cette voix grave sont terribles. L'introduction du titre suivant est très sculpturale pour enchaîner sur un rythme Thrash.


Autant dire que les introductions pèsent lourd dans les morceaux de ce trio décalé. La suivante, ce sont guitare et basse presque grunge qui emportent un titre chanté clair et un rythme qui prend de la vitesse.
Le ton devient plus grave comme le visage du chanteur soutenu par le guitariste au chant. La guitare distordu qui ouvre la suite met presque mal à l'aise, pour un titre sur lequel elle revient comme le creux d'une vague noire face à la montée des eaux fracassantes. Les deux voix se donnent le change pour un final énervé.
La suite, à l'image des précédentes plages musicales, montre le mal être qui ressort de la musique des Statordeva.
Investi au possible le chanteur batteur est impressionnant.


Le titre qui vient ensuite, varie sur une guitare claire et distordue, ainsi qu'un chant à la voix prenante, navigue sur les rives de SOAD.
De cette prestation, et de ce groupe ressort une énergie de désespoir sur une société oppressante qui demande un sas de décompression qu'est la musique. Etonnant, nous serions curieux de les revoir avec des compositions moins brutes, car le potentiel qui paraît derrière cette vitre opaque est intéressant.

L'installation d'un atelier d'imprimerie, qui voit fleurir les lignes vertes sur le papier, est une belle surprise en cette fin d'après-midi. Après le pachyderme de la première édition, c'est un reptile accrocheur qui prend forme sur les rectangles blancs. De quoi nous piquer au vif et empoisonner nos veines avec des notes incisives.

Deadly Whispers (FRA)

Les tee-shirt et casquette des membres du groupe annoncent la couleur ; c'est du Thrash que nous allons entendre pour ce dernier groupe de l'après-midi.
Le chanteur, plus qu'alèse d'entrée, fait le show devant la scène. Le premier titre, qui démarre avec un speed au tempo élevé, le voit s'agiter comme un fou. Déjà deux changements sur ce premier morceau emporté par des fans qui bousculent le milieu de la tante. Sur le deuxième titre, éponyme de leur album, le chanteur donne le change aux fans headbangant avec ferveur.


Le premier solo aussi bref que technique montre le potentiel et la vitesse d'exécution des musiciens. Le bassiste, mais surtout le batteur n'étant pas en reste pour bousculer la rapidité de la section rythmique.
Puis c'est un titre que seul l'absolution marquera notre cerveau au fer rouge. Pour le morceau suivant, poussez vous du milieu, car le chanteur emporté par la rapidité de la batterie va vous bouger les tympans.
Le solo de ce titre est étonnant, joué d'une fausse lenteur face à la basse et double grosse caisse présente en fond.
Le Heavy s'invitait presque au début du titre suivant, si la rythmique ne s'emballait pas à nouveau, affolait par une voix gutturale au possible. Quand le tempo descend, c'est un chanteur entourant le fil du micro autour de la gorge pour gronder sa folie. Un chanteur qui nous dit que c'est mou, et qui enchaîne avec un nouveau titre où le chant se déchaîne enfin sur des couplets au taquet des musiciens.
La plage musicale qui suit écrase largement les plates bandes de DRI.
Nous sommes effectivement d'accord avec le chanteur ça démarre seulement à la moitié du set. La foule s'écarte devant l'agitation de l'homme au micro, mais bouge largement la tête au rythme du tempo qui a encore monte d'un cran. Le bassiste assurant une cotée voix et un guitariste enchaînant partie solo avec une aisance et une rapidité déconcertante.


Quand le tempo diminue, l'espace d'un long break, la lecture devient plaisante. Mais c'est bien évidemment sans compter sur le retour du speed échevelé tirée par les doigt d'un guitariste au diapason de son Art. La fin sur un air de crooner est étonnante tout comme la vivacité des quatre jeunes hommes. C'est l'album de 2014 qui a essentiellement animé le set avec deux titres du futur nouvel album. Ce dernier est actuellement entre les mains des ingénieurs du son et sa sortie est prévu pour début 2018. Nous restons en contact pour une future chronique.
 

Set List : Heating The Mosh – Merchant Of War – Absolution – No Mercy – Deadly Whispers – Blutgrafin – True Panzer From Hell – Stay True To Yourself – Black Mass – Sociality – Brutal Therapy - Sepultura
 

Pour débuter la soirée, et en attendant les concerts de la nuit, c'est le tour du Blind Test animé avec sympathie. Les titres défilent et les moments de franche rigolade s'enchainent. Le combat fratricide entre guitariste et bassiste de Preatorian sera amusant. Music Machine, sponsor du moment, offrira des tee-shirts au perdants. Alors que les duos s'affrontent, la demi finale assurera la parité homme femme.
Le perdant de la finale repartira avec un vinyl de Michel Sardou, avant la super finale contre le gagnant de l'an dernier patient sur un trône de fer artisanal. Cette après-midi se termine sur un très bon moment musical.


0 Comentario

1 Like

Compartir
    Tienes que ser miembro para poder añadir un comentario

L'Ampli

photo of L'AmpliPau, Nouvelle-Aquitaine, France
Saber más

Praetorian (FRA)

Metal - France
Saber más

Deadly Whispers (FRA)

Death Thrash - France
Saber más