Je sais pas trop où poster ça mais ici il sera bien:
J'avais découvert Sigh il y a 5 ans environ avec Gallows Gallery auquel je n'avais pas accroché du tout puis j'ai lu les chroniques d'Arch qui parlaient de "Hail Horror Hail" et surtout de "Scenario IV" comme des chefs d'oeuvre. Et en écoutant des morceaux de ces albums par-ci par-là j'ai en effet beaucoup plus accroché au point de vouloir retenter le coup sur un album ces derniers temps. A défaut de pouvoir trouver les deux disques sus-nommés, j'ai mis la main sur "Infidel Art" qui les précède et que j'ai trouvé en rayon à un modeste exemplaire ^^ (réédition 2016 de Cacophonous apparemment).
Bon comment décrire la musique de Sigh c'est un autre problème déjà. Dès le morceau introductif, l'excellent Izuna, on a le droit à ce mélange improbable de riffs black mélos, black/thrash (celui qui déboule vers les 4:40 sur "The Last Elegy" met les cervicales à rude épreuve, "Suicidogenic" frappe sans coup férir) enveloppés dans une matrice symphonique bizarre avec des orchestrations qui arrivent un peu de nulle part, le chant décharné de Mirai ou un chant clair baroque et des choeurs puissants. Le tout dans des morceaux résolument longs, progressifs dans un sens, majoritairement mid-tempo ("Desolation" c'est carrément du doom niveau rythmiques). Mais derrière cette impression de fourre-tout un peu bordélique, il y a déjà une vraie maîtrise de tous les zicos, Shinichi efficace dans son riffing et qui dépose quelques soli et parties de gratte acoustique très très bien foutus, Satoshi bien à l'aise sur tous les tempi, ces grosses décélérations doomesques et quelques emballages dont il n'a pas à rougir et enfin Mirai, possédé dans son chant, pas très bien aidé par le mix sur son jeu de basse (et encore, c'est un remastering) et laissant son imagination s'exprimer sur ces orchestrations tour à tour lugubres ou plus éthérées.
Niveau paroles, à l'image de cette pochette très réussie où le paysage neigeux est forgé par une infinité de crânes et squelettes, on navigue dans un mélange de thématiques issues du folklore japonais (enfin je suppose) et d'autres plus classiques au Black Metal, en tout cas ça parle de mort, de détresse et d'autres réjouissances du genre. En somme, à défaut d'être grandiose, cet album est vraiment pas mal (il me faudra quelques autres écoutes pour bien le cerner) et offre à la vue des zicos sans trop de limites créatives, laissant vagabonder leur imagination foisonnante.
Black Kirin - Nankin Massacre (2017)
Nouvel album du groupe, sorti l'année dernière, avec cette fois un concept centré autour du massacre de Nankin, un sujet glauque s'il en est. L'album est plus plombé que le précédent, plus triste, en forme d'hommage aux victimes du massacre.
Moins de chant traditionnel, l'instrumentation est également plus metal également, mais encore un un album de Folk Metal réussit pour le groupe.
Tengger Cavalry - Sunesu Cavalry (2012)
Sur cet album, Tengger Cavalry gagne en maturité, même si le metal et le folk n'est pas encore parfaitement intégré. Le dépaysement est cependant garanti, on du chant de gorge et toute une instrumentation folk qui évoque sans peine les plaines de Mongolie et les charges de cavalerie des armées de Genghis Khan.
C'est classé en Visual Kei, mais cet extrait de l'album Faith est très pop/rock 80's. 
