Edguy Space Tour 2014

le Mercredi 15 Octobre 2014, Rock School Barbey



Masterplan

 Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Theatre Barcley et la ponctualité ne semblent pas être amis. Effectivement, la grille ouvrira à 20h30 pour un début de concert annoncé à…20h30 !
Quelques 700 personnes s’amoncelaient sur le trottoir et le côté de la route en attendant que la grille s’ouvre avant de se retrouver face à une seconde porte fermée également.
Bref, c’est avec près de 40 minutes sur le planning annoncé que Masterplan débute son show et annonce une qualité de son qui sera le standard de cette soirée.

Globalement, les allemands ont livré un show carré et énergique, bien que trop académique pour ouvrir un groupe aussi facétieux qu’Edguy (Freedom Call rah). Rick s’impose, autant physiquement que vocalement, comme le digne successeur de Jorn et fait son possible pour mettre la foule dans sa poche, ce qu’il arrivera progressivement à faire. Jari, l’ex-bassiste de Stratovarius, impressionne par sa stature et son jeu, tandis que le nouveau batteur, très visuel, martèle sa batterie comme un damné.
En revanche, j’ai été très déçu par la prestation de ‘sieur Roland Grapow, complètement absent et le regard vide (toujours sous médicaments ?) et remplissant que bien son rôle de leader. Second point relativement incompréhensible, surtout pour une tournée avec un nouveau line up, la présence de sept titres sur neuf du premier album, l’unique single de « Novum Initium » (« Keep your Dream Alive ») et l’imposant titre d’ouverture du génial « Aeronotics » (« Crimson Rider » qui détruit vraiment tout). Non pas que le premier album soit inintéressant, mais basé la totalité de son set dessus alors que beaucoup de titres plus récents, ou tiré de « Time to Be King » ou « MKII » ne demanderaient qu’à être joué.



Un set finalement inégal, très bon techniquement, mais trop froid et carré pour complètement remporté l’adhésion. Une belle entrée en matière avant Edguy donc, mais rien qui ne marquera le temps en comparaison de ce que s’apprête à vivre le public.

SETLIST MASTERPLAN :
1.    Per Aspera Ad Astra
2.    Enlighten Me
3.    Heroes
4.    Crimson Rider
5.    Keep Your Dream Alive
6.    Crystal Night
7.    Spirit Never Die
8.    Soulburn
9.    Kind Hearted Light
10.    Crawling From Hell

Edguy

La tension dans le public a déjà bien augmenté, l’excitation d’une attente relativement longue pour le changement de backline (pas loin de 35 minutes) n’arrange rien et on entend les gens qui n’en peuvent plus de voir arriver Tobias et sa bande.
Les lumières s’éteignent, le public se réveille, l’intro retenti et Felix Bohnke sort de sa tanière pour se placer derrière les futs, sourire gravé au visage. Ce sera, sans surprise, une des marques de fabrique de la soirée, avec des musiciens toujours aussi sympathiques, heureux d’être sur scène et d’une bonne humeur tellement communicative qu’on aimerait que cela ne se termine jamais.



Tobias (Exxel), Jens et Dirk arrivent et démarrent, sans surprise, un Love Tyger faisant parfaitement son office de démarrage des hostilités. Tobi surgit alors des loges, haranguant la fosse dès son arrivée et prenant directement ses poses si caractéristiques et attachantes. Très en voix (comme tout le long de la tournée quand on regarde un peu partout ailleurs), il se montre directement en plein dans le tempo et la salle se laisse rapidement aller à chanter les paroles de ce nouveau titre. Sans interruption, Edguy lance Out of Vogue pour un morceau bien plus speed et rythmé et surtout, relativement rare des setlists avant cette tournée. Le son, à l’instar de Masterplan, est absolument parfait et il semblerait que l’ingé son ait compris, lui, que jouer fort n’était pas synonyme d’audible et de plaisir. Ainsi, sans être trop fort mais extrêmement clair et précis (pouvoir entendre distinctement toutes les lignes de basse quand on tend l’oreille, ou discerner qui joue quoi entre les deux guitaristes, c’est un plaisir devenant de plus en plus rare…), les deux groupes auront su nous mettre dans les meilleures dispositions et nous gratifier d’un son exceptionnel.
Tobias n’évitera pas de nous faire rire en sortant des conneries dont lui seul à le secret, trop nombreuses pour toutes les citer (« Si vous n’étiez pas là, nous ne serions pas là…nous serions à Madrid ! », en lisant une pancarte… « Merci Tobi, Tobias, Jens, Dirk…et l’ingénieur de son » à la place de Felix, parler des superhéros, se tromper dans le titre des albums et faire des bis repetita, etc..) mais toujours dans l’esprit du pays, des fans et très personnalisés, faisant véritablement de chaque concert un moment unique et différent.

Jens était tout aussi en forme et nous aura gratifié de ses soli dont il est maitre, joués de manière impérial sans jamais trembler. On retiendra évidemment la puissance des nouveaux titres comme l’énorme « Defenders of the Crown » taillé pour le live (avec son break fait pour chanter dans lequel Tobi nous fera progressivement reprendre Running Free de vous-savez-qui) ainsi que son double « Space Police », bien plus radical en live car dépouillé de ses samples et de son ambiance spatiale pour se retrouver face à un morceau terriblement plus heavy (où la structure du policier se gonfle). Tobi se montrera d’ailleurs impressionnant sur le break, repris impeccablement dans toute sa folie et sa spontanéité.
Felix aura également eu l’honneur de reprendre son fameux solo de batterie sur le thème de la Marche Impériale, pour ceux qui auraient raté (comme moi) la tournée du Rocket Tour mais avec la particularité de débuter le solo sur une intro hilarante…à la flute à bec ! Enorme moment de communication et de rire en cascade.



Les autres « Babylon » (et son final reprenant « The Trooper » de vous-savez-qui-bis), « Tears of a Mandrake » ou « Land of the Miracle » savent toujours autant enflammer un public très réceptif et connaissant les textes sur le bout des lèvres. « Rock Me Amadeus » nous aura également mis dans une ambiance pleine d’entrain, précédé d’un petit speech sur la liberté d’expression des allemands et le fait qu’ils ne veulent jamais rien faire comme les autres. C’est alors qu’un membre de la fosse (qui se révélera être un membre du fan club officiel) entonne un « All the clowns, all the clowns » repris instantanément par tout le monde. D’abord surpris, Tobias ri et adresse « Mais c’est une révolution, nous ne flancherons pas ! » avant finalement de débuter le rappel avec le titre en question et nous gratifier exceptionnellement de ce titre qu’ils ne jouent pas sur les autres dates. Tobi se trompera d’ailleurs dans les paroles, avouant de toute façon que le morceau n’était pas du tout préparé.

Lavatory Love Machine et King of Fools mettent un terme à un concert épique, drôle, trop court malgré ses 1h50 mais permettant surtout de se sortir de tous ses tracas du quotidien pour une soirée. Car Edguy c’est avant tout cela. Un antidepresseur naturel, une méthode pour oublier la monotonie du boulot, la grisaille de la vie active et se mettre pendant presque 2h sur orbite avec des musiciens affables, heureux et communicatifs, ne s’étant jamais renier et jouant face à 700 personnes avec la même ferveur, envie et passion que dans un festival de 50 000 personnes. On avait pu entendre ici et là qu’ils avaient pris le melon, la grosse tête mais un tel concert en est l’exact inverse, la preuve qu’Edguy est respectueux et humble. Merci les gars. On ne s’en lassera jamais.


SETLIST EDGUY :

1.    Love Tyger
2.    Out of Vogue
3.    Ministry of Saints
4.    Superheroes
5.    Defenders of the Crown
6.    Vain Glory Opera
7.    Drum Solo
8.    Space Police
9.    Babylon (with 'The Trooper' snippet)
10.    Rock Me Amadeus (Falco cover)
11.    Land of the Miracle
12.    Tears of a Mandrake
Rappel :
13.    All the Clowns (Audience request)
14.    Lavatory Love Machine
15.    King of Fools



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