Nous voilà de retour à l'Electrode (Miramas – 13) un an après un concert qui nous aura valu de superbes rencontres. Ce soir, outre notre passion pour les groupes qui passent sur scène, nous sommes là car nous avons fait une promesse lors de cette soirée de mars 2016 : écrire quelques lignes pour une prestation de nos amis de NEREIDS. L'Electrode a bien évolué depuis que nous n'étions revenu. Toujours habillé de noir, la scène, ornée de grand rideaux sombres, s'est clairement étoffée et paraît plus massive. Face à elle, la régie son a pris de la hauteur pour gagner en efficacité et en stature. La salle, toujours baignée dans le noir fait honneur à cette première édition du DarkFest. Un festival d'une soirée qui met à l'honneur quatre groupes de la région chapeautés par un Blazing War Machine, dont le très accessible, et toujours souriant, Franky Costanza nous sert volontiers la main alors que nous passons la porte d'entrée. Il assure, comme à son habitude avant le show, la promotion devant son merch aux nombreux produits de B.W.M.. Mais aussi à l'effigie de « Serial Drummer » qui n'en finit pas de proposer de nouveaux visuels, pour le plaisir des amateurs de batterie, mais également de Metal tout simplement.
Abhorrance (USA-1)
Knyll
Knyll se veut un goupe de Thrash Metal, originaire de Marseille et de Martigues. Un groupe de quatre gaillards qui ouvrent donc la soirée pour le plaisir des plus énervés. En effet, dès le premier titre, qui sera l'occasion au groupe de « trouver ses marques », une petite équipe d'excités écartera déjà la foule par un des nombreux pogo de la soirée. On remercie au passage ces quelques irréductibles venus pour bouger au rythme du gros son.
Côté musique, les Knyll enchaînent les titres qui tirent certaines ficelles de leur genre de prédilection avec de grandes plages instrumentales. La voix de Jo, qui joue plutôt du côté alternatif du Metal, laisse souvent la place aux guitares. On aura remarqué celle d'Antoine dont la jeunesse ne pâlie pas devant la dextérité sur une six-corde aux notes précises et faisant honneur aux solos tout au long des titres. Lucas batteur ultra concentré, casque sur les oreilles en début de set, se laisse griser par le jeu de scène, et laisse, en apparence, bien vite tomber le clic, au profit de la spontanéité et d'un jeu approprié au style souhaité. Derrière la basse, Dylan, semble dans son élément en activant le public, et chauffant la salle d'une voix qui traduit une passion inconditionnelle pour cette musique qui nous réuni toutes et tous à l'Electrode.
Le set de ce soir leur a donné l'opportunité de jouer cinq compositions assez longue comme on en trouve dans un certain Thrash Old School. Quelque uns de ces titres seront au menu de leur EP à paraître en fin d'année. En attendant, ils se produiront prochainement à La Machine à Coudre (Marseille) et le premier juillet dans le cadre du Monster's Art de Fréjus.
Set List :
But The Hills Were Ancient Then - Repentance – Come From Yoggoth – Wiseman To A Woman – Hymn Of Hatred
Exxistence
Le dernier concert d'Exxistence, en première partie d'Eths, nous laisse un incroyable souvenir. Nous avons, comme à chaque fois, plaisir de les retrouver sur scène pour partager un bon moment de musique Metal mélodique et accrocheur à la fois. Comme en octobre 2016, ils démarrent sur «Explosion», titre qui, après un sample installant l'ambiance, fait office d'intro, dont la puissance repose sur une section rythmique écrasante et la grosse voix de Roland. Cette ouverture place au centre la scène la grande Laura, à la basse, et de part et d'autre, positionnés devant les doubles XX, Roland et Nicolas aux guitares acérées.
Morgane, la chanteuse à la chevelure rouge, arrive sur « Follow Me » et déchaine les fans venus nombreux pour suivre un set consacré au deuxième EP du groupe. En effet, nous aurons droit à pas moins de quatre des cinq titres du disque qui s'enchaîneront dans un ordre laissant place au chaos le plus sombre. L'introduction de « Burn The Place » sera une nouvelle occasion d'apprécier le rythme soutenu par Sebastien qui nous fera, par la suite, le plaisir d'un solo de batterie sous les yeux de son bienfaiteur, Franky Costanza. Les refrains ensorcelants côtoyant les riffs provocants attisent le feu d'un public qui voit de nouveaux mouvements de foules. Le dernier titre est l'occasion d'invoquer le « Wall Of Death ».
Cette requête de la première sorcière de la soirée ne manque pas d'être exécutée pour le plus grand plaisir des adeptes du désordre total. Ce soir, nous avons donc encore été bousculé par la voix menaçante de Roland et captivé par celle de Morgane. Nous en profitons pour souhaiter bonne chance à Exxistence pour The Voice Of Hell dont les votes débutent le deux avril (nous serons au rendez-vous pour voter... pour eux).
Set List :
Explosion – Follow Me – Burn The Place – End Of An Era – Rise Of Vali – Rotten
Nereids
Nous sommes heureux de participer au retour de NEREIDS après l'annonce, en 2016, du départ du bassiste pour des raisons personnels, et de la chanteuse et la violoniste pour des horizons musicaux professionnels différents. A notre plus grande surprise, et sauf erreur, les NEREIDS commencent par un titre qui ne faisait pas parti de leur set 2016. C'est un plaisir d'entendre « Dark Storm » qui ressort comme le titre le plus équilibré et accessible de leur album sortit en avril 2015.
Nous pouvons remarquer, dès les premiers morceaux, la grosse présence de cette basse qui a tant manqué au groupe. Impossible de rater le grand Yannick dont l'instrument aux lourdes six cordes va être à la hauteur de la présence d'un Bernie en grande forme. Côté guitare, il est toujours là, avec une volonté grandissante d'apporter un gros son à ce Metal Symphonique. D'ailleurs, sa sept corde ne sera pas de trop aux côtés de celle de Jérôme toujours très discret. Les solos de ce dernier ont été, à notre goût, trop en retrait (niveau son) pour un style qui se doit d'être triomphant, et dont les notes se veulent éclatantes.
Derrière les futs, Manu reste fidèle à lui-même avec une régularité presque millimétrée. Si un problème technique côté samples n'avait pas mis son grain de sel (les joies du live), son jeu très au point aurait coulé comme de l'eau de source derrière ses compagnons et la chanteuse que nous avions hâte de découvrir ce soir. Car n'oublions pas Camille, notre deuxième chanteuse de la soirée, succède à une Géraldine au lyrisme qui en avait charmé plus d'un. La qualité vocale de la jeune femme est indéniable.
Il lui faudra quelques titres pour se sentir à l'aise sur une première scène aux côtés de NEREIDS, et probablement quelques soirées comme celle-ci pour s'approprier le premier album du groupe. Mais la surprise vient avec son annonce de « Rising Time », un titre de leur prochain opus. Son intro «très baroque» nous promet déjà un son différent. Nous découvrons alors une voix bien en place sur des paroles qu'elle aura elle-même écrite. Certaines parties de chants (non lyriques) nous font dire que si Camille ne se contente pas de rester sur les traces de celle qui l'a précédé, nous pourions avoir de très bonnes surprises à l'avenir. Pour l'instant, ce fut un pur moment de partage pour la chanteuse qui s'aventure à faire scander le public.
NEREIDS montre une unité et un savoir faire qui nous donne envie d'en découvrir plus. Les titres défilent jusqu'au superbe « Pandora » qui clôture le retour d'un groupe qui nous réserve encore de belles choses pour les prochaines dates.
Set List :
Dark Storm – The End of Light – Silent Hope – Rising Time – Sail to Hades – Fight for the Fallen - Pandora
Blazing War Machine
La machine de guerre est encore une fois ce soir la tête d'affiche. Les lasers vert traversent la scène jusqu'à percer le fond de la salle qui vient de se revêtir d'un écran pouvant ainsi afficher plusieurs tons durant le show. Le matraquage musical est de retour avec la grosse artillerie à l'image de la batterie de Franky. Izakar sera le premier à prendre la parole pour être certain que le public est bien prêt à affronter le chant de la guerre maintenant déclarée.
Irina, couverte par un grand manteau noir, ouvrira alors la bataille à grand renfort du gros son des guitares. Visage blanc et yeux noirs, les paroles qui sortent de sa bouche arrachent toujours les tympans des irréductibles qui tenteront de résister à cette furie. Ce soir, la Gorgone était sur scène ; dans les cheveux du bassiste prêts à vous mordre, et dans la voix de la chanteuse qui vous pétrifiera.
Franky prendra également la parole par deux fois. Au milieu du set, il demandera aux survivants de commencer à tourner comme des zombies. Un circle pit qui partira trop vite et sentira le fracas à l'image de la musique qui se joue sur scène. Le chaos avance ses grosses bottes pour écraser un public abasourdi par des riffs assourdissants. Le visage des militaires qui oeuvrent, armés de leurs instruments destructeurs, dégouline de sueur effaçant le cramoisi qui couvrait leur chair.
Côté set list, rien n'a bougé depuis que nous les avions vu en septembre 2016. Le temps passe mais le Metal des Blazing War Machine ne change pas et fait honneur au DarkFest. De nombreuses dates sont à venir pour les B.W.M. On retiendra les plus proches : le 8 avril avec Lacuna Coil (Souris Verte – Epinal) et le 7 mai aux côtés de Fleshgod Apocalypse (Le Rats – Puget sur Argens).
Set List :
Destruction Process 2.0 (Intro) – Rigor Mortis – Sanguinolentus Kali – Polarity – Morbid Sexual Art – Manu Military – Guided – Zombie's Fragrance – Liquid Chaos – Nature of War – Qui Desirat Pacem – Charming Face – - - Vox Populi - Swamp
Photos : Fred ShootàDonf Live Photography
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Petite coquille, pour Nereids, deuxième paragraphe, c'est "manqué" et non "manquer".
Il y a encore quelques concerts à venir dans le sud.
Ps: J'ai corrigé le texte ;)
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