Tout d’abord je voudrais saluer toute l’équipe de Stonecast. J’ai été heureux de vous voir sur scène à Poitiers. Ça a été un fabuleux moment pour moi, mais aussi pour l’ensemble du public présent. Pour nos différents lecteurs vous êtes malgré tout des inconnus, pouvez-vous leur donner une présentation de votre formation et des membres qui la composent ?
Cazu : Franck et moi avons monté le groupe au début des années 2000. Nous avons joué avec pas mal de musiciens avant de trouver les bonnes personnes, à savoir Beev’ qui est avec nous depuis 2007 et Bob depuis 2010. Concernant le style de musique, on nous colle trop souvent et à tort une étiquette Power Metal, ou Metal Mélodique. Nous jouons du Heavy Metal, point à la ligne !

Votre second album, que j’ai pris plaisir à chroniquer, marque un tournant dans votre carrière. En effet, le heavy épique que vous présentez s’éloigne beaucoup de votre album « Inherited Hell ». Quelles ont été les raisons de ce changement de direction ?
Bonne question ! En fait cette elle aurait dû nous être posée il y a 5 ans, quand nous avons composé Inherited Hell. En effet, nous avons toujours voulu faire du « Heroïkos » depuis les origines du groupe ! A l’époque, nous avions voulu nous démarquer d’un Heavy Metal traditionnel en apportant diverses influences à notre musique. Notre ancien guitariste tendait plus vers la branche Heavy/Thrash à la Metallica/Megadeth, alors que Franck et moi étions plutôt des fils de Maiden/Manowar…nous étions donc à mi-chemin entre les deux, avec plus ou moins de réussite artistique. Le départ de Gman et Gama nous a permis de réajuster notre direction artistique vers ce que nous rêvions de faire depuis le début, du Heavy dans une veine beaucoup plus épique et personnelle.

Avec le recul, comment considérez-vous « Inherited Hell » ? Qu’avez-vous gagné ou perdu depuis ?
Inherited est un bon premier album, et comme pour beaucoup de jeunes formations, on sent un groupe qui cherche encore sa voie…Sur Inherited, Il y a des ambiances très différentes d’un morceau à l’autre, malheureusement la production n’est pas adaptée à toutes les chansons. Avec Heroikos, je pense que nous avons gagné en cohésion et en maturité. Nous avons beaucoup travaillé sur la structure de chaque morceau, on a osé certaines mélodies folk et progressives qu’on aurait pas forcément assumé par le passé. La production aussi est à la hauteur de nos ambitions. Entre les deux, nous avons gagné une identité, et tout ce que nous avons fait par le passé y a contribué. Ce n’était pas du temps perdu, c’était nécessaire.

Pensez-vous actuellement être sur la bonne voie ? Franck m’avait dit lors de notre rencontre qu’il se plaisait beaucoup dans ce genre.
Dès lors que tu joues la musique qui te vient des tripes, t’es dans la bonne voie. Nous avons éprouvé tellement d’excitation à composer cet album que nous n’envisageons pas d’aller dans une autre direction pour le moment.

Quels sont les titres dont vous êtes le plus fiers à ce jour et pourquoi ?
Nous aimons sincèrement tous nos morceaux. Nous n’avons composé aucun « filler » sur nos deux albums. La plupart ont été écrit dans un contexte particulier, qui nous rappelle un souvenir fort de notr

e histoire. Un morceau comme ‘’Substance’’ par exemple, restera à jamais un moment clé de Heroïkos, tout comme Of Fire and Ice. Ce sont probablement les deux morceaux les plus simples et direct de l’album, et traduisent justement cette renonciation à la complexification compulsive qui nous rendait malade à une certaine époque. Pour autant nous continuons d’affectionner les compositions à tiroir, et un morceau comme Triumph est à ce jour l’une de nos plus belle réussite à ce niveau, tout comme Jaeger l’était sur le premier album.

On sent chez vous une grande admiration pour Manowar et pas seulement à travers la coupe de cheveux de Franck. Pourtant, il me semble que vous aviez cherché à ne pas singer, à adopter un heavy metal assez personnel, même si on y trouve des liens. Quelle a été votre réflexion à ce sujet ?
Nous n’avons jamais caché notre amour pour Manowar, mais nous n’en faisons pas un argument de communication pour autant. S’il est évident que nous nous inspirons de certains éléments qui ont fait la gloire de Manowar par le passé, pour autant nous avons construit notre propre identité, ici, sur le sol méditerranéen. A un moment donné, on a arrêté de se poser des questions et on a joué. Ok tel plan sonne comme du vieux Manowar ? Et bien qu’il en soit ainsi ! Nous n’allons pas le changer, assumons et faisons-le car au fond de nous, nous avons toujours voulu le faire ! Au moins une fois ah ah ! Nous avons suffisamment de recul pour savoir que notre musique n’est pas qu’une banale copie de Manowar ou d’un autre. L’idée c’est de jouer du Heavy à ta manière, avec ta vision, tes origines et ton message.

J’avais été très surpris de voir, en tant que batteur de session de l’album « Heroikos », pas moins que l’ex membre de Manowar Kenny Earl Edward, connu sous le pseudo Rhino. Comment cette collaboration a été possible ? Que vous a-t-elle apporté ?
La chance sourit aux audacieux ! Il se trouve que nous avons collaboré avec Bart Gabriel sur le travail de pré-production de l’album. Alors que nous parlions musique avec lui et évoquions l’album Triumph of Steel de Manowar, ce dernier nous informe qu’il est justement en train de bosser sur le nouveau projet de Rhino. Merde, mec t’es en contact avec le plus grand batteur de Heavy de la planète !! Nous avons osé lui demander s’il pouvait nous mettre en contact, afin de savoir s’il était open à une collaboration sur notre album…ma foi on peut toujours rêver! Or il a accepté. Nous lui avons donc envoyé les préprods de l’album et pour notre plus grande joie a accepté de faire partie du projet ! Nous n’en revenions pas…merde, c’est Rhino quoi ! Triumph of Steel, l’album le plus extravagant de l’histoire du heavy Metal, avec ce son de batterie tellement énorme, ce batteur si exceptionnel…et désormais, une partie de l’histoire de ce mec sera associé à notre nom. C’est juste incroyable ! Cette collaboration nous a apporté d’avoir le meilleur batteur possible et imaginable pour notre album.

Surpris aussi de vous voir dans le catalogue du chypriote Pitch Black Records, plus spécialisé dans le mélodique et dans des groupes helléniques. Estimez-vous qu’il y ait eu un rapport avec votre style très méditerranéen ?
Cela a peut-être joué en notre faveur lorsque qu’ils ont écouté l’album. Je pense aussi qu’ils o

nt été séduits par le projet que propose Stonecast. C’est-à-dire un album solide défendu par un groupe stable qui cherche à rencontrer son public, et qui soit disponible immédiatement pour cela. Nous avons beaucoup donné, à tous les niveaux, humains, financiers etc…pour espérer en retour une reconnaissance artistique de la part du public et de la presse spécialisée.

Vous avez présenté un nouveau batteur lors de votre concert de Poitiers. Se sent-il complétement à l’aise au sein de l’équipe ?
Notre collaboration est toute récente, mais nous nous entendons très bien malgré son plus jeune âge. Dis-toi que pour le concert de Poitiers, il n’était avec nous que depuis un mois et il a appris un set de plus d’une heure, en 4 répètes seulement, et beaucoup de travail personnel chez lui…nous ne l’aurions pas fait avec d’autres. Passer après Rhino est un challenge et une motivation suprême pour un batteur de Heavy…Nous croyons en lui car il nous a donné des gages de confiance autant sur le plan humain que musical. En tout cas, plus nous nous voyons, plus les affinités sont là. Nous verrons bien ! Depuis le concert de Poitiers, nous avons considérablement amélioré notre set. D’ailleurs nous jouons ce samedi 15 Mars avec Blaze, au Jas’Rod des Pennes Mirabeau, ceux qui veulent venir s’en rendre compte sont le bienvenus !

Un album est-il en court d’élaboration ou du moins en prévision ?
Oui, nous avons déjà pas mal de matériel pour un troisième album. Par contre aucune date n’est encore fixée pour l’enregistrement. Nous espérons pouvoir le sortir fin 2015, mais pas avant.

Avez-vous eu des dates de prévues à l’étranger ? Comment envisagez-vous la carrière de Stonecast dans l’avenir ?
Nous sommes en pleine négociation concernant des dates à l’étranger. Je ne peux pas t’en dire plus pour le moment, car rien n’est assuré, mais c’est bel et bien en projet. En parallèle, nous aimerions bien sortir un album tous les deux ans, difficile de faire mieux de nos jours. Notre came, c’est la scène ! Nous avons été sevrés pendant trop longtemps pour des raisons de line-up, mais aujourd’hui Stonecast est à 100% de ses moyens, prêt à jouer partout et n’importe quand.

Si vous n’aviez chacun à retenir qu’un seul album, lequel prendriez-vous ?
Je déteste ce genre de question (rires) ! Souvent le choix se porte sur l’album qui nous a fait basculer dans la musique étant ado, et dans mon cas ce serait 7th Son of a 7th Son de Maiden. Cet album est la rencontre parfaite entre heavy et progressif, tout en restant catchy…et l’ésotérisme qui s’en dégage lui confère un statut de chef d’œuvre ultime. Pour moi, cet album a marqué l’histoire de la musique, c’est le sommet artistique d’un groupe déjà au sommet de sa carrière.

Je tiens à vous remercier pour vos réponses, si vous avez un mot, un message à apporter à nos lecteurs, n’hésitez pas :
Merci à vous pour votre soutien ! Nous avons hâte de vous rencontrer sur la route afin de célébrer ensemble le Heavy Metal ! Nous communiquerons des dates bientôt, soyez aux aguets ! …Et n’oubliez pas qu’il y a un Heroikos qui sommeille en chacun de vous, et qui ne demande qu’à se réveiller ! We front as one for Metal !

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interview réalisée par AlonewithL

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Manowar666 - 09 Avril 2014: Et Stonecast a bien assuré la première partie de Blaze Bayley! Merci pour l'interview Seb et AlonewithL !

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