Epica + Dying Tears

le Samedi 29 Janvier 2005, Eloyes



Dying Tears

L'on a tous son lot de préjugés à propos de certaines choses. Les concerts d'Epica font partis des miens. La voix de Simone, souvent critiquée me fait alors craindre le pire, et c'est en tant que fan de Dying Tears que je me rend à Eloyes ce soir là, avec mes collègues Français et Suisses. L'ouverture des portes à 20h nous laisse bien le temps de déconner et de se les geler. Une fois à l'intérieur, l'attente ne sera plus très longue jusqu'à ce que les Français d'Ad Vitam Aeternam débutent la soirée.
Groupe de métal atmosphérique parisien, les petits gars d'AVA, même si musicalement le tout est plutôt sympa, nous délivrent un set creux dû au fait que les musiciens sont très statiques. Même si la chanteuse est plutôt douée, la prestation n'est pas alignée sur la musique. Le micro est mal règlé et la guitare absente. Seuls les 2 derniers morceaux feront réellement bonne impression. La set fut quand à elle évidement axée sur
leur seul album. A revoir plus tard avec plus d'expérience.

10 minutes à peine seront nécessaire pour changer de scène, et revoilà les lights qui s'éteignent et aux petits de Dying Tears d'investir les planches. Depuis le temps que j'attendais de voir une de leur prestation !
Après une courte intro, les 1ère notes de « Sad » commence le show. Hormis les 10 premières seconde,le son est très bon et on passe à complètement autre chose. Steph pousse ses 1er grunts et ça bouge dans tous les sens. Jenni lui donne la réplique de son chant mélodique, et la combinaison des 2 voix est une pure merveille. « Spleen & Hope » sera bien disséqué ce soir, sans qu'à aucun moment la pression ne retombe.
Le public est bien dedans et est maintenant bien chaud alors que sur scène le show se fait de plus en plus intense. Au niveau des gratteux, ça court de tous les côtés, même chez les vocalistes. Quelles voix ces 2 là !!!
Après un splendide « Flames », deux nouveaux morceaux nous seront balancés, nous laissant entrevoir beaucoup de bonheur pour nos oreilles car fidèle à du grand DT. « Breath of Life » et « No Control » que ça s'appelle. Puis vint le temps de dire aurevoir après cette superbe prestation conclut sur l'instrumental « The Other World ». Le public est bouillant et en redemande. Et aux Dying Tears de nous achever avec un « Grey'Volution » monumental, heavy à souhait. On en reprendrait bien toute la soirée du comme ça ! En 40 minutes, DT a frappé très fort, et tout le bien que je pensais d'eux n'en a été que décuplé. Quel gig ! Je suis venue pour eux, j'ai eu ce que je voulais. Le reste sera tout bénef'.

Epica (NL)

15 minutes après les lumières s'éteignent et l'intro de « Adyta » débute dans le noir. Les musiciens rejoindront la scène pendant ce temps et lanceront « Sensorium ». D'entrée le son est parfait et Simone rejoindra le groupe à l'entame des 1ère lignes de chant. La belle est ovationnée par la foule. Et là c'est le choc. La petite rousse chante divinement bien à un tel point que ça en devient bluffant. Le jeu de light met bien la belle en valeur. Le morceau s'achève de manière triomphale et c'est l'ovation pour le groupe. Et à Mark de nous annoncer « Illusive Consensus ».
Encore une fois, la musique est incroyablement bien reproduite et Simone a vraiment fait énormément de progrès. La chanson est très heavy et c'est un régal pour nous. Je n'en revient pas. « Let's see if you remember...the embrace that smothers... » petit solo de clavier pour introduire une superbe cover d'After Forever « Follow in the Cry », certe très loin de l'originale, mais bougrement bien interprétée. Un petit cadeau « Dance of Fate », chanson à paraître sur le nouvel album.
Cette chanson sans grunts est assez différente, laissant ainsi part à la belle Simone de s'exprimer. Après quoi Mark annonce une petite pause avec « Run for a Fall ». Déclaration surprenante surtout quand on voit la violence avec laquelle la chanson est jouée. Le groupe ne s'arrête plus d'headbanger et c'est la folie dans la fosse. La prestation devient de plus
en plus hallucinante. Simone a beaucoup travaillé et dégage énormément de charisme. Un charisme bien particulier qu'elle a crée seule, bien différent de celui de Tarja ou Floor. Son physique y est pour beaucoup puisqu'elle s'en sert comme d'une arme, et dur de ne pas tomber sous son charme. Sa complicité avec son homme Mark renforce encore plus ce charisme et il s'en suffit de peu, pour que comme ce soir, la jeune princesse tienne le publique dans sa main. Complètement hallucinant !
« Solitary Ground » sera une ballade du nouvel album enchainé sur un très prometteur « The Last Crusade » qui nous donne hâte. Puis vint le moment fort du show, celui qui achèvera bel et bien tout ce qu'on a pu dire sur Epica. « Seif Al Din » sera une leçon de heavy metal, d'une violence inouïe pour du Epica, Mark chante de manière surprenante et ce n'est pas l'enchainement sur « Facade of Reality » qui calmera les ardeurs des headbangers qui sont de plus en plus nombreux parmis la grosse affluence de ce soir (600 personnes). Impressionnant ! Puis vint l'heure du dernier morceau, la chanson éponyme du 1er album du long de ses 12 minutes, l'hymne « The Phantom Agony » absolument sublime, concluera la 1ère partie du set. Les musiciens désertent la scène avant même la fin de la chanson. Et au public de ne plus s'arrèter de scander « Epica, Epica ». Ils reviennent pour nous interpréter un superbe « Quietus » très médiéval. C'est maintenant l'heure de l'adieu définitif, et de quelle façon ! « Cry For the Moon » dont le refrain sera repris à tue-tête par la totalité de la salle, et ç la belle Simone de nous tendre le micro sur les « Forever and Ever », concluant ainsi une prestation phénoménale dont je ne pouvais même pas soupconner les capacités sans y être venu. Le concert auquel je viens d'assister est absolument énorme tant au point de vue jeu de scène qu'au niveau musical. On ne peut pas rester de marbre face à l'évolution de ce groupe qui est parti du statut de copie d'After Forever à ce à quoi je viens d'assister ; un groupe très pro, capable de livrer des prestations imparables et de travailler sa propre personnalité. Epica vient de faire fort, très fort. Dans mes plus beaux rêves je n'en avais pas tant espérer venant de ce groupe ; pourtant ils sont là et l'on fait, ils m'ont foutus une putain de baffe énorme. Et juste pour enfoncer un peu plus le clou, Epica signe là une performance qui est l'une des toutes meilleures auxquelles j'ai pu assister, tous groupes confondus, surpassant même certains grands pour qui les Hollandais ont déjà ouverts... Nightwish, ça vous dit quelque chose ?.. Bluffant je vous dis ...
La soirée s'achèvera en compagnie des Dying Tears, très sympas et avec qui on a passé un très bon moment avec des sceances photos mémorables. Quelle belle soirée ; je n'en demandais pas tant !!

Set-List Dying Tears :

1/ Sad
2/ Nothing to Lose
3/ Beneath the Soils
4/ Flames
5/ Last Kiss
6/ Breath of Life
7/ The Doors of Heaven
8/ No Control
9/ The Other World
10/ Grey' Volution

Set-List Epica:

1/ Adyta
2/ Sensorium
3/ Illusive Consensus
4/ Follow in the Cry (After Forever)
5/ Dance of Fate
6/ Run for a Fall
7/ Solitary Ground
8/ The Last Crusade
9/ Seif Al Din
10/ Façade of Reality
11/ The Phantom Agony
- - - - - - - - - - - - - - - -
12/ Quietus
13/ Cry for the Moon


Un grand merci à DT pour sa gentillesse, et merci aussi à Johanna pour son organisation et sa sympathie !

0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Dying Tears

Doom Gothique - France
En savoir plus

Epica (NL)

Metal Symphonique - Pays-Bas
En savoir plus