Et voici le compte rendu de
MAD de nos concerts à Héricourt (19/05/12) et Nancy (20/05/12). Comme d'hab l'original est visible : [url=http://inhumate.ecclipse.net/forum/index.php?/topic/245-inhumate-crushing-french-metal/page__view__findpost__p__58171]ICI.
[Quote]Putain de week-end as fucking fuck !
Pour être honnête, j’avais quelques appréhensions avant d’entamer cette double date avec
S-Core et Absurdity. Comment cela allait-il se passer humainement ? Musicalement ? Car le lien entre les 3 groupes est surtout géographique.
Inhumate et
S-Core se croisaient déjà il y a plus de 10 ans entre 2 portes de local, en sachant très bien que chacun jouait dans des mondes bien distincts.
Absurdity est déjà plus jeune dans cette scène, et ne parlons pas même pas de moi, qui n’avais presque jamais écouté de
Grindcore il y a même pas 7 ans !
L’idée de réunir S-Core/Absurdity et
Inhumate, on la doit à Erik d’Absurdity. Pour une fois, briser les «clans» du microcosme strasbourgeois qui confine parfois à une certaine forme d’élitisme sectaire peu réjouissant. C’était un peu risqué en bien des points : humainement et musicalement, mais aussi financièrement pour les organisateurs.
Parce que c’était tout de même pas rien à mettre en place. 3 groupes, + de 15 grattes en vrac dans 3 camtars, tout le backline en prime, des gens qui ne partagent pas du tout le même public, et 48 heures de « cohabitation ».
Rendez-vous samedi 11h30 à la Maison Bleue, petit apéro et serrages de paluches de rigueur, Erik et moi aux anges de réunir toutes ces gueules de bourrins.
Charger le matos fut un bon exercice de Tetris niveau 250, Bertos (gratteux d’S-Core) excelle dans ce domaine. Direction Héricourt à… 3 camtars et une bagnole perso ? Je ne sais même plus. Avec
Inhumate et
Absurdity dans le même véhicule, on entame très vite l’apéro, le trajet est court, alors autant la jouer «
Road trip » au maximum tout de suite. Je suis dans mon élément, j’écoute
Absurdity et
S-Core depuis un moment, je fréquente la Maison Bleue toutes les semaines, mais je me demande quand même comment se sentent mes collègues lorsque quelqu’un met du rap dans la bagnole dès qu’on prend la route ahah !
Arrivée à Héricourt vers 15h je crois, au Catering Café. Vraiment mon genre de salle. Scène très basse, petite, le public et le bar à portée de sueur, des loges « roots » bourrées de caisses de bières, je suis bien. L’après-midi s’avère tout de même assez long, le temps que tout se mette en place, en attendant le public…qui n’arrivera pas. 20 entrées payantes ou à peine +, c’est devant une salle quasi-vide qu’Absurdity entame la soirée. Sur album je ne suis pas très fan du groupe, juste pas trop mon genre de musique à la base, mais sur scène c’est vraiment très très bon. En place, charismatique, Ricardo est parfait dans son rôle, il y a je trouve un certain lien entre sa façon de vivre la scène avec celle de Chris. Je fais le guest sur un de leurs titres, bordel, dur de se mettre en condition sur scène l’espace d’un titre de 4 minutes pour faire du
Deathcore ! Moment vraiment particulier pour moi, un excellent souvenir, même si c’était la boulangerie complète. Comme le pain. Complet.
S-Core aura quelques soucis techniques (double pédale HS au 3ème titre !) mais j’ai trouvé le set très bon aussi. Quand j’ai commencé à écouter du métal, tardivement, j’avais quasi 20 ans, j’étais un OVNI dans ma bande d’amis, tous des rappeurs du dimanche, et j’ai donc mis du temps à vraiment me bouger (
Seul 99% du temps) aux concerts strasbourgeois. Un des premiers fut un Dirty 8 Fest, où j’ai découvert S-Core, acheté leur skeud puis commencé à jouer à la gratte un métal moins balisé que le MetallicA ou Machine Head de l’époque. Je discutais avec l’ancien batteur d’S-Core, qui me disait qu’au départ il avait commencé la zik il y a 15 ans en ayant Inhumate et Apoplexy comme exemples en tête. Curieux de se dire que de mon côté j’ai commencé il y a 10 ans en ayant S-Core (et d’autres) en tête avant d’arriver dans Inhumate…
Vient notre tour, salle pas plus remplie, mais faut envoyer, c’est parti, et bordel pas besoin d’être nombreux pour s’éclater ! Dernier titre : 20 personnes sur scènes, 3 Inhumate devant eux, ma belle-mère en prime qui crie dans le micro, juste parfait. Déçu par la maigre affluence, mais un vrai concert familial vraiment au taquet pour nous 4, nickel pour entamer ce week-end. Erik d’Absurdity nous rejoint également pour 3 minutes (3 titres quoi) sur une deuxième gratte, Ricardo rejoint Chris au chant, Inhumate à 6 sur scène pour For Lust, Underground et Grind Inc. !
Alors après, fatalement, ça torche, et on n’arrêtera pas jusqu’à 5h du mat’ pour ma part. Excellentes discutes avec les S-Core que je découvre au fur et à mesure, quant aux Absurdes on se connaissait déjà bien, et avec le bassiste on se la met comme des porcs. Le Trash Human Parasite qui co-organisait la date était comme nous heureux qu’on se retrouve (merci encore ma poule), ça papote pendant des heures, on migre de l’autre côté de la rue pour rejoindre nos matelas, avec une petite escale pour une fin de torche dans la cuisine, bière, vodka, whisky, j’essaie vaguement de fumer, je suis juste ridicule as fuck (déjà la clope électronique pendant l’aprem m’a fait tousser comme une merde, Fred en est témoin). J’arrive avec David d’Absurdity à me trainer sur un matelas, lui s’écroule à côté sur un mec qui dort déjà et grogne, je sais plus qui, David : « Merde je crois que je suis couché sur quelqu’un ». Le même David qui se réveillera le lendemain dans une autre pièce sans pouvoir expliquer cette migration nocturne…
11h du mat. J’ai des frissons. Plutôt bien dormi quand même, le soleil tape dehors, l’occasion de se boire une bière au p’tit déj, les uns bronzent, d’autres jouent au foot, certains miment des orgasmes à gorge déployée pour faire marrer les potes (vraiment pas drôle, mais pas du tout...), puis on repart pour Colmar.
Arrivé au Grillen, on découvre les nouveaux locaux. En plus d’une petite salle supplémentaire bien foutue construite pour les teufeurs, les nouvelles loges sont ultra classieuses, l’occasion d’évacuer un peu de crasse et de smegma le temps d’une bonne douche. Balances S-Core, balances Absurdity, l’ingé son : « Vous faites des balances, Inhumate ? – Non non c’est bon. (Sourire entendu du mec : – Ouais, ok, Inhumate, quoi. ». Petite sieste pour ma part et wattmilles bières / verres de rouge en attendant le public. Qui est présent cette fois, environ 150 personnes, l’occasion de remettre le couvert comme il faut ! Je joue à nouveau le titre avec Absurdity, l’occasion de tester le microclimat caniculaire de la scène du Grillen, putain j’avais oublié comme ça cuit là-haut !
Vient notre tour, au taquet, surtout Bouvi, qui réussit l’exploit de jouer encore plus vite que d’habitude, il accélérait encore et on remontait le temps as fuck. Petit souci technique de merde en ce qui me concerne, mais fuck the fucking fuck, ça chie, un wall of death mémorable devant Inhumate à nouveau à 6 sur scène avec Ricardo et Erik, putain d’ambiance, pilotée par un Dk pas remonté DU TOUT !
S-Core ont un son monstrueux, un set différent et plus décontracté que la veille (mention spéciale à leur batteur, un des + bourrins que j'ai pu voir), beaucoup de monde sur scène aussi le temps d’hurler des backings avec eux et de faire boire des bières au batteur pendant qu’il joue, aha ça c’était bon, puis une after express avec David derrière le stand merch’ qui ressemblait plutôt à un bar de village sur la fin. Le chargement du matos fut chaotique mais finalement bien maitrisé par Erik et Julien de Dirty 8. Avec David on se torche une bouteille de champagne pendant le court retour.
A la Maison Bleue, déchargement du matos + bière en attendant le dernier camtar, ça commence à faire mal. 3h du mat, je réalise que je dois encore ramener Chris et Erik au local Inhumate, c’est pas loin mais suis pas frais, je prends la voiture quand même, c’est maaaaaaal, et à 3 virages du local, putain une bagnole de flic 50 mètres devant. Avec ma tronche de Picasso éthylique, Chris à ma droite sur le siège passager avec une croûte géante en guise de front et Erik ratatiné sur ses genoux la gueule collée au pare-brise je me dis qu’il faudra pas longtemps aux flics pour regarder dans le rétro et se dire qu’il y a un convoi de crétins juste derrière eux. Par bonheur le feu passe au vert, les flics démarre, je prends le virage, on s’éloigne, putain c’était tendu.
Enfin au pieu vers 4h30, brisé as fuck. J’ai récupéré depuis et pu me remémorer ce week-end parfait. A part le manque de monde samedi, tout était parfait, l’orga nickel, merci à Dirty 8 et Urban Death qui ont tout fait dans les règles de l’art. Cette affiche hétéroclite qui a marché sans aucun accroc fut donc l’occasion de faire un joli pied-de-nez à toutes sortes de préjugés claniques merdiques. Vivement qu’on remette ça !
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Sick & PROUD !!! SO ARE Inhumate !!!
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