Winterburst

interview WinterburstPuisque c’est la première interview du groupe pour SOM, peux-tu présenter Winterburst pour commencer ?
Moi c’est Vorender, chanteur de Winterburst, j’ai intégré le groupe il y a un an.

Salut, moi c’est Jörm, guitariste de Winter.

Moi Kill, guitariste avec Jörm, on a commencé ensemble depuis un petit moment.

Moi c’est Terias, le claviériste du groupe, je suis avec eux aussi depuis le début de la formation.

Freyr, bassiste de Winterburst, là aussi depuis à peu près les débuts du groupe, j’ai rejoint Jörm et Kill peu de temps après qu’ils se soient trouvés.



Vous êtes potes à la base ?
Non on ne peut pas se blairer en fait, d’ailleurs il vaut mieux que l’interview dure pas trop longtemps sinon on va se taper sur la gueule ! Non, on s’est rencontré sur un site de rencontres, des petites annonces et puis voilà.

Plutôt « winter » ou « burst » ?
Plutôt les deux. Quand « Winterburst » m’est venu, je l’ai proposé au groupe en fait assez naturellement, je cherchais un nom qui donne une image en tête, on imagine tout de suite l’hiver, une explosion ; il y a le côté visuel et puis le nom qui reste bien en tête. Ca a un rapport avec la musique aussi, le côté mélancolique pour l’hiver, et puis quelque chose de plus agressif, comme une grosse claque dans ta gueule !

Comment avez-vous fait pour votre jaquette :
On a contacté un artiste canadien qui a accepté qu’on se serve d’une de ses créations pour la pochette, on a bien accroché et ça colle exactement à une chanson de l’album.

Vos influences, c’est du type Immortal ?
Oui, black/death avec Dimmu, Immortal, Behemoth.

Vous diriez plutôt que vous êtes un groupe live ou studio ?
C’est complémentaire. On aime bien le studio parce que l’on peut retravailler les aspects de la musique, tester plein de sons différents, c’est là que tu vois ce que donne le groupe. La scène, c’est pas mal non plus parce que ça donne la gouache, on entend le public qui monte, on a envie d’en foutre plein la gueule ; d’ailleurs j’ai mon souffre-douleur qui vient sur scène ! On a toujours eu du recul, une bonne communication et une gestion cool des pépins pendant le concert, c’est plutôt une force.

Vous avez des contacts à l’étranger ?
On s’est fait beaucoup pirater par les Russes ! Ca a démarré avec la démo qui s’est vraiment diffusée partout, et sur laquelle on a eu de très bons retours hors des frontières françaises, contrairement à la France où ça n’a pas forcément cartonné… ce qui est bien dommage. Les gens étaient même surtout étonnés qu’on soit Français, ils pensaient qu’on était Finlandais…

Quels sont les groupes français que vous aimez bien ?
Même si ça ne se retrouve pas des masses dans notre musique, j’aime beaucoup Misanthrope (Kyll), mais c’est une influence plus personnelle.

De mon côté j’ai pas vraiment d’influences françaises, mais plutôt finlandaises, pour tout ce qui est mélodique, sinon des groupes norvégiens, je suis très orchestral symphonique (Terias)

Moi je suis surtout un vieux de la vieille donc, au niveau des groupes, je fais plutôt dans l’ancien.



J’ai vu sur le myspace que vous cherchiez un label, vous avez eu des contacts récemment ?
On n’est pas acharné dessus pour l’instant, là on cherche surtout à composer des titres pour un album qui devrait sortir à la fin de l’année prochaine, et il faut dire que le boulot est assez conséquent. Après le plus important c’est que les gens viennent te voir pour ton talent, on nous fait des offres et c’est sûr que payer pour être en première partie c’est toujours tentant, mais le fait de l’acheter bon…t’as beaucoup de groupes de black qui font aucune promo, qui sont très connus alors qu’ils font jamais de concerts, mais nous on n’est pas dans le côté fermé.

En même temps votre musique a des influences black mais coupées
interview Winterburst, déjà avec le côté death mélodique il y a un mélange.
Voilà, il y a tellement d’influences ici avec tous les membres du groupe, et puis je trouverais ça dommage de pas faire de scène, c’est intéressant, alors que le mec qui est tout seul dans son groupe c’est pas mon délire. Enfin j’aime bien mais les gens veulent voir un peu ce que tu as à proposer et puis aussi simplement tu te fais dans les concerts.





Vous avez des projets de tournée d’ailleurs ?
Presque plus, le problème c’est qu’aller à l’étranger c’est envisageable mais ça doit se prévoir. Nous ce qu’on ne propose c’est pour dans un an, d’ici là il faut s’organiser et c’est pas toujours super fiable. Mais c’est sûr qu’on aimerait tourner à l’étranger, déjà dans des fests, même en France le Hellfest ça serait sympa.

Vous avez tenté des tremplins pour y jouer ?
Non non, on n’a pas passé de tremplin en particulier mais on aimerait vraiment jouer au Hellfest. Après on a été cité dans les demandes mais il y a tellement de groupes, il faut qu’ils te sélectionnent.

Album en cours donc ?
Oui alors pour l’album, si on compte tout le processus d’écriture et puis le travail d’enregistrement, ce sera vraiment beaucoup beaucoup plus développé que sur la démo, on veut passer un palier au-dessus. On peut même dire des particularités, on veut utiliser un orchestre symphonique pour que l’album prenne la tournure épique que la démo laissait entrevoir. Après on va jouer deux inédits sur scène pour nos prochaines dates, ça donnera un aperçu.

J’ai remarqué que vos chansons sont super longues …
En fait la longueur vient comme ça, on n’y pense pas trop même si parfois on se dit que bon, on va peut-être tailler dans le morceau si il parait vraiment trop long mais je pense que ça s’écoute bien, et quand le titre ne tourne pas en rond la longueur n’est pas un élément négatif. C’est vrai que les gens sont en général plus habitués à des morceaux de 4 minutes, 4 minutes 30, nous la moyenne c’est 6.30, mais le principal c’est de ne pas s’ennuyer, c’est le rendu qu’on va avoir qui va décider. Et puis c’est la manière dont les idées sont amenées au fur et à mesure, on ne veut pas rester dans un cadre en ce disant que telle chanson doit faire 5 minutes, il y a toujours une évolution, on peut faire beaucoup de choix, de variations, des fois on peut se planter en se disant qu’on en fait trop, qu’il faut peut-être revoir les choses à la baisse mais bon, c’est vrai que la longueur, oui des fois on en parle mais ça reste quand même dans le raisonnable, on met pas des solos de guitares qui partent n’importe où, qui vont durer 2 minutes 40 pour faire seulement un solo, il y a une vraie construction musicale. Il faut juste que ce soit naturel, qu’il n’y ait pas des choses qui semblent rajoutées.

Oui justement vous alternez pas mal, donc la longueur on ne la sent pas forcément. Et vous composez comment ? Tout le monde apporte ses idées où vous avez un compositeur en particulier ?
Kyll est le compositeur du groupe.

Kyll : Je les emmerde avec les partitions, en fait je leur donne une trame de départ et ils viennent greffer leur pâte dessus. Je leur amène tous les riffs de gratte, le tempo global, la structure, et derrière se rajoutent souvent les claviers, sauf si j’ai une petite idée précise mais globalement, c’est lui qui voit ça après. Puis on voit comment ça tourne en répet, les modifications à faire, mais globalement oui, je m’occupe de la structure. Mais après c’est toujours mieux que ce soit l’instrumentiste concerné qui rajoute son style.



Et d’où vous vient l’inspiration ?
Des fois ça peut être simplement un thème qui arrive, tout de suite sur le pc on va essayer de mettre tous les instruments qu’on a entendus, mais toujours soumettre à l’appréciation des autres. On a tous les influences variées mais finalement le résultat est assez naturel et tout le monde se greffe bien dessus.

Mettons que je ne connaisse pas du tout Winterburst, vous me diriez qu
interview Winterburstoi pour me donner envie d’écouter votre CD?
Ecoute, même des gens qui aiment pas trop le métal ont bien apprécié, d’ailleurs ce soir (ndr : le 22 novembre) j’en connais qui n’écoutent pas du tout de métal qui vont venir pour assister au concert, je pense qu’ils aiment bien le côté mélodique qui permet de contrebalancer les blasts et tout ça, je pense qu’on retient quelque chose, une mélodie, quand on écoute Winterburst. D’ailleurs quand on écoute sur GuitarPro on se dit que c’est gentillet, alors que quand tu arrives en répet t’en prends plein la gueule ! On cherche aussi à faire ressentir des émotions avec la musique uniquement, ça ne passe pas à chaque fois par les paroles, on veut vraiment qu’une émotion se dégage, chose qu’on retrouve par exemple sur « Circle of Despair » qui colle pas mal à l’identité de la démo en elle-même.

J’ai vu que vous aviez de très bons retours avec cette démo…
Ce qui est marrant c’est que quand on regarde les statistiques de visionnage, c’est surtout dans les pays étrangers, en particulier Etats-Unis, Canada, Allemagne, que nous sommes suivis.

Et vous l’expliquez comment ?
Je pense que le milieu du métal en France est très fermé, il faut avoir des connaissances en général parce qu’en France, on ne va pas subventionner un groupe de métal parce que ça fait peur, y en a qui partent avec des clichés, après chacun son style de musique d’accord, mais on n’est vraiment pas du tout aidé en France, en tout cas dans ce milieu là. Et c’est aussi un peu sectaire, les groupes ont tous leur truc, donc c’est un peu compliqué de développer une scène métal en France, il faut qu’il y ait des groupes qui sortent vraiment du lot, qui ne se tirent pas dans les pattes, donc c’est un peu frustrant de voir le manque de solidarité entre les groupes, rien que pour le prêt de matos par exemple.

Mais vous tenez à vos racines françaises ou vous pourriez ne jouer qu’à l’étranger ?
On a des contacts en Belgique, on va faire venir un groupe de là-bas, à partir de là si ils voient qu’on est sérieux dans la démarche de l’échange ils nous renverront peut-être l’ascenseur. En Belgique le public est vraiment plus cool, en France, il y a trop un effet de catalogue, alors que là-bas, les rares fois où j’y suis allé il n’y avait pas d’apriori sur les divers courants musicaux, ils avaient moins l’esprit fermé qu’ici. En France par exemple, c’est black c’est black, ça c’est l’esprit français, la culture française, le métal c’est le mec qui gueule, voilà. Mais c’est pas ça qui va nous arrêter, on croit en ce qu’on fait et on n’a pas peur d’aller à l’étranger, à la première occasion on ira. On attend de faire l’album aussi pour nous développer et après partir. Il faut aussi tomber sur des groupes sérieux qui ont la même vision que nous pour faire des tournées communes, des échanges, ce genre de chose. Nous même on a des contraintes, nos boulots, etc… et ça ne nous empêche pas d’être sérieux.

Vous travaillez tous en parallèle ?
Oui, on a tous un boulot, on se maquille pour ça en fait ! Non on s’organise, là pour les mois à venir jusqu’au 29 janvier on fait des dates, et après on se mettra à fond dans la composition de l’album, c’est vraiment le truc. Avant cet été on a eu pas mal de concerts à enchaîner, et puis c’est un investissement, il faut savoir aussi ce qu’on veut derrière. Un groupe, ça t’oblige à tenir à rythme, si tu fais des concerts c’est physique, mais bon voilà on aime ce qu’on fait donc on se donne les moyens pour y arriver. Tout le monde est obligé de passer par là.

Et vous enregistrez où?
Pour la démo on a enregistré à Paris au studio Sainte Marthe, donc forcément on a un son de qualité. On bossait avec Guillaume, notre ingé son pendant l’enregistrement, qui a fait un boulot énorme

Vous connaissez les groupes avec qui vous jouez ce soir ?
Nemost je les ai rencontrés, on a discuté et le feeling était pas mal, en plus j’ai bien aimé leur démo, donc je leur ai dit que ça serait cool qu’ils viennent.
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interview réalisée par Savin

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Alfortam - 14 Décembre 2010: Ouai!
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