Black Oath + Guests @ Angoulême

the Wednesday 26 October 2016, Le Mars

Etant un amateur plus connu et plus actif dans les domaines heavy metal et surtout folk metal, je considère néanmoins le doom metal comme étant un pêché mignon. C’est donc sans hésitation que je suis allé au bar du Mars d’Angoulême suivre une soirée assez exclusive dominé par ce genre précis. C’est d’ailleurs suffisamment rare dans le coin pour valoir le détour, encore plus lorsqu’il y a des groupes étrangers. On en compte deux sur trois formations à l’affiche, et ceux-là nous viennent d’Italie. La première partie est cependant connue, c’est désormais une figure locale charentaise. On ne présente plus “Stonewitch”, qui avait de plus déjà fréquenté les lieux, notamment en avril dernier.



Stonewitch

Voila donc “Stonewitch” en ouverture de soirée doom metal au bar le plus brutal de la ville d’Angoulême. Ils se sentent chez eux, et ils ont raison. C’est un peu, quelque part, devenu leur domaine pour faire le show. Le groupe est inchangé, on reconnaît toujours ces bonnes têtes, et ils sont même chacun à l’emplacement où ils avaient été lors du précédent concert. Serge au chant s’est armé d’une bouteille de Chianti, vin renommé d’Italie, rendant ainsi salutations aux transalpins qui nous feront vibrer ce soir. Le groupe débute sous des sonorités nocturnes, une atmosphère brumeuse, celle qui découvre ” Eerie Valley of the Crimson Planet”. Les titres s’enchaînent dans l’apprêté du heavy doom. La sauce prend, mais le rendu est légèrement moins extra de ce que j’avais connu d’eux. Peut-être parce le groupe n’était pas sensé jouer à l’origine et avait prié par “Black Oath” le groupe vedette de la soirée. Pas de reprise de “Pentagram” comme l’accoutumée, mais un morceau inédit, long et plutôt élaboré, intitulé “The Stonewitch Claim”. Même si l’anticipation révèlait une formation pas à son top, nous avons néanmoins une figure locale bien exposée, dans un régime de croisière donc.

 

 

Riti Occulti

Place au premier des italiens prévus, et assez grosse surprise. Les yeux scrutent la scène pour découvrir un bassiste, un batteur, un claviériste et deux chanteuses. Ces deux femmes jouent les contrastes; l’une est vêtue de blanc et pousse des chants lyriques, l’autre à capuche rouge propose un chant screamé assez proche de ce que l’on peut entendre de la part d’un homme, et c’est encore plus saisissant sur version studio. Vous l’aurez compris, il y a quelque chose qui manque là dedans. L’absence de guitare a un peu de mal à passer au départ. De fil en aiguille on parvient tout de même à se fondre dans ce curieux mélange semi-occulte brassé par les grondements de la basse. Aucun titre n’est annoncé, tout passe comme un long flux régulier, qui s’avère assez monotone parfois. On peut trouver quelques interludes intéressantes par l’intervention d’instruments divers tenus par les deux dames. Cela va être le djembé, la mandoline ou encore le bodhran, joués tour à tour. Le public est dans l’ensemble captivé, pas trop réactif cependant. Un concert curieux qui offre occasion de creuser davantage. Je conseille d’ailleurs fortement d’en écouter les disques.

Black Oath

le groupe phare de la soirée est également italien. L’ambiance est directe, posée, avec bougeoirs d’office et bougies parfumées. Pour couronner le tout et parfaire le climat le bassiste/chanteur porte un joli collier d’os. Voila, c’est glauque et c’est bien rendu. Le doom metal qu’ils produisent est subtil, délicieux, un pur mélange entre un “Pentagram” old school et le cérémonial occulte, plombé, du premier opus de “Black Sabbath”. Chose qui m’a marquée; le lead guitariste à droite de la scène s’essaye parfois au milieu de ses solos à un regard d’allumé. Il ressemblait alors à Bobby Liebling jeune, mais avec une gratte. “Black Oath” a su ici imposer une marche funèbre, que l’on pourrait qualifier de “marche royale”, particulièrement grâce à ses riffs somptueux semés tout le long du set, même si en toute honnêteté leur musique n’est pas non plus d’une très grande originalité. Néanmoins de cette qualité, nous avons affaire là à une ponte du doom metal actuel originaire d’Italie, un doom metal comme produisait les plus vieux.


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