Fest'In'Montd

le Samedi 07 Novembre 2015, Montdidier

Eh oui mes amis, il ne faut parfois pas aller très loin pour trouver des concerts de qualité, à l’image du Fest’In’Montd qui offre, depuis quatre ans déjà, un festival qui nous permet de découvrir les talents régionaux, hexagonaux, voire même francophones. Montdidier est une petite ville du sud de la somme, frontalière à l’Oise possédant une solide réputation au niveau local concernant ses activités culturelles. En plus d’un local de répétition, le festival rayonne désormais, « enfanté par la fornication de deux associations locales » : Mondisik et Clandestine. Petite nouveauté, un changement de lieu à la clef qui offrira certainement un son de meilleure qualité et une acoustique qui séduira probablement les 9 groupes qui se produiront devant 200 personnes. Eh oui, 200 personnes, le sésame était donc précieux. Après le charmant accueil des charmantes hôtesses, nous voici dans une salle bordée par un Metal Market assez bien fourni et permettant de diffuser le marchandising des groupes présents ce soir. Le principe est simple, 35 minutes de prestation par groupe sauf pour les têtes d’affiches qui auront le droit de dépasser de quelques minutes.



Pleasure Addiction

Un léger retard sur la route aura eu raison d’une grande partie de la prestation du premier groupe « Pleasure Addiction ». Pleasure Addiction, c’est tout un programme, nos cinq musiciens, qui définissent leur  musique comme du « First Class Hard Glam » n’ont pas fini de faire parler d’eux. Un premier album « Extra Balls » sorti en septembre, bourré d’énergie et de créativité. Dommage pour moi qui souhaitais vraiment me faire une idée de nos Parisiens, j’ai juste eu le privilège d’entendre la reprise « Crazy Train » exécutée avec beaucoup d’énergie et de justesse. C’était le groupe à ne pas manquer… tant pis pour moi…

Irminsul (FRA)

Ce sera ensuite à la valeur montante de la scène Française, Irminsul, nom de l’élément qui symbolise l’harmonie entre le Cosmos et l’Homme, de brûler les planches avec son Hard Rock teinté d’influences Rock. Le groupe se pose en digne héritier d’un Satan Joker, d’un Sortilège ou encore d’un Noir Désir avec ce qu’il faut de technicité et de créativité pour s’assurer une place de choix au sein de la scène Française. Que dire pour ce groupe mis à part que « Geist » le digne successeur d’ « Ainsi Soit-il » vient de paraitre et qu’il offre un contenu loin d’être inintéressant. 5 ans après, le groupe affine cette recherche de précision, et d’éclectisme offrant un contenu plus puissant et surtout encore plus calibré pour le live…et la voix de Guillaume Coulon !!! La prestation se veut de qualité,  et même les problèmes de retours n’auront pas eu raison de la qualité du set, basé, bien-sur sur l’ensemble des deux albums et gratifié d’une reprise de Noir Désir. Cette année marque aussi l’arrivée du nouveau batteur, Guillaume Chefdeville, qui semble très vite avoir pris ses marques au sein de la formation. Une présence scénique au top, un set de qualité …35 minutes trop courtes.

Beleriand (ARG)

Pour ceux qui pensaient reposer leurs esgourdes, c’est foutu. Beleriand attaque de suite, en forme et bien décidé à n’offrir aucun répit à son auditoire. Un set qui enfoncera le clou encore plus profondément dans le domaine de la haine avec un Black Metal des plus noirs, suscitant l’intérêt des puristes.  Remplaçant au pied levé Breed Machine, la formation ne fait dans la dentelle mais plutôt dans une musique malsaine, basant ses textes sur la dépression, la guerre et bien-sur, la religion. Musicalement, notre combo originaire de Crépy –en- Valois s’inspire des vétérans de la scène française, tels que Mutiilation ou encore Merrimack, non sans renier ses influences scandinaves. Un jeune groupe qui se voit créditer d’un nombre de compositions bien rodées après seulement deux ans d’existence. La maitrise musicale est plus que correcte et une présence scénique travaillée. Affaire à suivre…

Crushburn

Crushburn prendra le commandement des opérations la nuit à peine tombée… et là c’est la claque de la soirée. Crushburn évolue dans un Death metal à la fois massif, technique, mélodique avec des rythmiques aussi compactes qu’une charge vikings, le groove en plus… Et à force de persévérance que ce soit en termes de quantité ou de qualité, nos picards évoluent désormais en terrain conquis. Crushburn c’est déjà bien sur support mais alors sur scène c’est une puissance dévastatrice. La démo montrait un contenu très intéressant malgré quelques petites faiblesses, mais le EP sortit très récemment confirme le véritable potentiel de la formation en terme de maîtrise et de créativité, et surtout une personnalité bien trempée. Un set sans concession, basé à 100% sur leurs compostions et surtout avec une intensité qui ne faiblira pas… du grand art !!! Encore un groupe à découvrir et à soutenir. Mon coup de coeur de ce fest. Vous pourrez jeter un œil sur l’interview et sur la chronique réalisée par votre serviteur.

Mortuary (FRA)

Changement de groupe, changement de style, Drakkar cédera sa place à d’autres vétérans officiant dans la plus pure tradition du Thrash/Death, le groupe Mortuary. On ne peut pas dire que nos nancéens reviennent car ils n’ont jamais réellement disparus du circuit… Mortuary c’est la violence du Death/ Thrash Old School bien rugueux avec un son moderne et ravageur … un excellent groupe issu d’une scène qui a vu croitre Mercyless, Agressor, Loudblast mais qui en a vu aussi péricliter plus d’un. Mortuary, ce soir là, est donc resté fidele à lui-même, mettant un sacré paquet de puissance et d’agressivité dans son set. Bien entendu, nos musiciens ont exploité l’ensemble de leur discographie mais ce qui est étonnant est que les quelques anciens titres joués ce soir là ne semblent pas avoir pris une ride.  A ce sujet, sachez que le groupe sillonne encore l’hexagone et est de nouveau actif depuis 2010. Si seulement la chance allait de pair avec le talent…  

Primal Age

C’est Primal Age qui aura la tâche de fermer notre festival, non sans la bonne dose d’énergie qui émane de son Hardcore. Vous ne connaissez peut être pas le quatuor parisien ? Eh bien moi non plus avant ce soir. Pourtant, le groupe existe depuis 1995 et a déjà sortit 3 albums. La notoriété du groupe est déjà nationale grâce à leur présence lors de gros festivals tels que le Sonisphère ou le Hellfest mais aussi internationale après quelques dates au Japon et au Brésil. Les voici donc de retour sur le sol Français avec la ferme intention de relancer un style qui commence sérieusement à tomber aux oubliettes. Dans nos styles de prédilection, les modes tournent, après le retour de l’alternatif américain, le punk qui semble se refaire une petite jeunesse, pourquoi pas le Hardcore ? Bien que la salle se soit progressivement vidée, nos jeunes gens n’auront pas de mal à trouver un auditoire capable de vibrer sous la lourdeur et l’énergie de leur rythmique. Près d’une heure de jeu durant laquelle nos musiciens ne faibliront pas, proposeront le meilleur d’eux même avec un set de qualité exécuté avec professionnalisme et un engagement qui continue à être fort pour la cause animale et écologique.  Durant le set, un hommage à Jeff Hanneman, disparu trop vite, sera même rendu par un petit medley représentatif du grand Slayer, une influence pour nos rouennais.

Un Fest qui se clôturera donc peu après minuit, une nouvelle édition qui ne cesse d’évoluer, et surtout nous faire découvrir une scène en pleine effervescence.  L’organisation une fois de plus, très réussie …  Un grand merci donc au comité d’organisation, à Vicomte pour son implication, ainsi qu’aux groupes présents ce soir là. Et vivement la prochaine édition !!!


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