Avantasia @Paris Le Trianon 09-03-2016

le Mercredi 09 Mars 2016, Le Trianon

Quoi de mieux qu’un théâtre à l’architecture raffinée pour accueillir Avantasia dans la capitale française ? C’est en effet au Trianon que le projet mené de front par Tobias Sammet pose ses valises pour la première date française en salle de son histoire (le premier véritable concert français étant le Hellfest 2013).



Avantasia

Comme souvent à Paris, c’est à 19h30 pétantes que les lumières s’éteignent et, comme prévu, il n’y aura point de réelle première partie puisque Avantasia joue pendant 3h. On aura seulement eu droit à un DJ qui a visiblement pris plus de plaisir que le public, pendant la petite demi-heure où il massacrait (remixait, pardon) les classiques du metal.

Le décor est très soigné, entre des rampes en fer forgé, un background évoquant un château ou des lights ultra soignés mettant en exergue l’ambiance des différents morceaux. Que dire de la musique durant 3h si ce n’est qu’un tel concert est difficile à commenter tant il doit se vivre de l’intérieur ?

Imaginez une quinzaine de musiciens sur scène, parfois jusqu’à cinq vocalistes en même temps, des morceaux que l’on entendra quasiment jamais en live et surtout un bonheur communicatif de chacun d’être présent ce soir-là face à nous. Car si Tobias est toujours aussi enjoué et souriant, il en est de même de ses camarades de jeu qui semblent tous être comme des poissons dans l’eau. Entre Eric Martins aux airs d'éternel adolescent et Ronnie Atkins qui se font des blagues entre les morceaux, Michael Kiske qui arrive à la bourre sur « Unchain the Light » (Tobias ayant chanté ses parties pendant ce temps) hilare ou encore Amanda Sommerville qui se fait gentiment chambrer avant le magnifique Farewell, le public n’aura ressenti que bonne humeur communicative et envie de passer un bon moment.

La setlist a fait logiquement la part belle au dernier-né, Ghostlights. Le concert s’est ouvert sur le fameux « Mystery of a Blood Red Rose » avant d’enchaîner sur le terrible titre éponyme qui a tout ravagé sur son passage. Ensuite, de « Unchain the Light » au théâtraux « Draconian Love » (Herbie Langhans étant de la partie) et « A Restless Heart and Obsidian Skies » en passant par le sublime « Lucifer » ou l’épique et redoutable « Let the Storm Descend Upon You » qui se révèle encore plus solennel et lourd sur scène, l’album a démontré qu’il passait allègrement l’épreuve de la scène.

Difficile de trouver à redire à une si longue setlist puisque finalement, il ne manqua pas grand-chose et tous les tubes ou autres morceaux épiques furent de la partie. Le sensationnel « The Scarecrow » bien entendu (Tobias décrivant Jorn comme un épouvantail en riant, puis disant « Ça tombe bien, nous avons un album qui s’appelle comme ça...et dans cet album, une chanson qui porte ce nom ») pour ce qui reste l’un des meilleurs titres jamais composé par l’allemand (et ce jeu de lumière orangé sur le break était une vraie merveille).

La surprise viendra des longs « The Wicked Symphony » et « Stargazers » où Tobias cède la place à ses invités (il faut bien qu’il se repose) et offre une lecture nouvelle des morceaux, notamment « The Wicked Symphony » où Eric reprend la première partie de Tobias (Ronnie chantant les parties originelles de Russell Allen et Jorn les siennes) avant qu'Amanda ne s’occupe du break et le chante de façon lyrique. Intéressante interprétation avant le riff de la septième minute qui démontra à quel point il était « méchant » lorsqu’il est interprété en live.

Mais Avantasia, c’est aussi certains classiques du speed metal et l’ambiance, déjà surchauffée, monta encore d’un cran dès que « Prelude » retenti, annonçant irrémédiablement le fameux « Reach out for the Light ». Kiske n’a absolument rien perdu de sa voix et le break à couper le souffle le démontre aisément, Tobias jouant à mimer lui serrer les c******* pour qu’il chante encore plus haut à chaque fois avec les mimiques que nous lui connaissons. « Avantasia » suivra logiquement avec un refrain évidemment repris par toute la salle en délire, sautant joyeusement et faisant trembler un sol relativement remuant (« Nous sommes au prochain arrêt de métro ? » demandera Tobias après un morceau en éclatant de rire).

Impossible de recenser toutes les blagues et autres conneries du pitre de service (qui balance que Ollie Hartmann était celui qui, à la base, ne voulait pas jouer 3h), encore une fois, c’est un moment de partage avant tout. Les « singles » « Dying for an Angel » et « Lost in Space » seront facilement repris en chœur par le public avant que ne sonne la fin sur le désormais habituel medley entre « Sign of the Cross » et « The Seven Angels » où Tobi présente la totalité des musiciens (présentant Miro comme « The Keyboard Player » dans un premier temps mais étrangement très soft sur Felix Bonhke, d’habitude une cible facile de ses blagues). Il s'agit probablement du moment le plus solennel de la soirée, tous les chanteurs étant sur scène et face à nous, pour un final en apothéose.

Que dire ? 3h de morceaux géniaux. Des musiciens fabuleux, des chanteurs (et chanteuse) impeccable, un son parfait, pas trop fort et très équilibré, de superbes lights, un décor chiadé et une ambiance faisant oublier tous les soucis du quotidien. Avantasia était un vent de fraîcheur et de positivité ce mercredi soir sur la capitale française. « Nous reviendrons » a annoncé le principal intéressé. Nous aussi.

 

Intro Zaratustra Miro Version
1. Mystery of a Blood Red Rose
2. Ghostlights
3. Invoke the Machine
4. Unchain the Light
5. Restless Heart
6. The Great Mystery
7. The Scarecrow
8. Lucifer
9. The Watchmakers' Dream
10. What's Left of Me
11. The Wicked Symphony
12. Draconian Love
13. Farewell
14. Stargazers
15. Shelter from the Rain
16. The Story Ain't Over
17. Let the Storm Descend Upon You
18. Promised Land
19. Prelude
20. Reach Out for the Light
21. Avantasia
22. Twisted Mind
23. Dying for an Angel
Rappels
24. Lost in Space
25. Sign of the Cross / The Seven Angels

 

 

Texte majoritairement écrit par Eternalis, photos par LeLoupArctique.


4 Commentaires

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LastofUs - 30 Mars 2016: J'y étais! Un concert énorme et un joli médiator en souvenir! :-) Merci pour le papier.
pielafo - 01 Avril 2016: Un moment de pur bonheur! J'ai sincerement passé ce soir la un des plus beaux moments de ma vie!
Dreamer77 - 14 Avril 2016: Super concert.
Ce qui m'a le plus frappé était la qualité du son. Un son quasi parfait,et ce malgré un nombre important d'intervenants.
Un pur moment de bonheur réciproque et communicatif.
Lloigor - 24 Avril 2016: Putain j'aurai vraiment aimé y être,ça avait l'air d'être énorme, mais j'étais pas dispo ce soir là. Entre ça et Blind Guardian un an avant.... Putain !!!
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