Graspop 2013

le Lundi 01 Janvier 2001, Graspop Metal Meeting



Endless Torment

Premier jour :
Arrivée tranquille avec quelques potes et premières bières ingurgitées sur le chemin qui mène au festival.
Nous ratons malheureusement  Generation Kill, Crucified Barbara et surtout Heathen qui de l’avis de quelques thrashers rencontrés sur place a donné un show carré et efficace.
Arrivés sur le site, nous assistons directement au show de Grave Digger qui débute sur  la Main stage.
Pas énormément de monde, mais les allemands n’en ont cure et balancent leur heavy teinté de passages speed avec une bonne humeur communicative. Chris Boltendhal est en voix et heureux d’être là vu le large sourire qu’il arbore tout le long du concert. Le son est assez correct et on en aurait bien repris une louche mais le show touche à sa fin.
Première bonne surprise donc.
Pas beaucoup de death au programme, raison de plus pour ne pas rater le concert de Unleashed qui s’annonce bien rempli.
Première constatation, le son est assez bon sous les chapiteaux, ce qui sera une constante tout le long du festival. Unleashed propose son death sans beaucoup de temps morts  même si l’originalité n’est pas toujours au rendez-vous. Les morceaux des deux derniers albums offrent quand même quelques effluves black bienvenues. Bon concert mais sans plus.
Passage obligé par un des nombreux bars (2.50€ la bière !!) avant de filer sous le metal dome pour assister déjà à un des temps forts du festival : Entombed.
Les suédois ne sont pas là pour faire de la figuration et attaquent d’entrée avec une hargne et une puissance rare. LG Petrov ressemble toujours autant à un crapaud avec des jambes mais son charisme est tel que le public lui mange dans la main. 45 min de death groovy qui passent bien trop vite et qui se concluent par un « Left Hand Path » d’anthologie. La fosse est transie mais ravie.
Retour sur la plaine pour assister au concert d’Helloween sur la Main stage.
Et là : grosse déception ! Si la set list fait la part belle aux classiques du groupe (« Eagle fly free », « Dr Stein », « Future world », « Are you metal », « I want out »  …) et que les musiciens assurent, il semblerait bien que le pauvre Andy Deris ait oublié sa voix dans les loges ! A chaque montée vocale il se tord dans tous les sens, et il n’y arriverait jamais sans la tonne d’écho que lui offre généreusement l’ingénieur du son.
A oublier donc ou à revoir dans une salle plus adaptée.
On file dépenser quelques pièces au metal market (tee shirts divers, patchs, dossards, cds …) et retour sous le metal dome pour la prestation de Katatonia.
Une foule quelque peu éparse mais attentive assiste à un show qui se veut plutôt intimiste. Malheureusement, le metal gothique et mélodique des suédois ne se prête pas vraiment à une prestation en festival. Jonas Renkse a autant de charisme qu’une huitre, et sa manie de chanter caché par ses cheveux le fait ressembler au cousin machin de la famille Adams. Premier fou rire inextinguible au regard de la prestation neurasthénique  du groupe. Mention spéciale Tranxene à son chanteur (que les fans me pardonnent).
On assiste de loin à la prestation de Coal Chamber en mangeant (bah oui on ne peut pas faire que boire non plus) qui confirme que, décidément, je n’aime pas ce que ce groupe propose.
Rechargé à bloc on se rue sous le Marquee 1 pour assister au concert de Kreator.
La foule est très importante et plutôt compacte, ce qui augure des pogos féroces.  Et de fait lorsque le groupe entre sur scène la fosse explose et les slammers s’en donnent à cœur joie. Le son est excellent et on sent que le groupe de Mile Petroza veut en découdre. Kreator aligne les classiques (« Endless pain », «Phobia », « Pleasure to kill », “Hidden dictator”, “Violent revolution” …) avec une violence rare et sans temps morts. Et même les morceaux du dernier album (« Phantom antichrist », « Death to the world ») prennent une autre dimension sur scène.
Exsangues mais ravis, nous nous dirigeons vers la Main stage pour le dernier concert de la journée.
Twisted Sister doit malheureusement se produire devant une assemblée quelque peu clairsemée,  la faute à une pluie drue qui décourage pas mal de monde.
Mais le groupe n’en a cure et, sous l’impulsion d’un Dee Snider marathonien qui demande plusieurs fois à la foule de montrer son majeur à un ciel qui déverse maintenant des trombes d’eau, déboule avec ses meilleurs morceaux, histoire de réchauffer l’atmosphère.  « You can’t stop rock n roll », « We’re not gonna take it », « Like a knife in the back », “The kids are back”, “Shoot “em down”, “Stay hungry”, “I believe in rock n roll” … c’est à une véritable leçon de hard rock jouissif et direct que nous assistons. Moment de répit sympathique lorsque Jay Jay annonce à l’auditoire amusé l’arrivée d’un fan transit et intimidé qui vient demander sa belle en mariage sur la scène.
C’est donc heureux mais glacés que nous regagnons nos peinâtes pour un repos bien mérité.
 
Deuxième jour :
Le premier concert de la journée sera aussi l’un des plus réussi de cette édition 2013 du Graspop.
Sous le Marquee 1, et devant une foule qui grossit de plus en plus, Tankard est annoncé. Dès les premières mesures de « Zombie attack » c’est le déchaînement : slamers en furies, pit en ébulition, la sécurité ne sait plus où donner de la tête mais réagit toujours avec professionnalisme et bonne humeur.
Sourire aux lèvres, les musiciens savourent l’enthousiasme que soulève l’annonce de chacun de leurs morceaux. Ici aussi que des classiques :  « Empty tankard », « Chemical invasion », « The morning after », « Stay thirsty ! », « Not one day (but one day mad)”  …
Tankard assure un maximum, la mise en place est carrée et Gere fait le show, montrant sa panse, courant dans tous les sens comme un poulet décapité, invitant une jolie fille à danser avec lui et balançant ses bières sur les premiers rangs. La foule retient le groupe qui doit malheureusement quitter la scène, non sans un dernier slam de Gere (je l’ai soulevé et je vous assure qu’il pèse son poids l’animal !) visiblement très ému de l’accueil reçu.
Après de nombreuses bières ingurgitées et un passage éclair devant le concert de Bullet For My Valentine (qui s’apprécie bien mieux avec beaucoup de bière), retour au Marquee 1 pour le concert d’UDO.  Efficacité, mise en place et rigueur sont ici les maîtres mots. Le groupe ouvrage son heavy avec sérieux sous la houlette d’un Dirkschneider peu bavard  et qui s’efface régulièrement pour laisser le devant de la scène à ses musiciens. Les fans reprennent en chœur des refrains calibrés pour la scène, et  les classiques éternels d’Accept (« Metal heart », « Balls to the wall ») font toujours autant d’effet.
Autre monstre du heavy qui s’annonce sur la Mainstage : Saxon. Il suffit de savoir qu’il s’agit du 8ème passage des anglais au Graspop pour comprendre combien les flamands (et les belges en général) sont friands de ce genre de heavy de tradition.
Et la bande à Byfford ne s’y trompe pas en balançant son best of habituel : « Princess of the night », « Crusader », « Motorcycle man », « 747 (Strangers in the night) », « Denim and leather », “Strong arm of the law” …
Malgré tout, on sent que le groupe a mis le pilote automatique et cette fois, la magie n’opère pas vraiment.
Impossible d’accéder au Marquee 1 tant la foule est compacte pour le concert d’Iced Earth. C’est donc devant l’écran placé juste devant la tente  (et à côté du bar) que nous assisterons à la prestation des américains. Difficile d’en dire beaucoup plus vu les circonstances, mais le son est bon et le groupe bien en place.
Fin de journée très arrosée (en bière cette fois) en regardant distraitement un Slipknot qui fait jumper des ados ravis et présents en masse devant la Mainstage. Retour au bercail.
 
Troisième jour :
Vu nos grands âges, nous arrivons plus tard pour cette dernière journée.
Le soleil brille maintenant sur Dessel et la foule a considérablement grossi, le nombre de fans ayant acheté un billet uniquement pour voir Iron Maiden gonflant exagérément la masse.
A retenir de cette journée, le show horrifique et excellent de Ghost sous un Marquee 1 bondé à craquer et surchauffé. La dégaine lente et hypnotisante de l’évêque chanteur fait chavirer la foule qui soutient le groupe jusqu’au bout malgré la chaleur.
Autre concert réussi, Moonspell sous le Marquee 1 fait le job et pioche dans la plupart de ses albums. Le public attentif en début de show se lâche peu à peu et offre aux portugais une belle ovation.
Mais l’immense majorité de la foule est là aujourd’hui quasi exclusivement pour les beaux yeux de Steve Harris et de ses pistoleros, et une fois de plus, la vierge de fer ne va pas décevoir.
Le concert s’ouvre sur quelques images d’icebergs en train de s’effondrer, avant que le groupe ne déboule pied au plancher sur un « Moonchild » parfaitement maîtrisé et qui fait rugir la foule de bonheur.
La suite est connue, Harris court dans tous les sens en chantant toutes les paroles, Mc Brain assure tranquillement ses rythmiques, Smith abat un boulot considérable avec le sérieux et le talent qu’on lui connaît, Murray s’éclate sur sa Fender un éternel sourire collé aux lèvres, quand à Gers, l’homme est égal à lui-même et en fait des tonnes, dansant stupidement, levant la jambe telle une vieille danseuse de french cancan, faisant tournoyer sa guitare autour de lui … bref génial pour certains, insupportable pour d’autres, chacun se fera sa propre idée.
Et Dickinson me direz-vous ? Rien à dire ! Une prestation 3 étoiles tant vocalement (à son âge, peu peuvent encore en dire autant)  que physiquement : il court, saute, harangue la foule et rentre dans ses personnages avec une aisance manifeste.
Côté set list, Maiden assure ses immenses classiques  (« Run to the hills », « The number of the beast », « The trooper » …) mais propose aussi quelques morceaux moins souvent joués (« The prisoner », « Seventh son of a seventh son » …)  faisant ainsi plaisir à toutes les catégories de fans présentes ce soir et qui rassemblent plusieurs générations. A titre d’exemple il y avait, juste derrière moi,  une gamine de maximum 16 ans qui a chanté toutes les paroles de toutes les chansons, ce qui prouve bien qu’Iron Maiden est un monstre éternel qui rassemble sous sa bannière toutes les catégories de metaleux (et de metalleuses bien sûr).
Mais la journée n’est pas finie et j’abandonne la vierge de fer afin d’être bien placé pour ce qui s’annonce comme le concert le plus attendu du festival, non seulement pour moi, mais aussi pour des milliers de festivaliers qui bourrent le Marquee 1 jusqu’à la gueule : King Diamond.
Et lorsque le rideau tombe, dévoilant un décor gothico-horrifique en parfaite adéquation avec la musique, la clameur qui s’élève est immense.
Entrecoupés de scénettes kitschissimes mais inégalables, les classiques s’enchaînent prouvant au public que le King n’a rien perdu de sa voix exceptionnelle (quelle puissance dans les aigus !) et le groupe qui l’accompagne (Patino, Wead, Thompson, et l’immense Andy Larocque) est parfaitement en place et assure comme jamais.
Le groupe termine sa prestation sur les cultes « Come to the sabbath » et « Evil » de Mercyful Fate, achevant ainsi une foule exténuée mais ravie d’avoir été si bien mangée.
Le festival se termine. Encore un détour pour assister au dernier morceau de Testament (quel dommage d’avoir programmé les thrashers en même temps que King Diamond !), un « Alone in the dark » repris par la foule longtemps encore après que le groupe eut quitté les planches.
Un excellent festival cette année encore (si l’on excepte le prix exorbitant des boissons !) qui arrive à rassembler jeunots et ancêtres dans une même adoration du dieu Metal.

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MetalHeadbanger - 23 Juillet 2013: Merci pour ton live report. J'avais vu Maiden au Sonisphère à Amnéville, ils nous ont offert une prestation extroadorniaire. la programmation avait l'air vraiment génial.
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Graspop Metal Meeting

photo de Graspop Metal MeetingMol, Anvers, Belgique
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