Grange N' Roll 2015

le Samedi 07 Mars 2015, Les Brousses



Abhorrance (USA-1)

Le Samedi 7 Mars 2015 était organisé le Grange N’ Roll, dans une ferme à proximité du bourg de L’hommaizé. Je connaissais bien ce patelin situé sur la nationale N147, très proche de la Centrale de Civaux. La ferme en question ne me disait rien. L’affiche était composée pour l’essentiel de groupes qui ne m’étaient aucunement inconnus. J’avais déjà vu deux fois The Last Tomb, trois ou quatre fois (je sais plus trop) The Bottle Doom Lazy Band, et une myriade de fois Manzer. En plus d’eux s’ajoutaient Between The Riots et Un Dolor, plutôt catalogués rock. C’était très local en tout cas, et le lieu paraissait bien choisi. En pleine campagne et au bord d’une nationale, on était sûr de ne pas gêner le voisinage et d’avoir un peu de monde. Seulement, ça a été un peu plus compliqué pour moi de trouver le lieu en question, guettant le moindre panneau, je dépasse L’Hommaizé, puis revient au bourg. Je demande alors à un gentil monsieur qui promène son chien, s’il est au courant de l’événement et s’il peut m’indiquer Les Brousses. Il n’était pas au courant de la petite fête, mais m’indique tout de même où se situe la ferme. Il fallait pour cela revenir en direction de Poitiers. Au rond-point où il fallait bifurquer, je trouve un morceau de carton tout petit indiquant Grange N’ Roll. Je jure et fulmine comme à mes habitudes, mais je suis bien content de trouver l’emplacement, car j’étais à deux doigts de repartir vers Poitiers. Arrivé sur place, il fallut chercher une place à se garer, il y avait déjà plus d’une dizaine de voitures parquées et des types du lieu étaient présents sur la voie pour assurer le stationnement. Ils m’invitent à me diriger vers une grange aménager pour les concerts. L’originalité à l’entrée, c’est que pour garantir le paiement, on ne nous donne pas un billet, mais une petite broderie à accrocher. J’ai trouvé cela assez plaisant. Sur place, on trouvait une scène, un bar sur la gauche, le stand de merch au fond à gauche. Sur la droite, canapés et sièges pour se détendre. Endroit assez sympathique en somme pour des concerts.

THE LAST TOMB 

Le père Dan était encore une fois pour ouvrir les débats avec son thrash technique, qui n’a toujours pas à ce jour la moindre pièce studio (on lui fait à chaque fois la remarque, mais il y a pas moyen). Comme d’hab ça déroule, dévoilant une grande technicité à la Coroner, même si au goût de certains ça ferait plus penser au groupe Destruction. Néanmoins, on remarquait déjà une qualité son assez moyenne, privilégiant le son de batterie et pas suffisamment la guitare et la basse. Niveau chant, moi qui d’ordinaire me plaignais du chant de camionneur de Dan, à l’opposé de son énorme jeu de gratte, je dois dire que ce n’était pas mal du tout. Au poil ! Bien que je me rende compte après que les micros n’ont pas été mis assez forts quand viendra les autres groupes. Le Père Dan a toujours la petite blagouille comme il faut pour s’attacher au public. « Thank you Los Angeles ! » sort-t-il au public de la grange. C’est toujours un plaisir d’écouter son titre « Pain », en revanche je ne me suis jamais vraiment attaché à son tube « Judas the Loser », qui sert avant tout en bouchée finale afin que le public reprenne avec lui le refrain de ce damné morceau.

Set-List : 1. Wrath / 2. Greed / 3. Lust / 4. Pain / 5. Slaughter 46 / 6. LSD / 7. Hate / 8. Remembrance / 9. Judas the Loser 

BETWEEN THE RIOTS

Voici le premier groupe de rock de la soirée. J’en avais pour ainsi dire jamais entendu parler avant. Le groupe poitevin a pourtant sorti une démo et un premier album et s’illustre dans un punk rock légèrement bluesy. Je ne vais pas tourner autour du pot, pour certains ça n’a vraiment pas plu, pourtant le public était bien présent au pied de la scène et le spectacle comme le son étaient bien présents. Le groupe développait un assez bon jeu de scène et se relevait pas trop mauvais techniquement. Un petit peu plus de niaque aurait peut-être pu en conquérir quelques autres. Sur la fin, Dan de « The Last Tomb » monte sur scène et vient prêter renfort. Le chanteur laisse la guitare de côté et descend en bas de la scène. Tout de suite le son parait s’élever et montre un Between The Riots avec du mordant. Une part plus importante d’agressivité ne serait pas un mal chez eux à mon humble avis.

Set-List : 1. Another Step / 2. Smile at the Ocean / 3. Raccoon / 4. Blackbass / 5. To Be Down / 6. Bug in My Brain / 7. In a Cold Blood / 8. Between the Riots / 9. Scaryborough / 10. Sin City

The Bottle Doom Lazy Band

Attention les aminches, voici la première formation star de la soirée. Quel vrai doomeux français ne connait pas « The Bottle Doom Lazy Band » ? Ils se sont bien implantés localement en tout cas et c’est toujours une curiosité de les voir. Plus une curiosité qu’autre chose, car toutes leurs prestations sont aléatoires à cause de l’énorme quantité d’alcool ingurgitée. Les guitaristes et le batteur avaient l’air beaucoup plus sobres que d’habitude. Le chanteur, Bottleben, en revanche semble avoir à lui seul rattrapé la moyenne. Et au bout de quelques titres il n’était pas joli joli à voir. C’est ça l’esprit Bottle Doom, un doom stoner qui respire à fond la décadence. C’est vraiment lors de ce concert que le manque de puissance ressortant des micros se fera le plus fâcheusement ressentir. Bottleben avait beau donner de la voix, il se faisait couvrir par les instruments. Encore une fois, Pierre assurait merveilleusement à la lead guitare. Le show commençait à partir en vrac vers la moitié de la set-list. Bottleben avait bien fait au moins 3 aller-retours au comptoir pour aller se chercher une bière. A la dernière, ça durait même un peu plus de temps et on imaginait déjà le groupe continuer jusqu’à la fin sans son chanteur. C’était vraiment lui le spectacle désormais. S’écroulant par terre, bénissant la foule à la bière mieux qu’un pape, ou déclenchant un pogo violent qui aurait pu mal se terminer vu son état. Au moins il y avait une putain d’ambiance. Ils ont quand même pu tenir le choc jusqu’à la fin et à un improbable « Night of the Living Dead ».

UN DOLOR

C’est là notre second groupe typé rock à se produire. La foule s’était soudain clairsemée. Il commençait à se faire tard en vérité. Personnellement, autant je trouvais certains un peu dur vis-à-vis de « Between The Riots » autant j’ai eu du mal avec le punk rock d’« Un Dolor », bourrin, direct, mais un peu simple techniquement à mon goût. Je m’imaginais un ersatz des « Ramones » en fait, avec les tubes en moins.  Le groupe a pourtant de la bouteille à en croire leurs productions. On compte un album paru en 1995, un EP en 2011, mais également un split cd avec « Between The Riots ». D’ailleurs le chanteur de ce dernier groupe s’invite à participer un moment avec « Un Dolor ». On peut dire au moins que ça avait de la pêche et que les gars avaient envie de tout donner.

Set-List : 1. Acid Queen / 2. Never Forget This / 3. Nasty Sharks / 4. Let’s Fun / 5. City / 6. No Pain No Gain / 7. Unreal / 8. Death Clock / 9. Got My Guns Out / 10. Will the Sunshine / 11. Hollydays

Manzer

Faut-il vraiment présenter l’une des plus hautes figures du metal poitevin ? Malgré l’heure avancée, il y avait encore des courageux dans la salle prêts à affronter le dur et puissant metal pictave de Shaxul, Fëarann et Hylde. Pas question pour eux de faire les choses à moitié ou à l’emporte-pièce. Ça décoiffe sec aussitôt. Un peu tiède cependant sur les premiers titres, mais ça va vite devenir ardent. Je dois dire que l’on est encore une fois admiratif par le jeu du nouveau guitariste qui assure un très bon niveau de gratte, même si on aurait pu s’attendre à quelque chose de plus costaud sur les morceaux « The Metal Side » et « Manzer ». Par contre, jamais l’instrumental « Pictavia » n’avait été aussi saisissant. « Pictavian Aggression » semblait combler le manque de « Satanatheist » sur la set-list. Cela se révélait également une très bonne surprise, qui a mis les quelques membres du public à chaud bouillant, surtout ce pauvre MikeSlave qui était complètement déchiré. Pour le finish, « Manzer » nous accorde la surprise d’une reprise à sa façon de « Wasted Years » de Maiden, qui aurait pu être excellente, si on pouvait entendre la voix de Shaxul complètement étouffée. Oui ! Ce n’était pas la soirée des chanteurs ce soir-là. S’en est suivi d’une reprise plus classique au groupe, celle de « Darkness and Evil » de « Sabbat ». « Manzer » a globalement été dans ses grands soirs et s’est montré particulièrement généreux quant à sa set-list. C’est pour moi, toujours un plaisir de les voir et de les revoir.

Set-List : 1. Torment of the Strix / 2. The Metal Side / 3. Prowler from Hell / 4. Le Boufe-Churai / 5. Terroir Squad / 6. Tuour de Draules / 7. Sagana / 8. Rite of the Beast / 9. Toralle Mortale / 10. Pictavia / 11. Brut dau Loubatae / 12. Pictavian Aggression / 13. Pictavian Bastards / 14. Manzer / 15. Wasted Years (Iron Maiden Cover) / 16. Darkness and Evil (Sabbat Cover)


5 Commentaires

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AlonewithL - 09 Mars 2015: http://metal-blogs.com/alonewithl/2015/03/09/grange-n-roll-2015/
MikeSlave - 09 Mars 2015: merci pour le report Alone. Excellente organisation, son affreux pour Manzer malgré tout et une affiche éclectique mais pas inintéressante. J'avoue avoir porté le casque à boulons tout le dimanche he he. Néanmoins aucun regret. Je n'avais pas autant donné de ma personne depuis un bail. Et c'est toujours un plaisir de te voir.
AlonewithL - 09 Mars 2015: Tu es un gros fêlé du bocal. Quand on te donne à boire, tu deviens plus dangereux encore que Bottleben. Haha! ^^
MikeSlave - 09 Mars 2015: père de famille responsable le jour et hellbanger possédé par le metal la nuit he he he
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